Dans notre Église, nous vivons un passage obligé qui dérange bien des personnes et des sécurités. Demain, nos "Fabriques paroissiales" deviendrons régionales. Elles regrouperont plusieurs paroisses actuelles. Nous cheminons vers des communautés d'appartenance ou de fraternité. Ces regroupements sont devenus nécessaires par suite de la baisse de la pratique rleigieuse, de la diminution des revenus et de l'augmentation des dépenses. Financièrement, nous sommes à bout de souffle.
Nous passons d'une paroisse territoriale à administrer à des communautés à animer, rassembler et accompagner.
Une paroisse a besoin d'un administrateur, une commnuaté a besoin d'un leader, d'un pasteur qui attire et rassemble.
La paroisse est au niveau des services et de l'administration, la communauté est davantage au niveau de la vie et des personnes.
Ceci nous oblige à voir autrement l'anmation des communautés et notre présence comme prêtre dans cette nouvelle réalité. Il y a plus de vingt ans, nous disions que nous ne pouvions plus être curé comme autrefois avec plusieurs paroisses à animer. Aujourd'hui les défis augmentent, les besoins nouveaux se font plus urgents, nous sommes questionnés sur notre mode de présence.
La parabole du fils retrouvé en Luc m'a aidé à comprendre un peu ce renouveau. C'est le fils cadet qui met la maison en fête, c'est lui qui a réveillé l'esprit de famille avec son départ. Son départ a permis au père de retrouver ses entrailles de père de sorte qu'au retour il fut accueilli comme un fils et non comme un employé. Alors que le fils ainé pris dans ses structures ne peut entrer dans ce nouveau départ. Se pourrait-il que ce renouveau de notre Église vienne de nos fils cadets qui ont quitté l'Église et qui à cause de leur pauvreté spirituelle sont plus ouverts à la vie? Nos fils cadets de l'extérieur pourraient-ils raviver nos entrailles de père et de mère pour faire la fête et bâtir une Église renouvelée, si nous savons les écouter?
Une autre parabole de Luc vient aussi m'inviter au discernement. La Dame qui a perdu sa drachme balaie le maison pour la retoruver. Cette Dame m'invite à me demander ce que je dois balayer dans ma maison pour m'engager dans ce renouveau de l'Église qui m'est demander par la vie. Que me faudra-t-il balayer dans mes coutumes, mes traditions, mes célébrations ou dévotions pour prendre le virage obligé dans notre Église? C'est le temps de nous asseoir ensemble dans un moment de discernement pour découvrir ces nouveaux chemins inspirés par l'Esprit du Seigneur. L'Église de demain sera, je crois, une Église biblique davantage centrée sur la commuion et la fraternité accompagnée de pasteur selon le coeur de Dieu.
"Réjouissez-vous avec moi, car je l'ai retrouvée ma brebis qui était perdu." "Réjouissez-vous avec moi, car je l'ai retoruvée la pièce de monnaie que j'avais perdue." "Tuez le veau gras, festoyons car mon fils qui était mort est revenu à la vie." Voila la pointe des trois paraboles de Luc que l'on a baptisées souvent de "paraboles de la miséricorde." Je me suis souvent demandé comment manifester de la miséricorde à une pièce de monnaie. La bible TOB coiffe ces paraboles du mot "retrouvé". Luc place ces paraboles dans une rencontre avec des pharisiens et des scribes. Jésus est confronté à des "patrons" de l'Église du temps et leur enseigne un autre mode de fonctionnement que celui qu'ils uitilisent habituellement.
Il y a les samaritains qui ont quitté le système religieux, il y a des païens autour d'eux, les galiléens ont aussi affaiblit leur pratique religieuse et quand ces gens reviennent demander un service, ils sont accueillis avec des centaines de lois et traiditions qu'ils doivent respecter. alors Jésus se permet de leur donner une petite leçon. Regarder le berger qui va à la recherche de sa brebis et se réjouit avec les autres de l'avoir retrouvée. Alors faites comme lui: allez à la recherche des gens qui ont quitté pour les rassembler dans la joie et l'amour.
Admirer la dame qui enlève les poussières qui peuvent cacher sa drachme et se réjouit avec ses voisines lorsqu«'elle l'a retoruvée. Faisons comme elle, balayons notre maison intérieure de toutes nos lois et traditions qui nous empêchent de reconnaitre nos frères et soeurs dans la foi et de les acuceillir dans la joie et la fête.
