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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

vendredi, 16 février 2024 20:23

Le souffle.

Marie-Johanne Croteau-MeuroisL Le Don du Souffle, Ed. Le Passe-Monde. C'est l'histoire de la découverte de l'Esprit dans la vie de personnes en Galilée. Ce souffle qu'il nous faut encore découvrir. Bonne Lecture.

 

mardi, 13 février 2024 18:24

Un tricycle. Mt 6, 1-6, 15-18

Demain, connu dans l'Église comme le mercradi des cendres sera aussi le commencement du carême. L'Évangile de ce jour nous invite à un voyage en tricycle. Le tricycle est un véhicule à trois roues sur lequel il nous faut pédaler. Même immobile, nous ne perdons pas l'équilibre mais nous restons stationnaire alors que la vie nous invite à avancer.

La première roue de notre tricycle est l'aumône. C'est la roue d'en avant qui permet d'aller là où on veut. L'aumône, le partage, le don, la charité, sont le fruit de l'amour. Les mains ouvertes pour accueillir et donner sont la marque du chrétien.

Une deuxième roue est celle de la prière. Seigneur apprends-nous à prier parce que nous avons trop de dévotions et pas assez de prière. Prier n'est pas seulement ou d'abord réciter des textes de prières, mais à oartir des textes entrer en prière, c'est à dire entrer en communion avec le Seigneur. Prier est souvent un temps de communion silencieuse avec le Christ.

Une troisième roue est le jeûne. Il ne s'agit pas simplement de jeûner de viande ou de patates, mais de jeûner de paroles, d'intentions, de gestes qui brisent les relations, blessent les gens autour de nous, les commérages, etc.  Le jeûne évite de porter des jugements trop rapides, des condamnations au lieu d'essayer de comprendre et de pardonner.

La valeur fondamentale qui supporte cette conduite est la simplicité, l'humilité. C'est à dire, la raison pour laquelle j'agis. Es-ce ue je le fais par amour ou pour me faire remarquer et aimer? Nous n'.approchons pas Dieu par le pouvoir, les bonnes actions, mais par l'amour. Dieu ne se laisse pas acheter. Alors les deux mains sur le guidon de notre tricycle pédalons  sur la route du carême avec confiance et humilité. 

 

Un mot revient souvent dans  le texte de Genèse aujourd'hui: ALLIANCE. Voici que moi, j'établis mon alliance avec vous. (...) Oui, j'établis mon alliance avec vous. (...) Voici le signe de l'alliance que j'établis entre moi et vous. je me souviendrai de mon alliance qui est entre vous et moi et tous les êtres vivants. L'insistance sur ce mot alliance en indique l'importance. La relation que Dieu établie entre nous et avec lui en est une d'alliance comme celle d'une épouse avec son époux. le signe que le Seigneur a donné à Noé est l'arc-en-ciel. Dieu veut une alliance de paix avec nous où chacun doit grandir selon sa liberté, ses talents et ses forces intérieures. Un bel exemple est la Tour de Babel où le Seigneur dit aux hommes: Vous essayez de m'atteindre par la force  et le pouvoir, mais ce n'est pas le chemin. On atteint Dieu que par l'amour et l'amour est l'acceptation des différences.

Avec Moïse et les prophètes et surtout Jésus Christ, l'alliance devint plus intérieure, comme si le peuple devenait enceint de l'alliance. L'alliance nouvelle que Dieu veut vivre avec nous n'est plus commandement ou des choses à observer, mais une relation à vivre. Une communion qui nous attire vers le haut, vers une vie trinitaire. C'est ce que nous vivons à chaque messe: La coupe de l'alliance nouvelle et éternelle qui sera versée pour vous et pour la multitude.  Le carême nous invite à prendre conscience de cette vie d'alliance avec notre Dieu. 

En ce temps-là, Jésus venait d'être baptisé. Aussitôt l'Esprit le pousse au désert et, dans le déserert, il resta quarante jours.  Il est intéressant que Jésus, dès son baptême vécu, est poussé par l'Esprit. Il prend la route de son jardin intérieur. Il est appelé à bien réalisé qu'il est Fils de Dieu et envoyé en mission.  Avant d'être envoyé en mission, il prend conscience de ce qu'il est. Il entre en lui-même pour affronter des tentations, des pulsions de faire le contraire de sa mission.  C'est notre image. Nous sommes remplis de l'Esprit même de Dieu, du souffle divin qui nous donne la force et la lumère pour bien remplir notre mission. Mais parfois nous manquons notre cible.

