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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

Filtrer les éléments par date : juin 2017
mardi, 20 juin 2017 13:53

Comment valons-nous?

Un milliardaire avait demandé un jour à l'un de ses amis de deviner combien il valait. Celuici répondit après un moment de silence: Jésus Christ a été vendu pour trente pièces d'argent, vaux-tu plus que Lui?. Mon père disait souvent la valeur d'un homme ne consiste pas dans ses titres ou ses diplomes, mais dans ce qu'il a dans le ventre. Ce sont les valeurs qui le font vivre. C'est un peu ce que le Seigneur vient nous dire aujourd'hui.

Ce que tu entends dans le secret, proclame-le sur les toits. (Mth 10, 26-33). Notre Pape parlera de l'Église en sortie. L'Évangile, la vie chrétienne, c'est une valeur que l'on porte en soi et que l'on révèle par notre qualité de présence. Nous devons aller crier au monde que nous sommes remplis d'amour divin. Il ne s'agit pas de convertir le monde à nos valeurs, mais de faire découvrir aux autres le divin qui les habite.

Ce que tu entends dans le secret nous dit l'Évangile de ce dimanche. Le prophète Ezéchiel nous dira que Dieu a inscrit sa loi au fond de notre coeur et non sur des tables de pierre. Ainsi ce qui monte de ton coeur, du dedans de toi-même dis-le autour de toi. Notre premier réflexe est de nous placer à l'école de Jésus, de devenir son disciple. Comme dit le vieux proverbe: On ne donne pas ce que l'on n'a pas. Il faut accepter au point de départ, comme pour les disicples d'Emmaüs, de laisser le Christ marcher avec nous pour nous évangéliser.

On parle aujourd'hui des TLM- toujours les mêmes. La relève se fait difficile dans notre Église. Il en est ainsi dans nos mouvements chrétiens. Pourtant autour de nous des hommes et des femmes s'engagent pour des causes humanitaires. On ne ramasse pas des sous pour érparer les églises mais réparer des personnes et des coeurs. Je crois que les jeunes surtout ont besoin de défis, ils ont beosin de quelque chose qui les fait se lever. Ils nous demandent peut être  à nous: Qu'est-ce que tu as dans le ventre, qu'est-ce qui te fait vivre? Est-ce que c'est Jésus Christ, est-ce que ce sont les valeurs de l'Évangile ou s'il s'agit d'une pratique religieuse? Ce que l'esprit souffle dans le fond de ton oceur, crie-le sans avoir peur.

J'arrive d'une rencontre où une petite communauté chrétienne avait organisé une activité en vue de rassembler les gens, de créer des liens et de la fraternité.  Les familles étaient là avec leurs enfants, on mangeait, on s'amusait, on fraternisait. C'était une Église en marche. Je suis reparti heureux parce qu»'il y a là une Église qui vit, une Église qui invente d'autres formes de liturgie pour célébrer chrétiennement la vie. "Ce qui monte du fond de ton coeur, proclame-le sur les toits." Laisse-le sortir avec amour. Je crois qu'il nous faut laisser de côté nos réflexes ecclésiastiques où on se referme sur nos liturgies pour oublier la vie quotidienne.

Le Jeudi Saint au soir, Jésus ne nous a pas donner un rite à faire, mais une misison à crier sur les toits. Il nou a dit qu'il serait avec nous comme un bon pain de nos grand-mères pour nous accompagner tel une force venant du dedans. Ne craignez pas, vous valez bien plus qu'une multitude de moineaux. Nos frères et soeurs sur le terrain ont soif d'entendre ce qui vient du coeur et non de la raison. Ils ont soif d'entendre une parole d'amour. Ce divin que j'ai semé en toi, nous dit Jésus, laisse-le monter, c'est ça que le monde a besoin d'entendre. Ouvre mon coeur Seigneur aux merveilles de ton amour; Ouvre mes mains qui se ferment pour tout  garder, et laisse éclater en moi ce divin que tu as déposé. Merci.

 

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lundi, 19 juin 2017 14:51

Méditons un peu.

