Nous parlons beaucoup aujourd'hui de l'Église en sortie, l'Église du terrain à la suite de notre Pasteur François. Dans cette ligne, Marie me parle aujourd'hui. Écoutons-là.
Marie est une femme libre et nous dirons aujourd'hui une femme dans le vent. Dès qu'elle prend conscience de la présence spéciale de Dieu en elle, vite elle va le porter à Jean. elle est dans le courant d'air de l'Esprit Saint. Elle nous invite en Église à ouvrir nos portes, aérer notre maison Église pour respirer l'air du dehors. Le temps important pour elle est le moment présent, le moment de donner Jésus au monde. Ce qui la transporte est le besoin de partager sa joie avec Élisabeth d'une part de de donner Jésus à Jean d'autre part. Je suis invité à être un pasteur dans le courant d'air de l'Esprit pour faire découvrir Jésus à ceux et celles qui ne le connaissent pas.
Si je regarde Marie en Jean, je découvre une Marie qui fait naitre. Marie était au pied de la croix pour accueillir la vie nouvelle du Christ, elle était là à la naissance de l'Église à la Pentecôte. Elle a fait naitre Jésus à sa vie publique à Cana. elle est là aujourd'hui encore pour faire naitre l'Église d'aujoud'hui et donc de demain. Marie qui exerce la force centrifuge qui la porte vers le monde, alors que trop souvent nous exerçons la force centripète qui nous garde centré sur nous-même.
Marie était aussi femme de la Parole. A l'annonciation comme à sa visite chez Élisabeth elle cite la parole, elle la connait. C'est ce qui lui a permis d'entrer dans le projet de Dieu avec elle. Le renouveau de l'Église ne se fera pas sans ce long cheminement avec le Parole de Dieu. Ce partage et cette communion à la Parole devra se faire en Église, ne communauté. "L'avenir de la mission dans nos diosèses repose davantage, me semble-t-il, sur la découverte et la lente digestion de la Parole vivante de Dieu. Moins on va s'y référer, plus on ressemblera aux disciples d'Emmaüs avant la rencontre de Jésus."
La Parole de Dieu n'est pas d'abord dans un livre, elle est dans notre coeur et elle monte en nous pour éclairer notre présent. Le mois dédié à Marie vient de se terminer et nous nous sommes contenter de dire le chapelet. Nous avons enfermé la Vierge dans une dévotion obsolète dans notre monde et le message de sa vie passe inaperçu.
Notre monde est conduit par le colère, la violence, l'appât du gain, le fonctionnement des systèmes au détriment de la personne humaine. Nous sommes invités à un temps de conversion. Pendant que nous nous amusons avec des mots et des théories, pendant que nous les prêtres nous nous amusons à savoir quelle forme de leadership nous devons exercer, les enfants meurent victimes de la violence, les jeunes filles disparaissent victimes des passions, les pauvres meurent de faim pendant que tant de gens jettent la nourriture. Marie nous invite à nous convertir à la vie, à sortir du corset des lois, des coutumes et structures où nous sommes enfermés pour prendre la route avec elle vers Jean Baptiste. Route du coeur, route de la liberté, route de la vie, Route de Jésus Christ.
Inspiré de: La Mission de l'Église au tournant de l'an 2000. Marc Girard.
Notre monde a froid. chaque matin, les nouvelles nous présentent de nouveaux épisodes de la vie d'un monde souffrant. Les uns se sont battus à l'arme blanche, d'autres ont tenté un essai de suicide, d'autres se sont fait justice eux-mêmes, mais toujours le même fond de souffrance qui s'exprime. Depuis plusieurs années nous sommes enfermés dans des structures et des systèmes. Nous avons pensé que cela règlerait tous nos problèmes. Mais ils ne font que s'emplifiés.
Comme chrétiens, nous avons joué le jeu de la société et nous nous sommes enfermés dans des structures vidées de leur sens et du souci des personnes. Nous sommmes dans un système chrétien du permis et du défendu. Souvent on m'a dit: tu n'as pas le droit de faire cela, l'Église ne le permet pas. Un jour, un prêtre avait crtiqué un confrère parce qu'il avait fait des choses en liturgie qui n'étaient pas permises par les lois liturgiques. Notre Évêque a écouté religieusement et lui a dit: Et si cela a fait prier les gens, pourquoi ce ne serait pas bon? L'important ést la vie et la foi, la loi est un instrument au service de la vie.