Imiter le père qui court à la rencontre de son fils, tue le veau gras et festoye pour le retour de son fils, faites de même quand quelqu'un revient demander un service à votre Église, nous dit Jésus. Réjouissons-nous quelqu'un vient demander un baptême, une funérailles et laisosns dans notre tiroir verrrouillé les normes et lois qui repoussent et découragent.
Une parabole est un message habillé de plusieurs pelures comme un oignon. Nous ne finissons jamais d'en méditer le contenu. Et peut-être avons-nous trop souvent reporté sur le Père la pointe de ces paraboles sans nous laisser déranger. J'ai souvent utilisé la parabole du fils pour les célébrations du pardon sans trop penser qu'elle s'adressait d'abord à moi commme pasteur et à la communauté dans l'accueil des gens. A travers cette parabole, Jésus vient questionner notre façon d'accueillir les chrétiens partit et qui reviennent demander un service. Je me sens souvent comme le fils ainé qui rouspete devant le petit "voyou" qui a tout gaspillé et revient à la maison. Dans nos communautés chrétiennes aujourd'hui ne sommes-nous pas trop du côté du fils ainé? Soyons honnête un petit peu?
:e père ne demande pas de confesison, d'aveu; l'important est le fils, son retour à la maison et non ce qu'il a fait. Cette attitude du père convertit le fils et lui permet de vivre une vie de famille. Le fils cadet peut accueillir cette nouvelle façon de vivre avec son père à cause de sa pauvreté. Le fils ainé n'a pas connu cet état de pauvre et ne peut accepter cet accueil. Il a plus de droit que le cadet. Il se situe au niveau des droits et non de la personne. A l'exemple du père, il nous faut être capable de dépasser l'agir pour reconnaitre la personne et donner le goût de revenir. Notre Église retrouvera sa vigueur grâce à notre pauvreté qui nous rend capable d'accueillir une autre forme de vie en Église.
Je vois aujourd'hui des familles organiser les funérailles d'un membre de la famille à l'écart de toute vie communautaire, comme s'ils étaient seuls au monde. Tout se règle souvent avec le responsable du salon funéraire. Souvent quand on va à l'église, tout se règle au téléphone avec la secrétaire de fabrique. L'accueil des personnes endeuilllées, la rencontre fraternelle et pastorale sont des éléments en train de disparaitre de notre champ pastoral et ecclésial. D'autres intérêts se sont imposés par la force des choses et des criconstances et notre Église est devenue un lieu de services religieux un peu comme un commerce. Jésus vient me rencontrer aujourd'hui pour m'inviter à revêtir la "robe du fils, l'anneau de l'alliance et les sandales de l'homme libre" pour partir avec lui à la rencontre et à l'accueil des soeurs et des frères qui espèrent une accolade et un moment de joie fraternelle.
Je parlais dernièrement que nous devions être des bâtisseurs d'Église, faiseurs de liens, des créateurs de comunion. Le Pape François invite souvent à bâtir des ponts et non des murs ou des barrières. Ce fut la passion de Jésus qui l'a fait vivre au quotidien et lui a fait affronter la mort plutôt que de se renier. Ce matin, je reviens sur cette passion ou mission de Jésus parce qu'il me semble que dans notre vie chrétienne, nous l'avons oubliée. Quand je vois autour de moi des organismes ou services mis sur pieds par les laïques engagés, J'y vois la mission de Jésus continuée en dehors des cadres traditionnels de l'Église. L'Église est un mouvement spirituel qui suit le mouvement de la vie. Elle fait naitre les leaders dont elle a besoin pour avancer.
Le jeudi saint au soir, Jésus nous a donné sa passion à vivre et à rendre présente dans le monde. Le mouvement spirituel a conduit le peuple chrétien hors des cadres traditionnels religieux pour oeuvrer sur le terrain à la mission du Christ. Jésus nous a dit: "Vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde." C'est à cela que nous sommes invités. Le sel, c'est ce qui donne du goût aux aliments, ce qui fait ressortir la saveur des aliments. Notre présence de chrétien au coeur de la vie devrait aussi faire ressortir la saveur de la vie chétienne, de la vie selon l'Évangile. Notre présence doit donner du goût à la vie, à l'engagement chrétien, à nos prières. Ne nous manquent-il pas un tout petit peu de sel dans nos "salières" personnelles pour être sel de la terre?