"Pourquoi êtes-vous restés là toute la journée sans rien faire?" Ils lui répondirent: "Parce que personne ne nous a embauchés." Mth. 20, 6-7. Combien de chrétiens aujourd'hui restent là sans rien faire malgré leur bonne volonté. je crois qu'il nous faut réfléchir cet engagement à deux niveaux. Demandons-nous si les chrétiens sont indifférents parcce qu'ils ne veulent rien savoir ou parce que ce que nous leur proposons ne correspond plus à leurs besoins. Quand je regarde le nombre de bénévoles engagés dans le milieu, quand je vois les cyclistes avec Pierre Lavoie, je me dis que ces gens ont besoin de défis, les jeunes sont surtout des bâtisseurs qui ne se contentent pas des sentiers battus.

Que veux dire aujourd'hui : Allez vous aussi à ma vigne.

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samedi, 17 juin 2017 14:55

L'Église en vélo.

On parle souvent de l'Église en sortie, de l'Église missionnaire; aujourd'hui au Québec nous avons l'Église en vélo. Pierre Lavoie est sur la route avec plusieurs jeunes et moins jeunes pour franchir des kilomètres en vue de rammaser des sous pour les bonnes causes. C'est le chapitre 25, 31 ss de l'Évangile de Mathieu qui est en action. Cette Église qui pédale pour les malades ou les enfants en difficulté, elle est belle et vivante; elle vit une belle eucharistie sans le savoir sans doute. Mais Jésus dit: "Chaque fois que vous l'avez fait aux plu spetits d'entre les miens, c'est à moi que vous l'avez fait." Je rends grâce au Seigneur pour cette Église qui pédale et qui nous fait découvrir la profondeur du divin en nous.

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samedi, 17 juin 2017 14:42

À lire et méditer.

Jean-Philippe Aauger ptre:  Tous disciples-missionnaires. Novalis. Partant de la situation de notre Église au Québec, l'auteur nous expose cette dimension de l'Église disicples-missionnaires et ses retombées dans nos paroisses. La paroisse semble aujourd'hui être a bout de souffle, il ne s'agit pas de tomber dans le modèle de la modernité où on risque de laver le message de l'Évangile, ni dans le modèle ecclésiastique où on se refeme sur soi, sur son petit monde  d'Église où on se sent bien, mais d'envisager un modèle d'évangélisation qui répond mieux aux besoins de notre société et de l'Évangile du Christ. Ce sont des pistes intéressantes de recherche et d'expérience qui devraient être discernées et expérimentées en équipes de communauté.Ce livre nous parle beaucup de la dynamique missionnaire. L'auteur donne une explication à l'émission "L'Église en sorrtie". Bonne lescture.

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vendredi, 16 juin 2017 14:51

Paul nous dit:

"Nous portons un trésor dans des vases d'argile."  2 Cor. 4,  7. Nous portons le trésor de la présence de Dieu, de l'amour de Dieu, du souffle de l'Esprit du Seigneur dans un corps fragile. Il y a du divin en nous. Nous sommes les enfants bien-aimés du Père. En sommes-nous conscients?

 

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jeudi, 15 juin 2017 13:36

Vraiment!

Pour les personnes âgées, le plus difficile n'est pas d'accepter des idées nouvelles, mais c'est de sortir de nos vieilles idées, écrit Todd Rose. Nous aimons jongler avec des idées nouvelles mais ordinairement cela ne change rien à notre façon d'agir. Ceci provoque des conflits de génération. Nous sommes trop souvent prisonnier de ce que nous avons appris ou fait. C'était bon hier pourquoi ce n'est plus bon aujourd'hui? Nous le constatons souvent dans l'Église, nous écoutons de belles conférences, nous applaudissons le conférencier, mais le lendemain tout reprend comme hier. Qu'ossa donne?

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mercredi, 14 juin 2017 16:06

Un grand éclat de rire.

Timothy Radcliffe: Au bord du mystère. Croire en temps d'incertitude. Cerf. 2017. Ce petit livre du Père Radcliffe est qualifié "d'une bouffée de spiritualité pure". Il s'agit d'une série de conférences données par le Père Radcliffe sur différents sujets comme l'espérance, le corps, la joie de l'Évangile. Ces textes veulent nous rappeler que le christianisme est d'abord la joie. Vivre sous le regard divin est aussi la joie du coeur. Avec humour et liberté, l'auteur nous retourne à l'essentiel et nous invite à sortir de nos chapelles et à courir le monde parce que Dieu est fou de lui. Une lecture qui invite à aller de l'avant.

