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lundi, 26 mars 2018 14:10

Communauté BIO.

"Le prédicateur doit toujours se mettre à l'écoute du peuple pour découvrir ce que les fidèles ont besoin de s'entendre dire. Devenir contemplatif du peuple, et contemplatif de la Parole."La Joie de l'Évangile, no 154. C'est ce que j'ai vécu hier soir  en écoutant une émission de télé.

Une june fermier qui vit une expérience intéressante nous a dit quelques phrases qui m'ont fait réfléchir. "J'aime ce que je fais, la terre, la liberté, faire des exériences; je veux donner le  goût aux jeunes de vivre la même expérience, je veux aider ceux qui le veulent à réaliser leur rêve, et je vends mes produits pour avoir un contact avec l'acheteur et créer des relations vraies." Ils sont beaux nos jeunes, et quel beau programme pastoral ne vient-il pas de nous donner!

Écouter sa terre pour lui donner ce dont elle a besoin. Je me souviens lorsque je travaillais sur la ferme paternelle et que nos récoltes étaint moches, un vieux voisin nous disait: Vous n'avez pas écouté votre terre. En voyant nos églises vides, je me fais la même réflexion: Je n'ai pas écouté ma terre pour lui donner ce dont elle avait besoin.

J'aime ma terre et mon travail et je veux donenr le goût à d'autres. Je crois que la mission d'évangélisation est de donner le goût de vivre en communion, de célébrer ensemble dans la joie. Nous avons connu un temps où le péché mortel et la peur de l'enfer nous conduisait à l'église et au confessionnal; tout cela est fini,  pourrions-nous aujourd'hui donner le goût? Le goût de Jésus Christ, le goût de célébrer dans la joie et l'amour, le goût de faire des expériences qui nourrissent? J'ai rêvé et je rêve encore que des secteurs pastoraux deviennent des laboratoires de liturgie, de célébrations pour sortir de sentiers battus et donner le goût de célébrer.

Je vends mes produits pour étalbir un contact avec l'acheteur, bâtir des relations. Je me disais comme prêtre, il me faudrait descendre du CHOEUR pour aller au COEUR de la communauté. Aller écouter les personnes dans la rue, sur le guai, à l'épicerie, créer de liens, ne serait-ce pas une belle mission. Si on le fait pour vendre des carottes, pourquoi ne le ferions-nous pas pour la vie chrétienne? je me souviens encore du président de RONA qui nous disait«;  Nous on vend des clous et des marteaux et quand un client arrive on s'intéresse  a son besoin. Trop souvent à l'église on nous reçoit avec des normes, des lois ou des façons de faire qui nous déroutent et nous éloignent. Écoutons notre terre.  

Ils sont beaux nos jeunes, ils nous évangélisent. Il est beau notre peuple chrétien sur le terrain, il nous parle et vit de  Jésus Christ sans le savoir. Écouter ma terre. Je me souviens quand je suis arrivé en paroisse avoir trouvé dans des tiroirs bien classés des documents avec des projets en pastorale que j'avais envoyés quelques années auparavant. Et même certaines lettres n'étaient pas ouvertes. Je n'avais pas écouté ma terre. Et comme sur la ferme paternelle, la récolte a été moche. Quand on ne respecte pas la vie, un jour ou l'autre elle nous fausse compagnie. J'en ai fait  l'expérience.

La leçon qui m'est restée entre les deux oreilles et dans le coeur hier soir est que nos communautés pousseront d'en bas; animées par l'Esprit du Seigneur. Tant que nous ferons de projets dans nos bureux, la récolte sera moche. Je bénis le Seigneur de nous envoyer des jeunes qui vibrent à la vie, à la liberté, et qui donnent le goût d'aller plus loin et ailleurs que dans les sentiers battus.