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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

Filtrer les éléments par date : février 2020
mercredi, 19 février 2020 15:50

Agir en Église.

"L'Église n'est pas dans notre société un service comme les autres où l'on vient demander au comptoir quelques friandises spirituelles ou un passeport pour le salut. Elle est un lieu de communion, de vie fraternelle et de mission qui appelle, rassemble et envoie au nom de Jésus Christ."  (Croire en toute liberté. P.65). La rencontre du dimanche n'est pas une belle petite amicale des amis de Jésus qui se retrouvent ensemble pour partager leur semaine. L'Église est née de la Pentecote: un envoie, une sortie pour annoncer Jésus ressuscité. "Allez faites des disciples " dira Jésus. L'Église est d'abord sur la route à l'écoute de ce qui s'y passe, réfléchissant à la réponse à donner aux besoins du peuple chrétien,  et passer à l'action. C'est plus facile à dire qu'à faire et j'en sais quelque chose.

 Nous devons comme Église envisager demain. L'Église n'est pas morte et ne mourra pas, elle est en mode de purification. elle a connu dans l'histoire des périodes plus difficiles que la nôtre et elle est encore là. Jésus nous dira une belle petite phrase le premier dimanche du carême: "L'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu." Deux millénaires plus tard, nous sommes encore au "B à Ba" de la parole que nous avons remplacée par des sermons. Il nous est difficile aujourd'hui de faire homélie, nous faisons souvent des "sermolies." Un merveilleux mouvement est enclanché vers l'étude de la parole qui devient très prometteur.

Un autre mouvement est nécessaire mais plus difficile encore, c'est la reconnaissance des différents ministères. Il y a dans l'Églises différents ministères nous dit le texte du Concile sur les laïcs. La mission d'évangéliser est inscrite dans le réalité du baptême et devient un ministère complémentaire et indispensable à celui du prêtre. Un jour peut être nous comprendrons cette réalité incontournable dans l'Église. Au cours de l'histoire, nous avons enlever aux chrétiens leurs propres ministères pour tout réduire entre les mains du prêtre; et au lieu de reconnaitre l'Église comme un peuple de prêtres, nous sommes passés à un "peuple et des prêtres." Aujourd'hui nous devrons redonner aux chrétiens leur Église et leurs ministères. La diminution ou le manque de prêtres doit être l'occasion de redonner aux chrétiens leur responsabilité baptismale. Et ceci nous permettra sans doute de retrouver une autre façon de vivre notre ministère pastoral et d'avoir quelque chose à présenter aux jeunes qui les intéresse et les invite à relever des défis. "Les jeunes sont derrière nous chronologiquement, mais ils sont en avant intuitivement." Et pour ce faire, les jeunes ont besoin de modèle qui les envoient en avant, et c'est le défi qu'ils nous lancent.  Ces ministères du baptême sont la base de toute vie d'Église. La route sera très longue, mais l'Esprit Saint aidant, nous y parviendrons.

Dans le mouvement de regroupement des paroisses, une réflexion importante s'impose afin que les petite communautés ne soient pas davantage fragilisées. Nous sommes invités à retrouver le sens profond de l'Église et sa mission dans notre monde. Notre Église a besoin d'être revisitée sur le terrain au quotidien avant de se retrouver à célébrer. Je souhaite que ce temps du carême qui s'annonce devienne un moment fort de vie d'Église sur le terrain au quotidien pour créer des liens, fraterniser, communier ensemble afin de faire connaitre Jésus et Jésus ressuscité.

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mardi, 18 février 2020 16:10

Un bon moment d'arrêt.

Christian Dufour: Le pouvoir québécois.NON à la proportionnelle. Ed. Les éditeurs réunis. 2019. L'auteur, politicologue et juriste, jette un regard sur l'histoire du Québec depuis la Révolution appelée tranquille pour démontrer que nous avons affaibli le pouvoir du Québec dans la confédération face au pouvoir du fédéral. Il démontre d'autre part que les élections à la proportionnelle cotinuerons d'affaiblir ce pouvoir du Québec. Si vous voules connaitre les raisons de ces affirmation, lisez ce petit livre riche et bien fait. Bonne lecture.