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mercredi, 14 juin 2017 14:13

50

Il y a déjà 50 ans que Mgr Jean-Marie Fortier m'a ordonné prêtre. Aujourd'hui, asssi au balcon de ma vie, je veux jeter un bref regard sur la route parcourue.

D'abord, j'ai grandi à St-Octave de l'Avenir, village d'arrière pays, où il fallait défricher, faire reculer la forêt pour se bâtir un lieu pour vivre. Nous avions près de 40 ans de travail, nous avions bâti une ferme à bout de bras lorsque des Messieurs bien endimanchés sont venus nous dire qu'il fallait partir. Il a fallut quitter, laisser derrière nous ces années de labeur pour recommencer ailleurs, victimes d'un système sans coeur. Dès notre départ, ils ont replanté de petits sapins là où nous les avions enlevés. Ce fut aussi ma vie comme pasteur et a marqué toute ma vie.

Au lendemain de mon ordination, mon Évêque m'envoya étudier en Europe. J'ai reçu de l'enseignement des théologiens du Concile: Le Père Congar, Chenu, Jounel et compagnie. Ils m'on planté dans le coeur une autre vision d'Église que celle que je portais. De retour en Gaspésie, j'ai voulu défricher cette Église moins cléricale, davantage communauté et peuple de Dieu. Mgr Ouellet à l'époque nous a orienté vigoureusement vers cette Église. Nous avons inventé des structures, des projets en pastoral, des conseils, des équipes, mais cela n'a pas tenu le coup de la transformation rapide de la société du Québec. En 2002, l'Église était ailleurs. Quelqu'un est arrivé dans notre Église et nous a dit que nos projets n'étaient pas bons, il les a fermés et a "replanté des petits arbres là où nous les avions enlevés." Alors j'ai pris un genre de retraite et je suis allé défricher ailleurs.

J'ai pris mes distances de l'Église de Jérusalem avec son temple et ses rites pour me rapprocher de l'Église de la Gallilée et de la Samarie de nos paroisses. Là, il y avait dans cette "Église hors les murs" une Église vivante au plan de la charité au quotidien. Seize services communautaires avaient grandi au service de la vie, plus de 100 bénévoles ouvrent chaque semaine la porte de la miséricorde pour secourir les familles en difficulté, les femmes victimes de violence, les gens en déroute psychologique, etc. Pendant que nos structures pastorales s'écroulaient, les services mis en route par les chrétiens au service de la vie grandissaient."Ce que vous faites aux plus petits d'entre les miens, c'est à moi que vou sle faites."

J'y ai toruvé aussi une Égise qui a soif de la Parole de Dieu et de spiritualité. Les gens sont souvent allergiques à la pratique sacramentelle mais plusieurs ont soif de sens, de valeurs évangéliques, soit de fraternité. Actuellement cinq groupe de partage de la Parole de Dieu m'ont demandé de les accompagner et je touche du doigt le changement opéré dans la vie de ces personnes.

J'y ai toruvé aussi une Église blessée et souffrante. Blessée par tous les systèmes mis en place par la société tant éconimique, politique que religieux. Une Église qui a besoin d'une écoute attentive et aimante. Une Église qui a besoin d'une pastorale des fesses et de l'oreille du coeur. Prendre le temps de S'asseoir avec les gens pour les écouter là où ils sont et leur apporter la parole dont ils ont besoin pour aller plus loin. C'est ainsi que je suis heureux d'entendre le Pape François nous demander d'être des contemplatifs du monde et de la Parole de Dieu. Depuis plus de dix ans, j'essaie de vivre près de cette Église, elle me fait vivre, me rend heureux. Je découvre davantage le sens de mon ministère prsbytéral au coeur d'une communauté qui se sent abandonnée comme nous l'a dit l'Heureux Naufrage. Le petit gars de St-Octave continue de défricher ...  Je suis aujourd'hui un retraité qui s'amuse à vieillir.

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mardi, 13 juin 2017 16:22

Un "brin" de méditation.

"Vous êtes le sel de la terre." Mth. 5, 13. Lisons-nous à l'Évangile de la liturgie de ce jour. Le sel a comme propriété de faire ressortir la saveur de chaque aliment. Il permet à l'aliment de révéler toute sa saveur, tout son goût.