Dans l'Ancien Testament, Dieu a donné l'arc-en-ciel comme signe de son alliance avec le monde. Aujourd'hui il  nous a donné son fils.  Ce fils a prié pour nous: Que tous soient UN Père comme toi en moi et moi en toi.  Avec Jésus Christ, celle alliance est inscrite au fond de notre coeur. C'est pourquoi il est important pendant ce temps de carême de prendre le temps de descendre en nous, dans notre jardin intérieur pour découvrir cette présence divine en nous. Parce que l'alliance nouvelle n'est plus un ordre, mais une présence de comunion.

 Notre mission à nous comme chrétien est de déployer cette alliance dans notre quotidien et dans la vie et le coeur de nos frères et soeurs. Dans l'Eucharistie, Jésus se donne à nous pour être une force et une lumière pour bien étendre l'alliance au coeur de notre monde. Et là un autre cri de l'Évangile résonne en nous: Convertissez-vous et croyez en l'Évangile.  Nous avons beaucoup de croyances et se convertir est de passer à la foi. Foi en quelqu'un qui habite en nous. Foi en quelqu'un qui a foi en nous.  Que notre carême soit un temps de jeûne, jeûner de tout ce qui en nous empêche cette alliance de se réaliser, jeûner de tout ce qui en nous nous empêche d'être des gens d'alliance en nos milieux. Jeûner de tout ce qui nous empêche d'être des gens de communion et de paix dans nos milieux. Amen.

mercredi, 07 février 2024 15:21

Réfléchissons.

Au début de l'Église, une phrase traduisait une vision de l'Église: Celui qui préside à la vie de la communauté préside aussi à l'Eucharistie.  L'accent était placé sur la communauté et sur l'animation, la vie de la communauté et sur le pasteur. Celui-ci était issu de la communauté. En présidant au rassemblement, il présidait aussi à ses fêtes et à l'Eucharistie.

Avec les années, on a structuré l'Église. Le pasteur est devenu le prêtre ordonné dont la vie était bouclée par un sacrement. Il est devenu l'homme du système ecclésial et la phrase initiale a changé: Celui qui préside à l'Eucharistie préside aussi à la vie de la communauté.  Ceci traduisait une autre vision de l'Église. L'accent est mis sur le sacrement et le prêtre devient l'homem des sacrements. Il n'est plus issu de la communauté, mais vient de l'extérieur. Il est mandaté par un chef religieux, l'évêque.  Alors quand j'arrivais dans une paroisse où j'étais inconnu et où je ne connaissais personne, je devais faire du patin de fantaisie quelque temps pour connaitre les gens et pouvoir annimer la communauté. 

Hier, nous connaissions les gens d'abord à l'Eucharistie à cause de la pratique religieuse, ensuite on pouvait les visiter. Aujourd'hui les chrétiens ne sont plus à la messe et comme  le prêtre est l'homme des sacrements, il est plus difficile de rencontrer les gens. Nous ne pouvons plus nous définir comme prêtre en termes cultuels mais en termes d'évangélisateur, de pasteur au coeur d'une communauté.. C'est ce que recommande le Pape François "Avoir l'odeur des brebis." Comme il le dit aussi: Nous ne pouvons plus être de bon "vieux garçon dans nos predytères", nous devons rester en marche dans l'histoire avec les hommes d'aujourd'hui.

De belles pages sont écrites sur le sujet et je pense cici à Réinventer la paroisse. 

 

Un lépreux s'amène auprès de Jésus. Un lépreux est celui qui est considéré comme contagieux et doit rester à l'écart. C'est quelqu'un qui se tient isolé des autres comme à l'époque de la Covid, nous étions isolés les uns des autres par peur de la contamination. Nous avons tous dans nos paroisses des lépreux, et nous le sommes nous aussi à l'occasion, que l'on tient à l'écart par peur. C'est l'un de ceux-la qui s'approche de Jésus. 

L'attitude de Jésus est remarquable. Il le touche et le guérit. L'homme part et raconte à tout venant ce qui lui arrive. IL DEVIENT RASSEMBLEUR. L'attitude de Jésus doit être l'attitude de toute communauté chrétienne, de tout chrétien. Jésus guérit ce qui divise la communauté et le diviseur devient rassembleur. Comment vivre ce geste de Jésus aujourd'hui dans nos communautés anémiques et presque plus existantes?