L'urgence, il me semble, est de revenir à la lecture et au partage de la Parole de Dieu. L'urgence est de nous nourrir de cette parole qui transforme nos vies. Nous avons trop longtemps boudé la parole de Dieu pour nourrir notre vie de lecture de dévotion. Le christ est présent dans sa Parole de la même présence que dans l'Eucharistie. Cette présence nous transforme et nous conduit à l'Eucharistie.
Nous avons la chance aujourd'hui de vivre des célébrations de la Parole dans nos communautés chrétiennes, des célébrations qui devraient permettre d'intégrer le message de Jésus et non seulement faire un rite à partir du Prions en Église. Il nous faut apprendre à communier au Christ dans sa Parole comme dans l'Eucharistie. C'est pourqui, il ne devrait pas y avoir de communion à l'Hostie dans ces célébrations. Dans sa Parole, Dieu continue de créer des communautés, de bâtir son Église à la condition que nous lui permettions de le faire. La Paole est créatrice; elle a créé le monde, elle contrinue de le créer. Il est évident que pour nous c'est une dure école de faire une plus grande place à la Parole, nous avons longtemps réduit la communion à l'Hostie et la célébration à la messe. Les changements de la société nous permettent de retrouver des valeurs essentielles que nous avions négligées. Dans l'Eucharistie, il y a deux tables: celle de la Parole et celle de l'Eucharistie. Nous avons trop longtemps négligé la première.
Lucien Deiss écrit: "Si la Parole est aussi vénérable que l'Eucharistie, ces célébrations de la Parole sont aussi vénérables que celles de l'Eucharistie. S'il y a une présence réelle du Christ dans l'Eucharistie, il y a pareillement une présence réelle du Christ, même si elle n'est pas de l'ordre sacramentel, dans la Parole. Si l'Eucharistie est la célébration de l'Alliance nouvelle, la Parole, elle aussi, fait entrer la communauté dans l'Alliance nouvelle. Les communautés qui célèbrent en l'absence du prêtre ne sont pas orphelines: le Christ habite au milieu d'elles; sa grâce est aussi puissante en ces communautés qu'en celles qui célèbrent l'Eucharistie." L.D. Célébration de la Parole. P.192. Plus la Parole est connue, célébrée, plus la communauté a chance de s'y conformer. Le mouvement spirituel qu'est l'Église nous conduit aujourd'hui à cette redécouverte de la Parole de Dieu au coeur de nos vies et de nos célébrations. Un mouvement ne reste pas figé dans une façon de faire, il est souple comme la vie.
Chaque matin, je me plais à faire une méditation et même une adoration en écoutant battre le coeur de Dieu. J'ouvre ma télé et j'écoute ce qui se passe dans notre monde. La vie du monde est le battement du coeur de Dieu. Ce battement m'inspire ou me questionne.
De ce temps-ci, nous parlons beaucoup de laïcité et de signes religieux. Doit-on porté tel signe ou non, qui peut les porter ou pas. Chacun y va de ses arguments pour défendre ses positions et souvent tout est mêlé. On mélange les orientations sexuelles avec la laïcité et les signes religieux. Méli-Mélo. Chacun défend son point de vue avec volubilité, notre ancien premier ministre du Canada paralait de "diarrhée verbale." On parle aussi de pédophilie et là aussi nous faisons du méli-mélo dans notre argumentation. Cependant je constate que lorsqu'il s'agit de cerner les causes pour corriger la situation, nous souffrons d'une autre maladie: "la constipation verbale." Nous manquons de vocabulaire, ou d'idées.
Le coeur de Dieu bat chaque matin et nous place devant à la fois une situation difficile et de grandes questions sur notre façon de réagir. Pendant que les uns cachent quelques petits milliards dans des paradis fiscaux, comme disent les savants, des centaines d'enfants meurent de faim chaque jour; pendant qu'on éternise des enquêtes qui n'aboutissent jamais, des enfants et des femmes sont maltraités, des personnes âgées manquent d'amour et de traitements. Pourquoi n'avons-nous pas la même ardeur et le même vocabulaire uitlisés pour défendre des signes religieux qu'on utiliserait pour défendre les personnes? Je ne suis qu'un vieux qui boit son café, je n'y connais rien me direz-vous; c'est sans doute vrai, mais ça me questionne.
