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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

jeudi, 22 juin 2017 16:35

50 ans, Imaginez!

Fêter 50 ans de vie, c'est à la manière d'un alpiniste regarder le chemin parcouru pour en tirer des leçons. Sur le sommet de la montagne, l'horizon s'élargit, le regard va plus loin, les aspérités de la route s'estompent pour laisser place à la joie d'être rendue jusque là.

Un vieux sage disait que la vie était un long chemin donné pour découvrir la beauté de notre être intérieur. Assis sur mes 50 ans de ministère sacerdotal, je découvre la beauté de là où je suis rendu tant dans la découverte de mon être que de la beauté de l'Église que j'aime et que la vie m'a appris à découvrir de l'intérieur.

Il y a 50 ans, je rêvais d'être un bon curé de paroisses à l'exemple de mes prédécesseurs. J'avais le goût de faire marcher une Église prganisation religieuse dans laquelle j'avais grandi. Soudain un ouragan est passé qui a boulerversé mes rêves et ébranlé mes convictions. La société du Québec se transformait rapidement et tellement vite que nous ne pouvions pas suivre. Nous sommes devenus étrangers dans notre propre Église.

Doucement, la vie m'a fait passé de "curé" de paroisse à "pasteur" d'une communaué-Église. C'est une conversion que je n'ai pas encore bien réussie. J'ai appris à aimer l'Église du terrain, l'Église qui luttre pour apporter du pain sur la table de la famille, qui lutte pour soulager la misère autour d'elle, l'Église qui sourit à la vie et à l'avenir. Comme dit le Pape François "sentir avec l'Église."

Assis sur ma montange, mon regard se porte au-delà des murs de la bâtisse-église pour admier cette Église hors les murs qui écrit l'Évangile tous les jours. Je comprends mieux aujourd'hui ce que signifie être pasteur d'une communauté. Le "curé" fait davantage référence à un territoire: Je suis curé de deux paroisses; le pasteur fait référence à la communauté.: Je suis pasteur de deux communautés. Il faut éviter cependant de ne faire qu'un changement de mot.

Je réalise aujourd'hui que l'Église  a soif de spiritualité et non de religion. Elle a soif de sens, de significaiton. Cette Église du terrain a conserver vivante la pratique de la charité chrétienne. Apprécier l'Église seulement au niveau des personnes qui viennent à la messe, c'est comme apprécier un volume à partir seulement de la couverture. Voila une parcelle des réflexions que m'inspirent mes 50 ans de ministère.

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