Le monde a froid parce que nous avons oublié les personnes pour nous occuper des rites et des coutumes. Nos gouvernements se sont struturés comme des pelures d'oignons et notre Église a suivit ce modèle. La société du Québec changera lorsque nous aurons décidé de bâtir notre propre société, d'en être les artisans et non d'abord ou seulement les gouvernements.
L'Église du Québec changera lorsque nous aurons décidé faire Église, faire communauté. Le renouveau de notre Église viendra du peuple chrétien, de l'Église de la Galilée et de la Samarie, il viendra des mouvements spirituels qui vont transformer d'en bas, ou il ne viendra pas. Notre monde a besoin de la chaleur de l'amour sans condition, il a besoin d'une oreille qui écoute sans jugement, il a besoin du baume de la charité chrétienne pour cycatriser ses plaies. N'oublions jamais que là où nous voyons une faute à punir, Dieu voit une plaie à soigner et à guérir. Quelqu'un disait hier dans une conférence: Qaund les gens appellent à l'église pour un service, ils doivent recevoir une réponse de pasteur et non d'un bureau de la SAAQ.
Je suis conscient aujourd'hui que le Pape François va changer l'Église par sa façon de vivre la papauté et non par les nouvelles structures qu'il mettra en place. le monde changera à cause de ma façon d'être chrétien et de vivre l'Évangile, La communauté chrétienne changera par ma façon nouvelle et plus évangélique de vivre mon sacerdoce ministériel. L'Église du Christ revivre d'en bas dans la mesure où nous chrétiens l'aurons dans le ventre et dans le coeur. C'est là mon voeu le plus pressant.
La croix de l'évangélisation est arrivée en Gaspésie silencieusement sans tembour ni trompette. Que vient-elle faire ici? Je crois qu'elle vient nous rappeler notre mission de faire connaitre le Christ ressuscité.
Cette croix bénite par le Pape Frnaçois vient nous rappeler de recevoir notre mission à la manière de Jésus comme des serviteurs, comme celui qui prend la place du service, qui relève, met debout et fait grandir. Cette croix vient nous redire aussi l'importance d'écoute rla voix du peuple, voix des pauvres, voix de ceux et celles qui ont quitté la pratique sacramentelle et attendent une oreille pour les écouter et un coeur pour les aimer.
Les croix de l'évangélisation vont parcourir le monde en préparation du 5e congrès missionnaire de 2018 en Bolivie. Cette visite devrait être un coup de fouet pour la redécouverte de notre baptême et l'exercice de nos ministères du sacerdoce baptismal.
Évangéliser n'est pas nécessairement convertir pour faire des catholiques qui viennent à la messe, c'est faire découvrir la dimension spirituelle inscrite au fond des coeurs et la faire grandir. La célébration viendra par la suite. L'évangélisation consiste "à se porter vers les autres avec espérance pour découvrir avec eux, dans leurs lieux, au coeur de leur propre existence, les traces du Ressuscité qui toujours nous précède, qui est toujours là incognito." A. Foisson.
Cette visite de la croix sera certes pour nous un temps de réflexion, de méditation, de partage sur notre mission comme chrétiens. J'ai peur que la démarche d'évangélisation comme le tournant missionnaire soit envisagé comme un moyen de récupération pour ramener les gens à l'église et que l'on perde ainsi l'essentiel de cette démarche.
"Que ton Église, inondée de la douce et réconfortante joie d'évangéliser, et fécondée de nouveaux enfants, puisse contempler, reconnaissante la façon dont s'étendent, s'enracinent et se développent la bonté, la vérité et la beauté sous la poussée rénovatrice de ton Esprit Saint." Pape François.
A la fin de la révolution tranquille et après le Concile, la socité du Québec avait changé de plumage, l'Église s'est retrouvée un peu comme une personne qui se fracture une hanche. Après l'accident, il y a une période de souffrance, un temps de convalescence et un temps pour réapprendre à marcher.
Nous avons connu ce temps de souffrance au moment du départ des chrétiens qui ont quitté l'Église, où les prêtres et les religieuses ont changé d'orientation de vie. Ce fut un temps de questionnement et d'incertitude.
A suivi un temps de convalescence; un temps où nous avons mis en route des trucs en pastorale et en liturgie pour essayer de conserver nos acqis. Peut être aussi un temps de réflexion sur l'Église.
Nous connaisosns maintenant un temps où il nous faut réapprendre à marcher en fonctionde cette société changée et changeante. Les besoins sont nouveaux, les mentalités sont évoluées; Il nous fau tmantenant réapprendre àmarcher en Église en fonction de cette nouvelle réalité devant laquelle nous sommes.