Arrêtons-nous un instant à l'attitude du lépreux. Il commence par dire qu'il est juste: Si tu le veux tu peux me purifier. dit-il à Jésus. Il confesse son impureté, il confesse la puissance de Jésus et demande un bienfait: la guérison. N'est-ce pas là l'attitude fondamentale de tout chrétien devant le Seigneur.  Reconnaitre notre faiblesse, confesser la puissance du Christ de nous guérir. IL est important de voir l'audace de cette homme qui séparé du monde s'approche de Jésus au risque de se faire repousser par les gens. Mais Jésus lui dit: Je t'accepte tel que tu es et sois guéris. Mais toi aussi tu dois t'accepter tel que tu es et contribuer à ta guérison. Combien de gens aujourd'hui dans un monde de souffrance, de violence, de frustration, ont besoin de s'entendre dire: Je t'accepte tel que tu es et toi aussi tu dois t'accepter. L'attitude de Jésus est tellement importante d'être méditer si nous voulons la vivre. Comme le disait le psychologue: tu sais que tu es aimé quand tu dis ta faiblesse à quelqu'un qui ne s'en sert pas contre toi.

L'homme est tellement heureux non seulement d'être guérit, mais aussi et peut être surtout parce qu'il a été aimé et accepté tel qu'il était qu'il ne peut se taire et va raconter son aventure sur tous les chemins. Il devient un rassembleur. Jésus vient de le réintégrer dans sa communauté.  Deviens témoin, lui dit Jésus. Vit ta foi de sorte qu'elle devienne un discours qui guérit, rassemble et fait du bien. "On devient chrétien non seulement par ce que l'on reçoit du Christ mais surtout par ce que nous lui donnons." (G.B.) Nous ne sommes pas chrétien simplement parce que nous allons a la messe, mais surtout par les effets que la célébration nous fait vivre au quotidien.

Mais quelle est cette fameuse lèpre pour nous aujourd'hui. Il s'agit de notre lèpre intérieure, de tout ce qui nous divise, nous met à l'écart de la communauté. Il est important de bienl'identifié parce qu' elle joue un rôle important dans nos relations. Il est parfois nécessaire de nous mettre à l'écart pour prendre un temps de réflexion et déterminer notre lèpre personnelle. Nous pourrions nous demander pourquoi tant de chrétiens sontà l'écart de l'Église. Quelle est la lèpre qui les a éloignés? Ou de quelle lèpre souffrent-ils?

Une fois guérit de notre lèpre,   notre témoignage chrétien pourra mieux rassembler les chrétien autour du Christ. C'est un fruit important de notre célébration eucharistique.

 

mardi, 30 janvier 2024 17:45

Jésus la fait se lever. Mc 1,29-39.

Jésus va rendre visite à son ami Pierre, sans casser la croute avec eux. Mais Madame la belle-mère est coucher avec de la fièvre nous dit-on. Pierre vient juste de laisser sa femme pour suivre un itinérant sorti de Nazareth. Pour la belle-mère constater la départ de Pierre et l'abandon de sa fille n'était pas une bonne nouvelle. De plus les relations devaient être un peu corsées entre eux. Pour comble de malheur, Pierre invite Jésus à la maison. La belle-mère avait du avoir une montée de pression. Alors elle est couché. J'ai connu ces situations dans des familles et il a fallu des événements chocs pour rétablir l'équilibre.

Alors Jésus va rencontrer la madame et la fait se lever. Jésus va faire du bien même à des gens qui ne l'aiment pas, même  a des ennemis. Il permet à la Dame de revenir à sa mission d'hôtesse de la maison. L'hôtesse devait allumer la lumière sur la table et faire la bénédiction du repas.  Justa avant à la synagogue, Jésus avait rétablit un individus dans sa dignité de  service, et il va faire le même geste ici à la maison de Pierre.

Il est intéressant de noter le changement de regard de la Dame sur Jésus: Elle les servait. Elle était rétablit dans sa dignité de service d'hôtesse de la maison. Notons que Jésus lui prit la main et la fit lever. Un simple geste d'accueil et d'amour a remis cette femme sur les rails. Jésus n'est pas un taumathurge, mais un guérisseur. Ce n'est pas la maladie qui l'intéresse, mais la personne, il va au coeur du problème. C'est le témoignage qu'il nous donne aujourd'hui. Au lieu de se venger de la belle-mère qui n'aime cet individu venu enlever son gendre, il pardonne et guérit.  C'est cela être disciple du Christ, ne pas rendre le mal pour le mal mais pardonner et faire le bien.

Jésus le fait se lever et elle les servait. Cela nous renvoi eà notre propre existence. Jésus vient guérir ma fièvre, mes peurs, les frustrations qui m'empêchent de remplir la dignité de mon service de chrétien au coeur du monde. L'être humain est souvent pris par la fièvre de la jalousie, de la colère, de la peur, -comme Adam et Eve au paradis - et nous nous cachons.  Jésus ne vien tpas nous faire la leçon, il prend la main simplement et guérit.  Il remet chacun su rla route du service et du don de soi. 