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mardi, 18 février 2020 15:19

Peuple de saints. Mth 5, 38-48

Ne savez-vous pas que vous êtes un sanctuaire de Dieu, et que  l'Esprit de Dieu habite en vous?  L'apôtre Paul écrit ces beaux mots pour nous aujourd'hui. Nous sommes des tabernacles vivants remplis de l'Esprit même de Dieu. Paul dira souvent à ses communuatés: A vous les saints de ... Nous sommes invités aujourd'hui par notre ami Paul comme par l'Évangile a changé notre regard, que notre regard posé sur les autres soit positif, nous sommes tous membres de la famille des enfants de Dieu remplis de sa présence.

Jésus nous parle de l'amour des ennemis. Nous n'aimons pas quelqu'un parce qu'il faut l'aimer, mais parce qu'il est membre de la même famille que nous, il est rempli du même Esprit divin. Nous sommes invités à passer de l'extérieur à l'intérieur. Dieu ne nous aime pas à partir de ce que nous faisons mais à partir de ce que nous sommes.  Comme les parents vont dire: c'est ma fille ou mon fils, même devant un enfant qui a fait des gaffes parfois importantes. Nous ne pouvons pas accepter ce qu'il a fait mais il sera toujours notre enfant. Ce doit être notre attitude de chrétien à l'égard des autres.  Notre jugement sur les autres ne vient pas de ce qu'il a fait mais de ce que nous sommes en vérité.

Nous sommes des êtres en croissance, donc il est évident que nous posons des gestes qui ne conviennent pas toujours avec notre nature; comme disent des savants: Nous manquons notre cible. En bon québécois nous disons: J'ai manqué mon coup, il s'agit de se reprendre. Nous avons été blessés souvent dans notre croissance par des comportements blessants, des obligations qui ne faisaient pas grandir dans la vie ou la foi, par des peurs qui nous ont conduits à la culpabilité. Je me souviens d'un enfant qui se confessait, je lui demade pourquoi tu crois que cela est péché? Il me répond parce que maman était fâchée. La peur nous conduit à la culpabilité.  Il est essentiel de toujours revoir les causes de notre agir pour guérir et continuer notre croissance.

Il nous faut toujours avoir à l'esprit qu'un acte mauvais est posé par un enfant de Dieu blessé par la vie, souvent lui-même victime de sa formation ou de l'environnement. Derrière l'acte à punir, il y a toujours un enfant de Dieu à aimer, accompaner et aider. C'est l'esprit de l'enseignement de Jésus. Vous avez appris à rendre le mal pour le mal, moi je vous dis: non, il faut aimer, pardonner et accompagner. Tout être humain est plus grand que son geste,  si mauvais soit-il. L'Esprit du Seigneur qui m'habite me donne la force de dépasser un premier mouvement de colère pour poser sur la personne le baume de l'amour, de l'accueil et du pardon. La réponse de colère, l'injure ou la vengeance est la réponse du faible devant l'attaque; l'accueil, l'écoute et la compréhension est la réponse du fort remplit de l'Esprit du Seigneur. Une crise de colère ou une bordée d'injures lancées par quelqu'un est aussi explicable qu'un tremblement de terre. Personne n'aurait l'idée de haïr la terre parce qu'il y a eu tremblement de terre et dégats pourquoi le ferions-nous avec l'être humain. Quelqu'un écrivait: Le pardon est comme le parfum que la violette répand  au talon qui l'a écrasée.

Remarquons que le Seigneur ne dit pas: tu dois pardonner, tu dois aimer, TU est un ordre comme les commandements de l'Ancien Testament. Jésus nous invite à un autre registre. Tu as appris "oeil pour oeil et dent pour dent", moi je vous dis: Si tu veux agir selon ton être d'enfant de Dieu, fais comme Lui: aime ton ennemi. Si tu veux grandir comme chrétien ne rend pas le mal pour le mal, pardonne. C'est une invitation qui vient du dedans dans le but de nous faire grandir comme disciple et témoin. Le monde changera dans la mesure où nous changerons d'abord notre regard et notre façon d'accueillir les autres. Ce matin dans notre rencontre avec le Christ dans sa parole et dans l'Eucharistie, nous venons chercher la force de vivre cette mission au quotidien. N'oublions jamais que nous sommes tous des tabernacles vivants, des sanstuaires de L'Esprit divin.

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vendredi, 14 février 2020 15:22

Jésus guérit un aveugle.