Il nous faut sortir de la chaise roulant eou le sautres nous poussent là où ils veulent pour devenir plus autonomes. Sortir de la chaise roulante où on se dit que peut être il n'y a rien à faire et que tout se meurt. Attendons la fin.
Il nous faut un temps pour sortir de l'utilisaiton d'un déambulatoire parce que les bases ne sonmt pas assez solides et que l'équilibre est fragile. Se servir du déambulatoire des essais pastoraux, liturgiques et bibliques qui ne donneront pas les résultats attendus mais qui seront une étape vers l'autonomie. C'est souvent un temps de tâtonnements, de réussites et d'échecs, mais c'est un temps nécessaire pour asusrer la guérison totale de la blessure.
Nous sommes sans doute aujourd'hui à cette étape de réapprendre à marcher dans cette nouvelle société devant nous. Le blessé qui réapprend à marcher doit écouter son corps, ses capacités et évaluer les dangers. Il est indispensable si nous voulons ajuster notre marche pastorale et ecclésiale sur les besoins de notre sciété d'être à l'écoute des hommes et des femmes d'aujourd'hui pour connaitre leurs besoins, leur espérance et leurs attentes. Comme le dit la Pape François, nous devons être des contemplatifs du monde. C'est le chemin qui s'ouvre devant nous: Réapprendre à marcher en écoutant le monde autour de nous.
Autrefois, lorsque j'étais vicaire, je faisais la visite paroissiale. Un soir, j'arrive dans une famille nombreuse, les enfants bien endimanchés "sontaient" assis en rangée sur le divan avec un cinq sous en main pour la quête de l'Enfant-Jésus. Tout le monde était endimanché et stéréotypé. Je repars questionné et insatisfait.
Quelques jours plus tard, je retourne dans la même famille, mais à l'improviste. Les enfants jouent dehors et se figent à mon arrivée. Je m'assois sur une buche de bouleau et m'informe de quel jeu ils s'amusent. Doucement, l'atmosphère se détend et je m'amuse avec les enfants qui deivennent des amis. j'entre à la maison où la maman termine sa vaisselle. Elle s'excuse parce que sa maison est sale, le ménage n'est pas terminé et recevoir Monsieur le viacaire ainsi ... Je m'amuse beaucoup avec eux de la situation, les enfants m'entouraient et voulaient me parler. Ce fut une merveilleuse visite paroissiale.
J'étais passé d'une visite "endimanchée" et plastifiée à une rencontre humaine et chrétienne. Depuis ce jour j'ai essayé de libérer les gens de ces visites "endimanchées" pour faire de vraies rencontres chrétiennes et évangéliques. C'est ce que notre Pasteur François dit: Jésus était l'homme non des structures mais des relations. Jésus n'était pas l'homme des visites endimanchées mais des relations humaines. J'aime ça vieillir parce que je découvre des choses merveilleuses.
Le Québec vient de sortir d'inondation dans certaines régions. le gros travail maintenant est de nettoyer la place et de réparer les dégats. Les bénévoles et les ouvriers sont à pied d'oeuvre pour faire le nettoyage.
Il y a plus de 50 ans, le Québec a subit une autre inondation. La révolution tranquille a inondé le Québec laissant derrière elle des dangers de contamination et des relants de passé. L'Église québécoise s'est trouvée inondée dans ces transformations radicales Notre tâche à nous fut de refaire un visage d'Église qui pourrait s'ajuster à cette nouvelle société.
Nous avons jongler avec un nouveau vocabulaire, nous avons fait de la chirurgie esthétique dans la liturgie et pendant ce temps le peuple chrétien s'est dispersé. Comme pour les inondations, nous aurions eut besoin d'un meilleur ménage pour éviter les risques de moisissures et de retour au passé.
Nous avons changé le vocabulaire. Lors de mon ordination, nous disions notre messe, nous avons ensuite célébrer la messe, pour célébrer l'Eucharistie, et arriver à dire que nous présidions la prière du peuple parce que c'était le peuple qui célébrait. Pendant que nous jonglions avec ce vocabulaire, rien n'a changé dans la vie et le peuple est resté chez lui.
