A vous tous et toutes fidèles amis qui me lisez, je voudrais partager ces quelques voeux de la nouvelle année.
Je vous souhaite la santé:
La santé du corps bien importante. Mais la santé, ça se préserve et s'entretient. je voius souhaite d'en prendre bien soin, de l'emmailloter bien au chaud pour l'hiver. En prendre soin n'est ni un luxe ni une mauvaise pensée.
La santé du coeur qui n'est pas moins importante. Enveloppez-la du manteau de l'amour et de la reconnaissance. Conservons un coeur qui accueille et qui partage. Un coeur rempli d'amour et de pardon pour que la vie ait du goût autour de vous.
La santé de l'esprit nourrit de pensées positives qui voit la vie belle. Un esprit ouvert sur le monde pour en voir les beautés et savoir en diminuer les laideurs.
Une santé spirituelle qui enrichit la vie de valeurs profondes et en dégage les meilleurs moments. Une santé spirituelle qui découvre la richesse de la vie et les propulse vers le meilleur. Une santé spirituelle qui enrichit les autres santés et les fait palpiter de joie et de reconnaissance.
Je vous souhaite la paix.
La paix, l'harmonie dans les relations, c'est comme un parfum de roses qui se répand sans bruit dans la pièce où elle se trouve. La paix et l'harmonie qui permettent de former le caractère, d'adoucir les agressivités et de nourrir la santé du coeur et de l'esprit.
Le Seigneur nous a donné la paix. Mais la paix donnée par le Christ veut dire aussi "être disciple complet". Cette paix du Christ je vous la souhaite aussi. Soyons ensemble de vrais disciples du ressuscité, des disciples nourris à la Parole de Dieu, formés dans l'exercice de la charité fraternelle et sanctifiés dans la communion avec Dieu dans la prière.
Je vous souhaite le Paradis.
Dans la formule traditionnelle on ajoutait: Le paradis à la fin de vos jours. Mais le paradis n'est pas pour demain, c'est aujourd'hui que nous le bâtissons au quotidien. Le Parasdis c'est de dire à quelqu'un de pas aimable ou que l'on juge tel: "JE T'AIME.
Noêl , c'est le jour des naissances. Alors dans le chaud de la maison, je médite une naissance que j'ai accueillie la semaine dernière. Je participais à un repas avec mes amis cursillistes. Nous étions neuf grands parents dont l'un sans enfants. Les gens parlaient de leurs enfants et petits enfants, des joies de les revoir à Noël. J'étais comme un étranger dans ce monde animé et heureux. J'ai essayé de lire cet événement. J'en suis arrivé à certaines conclusions.
D'abord ma vie de prêtre célibataire dans un presbytère hors du monde m'a coupé de cette vie de famille et j'ai réalisé le fossé qui s'était élargie entre nous. S'il est difficile pour les grands parents de suivre leurs petits enfants, à plus forte raison pour moi qui suis hors de ce monde. Ma tâche comme prêtre devient de plus en plus difficile parce que je suis loin du vécu des chrétiens. J'ai compris que mon langage, mon vocabulaire ne rejoignaient pas toujours leurs préoccupations et qu'il devenait normal qu'ils ne soient plus à l'écoute.
J'ai compris aussi que ce n'était plus la religion qui encadrait la vie ou prenait la première place, mais que les personnes et la vie devenaient prioritaires. Et plus on se rapproche de l'humain plus on est proche de Dieu. Jésus avait dit aux siens après la résurrection: "Allez en Galilée, c'est là que vous me verrez." Mth 28, 7. Doucement nous avons glissé de la religion et ses pratiques vers la vie et sa spiritualité. C'est un changement dont il nous faut tenir compte. Comme prêtre nous sommes beaucoup au niveau de la religion et des pratiques et ceci vient questionner notre présence pastorale.
J'ai réalisé également que chaque fois que je demande à un chrétien un service d'Église ou des présence à la catéchèse, nous ajoutons toujours de nouvelles obligations à une vie déjà surchargée. la religons devrait donner du contenu à la vie et non imposer des choses pardessus ce qui existe déjà. Nous comme célibataires ne connaissons pas ces obligations. Je sens souvent chez les chrétiens que j'aborde cette peur de se faire récupérer pour des services à l'église. C'est un contexte dont il faut tenir compte.
Une autre conclusion m'est sautée aux yeux. J'étais là avec ces gens un peu étranger à leurs préoccupations et la question m'est venu: Comment ajuster ma présence et mon langage pour rejoindre les chrétiens dans leur vécu? Le Père André Fossion écrit: "Évangéliser consiste à se porter vers les autres avec espérance pour découvrir avec eux, dans leurs lieux, au coeur de leur propre exiatence les traces du ressuscité qui toujours nous précède, qui est déjà là incognito. Se risquer à l'accueil dans le lieu de l'autre et entrer dans la converation en cour." Une nouvelle fois, p. 164. Je me suis rendu compte que retraité on se renferme facilement dans notre monde religieux à l'écart de la vie des chrétiens. Il devient de plus en plus difficile d'avoir une parole actuelle et qui éclaire les gens. Une dame me disait: Moi quand j'arrive à l'église, je prends mon Prions et je ferme le son. Signe que souvent notre parole leur est étrangère.