C'est devant ce coeur de Dieu blessés que je médite chaque matin et je me dis: Notre monde a besoin de charpentiers. Notre monde a besoin de bâtisseurs. Nous avons besoin de bâtir des relations et des services qui respectent les personnes et protègent les plus faibles de la société. Nous avons besoin de témoins, de femmes et d'hommes qui se lèvent au coeur de nos communautés pour mettre l'accent sur les plaies à guérir et non seulement sur des conséquences à punir. Nous avons besoin de gens qui se lèvent non d'abord pour sauver un crucifix mais des crucifiés.
Devant ce méli-mélo, je trouve les chrétiens et nos Églises silencieuses. Qu'avons-nous fait de la mission de Jésus Christ donnée le jeudi saint au soir? Je m'arrête ici, je vais continuer en silence ....
Hier, quelqu'un se plaignait que les jeunes ne croient plus à rien ne veulent plus s'engager. Je regarde nos réunions de mouvements catholiques ou de pastorale, nous ne rencontrons que des personnes âgées ou des célibataires. Et les jeunes parents me disent qu'ils n'ont plus le temps pour ces engagements, ils doivent s'occuper de la famille. Un confrère prêtre me disait ne plus savoir comment prendre l'action pastorale parce que les gens ne sont plus là. J'avais l'impression d'être devant deux rails de chemin de fer. Alors j'ai essayé de réfléchir un petit peu.
J'ai grandi dans une société rurale ou nous travaillions sur la ferme et étions à la maison tous les jours. Ma mère passait ses journées autour du poêle à cuisiner ou dans le jardin l'été. Alors le dimanche, c'était relâche. Notre plaisir était de sortir de la maison pour aller à la messe, à des réunions ou faire du bénévolat. C'était comme un besoin de nous évader et de voir d'autres personnes. Il y a queque temps, j'ai demandé à un jeune père de venir nous faire un témoignage à une réunion le dimanche après midi. Il m'a dit: "C'est mon seul moment avec mes enfants et je leur consacre la journée". J'ai compris que le monde est changé et que moi je n'ai pas suivit, je suis resté dans mes vieilles affaires. Ce ne sont pas les gens qui ne sont plus là, c'est moi qui ne suis plus là avec eux.
Le Seigneur dit dans l'Évangile, vous êtes capable de suivre la nature et vous ne comprenez pas la vie humaine. Si je laisse mes fleurs dehors en janvier, je risque de les perdre. S'il y a gros nuages, je sais qu'il peut pleuvoir. Pourquoi je ne peux pas comprendre que les besoins sont nouveaux, les défis en Église ne sont plus les mêmes parce que la vie est changée et que les gens sont ailleurs. Les gens ne viennent plus à la messe, vivent les célébrations funéraires à la maison funéraire; l'important est-il le rite à l'église ou la célébration avec les familles de l'événement pour en vivre le sens? La religion ne change pas la vie elle lui donne du contenu et c'est moi qui pourrai changer si besoin est. Nous ne pourrons jamais "atteler tout le monde sur le même bacul" disait mon père mais pourquoi ne pas essayer un petit peu.
Quelqu'un dont j'ai perdu le nom écrivait: "Un des grands problèmes de notre Église n'est pas d'abord la baisse ou la presque disparition de la pratique religieuse, mais l'absence de véritable fraternité." Une grande question aujourd'hui est la difficulté des relations humaines saines parce que perturbées par toutes sortes d'agents extérieurs et intérieurs. Chaque jour la télé nous déverse dans nos salons un flots de conséquences de relations brisées. les chrétiens ont délaissé nos liturgie en grande partie parce qu'elles ne répondent plus à leur besoin de fraternité et de spiritualité. Les relations humaines au quotidien brisées ou difficile posent une question à nos célébrations. Quand on sort de l'église, c'est pour aller bâtir des liens de fraternité, de communion au quotidien. La célébration terminée, nous sommes envoyés porter le "réconfort aux anxieux, le pardon aux coupables, la paix aux victimes de violence, l'amour à ceux et celles qui n'y croient plus. À notre tour d'aller inviter les hommes et les femmes d'aujourd'hui à s'engager à la noble tâche d'humaniser le monde." P.A.Durocher. "L'Eucharistie nous rend capables de devenir à notre tour du bon pain pour les autres." Benoit XV1.