Essayons une nouvelle forme de pastorale pour nettoyer la place. La pastorale des fesses et de l'oreille. Je crois que ce fut celle de Jésus de Nazareth. S'asseoir auprès des gens la où ils de trouvent pour les écouter et leur donner la parole qu'ils ont besoin d'entendre pour vivre leur vie chrétienne. (Pape François) Si nous voulons être les pasteurs d'un peuple, il nous faut partir de ce peuple, et non de nous. C'est ce que j'essaie de vivre depuis quelques années dans les épiceries, les restaurants, sur la promenade ou le quai, découvrir avec ce monde l'action de l'Esprit qui se vit au quotidien dans leur coeur. "Puisque la cause de Dieu n'est pas séparable de celle des hommes, il s'agit de saisir à bras-le-corps, tout ce qui fait la vie humaine pour y faire entendre avec d'autant plus de pertinence et de force la Bonne Nouvelle de Pâques." André Foisson. Une nouvelle fois. P. 119.
J'entends souvent les saules pleureurs dans notre Église se plaindre que ça ne tourne pas rond, les jeunes ne croient plus, les gens ne sont plus à la messe, les églises ferment faute de finance, etc ... Le moral n'est pas à l'enthousiasme. Faisons un clin d'oeil plus optimiste à la vie.
L'Église de Jésus Christ est demeurée très vivante sur le terrain dans la pratique quotidienne de la charité. Les groupes communautaires au service des besoins des gens sont toujours très actifs. Le chapitre 26 de Mathieu s'écrit chaque jour sur le terrain. Plus de cent bénévoles ouvrent la porte de la miséricorde pour accompagner des familles et des individus dans le besoin. Ces services sont animés par des chrétienes et chrétiennes qui ont depuis longtemps abandonné la pratique sacramentelle. Rendons grâce à Dieu. Ça aussi ça fait partie de l'Église.
L'Église que je rencontre à l'épicerie, sur le quai pour la pêche, sur la promenade a soif de la parole de Dieu. Cette Église est un peu allergique à la pratique sacramentelle mais plusieurs sont ouverts à l'Évangile. Cette Église de la Galilée et de la Samarie attend une parole qui la nourrit et la fait avancer. Des groupes de partage biblique sont en marche et je touche du doigt le changement de mentalité des chrétiens. Ça aussi, ça fait partie de l'Égise.
L'Église de la Galilée que je rencontre sur la rue ou à l'épicerie est aussi une Église blessée, comme dit le film l'heureux naufrage, les chrétiens se sont sentis abandonnés lorsqu'ils ont quitté la pratique sacramentelle. Ces hommes et ces femmes ont besoin d'une oreille attentive. Le Pape François nous parle souvent de "l'apostolat de l'oreille." Notre bon Pape nous invite à être des "contemplatifs du peuple de Dieu et de la Parole de Dieu."
Notre Église est pauvre à bien des points de vue, mais elle est belle parce qu'elle est en train de redécouvrir l'essentiel. Nous redécouvrons une pratique ecclésiale à partir du coeur, une pratique de la charité. Nous passons de la dévotion à la foi. Nous découvrons le service de l'autorité au contraire du pouvoir.
Dans l'Église nous avons développé la force centripète: tout ramener à soi, tout contrôler avec des structures, des conseils, des équipes, aujourd'hui nous devons développer la force centrifuge qui nous projette au dehors à la rencontre du peuple de Dieu. Notre façon de préparer l'Église de demain sera dans notre capacité de répondre aux besoins de l'Église d'aujourd'hui. Nous sommes invités à un très beau moment de conversion pour réaliser ensemble la mission donnée par le Christ: Faites des disciples.
Quelqu'un me posait une question dernièrement: Qu'est-ce qui a changé dans notre Église et que pourrions-nous faire pour y remédier? Quelle question? Ouf!
Je dirais, tout a changé. Notre société chaudement entourée par l'Église s'est tricoté une laïcité et ce fut tellement rapide qu'elle a échappé des mailles. La pratique religieuse a baissé rapidement, l'enseignement religieux est disparu des écoles, l'arrivée de la télévision, de l'ordinateur, des téléphones intelligents nous a plongés dans un univers qui a bouleversé notre mode de vie. Nos églises se sont vidées et les fabriques ont peine à les entretenir. L'indifférence religieuse s'est installée et de plus notre société a développé une sorte d'individualisme qui nous prive de bons rassembleurs. Nous sommes dans un autre univers totalement différent de celui dans lequel j'ai grandi.
Il nous faut admettre que l'Église est ailleurs. Elle est décrochée de ce que nous vivons encore dans la pratique sacramentelle. Il nous faut prendre acte aussi que les oeuvres caritatives sont vivantes sur le terrain et sont animées par des chrétiens et chrétiennes qui ne célèbrent plus avec nous. La pratique de la charité est toujours vivante. Comment entrevoir une présence évangélque dans ce monde.