Je crois avoir rencontré le Dieu des surprises. "Quand le christinisme s'endort sur son trésor, s'enferme dans la langue de bois ou semble avoir épuisé toutes ses ressources, le monde séculier lui-même, par des voies inattendues vient à sa rescousse pour redonner force à l'Évangile." Fossion p. 173. Alors je me suis posé une dernière question: si nous qui avons vécu au milieu des changements de notre société, notre parole n'est plus adaptée aux besoins des chrétiens d'ici, combien il doit être difficile pour les prêtres étrangers de comprendre et de s'ajuster à notre milieu. Il faut être attentifs aux Dieu des surprises.
Noël passe encore une fois sur l'écran de nos vies. En cette année, dans un monde blessé et souffrant, je vous souhaite que le Seigneur nous donne un coeur compastissant et miséricordieux pour accueillir la misère de nos frès et soeurs en humanité.
Je souhaite aussi que l'homme-Dieu de Nazareth développe en nous et dans notre monde le goût de l'amour, de la paix, du respect des personnes, de la justice et de toutes ces valeurs profondes pour lesquelles il a donné sa vie.
Je souhaite encore que le Nazaréen, Bon Berger, suscite dans nos communautés chrétiennes les leaders spirituels dont elles ont besoin pour réaliser sa mission d'amour et de pardon.
Je souhaite aussi que le Laïc de la Galilée fasse naitre dans nos communautés chrétiennes les divers ministères nécessaires à la vitalité de la vie chrétienne.
Je souhaite toujours que les riches aient un moment d'humanité pour rétablir un peu l'équilibre dans la possession des richesses de sorte que personnes ne meurent de faim parce que d'autres ont pris la bouchée trop grosse.
Je souhaite aussi que tous nos leaders tant politiques que religieux puissent placer les personnes et leurs besoins avant les lois, les coutumes et les structures.
Enfin que tous et toutes nous goûtions la douceur de l'Évangile, soyons brasser par le vent de l'Esprit, et que la Parole de notre Dieu ne soit pas seulement un mot mais une réalité vécue parce que nous y croyons. Ainsi Noël ne sera pas seulement la fête d'un enfant dans la crèche, mais le rappel d'une personne qui nous a indiqué la route pour un monde qui a de l'allure.
Notre ami Aggée nous inspire des chemins. Le premier, il me semble, est d'apprendre à piloter. J'étais à l'aéroport de Mont-Joli dernièrement et des appareils modernes atterrissaient. Un ancien pilote derrière moi dit; "Moi, je n'aprendrai jamais à piloter ces aviosn. Nos bons vieux sont encore préférables." Je me suis dit; Lui, avant longtemps ne pilotera plus.
L'avion de notre communauté du Québec s'est modernisée. Elle est devenue laïque et en perpétuel changement. Si nous voulons la piloter, nous devons nous ajuster à cet appareil sinon nous serons des pilotes à la retraite. C'est là que l'invitation d'Aggée d'aller sur la montagne devient importante. Nous situer dans cet état d'accueil qui nous permet de comprendre la société d'ici ainsi que le message de Dieu en fonction de cette société. Rentrer dans la prière qui est communion avec Dieu et le monde. Quand Jésus a aprris aux siens à prier, il leur a dit: parler à votre Père. Apprendre à parler au Père de notre monde d'aujourd'hui pour trouver avec lui les chemins à explorer.
Il me semble qu'Aggée nous invite aussi à faire confiance au peuple. Les chrétiens sont intéressés à la vie spirituelle, à l'Évangile et à vivre ces valeurs au quotidien. Il s'agit moins de leur offrir nos projets que de découvrir avec eux ce qui répond à leurs besoins. Ce peuple est animé du souffle de l'Esprit Saint et nous n'avons pas à décider pour eux. Il faut se rendre compte que tous les projets de restructuraiton pastorale mis en place -zones et secteurs- n'ont pas donné les résultat escomptés. Soyons plus confiants dans le peuple chrétien animé du souffle de l'Esprit.
Un autre chemin qu'Aggée nous propose est de réaliser que Dieu est le principal artisan du renouveau spirituel; il ne faut pas le mettre de côté. C'est pourquoi aller à la montagne est important. Nous sommes facilement portés à inventer nos propres chemins et à vouloir que Dieu les réalise avec nous.
