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lundi, 22 juin 2020 13:50

La distanciation sociale.

La pandémie a brisé notre façon de nous rencontrer et de nous saluer. Le symbole de nos poignées et des accolades fut supprimé. À cause du virus l'autre est devenu dangereux et moi pour l'autre et faut assurer nos distances. Est-ce que cette réalité nous fera découvrir d'autres symboles de rencontre et nous permettra de découvrir le sens de nos présences les uns pour les autres. Avons-nous réfléchi à l'accueil avec les yeux. Le regard est un signe d'accueil souvent plus parlant que la poignée de main. Combien de fois avons-nous serré la main à quelqu'un alors que le regard disait auttre chose. D'où ce temps de pandémie nous permet de développer notre accueil par le regard.. Est-ce que ce temps de distanciation nous permettra de découvrir le sens de la rencontre et de l'accueil au-delà du geste? Ce sera intéressant d'y éfléchir.

La distanciation nous apprend aussi notre qualité de présence envers les autres. La pandémie nous a appris à nous situer davantage au niveau du sens de nos actes plutôt que de l'habitude. Il m'aura sans doute fait découvrir le sens de la normalité. J'entends souvent dire de quelqu'un: c'est pas normal qu'il agisse de cette façon. La normalité vient de normes et les norme viennent de l'extérieur. Ce qui nous apparait normal est ce qui est selon les normes. À ce compte, Jésus était un a-normal parce qu'il était hors normes. Un maraicher me disait un jour: j'ai beaucoup trop de navets et pas assez de tomates dans mon jardin. Je lui dis: N,eesaie pas de changer tes navets pour en faire des tomates. Ils vont rester des navets. N'essayons pas de changer les autres avec des normes ou des obligaitons, ils resteront toujours ce qu'ils sont. Nous pouvons les aider à améliorer ce qu'ils sont comme le jardinier peut améliorer la qualité de ses navets mais pas plus.   La vie ne se laisse pas organiser ou "formater" comme l'imprimante sur mon ordinateur, un jour ou l'autre, elle nous glissera entre les doigts.  Depuis le Concile et le changement de société, nous avons voulu orgaiser la vie selon d'autres normes, et nos églises se sont vidées. La vie comme le ruisseau  a suivit son lit et nos rêves sont restés sans lendemain. Aujourd'hui encore nous rêvons de ramener les chrétiens à l'église, mais ils ne veulent plus se laissés organiser. 

Ce temps de pandémie et distanciation devrait nous retourner au sens de la vie, sens des événements, sens de l'engagement. Nous devrons aussi retourner au POURQOUI. Les gens prennent la parole et ne veulent plus agir comme nous, les manifestations dans les rues: Pourquoi? Qu'est-ce qui les a cobnduit là? Les gens ont quitté l'Église, ne font plus baptiser leur enfant, font les célébrations d'adieu au salon funéraire, Pourquoi? Qu'est-ce que les a conduit là?  Qu'est-ce qu'ils disent à l'Église dans ces gestes? Je crois que le confinement et ses obligations nous renvoient à un discernement profond sur nos valeurs et nos objectifs en Église et comme chrétiens et chrétiennes. Bonne distanciation.