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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

samedi, 29 octobre 2016 14:50

Victime de l'argent.

Nous avons perdu le nord, dirions-nous. Nos fabriques sont dans le rouge, plusieurs accumulent des déficits et congédient du personnel. On essaie de survivre avec des marchés aux puces et des bingos. Toutes les activités de l'Église doivent être payantes parce que les factures n'attendent pas. Les marquilliers "s'arrahcent les cheveux" pour trouver des sous. L'Église est partie et il ne reste que l'enveloppe. Il nous faut retrouver l'Église.

Depuis la révolution tranquille au Québec, l'Église s'est refermée sur elle-même, sur la liturgie et les sacrements et est en train d'étouffer. En perdant nos terrains d'engagement et de contrôle: santé, éducation, services sociaux, nous nous sommes refermés comme une coquille au lieu de demeurer le levain dans la pâte. Les chrétiens ont quitté les célébrations pour retourner à la vie. L'année de la miséricorde se termine, que reste-t-il? Une messe, quelques prières à l'église, nous allons fermer la porte de la miséricorde, mais sur le terrain les chrétiens continueront de l'ouvrir chaque matin au service des plus vulnérables.

L'Église est ailleurs sur le terrian alors que nous sommes restés quelques vieillards dans le temple.  Nous sommes devenus une Église du rite et non de la mission. Et pourtant Jésus nous a dit: "Allez faites des disciples."

"Un discernement sérieux s'impose." Mgr Gagnon dans sa lettre sur l'urgence d'agir pour l'avenir de nos communautés nous invitait à ce discernement. Regardons les causes qui nous ont conduit là où nous sommes. Il ne suffit pas de travailler sur les conséquences en voulant amener les chrétiens à l'église. Regardons les causes qui nous ont conduit là, les chemins que nous avons pris qui n'ont pas été efficaces et dans la prière retrouver les chemins d'évangélisation pour aujourd'hui.

Chercher l'argent, mettre l'accent sur des moyens financiers ne conduiront nulle part. Si nous voulons que nos églises vivent, il nous faut retrouver la communauté. Mettons autant d'effort à retrouver la vie chrétienne au quotidien que pour sauver nos bâtiments et nous auronst fait un pas important. Sortons de la liturgie, redevenons une Église en mission, allons aux périphéries dans l'amour et la charité rassembler les enfants de Dieu. Ils ont soif de spirituel, de sens à la vie, soif d'amour et d'accueil sans jugement. Ne soyons pas victime de l'argent et des factures à payer. Le grand défi devant nous est de recommencer à croire; la foi et non les croyances.

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