Ce matin en l'Évangile de Marc, Jésus guérit un aveugle. Hier soir, j'écoutais une émission "Enquête" sur le drame de la pédophilie dans l'Église. Ce matin Jésus vient guérir un aveugle. Je pensais aussi à Saül dont les écailles sont tombées de ses yeux. Pourrons-nous guérir notre cécité? Il y a quelque temps, quelqu'un me demandait: Comment peux-tu rester prêtre dans cette Église?  Je m'inspire de Mgr Gaillot et de Mgr Dumais, les deux ont souffert beaucoup de l'Église; Je suis là encore parce que j'aime l'Église du terrain, l'Église qui lutte pour la vie, la santé, le respect des uns et des autres, cette Église qui vit le message de Jésus Christ souvent sans le savoir. J'aime cette Église du pauvre qui peine à joindre les deux bouts. J'aime ce Jésus Christ crucifié aujourd'hui encore dans ces enfants maltraités, dans ces jeunes qui s'ouvrent à la vie avec toute la fraicheur de leur jeune âge. Cette Église que j'ai appris à connaitre au fil des ans. Ce matin avec l'Évangile je demande au Seigneur de guérir notre cécité pour devenir des témoins de la vérité et de l'amour. 

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vendredi, 14 février 2020 15:14

Méditer.

Frédéric Lenoir: Méditer à coeur ouvert.  Ed. NIL. "Méditer, c'est l'art d'être pleinement humain en harmonisant notre esprit, notre corps et notre coeur." L'auteur fait un tour de piste des différentes méthodes de méditation et nous donne ensuite quelques méthodes pour méditer selon notre besoin ou notre goût. Il part beaucoup de la vie et de nos propres situations pour nous donner le goût de la bienveillance, de confiance, du pardon et de la gratitude. Il nous conduit à prendre chacun la route qui nous convient le mieux en vue de faire un bau voyage intérieur. Bonne méditation.

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jeudi, 13 février 2020 15:42

Des miettes?

Une Dame païenne rencontre Jésus et lui demande de guérir sa fille malade. Jésus répond: Attends un peu, la mère, laissons d'abord manger les petits juifs parce que nous les juifs ne donnons pas de nourriture aux chiens. La Dame réplique: les petits chiens mangent parfois les miettes qui tombent de la table des enfants. Alors Jésus lui dit; Vas, ta fille est guérie.

Jésus ne donne pas de miettes, il donne la miche de pain toute entière.

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mercredi, 12 février 2020 15:24

Vers l'autre rive?

L'Évangile de la liturgie d'aujourd'hui nous invite à prendre conscience que notre vie chrétienne vient du dedans de nous, inscrite au fond de notre coeur. Ce n'est pas ce qui entre dans l'être humain qui le rend impur, mais ce qui sort du coeur de l'être humain. (Mc 7, 14-23). Jésus m'invite sur la rive de la conversion du coeur. J'entends souvent des personnes tant religieuses, prêtres et chrétiens du terrain me dire: Je ne sais plus comment faire, les gens ne sont plus là ou ne croit plus à ce que nous enseignons ou croyons.

Le tournant missionnaire auquel nous sommes invités est cet appel de Jésus à passer sur l'autre rive. Alors je me suis amusé à me demander ce que veux dire pour moi aujourd'hui passer sur l'autre rive. Autrement dit quel sera l'avenir de ce tournant missionnaire? Il n'y a pas de réponse toute faite seulement des pistes de réflexion, je partage les miennes aujourd'hui:

Il m'apparait que le premier pas est de retrouver la mission du Christ: Allez, enseignez, faites des disciples. Mth 28, 19-20. N'avons-nous pas trop remplacé la mission par des doctrines et des pratiques sacramentelles?

Développer cette capacité de s'asseoir près des femmes, des hommes et des enfants d'aujourd'hui pour écouter -non seulement entendre- leur cri et leur besoin de spiritualité, de sens à la vie, leur souffrance, leur  besoin de respect et de liberté. Il nous faudra certes avoir le courage de faire certains deuil de pratiques actuelles pour avoir l'oreille attentive au cri des êtres humains d'ici.

Ensemble, éclairer par la Parole de Dieu, éclairer cette parole qui se réécrit aujourd'hui au quotidien afin de retrouver la spiritualité recherchée et une façon d'être témoin dans le monde d'aujourd'hui. Pour cela il nous faudra questionner notre façon de voir et de vivre en Église.

Retrouver le sens de la religion qui est une pédagogie qui me permet d'assimiler ma spiritualité et de la vivre, et non un système religieux qui me donne des comportemants et des pratiques.