Nous devons explorer davantage le chemin de la Parole, le chemins de l'évangélisation. Rassembler les chrétiens autour de la parole de Dieu, vivre des fêtes de la Parole parce que c'est la Parole qui convoque, rassemble et met en état de célébrer. Aggée nous invite à développer une pastorale missionnaire, une pastorale de la Parole, une pastorale qui sort de sentiers battus. Il est urgent de développer le ministère de l'évangélisation. Les chrétiens sont de plus en plus aptes à commenter la Parole et à animer des petits groupes de partage de la Parole.
En plaçant l'accent sur le peuple, Aggée nous invite en langage d'aujourd'hui à développer le sacerdoce baptismal fondement de toute vie d'Église. Le baptême se déploie dans la commuanuté en une planoplie de services et de ministères pour répondre aux besoins des chrétiens. Ceci permettrait aussi de replacer le ministère ordonné dans son vrai rôle de rassembleur et d'artisan de la communion. Le Pape François disait aux prêtres: Nous ne sommes pas là pour dire aux chrétiens quoi faire, il le savent aussi bien que nous. Nous sommes là pour les accompagner spirituellement. Et Jean-Paul 11 disait: "Le ministère ordonné existe pour permettre aux ministères des baptisés de s'exercer pleinement." D'ailleurs le Concile l'a bien noté dans le décret sur la vie et le minstère des prêtres.
Un autre chemin à redécouvrir est le ministère des femmes dans l'Église. A partir de la Bible, nous devrions explorer le ministère de la femme qui à mon sens est complémentaire et aussi important que celui de l'homme. Il y a là une piste de recherche pour le peuple chrétien aidé des penseurs chrétiens. "Il n'y a plus ni juif, ni grec, ni homme, ni femme, car tous ne forment qu'un dans le Christ." Gal. 3, 28.
Voila ce qu'Aggée m'a inspiré, est-ce que cela vaut la peine de s'y arrêter? A vous d'en juger. Ces méditations M'ont été inspiré par le magnifique petit livre de Marc Girard sur Aggée.
Notre ami Aggée nous invite ce matin à regarder d'abord quel temple nous devons rebâtir. Si je regarde notre monde, je crois que le premier temple un peu endolori est la personne, le corps humain. S. Paul ne dit-il pas en 1 cor. 6, 19. "Ne savez-vous pas que votre corps est un temple de l'Esprit Saint qui est en vous et que vous tenez de Dieu." Ce temple est profané dans le corps des enfants victimes de violence, d'agression et souvent exploité sur le marché du travail; ce temple est malmené dans le corps des femmes victimes de violence et d'agression, dans le corps des travailleurs que l'on jette souvent sur le carreau sans travail comme une vieille quenille dont on n'a plus besoin. Ce temple de l'Esprit est malmené aussi dans le corps des vieillards mal soignés. Rebâtir le temple de Dieu ne serait-ce pas travailler à redonner la dignité à toutes ces personnes qui l'ont perdue.
Un autre temple qui vit ses jours difficiles est la famille. Les relations humaines sont difficiles et la famille en subit les conséquences. La famille traditionnelle a de la misère à garder son souffle et de nombreuses blessures en sont générées. Cette Église domestique a besoin de support et de lumière. C'est un temple important dans la société et l'Église.
La communauté chrétienne est aussi un temple à rebâtir. La communauté est l'assise principale de toute vie en Église. Nos communautés sont effritées et un vide spirituel a fait place à la pratique sacramentelle vécue dans le passé. Le documentaire"l'heureux naufrage" nous en trace un bon tableau. La communauté n'est pas nécessairement la paroisse aujourd'hui. Dans une paroisse il peut y avoir plusieurs communautés et la paroisse devient une communion de communautés. Différentes et intéressantes pistes de réflexion nous sont proposées: Réinventer la paroisse, la paroisse en éclats. La paroisse met davantage l'accent sur le territoire et son fonctionnement tandis que la communauté met l'accent sur les personnes et le vécu. Inspirons-nous d'Éphésiens 2, 19-23.
Ces temples de Dieu blessés et brisés nous invitent à sortir vers les frontières comme nous y invite le Pape François. Il nous faut sortir de nos liturgies et retrouver la dimension missionnaire de notre Église. Et pour cela il nous d'abord aller sur la montagne. "Allez sur la montagne et rapportez le bois pour bâtir le temple." Agg. 1, 6.