De prime abord, je crois qu'il nous faut méditer le texte du Pape François dans "La joie de l'Évangile" où il nous invite à être des contemplatifs du peuple de Dieu pour écouter ses besoins et lui donner la parole dont il ont besoin pour vivre sa vie chrétienne, et aussi des contemplatifs de la Parole de Dieu. (no 154).
Un deuxième pas est de nous laisser convertir par le peuple à une nouvelle approche de l'Évangile et de l'Église. Notre façon de vivre en Église et de présenter le message de Jésus Christ ne correspond plus aux aspirations spirituelles des chrétiens. Ces derniers ne veulent plus d'une structure centripète (expression de Mgr Rouet) mais d'une Église plus à l'écoute. Quand le Pape François parle de vocation, il parle de conversion et non de conservation. Je crois que nous sommes rendus à cette étape.
Mgr Gagnon dans sa lettre sur l'urgence d'agir pour l'avenir des communautés signale l'importance de provoquer un discernement sur notre situation en Église. Il m'est avis que nous ne pourrons pas avancer sans cet arrêt pour exercer un bon discernement en Église. (no 8). Ce discernement nous fera découvrir l'essentiel: la communauté. L'Église est une communauté de chrétiens rassemblés dans l'amour autour de Jésus Christ et nous devrons nous convertir à cette Église. (no 9). Et enfin, il faut asseoir notre Église sur ses bases solides qu'on appelle en construction "la footing": La Parole, la Prière, la Charité. ( no 10). qui fait référence aussi au sacerdoce baptismal qui est "la footing" de toute vie d'Église.
Quand nous aurons réussi cela, notre vie d'Église sera meilleure, nos célébrations seront nourrissantes, et la pratique de l'Évangile sur le terrain sera notre manne qutidienne. Si nous ne commençons pas par évangéliser, la catéchèse, la pratique sacramentelle continuront de se vider.
Voila, cher monsieur, la première réflexion que je porte a`votre question.
C'est le mois de Marie, chantons-nous en coeur de ce temps-ci. Le mois de Mai remet devant nos yeux le visage extraordinaire de Marie. Nous avons appris à prier Marie avec le rosaire. Mais on ne prie pas Marie; on prie le Seigneur avec Marie ou comme Marie. On ne prie pas les saints, mais on prie avec les saints et en communion avec eux. J'assiste parfois à la récitation du chapelet au mois de Mai et c'est trop souvent une course de vitesse digne de Jacques Villeneuve.
Aujourd'hui, je voudrais méditer un instant "Marie modèle de l'écoute." Notre monde est blessé et souffrant. Il a besoin d'une oreille attentive pour l'écouter et d'un coeur pour l'aimer. Et Marie me semble un modèle à cet effet.
L'ange se présente chez elle et je me l'imagine en train de faire le diner pour la famille. Marie l'accueille et l'écoute. Elle lui répond: comment cela va-t-il se faire? Dans les Écritures, il est marqué que le Messie naitra d'une vierge, elle ne doit pas connaitre d'homme; et moi, je suis fiancée, j'ai mon homme. Alors l'ange lui, il s'agit de l'oeuvre de Dieu et non de la tienne; et Dieu va réaliser son plan à travers toi telle que tu es. Et Marie a ce mot merveilleux: "Que tout se passe en moi selon ce que tu dis." Marie est une contemplative et se rend disponible au projet de Dieu. Marie ne doute pas du projet de Dieu, elle s'étonne sur la façon de le réaliser.
"Réjouis-toi Marie, comblée de grâce." Marie est consciente d'être objet de la gratuité de Dieu. Ce n'est pas elle qui demande un signe à Dieu, c'est Dieu qui demande un service à Marie: "Veux-tu me permettre de naitre dans ce monde?" Comme Jésus dira à la samaritaine: "Donne-moi à boire." Marie est a l'écoute de celui qui l'habite. Soyons conscients nous aussi que nous sommes bénéficiaires de la gratuité de Dieu.
Si je regarde le monde autour de moi, il m'apparait à la fois beau et blessé. Des hommes et des femmes en grand nombre travaillent au chantier de l'amour pour soutenir la vie des mal gommés de la société. Jésus, il me semble, comme à Marie, vient demander un petit service: Veux-tu me permettre de naitre dans le monde autour de toi? Comme Marie nous pouvons demander comment cela va se faire. Ça c'est le problème de l'Esprit; toi, sois disponible simplement. C'est à travers toi, tel que tu es, que l'Esprit va réaliser le projet du Père. Laisse tes idées, tes façons de faire, tes rêves et va. L'Esprit te demande à l'exemple de Marie de faire partie de l'ordre des "sages-femmes" pour aider Jésus à naitre aujourd'hui. Alors je prie avec Marie pour que le Seigneur m'apprenne à être à l'écoute du projet du Père dans le monde qui m'entoure. Marie m'apprend la pastorale de l'oreille du coeur. Que tout se passe en nous et autour de nous selon ce que tu dis.