Je crois qu'il nous faudra revenir au sens profond de l'Eucharistie. La fin de l'Eucharistie est la mission. La communion est le moyen donné pour réaliser la mission. Jésus nous dit dans le partage du pain qu'il sera avec nous comme une nourriture, une force pour vivre sa mission. "Faites ceci en mémoire de moi". Ce que j'ai fait avec vous, ce que j'ai enseigné, rendez-le présent dans le monde; faire mémoire c'est rendre présent l'action du Christ. Il nous faudra sans doute retrouver la table de la communion au lieu de l'autel du sacrifice.

Le temps du carême qui approche ne pourrait-il pas devenir un moment privilégié pour prendre du temps d'écoute, d'accueil, de compréhension. Notre carême depuis longtemps est un temps centré sur la liturgie. Cette année, et depuis quelques années il est devenu un temps pour recueillir plus d'argent pour chauffer l'Église. La structure a pris la place de la mission. Plaçons l'accent sur la communauté et la vie et HOUP allons sur l'autre rive.

Je suis là ce matin devant la vie et ma Bible. Je laisse monter en moi ce souffle de certaines personnes bien pieuses, chrétiens de la diaspora et religieuses, nous sommes fatigués de toutes ces partiques, prières, messes etc qu'il nous faut faire tous les jours et cela ne nous nourrit plus. De  chrétiens pratiquants me disaient dernièrement, "je prends un "break," je veux me retrouver en dedans."  Il y a là un appel évangélique. Saurons-nous l'entendre?

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mardi, 11 février 2020 15:47

Pensons-y bien.

Karl Barth écrivait: Le chrétien traverse l'existence la Bible d'une main, le journal de l'autre.  D'autres ont traduit: Il faut lire en parallèle une page d'Évangile et une page du journal. Ce que je traduirais aujourd'hui: Lire une page d'Évangile et écouter une heure de télévision. La vie aujourd'hui, c'est l'Évangile qui se réécrit. C'est ce que j'essaie de vivre chaque jour et je souhaite de tout mon coeur que les jeunes et moins jeunes qui se préparent à la vie religieuse ou sacerdotale vivent ce temps de méditaiton et de formation ....  

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mardi, 11 février 2020 14:57

Jésus nous dit. Mth 5, 17-37.

Jésus nous dit: "Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux"  Qu'est-ce que le Seigneur vient me dire aujoud'hui avec cette affiirmation? La justice dans la bible à saveur de sainteté. La justice de Dieu est la sainteté de Dieu. La justice de Dieu est celle de Jésus sur la croix: Père pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font.  Il s'agit davantage de cette capacité d'aimer qui fait grandir les personnes et leur permet de vivre des relations nourrissantes pour la foi et la vie quotidienne.

Les scribes et les pharisiens étaient ces bons messieurs protecteurs des lois, traditions religieuses et qui veillaient à ce que tout cela soit observé et sauvegardé. C'est l'image de Saül en route vers Damas pour emprisonner les chrétiens. Jésus nous dit que cette vision de la vie n'est pas la bonne. Le royaume de Dieu ne se gagne pas avec des lois, des mérites; il est don de Dieu qui s'accueille  et se vit au quotidien. Le royaume n'est pas d'abord au niveau des actes à faire ou des commandements à observer, il est au niveau du coeur qui attire et fait vivre. Comme Jésus le dit au jeune homme riche: "Si tu veux aller plus loin, va, vend ce qui t'empêche d 'être toi-même." Jésus invite mais n'oblige pas, il respecte la liberté et le cheminement de chaque personne. La justice et le royaume de Dieu font grandir chacun et chacune selon "la musique de leur être" comme j'aime le répéter avec Jean Vanier.

L'enseignement de Jésus dans l'Évangile de ce jour nous fait découvrir qui nous sommes et notre agir doit découler de ce que nous sommes en vérité et non d'abord de lois ou de normes extérieures. D'ailleurs tout l'enseignement de Jésus gravite autour de ce pôle essentiel de l'amour et de la vérité de notre être d'enfant bien-aimé. Jésus veut nous donner le goût d'une vie chrétienne animée par le souffle de l'Esprit déposé en nous. Jésus nous parle aussi de l'adultère: Quand tu regardes une femme avec l'intention de la posséder, tu es adultère dans ton coeur. Quand tu regardes un autre Dieu que celui qui est  en toi, tu es adultère dans ton coeur. La femme n'est pas un objet au service de l'homme et dont celui-ci peut disposer à sa guise. Si tu vis selon ton coeur, il n'y aura plus d'intimidation, de violence faite aux femmes et aux enfants, de meurtres.  Nous sommes invités ainsi à découvrir qui nous sommes pour y ajuster notre agir, rendre juste notre agir. La justice de Dieu, c'est surtout ajuster notre agir sur la vérité de notre être.

