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lundi, 11 janvier 2021 15:29

Venez.

Ce matin, Jésus passe sur la rivage de ma vie et me dit: "Viens. je ferai de toi un pêcheur d'hommes." Mc 1, 14. Seigneur, j'ai peur de l'eau. J'ai peur de prendre un bain, comment veux-tu que je me hasarde sur la mer  pour pêcher.  Et pourtant le Seigneur est passé à St-Octave et m'a convaincu de me lancer. Je sais bien que le Seigneur ne m'a pas invité à pêcher. Chez-nous, il n'y avait que de petits ruisseaux avec des atomes de poissons. Il m'a dit: "J'ai besoin de déficheurs pour préparer une nouvelle terre pour mon Église." Et je suis parti. A St-Octave, il n'y avait pas de sentiers battus, nous devions tracer nous mêmes nos propres chemins.  Il fallait écouter notre terre pour savoir ce dont elle avait beosin pour produire en abondance. La terre nous parlait. Quand le grain n'avait que six pouces de haut, la terre nous disait: J'ai soif ou J'ai faim. Quand les chous ressemblaient plus à des pommes qu'à des choux, la terre nous parlait. J'ai besoin de nourriture pour produire.

Cette loi de la terre est celle de l'être humain. Mon curé me disait toujours: Quand tu proposes un projet pastoral, si les gens répondent bien, continue, sinon reprends-toi. La mesure pour évaluer la pertinence d'un projet était la répponse des chrétiens. Ce que j'appelais chez nous la réponse de la tere.  Quand j'ai vu mes frères et soeurs chrétiens délaisser la pratique sacramentelle, J'y ai lu la réponse de la terre: J'ai soif ou  j'ai faim  et ta nourriture ne me satisfait plus. Quand je suis arrivé en paroisse, j'ai trouvé dans des tiroirs de "Classeurs" des lettres de projets pastoraux que j'avais envoyées et certaines n'étaient pas ouvertes. C'était une parole de la terre que cette nourriture n'était pas appropriée. J'ai appris à écouter la terre, écouter la vie. C'est exigeant, c'est déstabilisant parfois,  mais combien consolant et stimulant à long terme.  Aujourd'hui encore, je crois que notre nourriture ne répond pas aux faims et soifs du peuple chrétien d'ici. Nous devons écouter notre terre avec plus d'attention pour apporter la parole qui nourrit. Jésus repasse toujour ssur la rive de notre vie pour nous redire: Venez, je ferai de vous des pâcheurs, des défricheurs, de bâtisseurs selon les besoins du peuple chrétien d'aujourd'hui.  Chez-nous, il n'y avait pas de sentiers battus, nous tracions nos propres chemins; c'est à cela que nous sommes invités aujourd'hui. Le Seigneur a assez confiance en nous pour noous le proposer. Merci.