Près de chez moi, il y avait un vieux couple vivant paisiblement dans leur maison, de temps à autre, ils faisaient des changements, soit la couleur des murs, des panneaux de l'armoire, un nouveau garde-manger. On faisait quelque chose de nouveau et ils se sentaient heureux. Un jour, ce couple fut obligé de quitter pour une maison d'accueil. Ils donnèrent la maison à leur garçon. Celui-ci prit la maison et changea complètement la maison. Il la transforma à son goût. Avec sa famille il y vit heureux et à le goût d'y rester. En contemplant cet événement, je me suis dit: ça doit être cela l'Église en sortie. Travailler avec les gens qui ont quitté pour bâtir une Église qui leur donne le goût de rester.
Jésus a envcoyé ses apôtres faire des disciples et apprendre aux gens à conserver tout ce qu'il a enseigné. Le Pape nous invite à écouter les gens pour savoir ce dont ils ont besoin et ensuite à écouter la Parole de Dieu pour éclairer ce vécu. Ne devrions-nous pas comme le jeune couple refaire l'intérieur de la maison pour donner le goût d'y rester?
Depuis plusieurs années j'entends les personnes qui oeuvrent à la catéchèse en paroisse se plaindre que leur effort ne donne pas de fruits. Dès que les enfants on célébré les sacrements, ils ne reviennent plus à l'église. Peut-être que nous peinturons l'intérieur de la maison sans répondre aux besoins des chrétiens. Les chrétiens et chrétiennes ont quitté parce que la maison Église ne les intéressent plus, je crois qu'il nous faudrait écouter le Pape François qui nous demande d'écouter les gens pour connaitre leur besoin. On me dit souvent que la catéchèse n'est pas faite dans le but d'amener les gens à la messe, mais c'est une initiation à la vie chrétienne. Alors, pourquoi se plaindre qu'ils ne reviennent pas à l'église? Allons voir sur le terrain s'ils vivvent en témoin du Christ.
Ma conviction, à partir de mon expérience de vie, est que si nous n'allons pas nous asseoir auprès de l'Église "hors les murs" pour connaitre ses besoins et avec eux inventer une façon de vivre en Église aujourd'hui nous risquons de travailler dans le vide. Les personnes âgées à l'église ne peuvent plus faire autre chose que de changer la couleur des murs. Les jeunes ont besoin de murs nouveaux. Jésus n'a pas demandé aux disciples de ramener les gens aux temple de Jérusalem; il leur a dit: Faites des disciples. Il m'apparait que je dois d'abord, moi, apprendre à être disicple du Christ, apprendre à me placer à l'école du Christ avant d'aller en sortie bâtir une nouvelle forme de vie chrétienne. C'est un immense chantier, mais n'oublions jamais que Jésus nous a dit: Je serai avec vous jusqu'à la fin du monde. Mon seul problème est de savoir si moi je suis avec Lui.
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Le jardin de Joseph ne semble pas beaucoup connu. Nous parlons davantage du jardin de l'Eden avec les premeirs habitants qui voulurent se prendre pour d'autres et nous ont amené le péché originel et toutes ses suites malheureuses. "A l'endroit où Jésus a été crucifié, il y avait un jardin, et dans ce jardin un tombeau tout neuf où personne n'avait été déposé. En raison de la préparation des juifs, et comme ce tombeau était proche, c'est là qu'ils déposèrent Jésus." Jn 19, 41-42. C'était le jardin de Joseph d'Arimathie.
Dans l'Évangile, si nous suivons l'histoire de Jésus, ne serions-nous pas invités à passer du jardin de l'Eden à celui de Joseph? De l'Eden avec ses propos de faute et de mort à celui de la résurrection. Le jardin de Jospeh est celui où le Christ ressuscita et nous conduisit avec lui à la vie éternelle. Le jardin de Joseph nous apprend que la vie est un mouvement de croissance qui va jusqu'à la résurrection dernier acte de cette croissance. L'événement de l'Eden est une crise de croissance, un acte de croissance parmi tant d'autres. Comment se fait-il que nous restons accrochés à ce passé pour oublier le jardin de Joseph qui est très présent puisque la résurrection, nous sommes "dedans" aujourd'hu? Il me semble qu es'engager à la suite du Jésus de l'Évangile, c'est s'engager avec lui vers le jardin de Joseph, vers le lieu de la résurrection.
