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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

samedi, 07 juillet 2018 21:07

Revisiter notre histoire.

Cette idée est venue alimenter ma réflexion à partir d'une émission ou quelqu'un revisitait l'histoire du Canada en vue de mieux compendre la relation vécue avec les Premières Nations dès les débuts de la Colonie. Il m'est apparu intéressant de revisiter l'hisoire de mon Église pour mieux comprendre ce que nous vivons aujourd'hui. Je ne suis pas un historien, mais simplement un vieux retraité très heureux de ce que la vie et l'Évangile lui font découvrir aujourd'hui.

Il m'apparait que nou s avons négligé la Vocation et la Mission au profit des vocations et des missions.  Saint Paul en commençant ses premières communautés chrétiennes laissa au milieu d'elles un presbytre, genre de pasteur issu de la communauté pour animer celle-ci. Les premières communautés religieuses furent fondées par des femmes ou des hommes qui voyant un besoin dans la communauté formèrent un groupe pour répondre à ce besoin. La vocation était celle du baptême et la façon de répondre aux besoins des chrétiens devenaient une mission ou une façon de  mettre sa vocation au service de la commuanuté. De sorte que les services s'organisaient â oartir du terrain et des besoins.

Au cours de l'histoire, nous avons mis l'accent sur les vocations sacerdotales ou religieuses, nous avons structuré une organisation pour accueillir ces vocations. Ainsi le presbytre est devenu le prêtre, membre du presbyterium autour de l'Évêque et les communautés religieuses se sont regroupées avec des strustures de formation. Nous avons développé une théologie du ministère et de la vocation de sorte que depuis le Concile de Trente, la vocaiton baptismale est disparue et la misison répondant aux besoins spirituels s'est modifiée considérablement. Les chrétiens sont devenus des spectateurs, des consommateurs et des serviteurs.

Un jour, au Québec, une révolution est passée. La société s'est modifiée  et des besoins nouveaux sont apparus. Donc la façon de vivre notre Vocation devra s'ajuster sur cette nouvelle réalité. Comme nous avions mis l'accent sur les vocations, nous avons essayé de faire des aménagements à partir d'en haut. J'ai travaillé avec ardeur à ces aménagements.  Les résultats ne sont pas au rendez-vous. Nos églises ont continué de se vider, les chrétiens ont massivement délaissé la pratique sacramentelle, nous sommes devenus étrangers dans notre propre milieu. Mais en même temps, dans l'Église hors les murs, beaucoup de services communautaires se sont mis en place pour répondre aux besoins nouveaux des chrétiens. Un grand nombre de bénévoles consacrent du temps à l'animation de ces services. L'Esprit Saint suscitait des pasteurs pour répondre aux besoins du peuple pendant que de l'intérieur nous nous occupions à trouver des vocations pour faire marcher notre  organisation. Nous revenons aux sources du temps de Paul et des premières communautés religieuses. Ces nouveaux services souffent d'une pauvreté spirtuelle et personne ne s'en occupe. Il manque un service ...

En méditant cette réalité, je pensais à la parole de Jésus: "Personne  ne pose une pièce d'étoffe neuve sur un vieux vêtement, car le morceau ajouté tire sur le vêtement et, la déchirure s'agrandit." Mth 9, 16. Nous avons voulu faire des ajustements, mais la déchirure de l'Église s'est agrandie.

 Je me dis, ne faudrait-il pas revenir à la source de notre vie ecclésiale et retrouver la Vocation baptismale avec sa panoplie de ministères, resituer le service presbytéral au coeur de ces ministères comme nous l'a suggéré saint Jean-Paul 11, et les communautés religieuses en fonction de leur charisme. Revisitons notre histoire, revisitons notre conception des ministères et refondons: à vin nouveau outre neuve. Ce serait retrouver la Vocation et  la Misison. N'ayons pas peur, l'Esprit est encore avec nous.Cela nous permettrait de redouvrir l'Eucharistie également. Nous avons "chosifié" les sacrements comme disait le Père Legrand, o.p. La fin de l'Eucharistie est la mission. Quand la célébration est terminée, la messe commence. N'avons-nous pas trop réduit l'Eucharistie du Seigneur à un rite? Ce serait un sujet intéressant à méditer.

Voila quelques brèves idées que m'a suggéré l'homme à la télé ... Une cogitation toute simple que je propose sans prétention.

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