Aggée invite son monde à gravir la montagne pour rencontrer le Seigneur. Aller sur la montange, c'est se placer dans cet état intérieur qui nous permet de saisir le message de Dieu. Je m'arrête un moment au chapitre 22 de Genèse qu'on intitule: Le sacrifice d'Isaac. Abraham venu d'UR vers Canaan pour devenir le père d'un peuple nombreux comprend que Dieu lui demande de sacrifier son fils. Il part avec son âne et des serviteurs qu'il laisse au pied de la montagne indiquée par Dieu. Sur le sommet, au moment de sacrifier Isaac, il comprend autrement le message de Dieu et sacrifie un bouc. L'âne est le symbole de nos lourdeurs terrestres, de tout ce qui nous empêche de rencontrer le Seigneur. Abraham laisse tout cela au pied de la montagne. Libre, il comprend mieux le message de Dieu et sacrifie un bouc. Le bouc est l'image du père, de l'autorité, du pouvoir. Il se convertit à son rôle de père pour laisser Isaac libre, Dieu les bénit et ils eurent une descendance aussi nombreuses que le sable au rivage de la mer et les étoiles au firmament. Abraham a compris que par sa façon d'être père, il étouffait Isaac et qu'il n'aurait jamais de descendance. Aller sur la montagne, c'est se placer en état de comprendre notre mission dans le monde d'aujourd'hui; c'est nous placer en état de comprendre ce que signifie aujourd'hui: "Faites des disciples," "Faites ceci en mémoire de moi." Aller sur la montagne, c'est se convertir pour annoncer l'Évangile dans une société laïque et en perpétuel changement. Quels sont les chemins proposés? Nous y reviendrons.
Le bon Monsieur Aggée est entré dans notre histoire vers 520 avant Jésus Christ environ 18 ans après le retour du peuple d'exil de Babylone. A leur retour d'exil, les juifs retrouvent une Jérusalem dévastée et le temple détruit. Ils s'installent dans leur maison et ne s'occupent pas de reconstruire le temple. Alors Aggé intervient au nom de Dieu et dira: "Est-ce le temps de rester dans vos maisons quand le maison de Dieu est dévastée.Agg. 1, 4. Le premier réflexe du peuple fut de s'occuper de leur confort avant la communauté.
On peut se demander si nous ne faisons pas la même chose. Depuis la Révolution tranquille et le Concile, la vie de la société est changée complètement, nos églises se sont vidées, et le documentaire "l'Heureux naufrage" nous a fait comprendre le vide qui s'est installé dans la vie de ces chrétiens partis.Pendant ce temps nous avons structuré notre Église et sommes restés bien confortablement assis dans la liturgie. Notre premier réflexe fut de sauver nos acquis mais les chrétiens sont partis quand même.
Alors le prophète Aggée va dire au peuple: "Regardez les chemins que vous avez pris" et du même coup prenez conscience où cela vous a conduit. On a répété à souhait depuis 40 ans que nous avions sacramentalisé les chrétiens et peu évangélisé. Nous nous sommes refermés sur les sacrements et la liturgie et comme c'était des rites, le peuple ne se sentait plus nourrit et s'est retiré. Nous avons élaboré des plans de catéchèse, mais les lendemains se font attendre. la parole d'Aggée devient actuelle: "Regardez bien les chemins que vous avez pris." N'avons-nous pas oublié les communautés? J'entends souvent: Dans telle paroisse, il n'y a plus que trois ou quatre personnes à la messe, on va fermer ça et ils viendront à la paroisse voisine. L'important n'est plus la communauté, mais le nombre de personnes à la messe. Réfléchissez bien aux chemins que vous avez pris.
"Vous avez mangé mais pas à votre faim, vous avez bu mais pas rassasiés, vous avez beaucoup semé mais peu engrangé, vous avez mis votre salaire dans des bourses percées." Agg. 1, 6-8. Nous avons célébré beaucoup de messes, parfois plusieurs dans la même journée et dans la même paroisse, vous avez communié régulièrement, vous avez vécu des moments de ressourcement fréquents, mais sans jamais satisfaire la faim du peuple. Alors questionnons le contenu, questionnons nos rites; la nourriture donnée dans ces célébrations est passée directement sans nourrir le peuple chrétien. Nous avons mis beaucoup d'énergie à ériger des structures qui sont disparues. Réfléchissez aux chemins pris et où ils vous ont conduit nous dira Aggée.
Aggée s'adresse à Zorobabel, haut commissaire de Juda, et à Josué le grand prêtre et à travers eux rejoint le peuple. Quand je lis ce texte d'Aggé aujourd'hui, comme prêtre, je suis fondamentalement questionné et j'aurais du le lire mieux quand j'étais au travail. Ne sommes-nous pas restés aux rites plutôt que d'entrer en célébration? Ne sommes-nous pas restés rivés aux dévotions et avons oublié là prière? Réfléchissez bien aux chemins que vous avez pris. Est-ce que notre Église n'est pas devenue un système qui défend d'abord ses traditions, ses structures, sa sainte doctrine au détriment de la mission et de l'évangélisation? Notre ami Aggée viendra-t-il réveiler notre conscience missionnaire? Au prochain rendez-vous ....
Craig smith et Paul Rigby: Il faut sauver la ruche, une fable sur le leadership et le changement. Ed. Le Dauphin Blanc, 2016. Les auteurs inventent une fable vécue dans deux ruches différentes où les abeilles besogneuses se voient confrontées à une situation nouvelle et menaçante. le champ de fleurs où elles puisaient le nectar est disparu sous la charrue du propriétaire et les abeilles sont démunies et menacées de disparition. Quelques abeilles plus curieuses découvrent en cachette un autre champ de fleurs et permettent à la ruche de survivre.
