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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

mardi, 14 juin 2022 21:02

Les funérailles.

Les Évêques du Québec ont réaffirmé l'importance actuellement de célébrer les funérailles sans l'Euchariste et donc sans  la communion sacramentelle. Évidemment ceci vient brusquer certaines personnes habitués à l'Eucharistie. Cette nouvelle façon de célébrer répond mieux à mon avis à la situation ecclésiale que nous vivons.

La célébration des funérailles est une célébration d'adieu avec une famille endeuillée. Les participants à cette célébration sont en grande partie des personnes qui ont délaissé la pratique sacramentelle depuis un ertain nombre d'années. En ce qui me concerne, les dernières funérailles que j'ai présidées avec Eucharistie m'ont rendu très inconfortable. Comme président, je suis très  mal à l'aise devant une foule qui ne pratique plus et à qui ont impose une messe. Ces gens sont présents non pour la messe ou la prière, mais par sympathie pour la famiile ou par lien de parenté. Si je veux respecter ces personnes dans leur cheminement de foi, je vais en brusquer d'autres à cause des habitudes créées.  Le rituel de la messe n'est plus adapté à la psychologie et à la sensibilité de beaucoup de gens.  J'ai fait l'expérience avec ma belle-seour l'été dernier où j'ai ajusté avec la famille une célébration de la Parole conformément à leur foi et leur besoin. 

"Une célébration de la Parole n'est pas une célébration à rabais." Nous avons à découvrir de nouvelles façons de communier au Christ. Il est présent d'une présence réelle dans sa parole comme dans l'Eucharistie. Nous communions au même Jésus Christ dans la Parole que dans l'Eucharistie. La première présence du Christ ressuscité est dans l'assemblée réunie pour la prière. Une autre est dans la Parole proclamée. La Parole à la célébration n'est pas la lecture d'un texte, mais une personne qui me parle: Jésus Christ. Jésus est présent dans sa Parole sous l'apprence des mots et dans l'Eucharistie sous l'apparence du pain.  Ces célébrations nous permettent de vivre d'autres façons de communier au Christ dont nous ne sommes pas habitués.

Comme nous sommes habitués à l'obligation de la messe du dimanche, plusieurs se disent que la messe des funérailles le samedi compte pour la messe du dimanche.  Nous sommes au niveau d'une obligation, d'un rite et non d'une célébration de la communauté. Une funérailles est une célébration en soi, un mariage est une célébration en soi, et la messe est une célébration en soi. Nous avons fait de la messe un rite et un obligation; nous célébrons la messe pour beaucoup trop de raisons et d'occasions et l'avons en partie vidé de son sens et de son dynamisme. La messe doit redévenir la célébration de foi d'un peuple rassemblé autour du Christ ressuscité et non un rite que l'on met à toutes les occasions de se rassembler.  

Ce que nous vivons présentement en Église est une occasion en or  pour redécouvrir le sens profond de l'Eucharistie et des autres sacrements. Nous avons besoin dans nos paroisses d'un bon temps de réflexion et de catéchèse pour redécouvrir le sens profond des sacrements et de l'Église. Comme pour les disciples d'Emmaüs, nous avons besoin d'un long réchauffement à la parole de Dieu comme chemin de conversion pour apprendre à célébrer un événement avec nos frères et soeurs au lieu de répéter un rite que la plupart ont abandonné. Nous en reparlerons.

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