Les vocations sacerdotales ou religieuses sont un sujet dont on ne parle plus beaucoup dans notre monde. Les raisons en sont diverses. Il y a certainement un repli ou un malaise face à la façon dont ces vocations sont perçues aujourd'hui. Cette situation nous oblige, il me semble, à revoir notre pastorale des vocations et la théologie du sacerdoce véhiculée depuis toujours.
La questiin n'est pas de savoir si nous avons toujours besoin de prêtres et religieuses. Ces vocations sont ausi nécessaires à la vie de l'Église que l'air que je respire pour ma vie. La situation de l'Église d'aujourd'hui vient questionner la théologie du sacerdoce ou la façon d'exercer ce ministère. Nous avons appris à être curé de paroisse et la vie nous invite aujourd'hui à être davantage pasteur. C'est ainsi que le Pape nous invite à penser la pastorale des vocations en terme de conversion et non de conservation.
Je me tourne vers Jésus de l'Évangile pour apprendre à vivre mon sacerdoce au coeur de la communauté chrétienne. Le chapitre 15 de Luc nous présente un Jésus heureux de retoruver sa brebis égarée, son fils parti à l'aventure, la pièce de monnaie perdue; ce qui importe pour ce Jésus est bien la personne et non ce qu'il a fait. Alors qund un chrétien de l'Église "hors les murs" vient demander un service, je suis invité à faire la fête, à me réjouir parce qu'un frère revient me voir. Ce témoignage éveillera sans doute la joie de suivre le Christ.
Jésus dans l'Évangile fut un voyageur, il était toujours en chemin donc en état de conversion. Chaque fois que Jésus passe sur l'autre rive, il se passera un moment de conversion. Si je veux être un bon témoin, je dois d'abord être un bon disciple. "Ce n'est pas vous qui m'avez choisi; c'est moi qui vous ai choisis." Jn 15, 10. Cet appel de Jésus me vient soit directement d'en haut, mais plus souvent il me viendra de la part de la communauté chrétienne. Des femmes et des hommes d'ici me diront leurs besoins et feront naitre le désir de servir. Je sers dans la communauté chrétienne non seulement par goût personnel mais par suite d'un appel.
Jésus dit aussi: "Viens et suis-moi." Suivre, qu'est-ce à dire? Jésus n'a pas été souvent au Temple? Jésus a prié. Suivre Jésus sur la route de la prière et la prière qui convertit. Il a été l'homme de la louange et de l'action de grâce. Jésus a été souvent au bord de la mer pour initier les siens à la pastorale. Le pêcheur va dans les lieux marins où se tient la poisson et non près d'un aquarium maison. Jésus s'assoit ordinairement pour enseigner ses apôtres. Mth 5, 1; Mc 6, 34. Il a du temps à leur donner Suivre Jésus, c'est se mettre à son école, se nourrir de son enseignement et de son témoignage de vie, comme Marie s'asseoir au pied de Jésus pour l'écouter et ensuite comme Marthe le servir dans ses frères et soeurs. Un disciples est celui qui a un coeur qui écoute. La prière du disciple comme celle du prêtre aujourd'hui et peut être de tout chrétien devrait être: "Donne-moi un coeur qui écoute."
"Si vous écoutez ma parole, vous êtes vraiment mes disciples."Jn 8, 31. Écouter est avoir confiance et savoir que ma mission n'est pas la mienne mais celle de Jésus. Si je veux vivre mon service sacerdotal en vérité, il me faut être à l'écoute du Maitre.
En ce dimanche des vocations, je dois redécouvrir que je m'inscris comme serviteur du peuple chrétien en communion avec le Christ qui m'envoie et que je suis un ministre-pasteur à l'intérieur de d'autres ministres-pasteurs appelés par l'Esprit du Seigneur et avec lesquels je dois créer la communion autour du Christ. J'ai une mission spéciale au coeur de cette Église, celle de serviteur de la communion. En ce dimanche des vocations, nous sommes tous appelés comme chrétiennes et chrétiens à méditer à l'école de l'Évangile quels sont les ministères que nous sommes appelés à vivre de par notre baptême et les liens qui nous unissent les uns aux autres. Viens et suis-moi aujourd'hui en 2017 et selon les besoins spirituels de ton milieu. C'est l'appel que le Seigneur lance en ce monde à ton coeur de chrétiens et chrétiennes.