Elles découvrent ce nouveau champ grâce à une visite impromptue dans une autre ruche plus adaptée aux changements. Elles découvrent un autre monde de fonctionnement où les abeilles donnent leur opinion et participent aux décisions.
Nous vivons dans un monde en changement parfois difficile à suivre. Notre Église un peu comme la ruche est prise au dépourvue par les changements de la société et a perdu son champ de fleurs qui assurerait sa survie. Des prophètes et des visionnaires se lèvent pour éclairer le chemin et proposer d'autres champs de fleurs. Le Pape François en indique plusieurs mais la ruche a de la difficulté à suivre. Souvent les meilleures réponses viennent des personnes du terrain et mettent en question nos sécurités ou nos grands projets ecclésiaux. Il m'est évident que si j'avais médité cette fable il y a trente ans, certaines décisions auraient changé de vision. Nous aurons certes intérêt à nous asseoir dans la Galilée de nos paroisses pour écouter la voix de ceux et celles qui ont quitté mais qui ont beaucoup de choses à nous apprendre. Sauver la ruche nous indique des chemins pour sauver nos communautés.
Le temps de l'Avent sera un temps propice pour l'opération cocotte. Qu'est-ce que l'opération cocotte? Quand on brasse un arbre plein de cocotte, celles-ci tombe à terre et nous pouvons les ramasser. L'opération cocotte suffit de brasser tous les arbres porteurs de cocottes pour remplir des paniers. L'abondance de cocottes dans un arbre en diminue la beauté et retarde sa croissance et souvent fait perdre des feuilles.
Dieu dira au peuple par la voix du prophète: je brasserai le peuple, il n'en restera qu'un petit peuple, un petit reste. L'arbre de notre Église est dépouillé de ses cocottes et il ne reste plus qu'un petit reste. Un petit reste fidèle mais qui porte une lourde mission, celle de faire reproduire notre ecclésial de ses nombreux et savoureux fruits d'amour, de paix, de charité, de miséricorde. Après avoir été dépouillé par le tsunami de la révolution et du Concile, après avoir été purifié par le vent de la pauvreté, il nous faut maintenant faire renaitre à Noël prochain un nouvel arbre rempli de nouvelles cocottes belles à voir.
Dans l'Écriture, il est dit qu'une femme est enceinte et a donné naissance au Messie annoncé depuis des siècles. Parlons donc au présent: Une Église est enceinte du Messie Fils de Dieu qui demande à naitre dans notre salle commune, qui veut être couché dans la mangeoire de notre vie quotidienne, être emmailloté dans les langes de notre amour et de notre fraternité, être reconnu dans toutes les mangeoires du monde même si ce n'est pas celles que nous voulons ou souhaitons.
Faisons l'opération cocottes, brassons l'arbre de nos sécurités, de nos idées toutes faites, de nos traditions, de nos cocottes dépassées par la vie. Enlever les cocottes qui retardent la roissance de notre arbre spirituel, qui nous font perdre des feuilles dans nos communautés, enlever les cocottes de la rigidité, de la routine ... Au lieu de présenter un bébé dans une crèche, présentons un Jésus ressucité qui rassemble les humains de par toute la terre. Ne nous contentons pas de présenter un homme crucifié, cloué sur le bois de la croix, mais un être victorieux de la croix, de la mort, du mal et qui nous entraine à sa suite sur la route de béatitudes. Brassons notre arbre et laissons tomber les cocottes qui embarassent notre marche. Ce temps de l'avent est un temps de conversion au vrai Messie Fils bien-aimé du Père. Notre Église est enceinte, laissons naitre ce nouveau Messie.
Ma méditation sur Nazareth me pousse à un autre cran:
La spiritualité de Nazareth en est une de pauvre. Nazarerth est le lieu de la vie, de la communauté, lieu où la personne est plus importante que les lois et les rites. A Nazareth, il n'y a pas de calice en or, de vêtements colorés et flamboyants comme à Jérusalem. On appelait nazaréen, les gens du peuple qui trimaient fort et mettaient de l'importance sur la vie et non sur les rites. C'était à l'opposé de Jérusalem avec son temple et ses rites. La spiritualité de Nazareth se célèbre dans les champs, au milieu de la vie et d'une façon très simple. C'est là que Jésus affirme à la samaritaine: L'heure vient où vous n'adorerez plus sur la montagne (comme les grecs) ni au temple (comme les juifs) mais en esprit et en vérité. La spiritualité de Nazareth est authentique, basée sur la vie et simple.