Ma conviction est que la société d'aujourd'hui nous invite à sortir de nos structures pour rencontrer la vie et la fortifier. Certaines structures ecclésiales disparaissent parce que nous ne pouvons plus les entretenir, nous les remplaçons par quoi pour répondre aux besoins spirituels d'ici? On pourrait-tu y réfléchir un petit peu?
Il y a déjà trois jours que cela est arrivé, des femmes nous ont dit qu'il était ressuscité, mais nous ne l'avons pas vu." Voila où sont nos bone messierus les apôtres au matin de la résurrection. Voila où nous sommes très souvent 2000 ans après la résurrection. Les apôtres cherchaient au dehors ce qui était au dedans. Nous avons encore cette conception que Dieu est en l'air et qu'il faut le chercher dans le ciel. A l'Eucharistie, au par lui..., nous élevons le calice vers le ciel comme si Dieu était assis sur un nuage pour nous regarder faire. Les disciples D'Emmaüs ne le reconnaissaient pas parce qu'il le voyait en dehors comme avant.
L'Évangile est une mission et l'Eucharistie la concrétise en la célébrant et nous renvoyant sur le terrain au coeur de la vie. Ce n'est pas gentil de marmonner de belles prières à la chapelle pour ensuite très content aller prendre sa bière avant souper. A la consécration, avec le pain, nous devenons corps du Christ pour être du bon pain pour les autres durant la semaine. Si l'Eucharistie reste dans l'Église, elle ne sera qu'une célébration et jamais l'Eucharistie du Christ. L'Eucharistie n'est pas un acte de dévotion personnelle comme le chapelet, elle nous renvoie toujours en mission. Je reviens souvent sur cette question car il me semble que nous restons prisonnier d'un rite.
Ceci devient plus évident avec la diminution du nombre de prêtres et la fermeture de certaines églises. "Ils iront à la messe dans l'église voisine." "Il nous faut des prêtres pour dire la messe". L'église est devenue un lieu du service religieux où les chrétiens achètent les produits là où ils se présentent. Ceci me pose de grosses questions sur ma façon à moi de présenter l'Eucharistie. Il y a trois jours que cela est arrivé, il y a 2000 ans que cela est arrivé.... L'Église est en dedans, la vie chrétienne est en dedans, la résurrection est en dedans, la vie chrétienne est une expérience du ressuscité en nous qui nous fait témoigner, l'Eucharistie est la célébration de cette vie eucharistique au quotidien. Évangéliser, c'est trouver ce qu'il y a en dedans pour en vivre et en témoigner. Il nous faut passer à ce Dieu intérieur, amoureux, calme, intérieur à nous-même et qui nous attend à chaque battement de notre coeur dans le plus secret de notre intimité.
La liturgie, de ce temps pascal, nous fait méditer le texte des Actes des Apôtres. A cause du contexte où les apôtres se trouvaient, ils mirent l'accent dans leur prédication sur la résurrection du Christ et la mission du Christ s'est trouvé mis un peu en veilleuse. Mgr Durocher écrit:"La Bonne Nouvelle du règne de Dieu qui approche a cédé la place à la Bonne Nouvelle que le Christ est ressuscité." Ceci a marqué toute la vie de l'Église de sorte que l'accent fut mis sur le rite liturgique qui a mis la valeur des sacrements un peu en veilleuse. Ainsi nous avons catéchisé, sacramentalisé, ritualisé et lors de l'évolution des sociétés, le peuple délaissant ces pratiques se retoruve devant un vide spirituel profond. L'important est que le rite liturgique soit bien fait. Nous avons développé des dévotions et le culte eucharistique et la mission du Christ fut oublié.