Jésus se retrouve en désert avec une foule nombreuse qui la suivi. Ces gens ont faim. Où trouver à manger pour tant de monde se demande les disciples? Jésus nous donne une grande leçon. Jn 16, 1-15.
Les disciples cherchent la solution de leur problème à l'extérieur: Aller dans les dépanneurs chercher du pain; mais au désert, les dépanneurs sont loin. Jésus va trouver la solutionà l'intérieur du groupe. Un enfant apporte cinq pains et deux poissons. Jésus accueille l'enfant prêt à partager son bien et va nourrir la foule.
Je tire une première piste de réflexion à savoir que souvent à l'exemple des disciples nous cherchons la solution à nos problèmes en dehors de nous alors qu'elle est en dedans. C'est vrai dans notre vie personnelle, vie spirituelle où trop souvent nous allons chercher ailleurs la nourriture spirituelle qui ne nourrit pas toujours parce que mal adaptée à notre besoin. C'est vrai aussi dans notre vie d'Église où nous cherchons dans des structures, des projets pastoraux bien bâtis mais qui ne répondent pas souvent aux besoins du peuple chrétien. Le Seigneur a déposé au coeur de son peuple tout ce dont il a besoin pour la route. Avant de proposer des choses, ne serait-il pas intéressant d'aller voir ce qu'il y a dans le coeur des femmes et des hommes de nos communautés? Connaitre d'abord leur faim et découvrir ce que Dieu y a déposé pour satisfaire cette faim.
Une deuxième piste qui me fait réfléchir aujourd'hui est que Jésus travaille avec un enfant qui a du pain de mauvaise qualité puisque c'est un pain d'orge et deux poissons. A cana Jésus a travaillé avec les serviteurs et non le maitre d'hotel. Avec les pains de cet enfant, la foule a vécu un merveilleux pique-nique.
Depuis la révolution tranquille au Québec, notre Église connait une faim. Les chrétiens et chrétiennes ont délaissé la pratique traditionnelle des sacrements pour se retrouver en Galilée avec une grande faim, le film "l'heureux naufrage" nous l'a révélé. Où trouverons-nous la nourriture pour répondre à cette faim? Nous avons fait beaucoup de projets en pastorale sur lesquels j'ai travaillé beaucoup, tous ces projets sont disparus. Nos églises se sont vidées. Nous avons peut-être manqué le pique-nique du Seigneur.
Les gens cherchaient quelque chose, ils le cherchaient en dehors d'eux-mêmes. La réponse à l'évangélisation ne viendrait-elle pas du dedans, du coeur et des besoins des gens? N'avons-nous pas des enfants qui nous offrent leurs pains et leurs poissons. Alors, comme Jésus, devant cette foule qui a quitté la pratique sacramentelle, faisons là asseoir en communauté, accueillons leurs pains et poissons et notre réponse sera peut être plus près de celle dont ils ont besoin pour avancer. N'oublions jamais que le christianisme est sorti de la Galilée, de Nazareth, et non de la Judée, du temple. Est-ce que le renouveau de notre vie ecclésiale ne viendra pas aussi de la Galilée de nos paroisses? Il me semble que ces textes de l'Évangile nous rejoignent aujourd'hui et nous invitent à réfléchir. Ces textes nous ouvrent des avenues très intéressantes à exploiter. Moi, ça fait germer de l'espérance dans ma vie et m'invitent au pique-nique avec Jésus au coeur de la vie..
"La communauté qui est à Babylone, choisie comme vous par Dieu, vous salue, ainsi que Marc, mon fils. Saluez-vous les uns les autres par un baiser fraternel." ! P. 5, 14.Pierre s'adresse aux chrétiens répandus dans la "dispersion". Pierre reconnait les communautés choisies par Dieu et les prie de se saluer par un "baiser fraternel." Nous, au Québec, nous parlons davantage de "guerre de clocher". J'ai rarement vu dans nos bulletins paroissiaux la salutaiton fraternelle d'une communauté à une autre. Encore moins de reconnaitre qu'elles sont choisies par Dieu.
L'Église n'est-elle pas une communion de personnes autour de J.ésus Christ? Cette communion devrait ausis s'étendre aux communautés les unes avec les autres. La mise en route des secteurs avait un peu cette vision d'assurer une plus franche collaboration entre les paroisses. Nous n'avons pas enregistré un gros succès actuellement. La peur est à mon sens un handicap important à ce projet.
Alors j'ai le goût de vous dire: La petite communauté que je forme avec moi--même vous salue par un baiser fraternel et rend grâe au Seigneur de nous avoir choisie.