La spiritualité de Nazareth est une spiritualité de libération. Comme elle est basée sur la vie et le respect des personnes et non sur les rites et le respect des lois, elle est libératrice. Elle libère les gens du joug des observances en dehors de la vie. Les lois sont des lois qui doivent être appliquées et ne s'occupent pas des personnes ou des situations vécues. La spiritualité de Nazareth ne se pose pas de question sur le permis ou le défendu, mais sur le sens des choses et des événements. A Jérusalem on se dit: cela n'est pas permis, tu n'as pas le droit; à Nazareth on se dit: cela n'a pas de sens et ne fait pas vivre. La vie religieuse est basée sur la relation à Dieu et non sur des rites et des façons de faire.
Alors, ce matin, je me dis: Nazareth s'ymbolise tous ces gens des frontières qui ont pris leur distance face aux rites religieux mais sont à la recherche de spiritualité et de sens; Nazareth représente tous ces pauvres, ces marginaux de la société et de l'Église qui sont en quête de valeurs et de respect. Nazareth est le lieu du charisme, de l'engagement et où la communauté fait les rites et célèbre sa liturgie. Nazareth est le lieu où la Parole de Dieu et les prophètes animent le peuple et réchauffent les coeurs. C'est là que le Christ ressuscité envoie ses apôtres au matin de Pâques et du même coup, c'est là aussi que nous sommes envoyés. Nazareth est le lieu de l'incarnation du Christ et du christianisme, Jérusalem est le lieu où on le met à mort.
Suis-je dans le clos quand je pense qu'aujourd'hui encore, nous sommes plus à Jérusalem qu'à Nazareth?
Le premier décembre prochain, nous fêterons 100 ans du décès de Charles de Foucauld. Nous connaissons les fraternités Jesus-Caritas issues de la spiritualité de Charles de Foucauld. Ce matin, je me suis amusé à méditer la spiritualité de Nazareth. Je me suis dit, pour bien comprendre charles, il nous faut s'arrêter à Nazareth.
D'abord, la spiritualité de l'incarnation: Jésus a été conçu, à grandi et vécu 30 ans à Nazareth. C'est là qu'est né le christianisme. C'est un lieu de naissance, d'incarnation. Nazareth comme la Galilée était un lieu dont les gens avaient des racines religieuses profondes mais qui avaient développé une certaine liberté face aux obligations religieuses du temps. Donc, les gens étaient plus aptes à accueillir la nouveauté de l'Évangile. De plus, les gens de Nazareth avaient une certaine relation avec la Samarie reconnue comme un pays païen. C'est dans ce pays que s'est incarné le christianisme. Dans nos paroisses du Québec, nous avons aussi nos Nazareth. Ces chrétiens qui ont quitté la pratique religieuse mais conserve un fond chrétien et sont à la recherche de spiritualtié, de valeurs et donc aptes à accueillir l'Évangile. C'est là, je crois, que va s'incarner le renouveau de notre Église. Charles de Foucauld est allé à Nazareth et non à Jérusalem dans le temple. Je crois qu'il y a là un message pour notre pastorale d'aujourd'hui.
L'accueil et la méditation de la Parole de Dieu est une autre dimension de la spiritualité de Nazareth. Le Verbe s'est fait chair. La Parole de Dieu s'est incarnée à Nazareth. Accueillir la Parole, la méditer, l'intégrer dans nos vies pour la laisser naitre dans nos Nazareth est un pas essentiel pour la vie de nos communautés chrétiennes. La prédication, l'enseignement, la catéchèse sont aujourd'hui des actes secondaires dans l'Église. Nous devons d'abord accueillir en nous la Parole de Dieu, la méditer profondément, la partager en équipe pour ensuite la laisser naitre, l'incarner dans nos milieux. Marie est retoruné à Nazareth et méditait ces événements dans son coeur. Je crois qu'il est important de créer des fraternités sacerdotales et non seulement presbytérales pour se laisser convertir par la parole.
La spiritualité du pèlerin est une autre dimension importante de Nazareth. Marie et Joseph sont allés à Jérusalem pour accomplir la loi mais sont vite revenus à Nazareth. Le pèlrinage est un moment de retour en soi-même, d'approfondissement pour faire naitre la vie chrétienne et ses valeurs fondamentales autour de nous. Le Pape François nous parle d'une Église en sortie. Une Église qui fait son pèlerinage aux sources de sa foi, de sa vie chrétienne et revient la vivre et l'incarnée dans ses Nazareth. "La spiritualité du pèlerinage est une expérience d'intimité dans une connaissance profonde de Jésus." Comme dirait Charles de Foucauld: se tenir près de celui qu'on aime. Sur les pas de Charles de Foucauld, nous avons à devenir des pèlerins dans une Église hors du temple.
La spiritualité prophétique est fondamentale aussi dans celle de Nazareth. "L'Esprit du Seigneur est sur moi, il m'a envoyé annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres," Lc 4, 16. Le prophète est celui qui dit une parole vraie, qui dérange et éclaire le présent en vue de l'avenir. Le prophète sait lire les signes des temps pour les éclairer de la lumière de l'Évangile et de la vérité. Jésus fut un grand prophète, nous avons encore aujourd'hui des prophètes, faudrait pas les étouffer. Cette dimension a été mis en veilleuse par le ritualisme, il serait sans doute sage d'y revenir.