Si je me regarde comme prêtre dans une communauté, je suis là pour faire ressortir la saveur de la vie chrétienne. De plus l'Esprit a déposé dans le coeur de chaque baptisé des dons, des charismes divers pour le service de la communauté. Le sel de la présence presbytérale est de faire ressortir la saveur de ces dons au service de la vie  chrétienne.Le Pape Jean-Paul 11 disait également que le service du ministère ordonné était au service du sacerdoce baptismal afin que chacun exerce son ministère en coresponsabilité. Ce matin, le Seigneur vient me questionner sur ma compréhension de mon ministère presbytéral et donc de la façon de l'exercer. Cette parole me dérange et me questionne.

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Je rencontre souvent sur la promenade une personne que je salue et que je reconnais chaque fois. Un jour je me suis arrêté et nous avons parlé quelque temps. Aujourd'hui quand je la rencontre, je dis: "je te connais." je connais ses valeurs, ses joies comme ses peines, je connais ce qu'elle a dans le ventre, ce qui la fait vivre.

Il me semble que la Fête du Saint Sacrement -comme on l'appelle- m'invite à me demander si je reconnais le Christ ou si je le connais. "Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui." Je crois que le Seigneur nous invite à le connaitre, à découvrir la passion qui l'a fait vivre. Celui qui écoute mon enseignement et le met en pratique, celui qui communie à mes valeurs,  à ce qui me fait vivre, celui qui s'abreuve au vin de ma tendresse et de la miséricorde, celui-là demeure en moi. Celui-là me connais.

Le sacrement de l'Eucharistie est le sacrement de la connaissance. Il n'est pas d'abord un rite à faire. Dans le compagnonnage quotidien avec le Christ nous apprenons à le connaitre, nous créons des liens de l'intérieur: dans le partage de la Parole nous apprenons à découvrir la pasison du Christ au quotidien. Ceci me permet de reconnaitre le Christ dans mes frères et soeurs sur la route.

Nous entendons souvent aujourd'hui: les gens ne connaisent pas Jésus Christ . Les chrétiens ne fréquentent plus les rites de l'Église mais n'ont pas appris à connaitre le Christ. Reconnaitre quelqu'un, c'est comme le regarder dans un miroir.  Mais quand j'ai partagé avec lui, je peux dire: je le connais. On entend souvent: je le connais comme si je l'avais tricoté.

C'est nous rappeler la parole de Jésus en Jean: "Je connais mes brebis et mes brebis me connaissnt."  Le connaitre, c'est le voir du dedans. Ma question aujourd'hui: Est-ce que je connais le Christ en moi ou si je le reconnais?

À mon ordination, on m'a appris à dire la messe, à respecter les normes liturgiques. Un jour lors d'une réunion de prêtres, l'un d'eux faisait une critique d'un confrère qui avait posé des gestes  qui n'étaient pas  liturgiques. L'évêque a écouté et lui a dit: Si cela a fait prier les gens, pourquoi ce ne serait pas bon. Je me suis dit depuis lors que l'important n'était peut être pas tant le respect des normes que de faire prier les chrétiens et de les rassembler en communauté. Doucement j'ai commencé à voir l'Eucharistie autrement.

Manger le Christ à l'Eucharistie, c'est manger la passion qui l'a fait vivre, son amour des pauvres, sa passion pour la défense des petits et des mal aimés de la société. Boire son sang, c'est me désaltérer à son amour, à sa tendresse, à sa miséricorde pour le Faire en mémoire de lui. Jésus nous a demandé de rendre présent au coeur du monde tout ce qu'il a fait pour nous, tout ce qu'il a enseigné, en un mot la passion qui l'a fait vivre et l'a conduit au Calvaire. Et celui qui fait cela a la vie éternelle.

Aujourd'hui, Jésus s'offre à moi pour se faire connaitre et il me demande de le faire connaitre aux autres autour de moi. Quand ensemble sur le terrain nous avons connu le Christ au coeur de nos vies, il nous sera agréable de le célébrer  en communauté. Dans notre Eucharistie, demandons au Seigneur de nous aider à le connaitre et à rendre présent comme il nous l'a demandé cette passion qui l'a fait vivre au coeur du monde. C'est sans doute cela demeurer dans le Seigneur.

Publié dans Homélies
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