Aujourd'hui, Jésus nous invite à passer sur l'autre rive. Il nous invite à traverser de la rive des lois, des coutumes, des traditions à la rive de la liberté et de l'amour. Nous sommes invités à passer sur la rive de l'enseignement de Jésus, de la philosophie de Jésus qui est celle de la vie et de  la liberté. Il nous faut apprendre à devenir adulte et libre dans la foi. Au lieu de juger, de haïr et de condamner, il s'agit de comprendre et d'aimer. Il n'est pas plus normal de haïr une personne qui a posé un geste criminel que de haïr la terre parce qu'il a eu un tremblement de terre.  Tout s'explique quand on prend le temps d'écouter l'histoire des personnes.

Ceci vient me poser une vraie question: Pourquoi suis-je à la messe ce matin? Chaque personne a ses raisons, et il n'est pas question de juger ces raisons. Il s'agit de se laisser questionner et de répondre avec honnêteté. Il s'agit d'écouter les raisons pour lesquelles certains jeunes se font confirmés ou même les raisons pour faire baptiser  les enfants. Sommes-nous dans la justice de Dieu ou dans le respects des lois pour être parrain ou marraine?  Il ne s'agit pas de juger mais de comprendre et d'acompagner.

Jésus nous dit aujourd'hui: Il n'y a qu'une façon de changer le monde, c'est de te changer toi-même. Tout l'enseignement de Jésus va dans ce sens. Nous sommes des êtres pétris de l'amour divin inscrit au fond de notre coeur. Jésus nous demande qu'une chose, découvrir cet amour, découvrir qui nous sommes pour que notre agir soit conforme le plus possible à cette réalité. Je pense que la vraie question qui m'est posé ce matin: Est-ce que je suis un scribe ou un pharisien ou un disciple de Jésus? 

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lundi, 10 février 2020 15:31

En cuisinant.

En sirotant mon café, j'écoutais un bon cuisinier préparer une recette pas piquée des vers. Il a mélangé un paquet d'ingrédients et il a déposé une pincée de sel, de poivre, un peu de différentes épices dont j'ignore les noms. le tout semblait délicieux, les invités se pourléchaient. J'ai tendu la main pour en avoir une bouché, mais peine perdue.

En regardant fabriquer cette recette, je pensais à ma vie chrétienne. Elle est faite de différents événements, ce qui lui donne du goût ce sont les épices que j'y ajoute. Ce qui rend cette recette intéressante est que chaque jour des événements nouveaux se présentent et je dois changer mes épices pour conserver le goût. Un jour j'y mettrai plus d'amour et d'accueil, un autre jour ce sera plus de miséricorde et de chaleur humaine et ainsi chaque jour. Si je répète la même recette tous les jours, çe deviendra monotone.

J'ai développé un style de méditation centré sur le quotidien éclairé parfois par une parole de Dieu.  Dans la recette, les légumes, la viande, les patates sont tous restés visibles, les épices sont disparus. Ce qui donne du goût à ma vie chrétienne ne se voit pas, ça se vit, ça se sent. L'intéressant est que chaque matin, le cuisinier présente des recettes différentes et ce sont souvent les mêmes ingrédients qui reviennent mais mélangés autrement. Ceci enlève la monotonie  et me fait découvrir du neuf. Il en est de même dans ma vie chrétienne. Si je médite à partir de la vie, chaque jour sera nouveau, les ingrédients de ma méditation seront nouveaux, je devrai changer les épices pour conserver le goût.

Si chaque jour, midi et soir, j'ai toujour le même repas dans mon assiette, je finirai pas toruver le temps long et les repas moins savoureux. Il en est ainsi dans ma vie spirituelle. À la retraite, nous avons le temps d'aménager nos moments de prière et nos façons de les vivre en foncion de ce qui nous nourrit, nous fait grandir et nous fait du bien.  Jésus nous invite à l'école de la vie et son livre de classe fut la nature. Merci au cuisinier  et à la télé de m'apporter tant de bons sujets à méditer pour me faire grandir. La vie est belle.

Publié dans Textes de réflexion
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