En méditant la spiritualité de Nazareth, je retrouve celle de notre Pape François qui nous invite aux périphéries. Jésus était de la tribut de Juda et non de Lévi. Nous sommes beaucoup dans le temple. Comme prêtre, je médite beaucoup cette spiritualité, je me suis fait une équipe sacerdotale pour me baigner dans la Parole de Dieu d'une autre façon que dans nos visions du temple. Les "laïcs," nous font goûter la Parole de Dieu aujourd'hui parce qu'ils sont au niveau de la vie. Les 100 ans de la mort de Charles devrait nous conduire à une méditation approfondie de Nazareth.
Inspiré de: Le visage humain de Dieu à Nazareth. Emmanuel Asi.
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Aujourd'hui, fête du Christ roi-Pasteur, j'ai vécu deux événements riches spirituellement. Ce matin, je présidais l'Eucharistie et nous vivions la célébration mensuelle de la famille. Les enfants présents qui pour la plupart font les parcours catéchétiques, en compagnie de leurs animattrices, furent invités en équipe à dessiner le message de l'Évangile pendant que les adultes nous faisions un partage sur l'Évangile. En fonction de la priorité diocésaine "Semons la Parole," nous avons étudié la parabole du semeur. Les enfants sont venus exliqué leurs dessins. Ce fut un moment important pour les enfants et ça leur a permis de mieux intégrer le message de l'Évangile. Ca nous a rappelé l'épisode de la multiplication des pains où un enfant avait apporté les pains et les poissons pour nourrir la foule. Aujourd'hui les enfants sont venus nous nourrir de leur compréhension de la Parole de Dieu semée dans leur coeur et qu'ils ont semée dans le nôtre. Nous avons voulu faire un lien entre à la fois notre priorité diocésaine "Semons la Parole," la fête du Christ Roi-Pasteur qui sème son amour dans nos coeurs et la famille premier lieu de la semence des valeurs de l'Évangile.
La Victoire de l'Amour m'a apporté une autre piste de réflexion. Un jeune papa nous a partagé son expérience spirituelle. Adolescent, il était devant un questionnement sur l'existence de Dieu et la résurrection du Christ. La porte de l'athéisme s'ouvrait devant lui. Il a cherché des réponses à ses questions et il est devenu un grand croyant.Ce qui m'a retenu c'est qu'il ne donnait pas de réponses apprises par coeur ou dans des livres. C'était une expérience vécue. Là est mon émerveillement. Nous, on apprenait des réponses de catéchisme par coeur que l'on répétait souvent comme un magnétophone. C'était livresque. Lui, il parlait d'une expérience de foi vécue. C'est le cheminement que j'ai fait, je veux être de moins en moins un magnétophone; et c'est la démarche d'évangélisation que nous devrions avoir aujourd'hui.
A la fin de l'émission, un père de famille a commenté l'Évangile du jour: Jésus crucifié avec les larrons. Cet homme nous a laissé trois messages comme commentaire. D'abord le besoin de faire des choix. Jésus était là où il devait être, à côté de ceux qui souffrent et sont condamnés. Il a choisi d'accepter la mort pour aller vers la résurrection. Dans mes impasses, est-ce que je veux en sortir ou m'en sortir? Le deuxième message est de voir ce qui est bon dans l'autre et dans les événements que je dois vivre. Quand je dis bonne journéE à quelqu'un, je lui dis regarde ce qui est bon dans ta journée. Jésus voit ce qui est bon dans le larron et il dira: "Aujourd'hui, tu seras avec moi dans le Paradis." Et enfin un troisième message est d'aimer. Quand tu aimes, tu n'as pas le temps de juger.
J'écris ces lignes à chaud à la fin de ces événements. Ils m'ont tellement rejoins que je ne peux les laisser tomber. Bonne semaine.
On m'a raconté cette petite histoire inspirante. Un homme cherchait une définition de la paix. Il visita un ermite sur cette question. Celui-ci lui remit un simple grain de blé. Il apporta le grain et le déposa dans un coffret doré et chaque jour il regardait dans le coffret, mais rien ne se passait. Découragé, il visite un vieux sage et lui demande une explication. Le sage lui dit: tant que tu laisseras ce grain dans ton coffret, rien ne se passera, même il risque de se dessécher. Va, répnds-le, sèmes-le et tu auras un jour un grand champ de blé. La paix ne la garde pas dans ton coeur, répands-la, sème-la et tu auras un jour un monde de paix. Et ça commence pas une petite semence.