Ensuite, Jésus va à l'écart pour prier et va dans d'autres villages annoncer l'Évangile. Jésus continue de nous enseigner. Il nous redit l'Importance de la prière, d'une rencontre de communion profonde avec le  Père pour assurer la mission de donner l'Évangile. Nous avons là les deux aspects important de la vie chrétienne: Vocation et mission. La vocation de tout baptisé est cette communion avec la divinité en nous -dans des temps de prière-,  et la mission,  est notre façon d'annoncer et de faire découvrir cette présence  de Dieu au milieu de nous.  

À l'eucharistie du dimanche, nous prenons le temps de reconnaitre et de communier en nous à cette présence et nous l'accueillons comme une force pour le faire découvrir et célébrer autour de nous. Comme la belle-mère de Pierre, nous venons acceuillir le Christ en nous, qui nous prend la main, nous fait nous lever pour le servir en nos frères et soeurs.   

mardi, 23 janvier 2024 18:53

Jésus parle avec autorité. Mc 1, 21-28.

Dans notre Évangile d'aujourd'hui, Jésus avec ses disciples arrivent à Capharnaüm. C'est quoi un Capharnaüm? Ma mère me disait parfois: Va faire le ménage dans ta chambre, c'est un vrai capharnaüm. C'est un lieu où tout est mélangé, on n'y trouve plus rien. C'est ainsi que Jésus  rencontre quelqu'un qui a l'esprit dérangé. Dans un capharnaüm, on trouve de tout mais tout est à l'envers. Jésus par sa qualité de présence va remettre les choses en ordre. Jésus s'invite aussi dans mon capharnaüm pour ajuster mes idées et comportements à la vie d'aujourd'hui. Il s'invite dans mon capharnaüm pour mettre de l'ordre dans ma façon de vivre ma foi et ma vie chrétienne afin de rencontrer le monde d'aujourd'hui. J'ai peut être besoin de nettoyer mon capharnaüm pour qu 'on découvre en moi un témoin du Christ ressuscité.  

Alors Jésus parle avec autorité. Qu'est-ce à dire? les scribes et les pharisiens enseignent aussi, mais ils enseignent des choses apprises par coeur ou dans des libres. Ils sont au niveau intellectuel.  On ne donne pas le contenu de son enseignement, on dit dimplement qu'il parle avec con coeur.  On ne peut contredire son enseignement parce qu'il s'agit d'expérience et non d'un enseignement théorique. Mais cet enseignement dérange les chefs religieux du temps. Eux aussi n'aime pas cette visite dans leur capharnaüm. Les gens sont étonnés: Voila un enseignement nouveau. Cet enseignement les rejoint au plus profond d'eux-mêmes et les bouleverse. 

Dans ce capharnaüm, où Jésus entre, vivent aussi des gens blessés qui n'acceptent pas facilement de se laisser déranger. Alors l'un d'eux interpelle Jésus: Que nous veux-tu. Je sais qui tu es, le Saint de Dieu.  À l'époque quand quelqu'un souffrait de dérangement mental on le disait épris d'un esprit mauvais.  Voila un homme pris par un souffle qui lui fait craindre la présence de Jésus, c'est pourquoi il lui dit; Es-tu venu nous perdre. Il a une mauvaise image de Dieu. Son capharnaüm est rempli de mauvaises expériences  ou enseignements qui ont troublé son esprit.  C'est pourquoi il a peur et se met à crier.  Alors l'homme fait une rencontre de Jésus et est guérit. Cela nous rappelle Saint Paul sur la route de Damas ou Zachée dans son sycomore. Ceci nous montre également l'importance de notre agir aujourd'hui. Notre monde  a besoin de vivre une expérience du Christ ressuscité. Il n'est pas à l'enseignement théorique. Chacun de nous est aussi à cette expérience intérieure personnelle du Christ en nous.

Jésus nous dit à chacune et chacun de nous: Sors de tes théories, de tes connaissances et vient  faire une expérience personnelle de ma présence en toi.  Jésus aussi entre dans notre capharnaüm de pratiques, de théories pour nous inviter sur la même route que lui à la rencontre de son amour. Abandonne tes discours théoriques, entre en toi et découvre une présence. Nous sommes invités à écouter un enseignement nouveau qui dérange, transforme, invite en avant. Cet enseignement il vient de la vie qui nous entoure, de la nature qui nous enseigne avec autorité, des gens, des jeunes qui nous questionnent et qui ne voient pas le monde comme nous.

