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lundi, 30 mars 2020 14:55

Des pages de vie s'écrivent.

Ce matin, en écoutant les nouvelles du jour, je n'ai pu m'empêcher de dire MERCI. A mes yeux la parole de Jésus s'écrivait sur l'écran de mon appareil. A cause de l'isolement, des gens dans les rues font des spectacles en vue de distraire les personnes confinées à la maison et les aider à garder leur sérénité. Ailleurs Des personnes inventent des façons de faire de l'exercice en vue de garder la santé. Des services s'organisent et des bénévoles se mobilisent pour venir en aide aux plus démunis et vulnérables.

Je regardais toutes ces façons d'agir en pandémie et je me disais: La religion est vivante chez nous.

La religion est ce qui me fait intégrer ma spiritualité pour  une façon de vivre ensemble qui fait grandir la vie. Elle n'est pas quelque chose d'extérieur qui vient me dicter une façon d'agir, qui vient me dire ce qui est bien ou mal.   La religion vient de l'intérieur et qualifie ma façon d'agir. Le Premier Ministre et ses acolytes de la santé nous redisent que l'important pour le moment est la qualité de la santé et de la vie des personnes. C'est une parole de pasteur. Chaque jour des médecins et des économistes répondent avec justesse aux questions des personnes inquiètent. Sur le terrain, l'entraide s'organise. Des services se mettent en place. La religion est vivante chez nous.

 Pendant ce temps, nous , les bons vieux chrétiens, sommes désolés de ne pas avoir notre messe et nos Hosties pour communier. Ce temps de pandémie est un temps de questionnement sur le sens de la religion et de notre vie chrétienne. On dirait que la religion est sortie des églises pour prendre le chemin de la vie. Nous avons enfermés la religion et la vie dans des pratiques et on dirait que le pandémie les a "lâchées lousses." Moi, je fais une distinction entre la religion et les religions. Et la vie est en train de nous évangéliser. Je crois que la vie nous  invite à quitter le confort de nos pratiques et des visites au Saint Sacrement pour retrouver le Christ souffrant sur le terrain au jour le jour.

Quelqu'un me disait dernièrement: tu ne crois plus à la messe. Si la messe n'a plus de valeur, partons et prenons le chemin. Comme vous voudrez, lui dis-je. Pour moi, la célébration de l'Eucharistie et la communion eucharistique sont un point de départ vers l'Eucharistie vécue sur le terrain au jour le jour et la communion au Christ dans le frère et la soeur dans le besoin. Quand nous revenons célébrer, c'est un moment d'action de grâce pour le vécu et un nouveau départ vers notre eucharistie quotidienne sur le terrain.  Quand la célébration devient une fin, je crois que nous perdons un dimension importante du don de Jésus qui nous a donné, d'abord sa mission à vivre. Le temps que nous vivons sera un temps de conversion à l'essentiel si nous savons bien l'Intégrer.