Cette petite histoire nous fait comprendre l'importance de ne pas laisser nos talents se dessécher dans nos coeurs. C'est en donnant, en semant, en répandant nos valeurs que le monde changera. Il y a trop de gens aujourd'hui qui dorment sur un trésor. Il y a trop de chrétiens aujourd'hui munis d'un trésor qu'ils ils ne savent pas utiliser. Notre Église est assise sur les TLM et laisse se dessécher des trésors parce qu'ils ne correspondent pas toujours à notre façon de voir et d'agir. Trop souvent aussi, et j'en suis témoin, des trésors sont étouffés par le système sous prétexte de défendre les traditions et la saine doctrine. Le Pape François en est aussi la victime.
L'Esprit souffle où il veut. Le temps de l'Avent qui se présente devrait être pour nous chrétiens et chrétiennes un temps pour faire naitre le Christ dans le monde devant nous. Notre liturgie nous fait toujours attendre le Christ à Noël. N'oublionspas qu'il est là depuis deux millénaires. Cette année essayons donc d'aller semer notre grain de blé pour faire naitre le Christ au coeur de notre monde déchiré. L'Esprit Saint sera notre guide.
Dans quelques jours, dans le monde catholique, se fermera la porte de la miséricorde. L'année de la miséricorde est terminée. Pour parodier un ancien premier ministre du Québec, à la prochaine fois. Que nous reste-t-il de cette année dans notre coeur et nos communautés chrétiennes? Qu'ossa donne, dirions-nous. L'année de la miséricorde n'est pas une année de récolte mais de semailles. Nous ne pouvons pas mesurer les fruits de cette année et ce n'est pas le but.
L'athlète qui se prépare à un plongeon s'amène sur le tremplin et de prépare à sauter. L'année de la miséricorde nous a placés sur le tremplin pour préparer le plongeon. Aujourd'hui, à la fin de l'année, le moment est venu de faire le plongeon dans la miséricorde au quotidien. Le moment est venu de nous tourner vers tous ces bénévoles qui à travers le Québec, chaque matin, ouvrent la porte de la miséricorde pour accueillir les personnes en difficulté. L'année de la miséricorde nous a permis de goûter davantage à la parole de Dieu, à la miséricorde du Père pour en témoigner au quotidien. L'année de la miséricorde est une lancée vers l'avenir. Nous sommes sur une lancée et non sur un arrêt.
Le logo de la miséricorde, le Bon Pasteur avec sa brebis sur les épaules, nous signifie là où nous devons aller et comment le faire. Nous le faisons en portant les malheureux sur nos épaules, c'est à dire en les soutenant et les accompagnant dans leur difficulté. Il ne faudrait pas que cette année soit limitée à passer une porte et à réciter un chapelet. Nous sommes des gens de rites et de dévotions et le danger de nous contenter de cela nous guette constamment.
"Nous sommes dans une humanité blessée qui porte des blessures profondes et qui ne sait pas comment les soigner," nous dit le Pape François. Le mal est ellement ancré que l'on entends souvent: Il n'y a rien à faire. C'est ce mal de vivre de l'homme d'aujourd'hui qui nous invite à dépasser notre dévotion à l'église pour trouver la route de la miséricorde sur le terrain. La prière est essentielle, l'expérience du sacrement du pardon est essentielle, mais c'est un tremplin pour avancer au quotidien. alors dimanche ouvrons toute grande la porte de notre coeur et faisons le plongeon de la miséricorde au quotidien.
J'écoutais, ce matin, un journaliste commentant l'élection du nouveau président des États Unis, il utilisait l'image du thermomètre. Ce nouveau président est un message envoyé par le peuple d'un désir de changement dans l'administration de l'État. Quand je regarde le thermomètre, il me révèle comment m'habiller pour sortir marcher. Il faut savoir lire le thermomètre. L'élection de Trump est une conséquence et il renvoie au véritable problème. Est-ce que les américains sauront bien lire leur thermomètre.
Devant moi, j'avais une photo du Pape François et je me suis posé la même question: N'est-il pas le thermomètre de notre Église d'aujourd'hui? Pourquoi l'Esprit a-t-il soufflé l'élection de cet homme? Il est tellement aimé, écouté qu'il répond à une volonté de changement généralisée chez le peuple chrétien. Il n'est pas le thermomètre de l'establishment au Vatican, mais celui du peuple chrétien. La résistance qu'il fait naitre est en est un signe évident. D'ailleurs j'ai eu un petit sourire cette semaine devant la réaction rapide de Québec lors du changement de poste du Cardinal Ouellet à Rome. On a prouvé par la négative ce que l'on voulait nié.
Je crois qu'il nous faut lire ces thermomètres, prophètes à leur façon, qui appellent des changements. On peut ne pas aimer leur façon de faire, mais ils réveillent comme les prophètes de l'ancien testament et comme le Christ. Il ne sagit pas de comparer les personnes mais de voir les messages. Attendons au québec l'arrivée de tels thermomètres tant au politique qu'au religieux afin de brasser la "cage." Ayons confiance en l'avenir.