Alors aujourd'hui, dimanche, au lieu d'aller à la messe, je vais aller célébrer avec ma communauté, communier à un enseignement nouveau afin de faire Église pour demain.     

 

samedi, 20 janvier 2024 15:30

Adieu mon église.

De nos jours, nous entendons parler beaucoup de la vente des églises qui passent à une autre vocation. Les uns déplorent la perte du caractère religieux des bâtiments, d'autres c'est la perte de l'histoire et des trésors d'architecture. Évidemment il est toujours pénible de passer à autre chose devant tant de pages d'histoire. Mais l'heure est venue d'aller ailleurs, les défis du monde présent sont autres. Nous vivons la fermeture des églises et non la fermeture de l'Église. S'il faut vivre le deuil de ces pertes, une question nous reste: ON fait quoi maintenant?

Le petit nombre de personnes qui fréquentes l'église sont vieillissantes et ne semblent pas avoir le goût ou la possibilité de passer à autre chose. J'ai un peu l'impression que nous attendons la mort. Nous  pleurons la fermeture de l'église bâtiment mais nous ne sentons pas la douleur de la perte de la communauté. Ceci nous fait comprendre que l'accent a été mis sur la pratique, le bâtiment et nous avons oublié que la base était la spiritualité et la communauté. 

Nous avons intérêt à méditer l'épisode des disciples d'Emmaüs. Découragés de la perte de leur espoir, ils retournent à leur bateaux de pêche. Cependant dès qu'ils eurent reconnut le Seigneur ressucité, ils retournèrent à leur mission. Ils étaient à l'extérieur, L'espérience du Christ les fait passer à l'intérieur d'eux mêmes et ils retournent à leur mission. Ne serait-ce pas ce qui nous manquent l'expérience du Christ en nous? Nous voulons garder les bâtiments, garder nos messe, notre pratique d'hier; voulons-nous garder le Christ dans le coeur et la vie et le faire découvrir aux autres?

Nous devons passer de dire la messe, aller à la messe , à nous rassemmbler en famille pour célébrer, pour fêter notre foi. Nous devons passer des rites à la célébration. Passer de l'obligation de la messe au goût de nous retrouve ren communauté. du Christ mort sur la croix au Christ ressuscité et vivant en nous. Nous devons passer de l'extérieur à l'intérieur, c'est ce que notre monde nous demande.  Notre église est fermée, notre paroisse est presque disparue, QU'EST-CE QU'ON FAIT?

mercredi, 17 janvier 2024 20:21

Une visite au Vietnam.

Kim Thuy: Ru,  Ed.Groupe du livre.  En français RU signifie "petit ruisseau,"  en vietnamien, "Berceuse." L'auteure raconte sa vie, son exil et son accueil au Canada; sa traversée  avec les "Boat People" et sa vie au Vietnam avec l'arrive dus communistes.  C'est écrit avec un grand talent, un français qui invite parfois au recueillement.  Ce livre se termine sur un affirmation chaleureuse: "J'ai pris la route (...) jusqu'à ce qu'un pays ne soit oplus un lieu mais une berceuse. Une main tendue ne soit plus un geste, mais un moment d'amour prolongé jusqu'au quotidien." Bonne lecture.

 

mercredi, 17 janvier 2024 15:33

Pas le jour du Sabbat.

On présente à Jésus un homme à la main desséchée. Tous l'observe: Va-t-il le guérir le jour du sabbat. Alors Jésus leur dit: Est-il permis de faire le bien ou le mal le jour du sabbat? Devant leur silence, Jésus le guérit. Mc 3, 1-6.  Qui sont ces gens qui surveillent Jésus pour le faire périr? Ce sont des pharisiens partisans du roi, de bons religieux pratiquants qui ne veulent pas se faire déranger dans leurs pratiques rleigieuses. Aujourd'hui on dirait des chrétiens d'avant le Concile ou la révolution tranquille au Québec. De bons religieux restés prisonniers de leurs croyances et de leurs pratiques.

La religion découle d'une communion et d'une expérience du Dieu vivant en nous. Elle n'est pas des rites que nous devons respectés, mais des actions ou célébrations qui découlent de notre relation au Seigneur Jésus Christ vivant au coeur de l'être humain.  Jésus fut condamné par le système religieux du temps et mis à mort par le pouvoir civil.

Ce qui compte est la qualité de relation au Christ et non le respect intégral de la loi sauf si les lois servent le bien de l'être humain.  Cette observance du sabbat découle du texte de la création où Dieu se repose le 7e jour. On a composé ce texte à partir de ce qui se vivait dans la société. Jésus est venu remettre le monde a l'endroit. 

 

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