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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

mercredi, 30 mars 2016 14:03

Accompagner

Hier, ma méditation invitait à accompagner une naissance. Ce matim, ma méditaiton me conduit à penser ce que veut dire accompagner. J'y réfléchis avec et pour cette Église que j'aime. Quand un enfant nait, il est entouré de beaucoup d'amour. On le met au chaud, on l'enserre dans ses bras et surtout on lui donne ce dont il a besoin. L'amour maternel comme la médecine est attentif aux besoins du nouveau-né. Mais cette nouvelle présence n'enlève rien à l'amour des parents pour les autres enfants déjà nés. C'est le miracle de l'amour.

Nous avons aussi des nouveaux-nés dans nos communautés chrétiennes, des nouveaux-nés qu'on appelle des recommençants. Des personnes qui occasionnellement viennent chercher un sacrement ou célébrer un événement important de leur vie. Nous avons aussi des recommençants qui cherchent une spiritualité qui les nourrisse intérieurement. Ces recommençants ont des besoins particuliers.

Je pense à mon ami Osée: "C'est pourquoi je vais la séduire, la conduire au désert et parler à son coeur. Je la fiancerai à moi pour toujours, je la fiancerai dans la tendresse et dans l'amour et dans la fidélité tu connaitras ton Dieu." Os. 2, 16 et 21. Et dans Isaïe, le Seigneur nous dit: "Vois donc, je t'ai gravé sur les paumes de mes mains." Is. 49, 16. L'Église qui est en train de naitre dans la Galilée de nos paroisses est la fiancée du Seigneur, celle que Dieu a gravée sur les paumes de ses mains.

Accompagner la renaissance de notre Église,c'est lui faire découvrir que nous sommes tous des fiancés de Dieu, que notre nom est inscrit sur les paumes des mains du Seigneur et que le Christ ressuscité nous a élevé avec lui à la gloire de la résurrection. Accompagner la renaissance de notre Église, c'est lui offrir ce dont elle a besoin. Comme l'écrit Julie Sant bris, savoir rejoindre la quête de sens de l'homme d'aujourd'hui.

Si nous offrons encore des liturgies qui nourrissent les habitués de l'Église, nous devons inventer des célébrations qui accompagnent les chercheurs de Dieu qui questionnent notre agir. Nous avons des routes nouvelles qui s'ouvrent avec les parcours catéchétiques qui devraient conduire à des styles de célébrations mieux adaptées; nous avons également le chemin des célébrations funéraires au salon qui permettent une adaptation plus facile que dans le rituel à l'église.

Accompagner, c'est faire expérimenter la situation de fiancé que le Seigneur nous invite à partager. Comme les parents sont attentifs aux cris de l'enfant, nous devons aussi comme chrétiens et comme pasteurs être attentifs aux cris des hommes et des femmes de nos Galilée paroissiales. Ne serait-il pas intéressant de faire un travail en amont? Nous travaillons toujours en aval avec les sacrements là où les gens devraient être, je crois qu'il nous faut travailler en amont là où les gens sont et d'où ils partent pour les conduire aux fiançailles avec le Ressuscité. Dans cette Église que j'aime comme je voudrais que ce soit l'orientation et le travail de notre année de la miséricorde. D'ailleurs notre priorité diocésaine de Gaaspé nous invite à aller vers nos frères et soeurs, allons leur faire découvrir qu'ils sont les fiancés de Dieu. 

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