L'Eucharistie est devenue une célébration et quand la célébration est terminée, on entre chez soi jusqu'au dimanche suivant. Je l'ai vécu longtemps de cette façon. On ne part pas de l'église parce que la messe est terminée, mais parce que la messe commence. Jésus nous a donné une misison a réalisée. Devant les enfants qui meurent martyrs, ou de faim, devant les vieillards seuls devant la fin de vie, devant les jeunes découragés pour qui le suicide parait la seule issue, je me pose de réelle questions sur ma façon de vivre et annoncer la mission du Christ. Quelle fut la passion de Jésus? Qu'est-ce qui la fait vivre et conduit à la mort? On met l'accent sur la passion du vendredi, mais celle de chaque jour de sa vie terrestre? Je renocntrais un dame qui depuis 17 ans, chaque matin, va servir les petits déjeuners à l'école aux enfants qui arrivent le ventre vide. Les chrétiens sont là sur le terrain, mais je constate que mon Église n'est plus là. J'ai mal à mon Église. Pourquoi notre Église n'est-elle plus présente aux problèmes quotidiens du monde? Nous avons rencontré le Christ dans le tabernacle devant lequel nous fléchissons les genoux, mais avons-nous rencontré le Christ ressuscité et blessé du quotidien. Je pense au chant: Que restera-t-il de toi? Il restera ce que tu as semé, donné. ... Derrière une église qui ferme, il y a une communauté qui a soif et faim de sens à la vie et de spiritualité ... Marie gardait ces événements dans son coeur ...
Nous vivons présentement au Québec une période difficile qui cause des torts considérables tant finansiers qu'humains. les inondations détruisent des années de travail et de sueurs. L'entraide et la charité. sont au rendez-vous et montrent que la nature humaine est encore vivante avec ses valeurs profondes. Actuellement, l'urgence nous fait travailler sur les conséquences, mais un jour faudra bien s'attaquer aux causes. Quand quelqu'un est souffrant, on lui donne un médicament pour soulager sa douleur et par la suite on s'attaque à la cause du mal pour le guérir.
Nous avons vécu dans notre Église un autre genre d'inondation qui ne semble pas terminée. Nous avons découvert un genre de tsunami de scandales sexuels qui inonde le monde entier. Actuellement l'urgence nous fait travailler sur les conséquences dans le soin des victimes et même des abuseurs qui sont d'une certaine façon des victimes. Un jour faudra bien s'attaquer aux causes. tout agir à une cause. Spinoza écrivait au 17e sieècle: Il faut chercher à comprendre et à expliquer. Dans les comportements humains: plutôt que de s'en moquer, de les juger, de s'en plaindre ou de les haïr, cherchons à les décrypter, à en comprendre les causes, à les analyser en se référant aux lois immuables de la nature. Une colère s'explique aussi bien qu'une tornade, et la jalousie à des causes aussi rationnelles qu'une éclypse de soleil. Il ne suffit pas à mon humble avis de s'occuper seulement des conséquences et ou bien d'ignorer les causes ou de les projeter sur la société ou les autres.
Ceci me fait faire un clin d'oeil au sacrement du pardon qui dans sa formule actuelle s'occupe plus des conséqences que des causes. Le sacrement du pardon est d'abord, selon ce que certans biblistes et théolgiens nous ont appris, un sacrement de guérison et de libération. Si nous voulons libérer quelqu'un de son péché, il nous faut voir les causes et non seulement les conséquences. C'est ainsi qu'a la suite de rencontres individuelles vraies, beaucoup de péchés sont disparus dans la vie de chrétiens et chrétiennes. Je l'ai vécu dans ma propre vie personnelle et dans l'exercice du ministère avec mes frères et soeurs dans la foi. Le Seigneur nous dit: ceux que vous aurez libéres et guéris de leurs péchés le seront pour l'éternité. Est-ce que le terme péché que l'on traduit de la bible a le sens pécamineux qu'on lui donne ... Je réfléchis, je me questionne sur le fait que des personnes se confessent pendant des années des mêmes péchés sans que rien ne change. Pourtant Jésus nous a dit guérir et de libérer.....
En lisant l'Évangile de Jean 20, 19-31, où Jésus rencontre l'ami Thomas qui demande des preuves de la résurrection, je me suis posé la question: Si j'étais à la place de Jésus, comment réagirais-je? Thomas est la perosnne que nous rencontrons souvent sur notre route et qui nous dit: vos messes et commandements, je n'y crois pas, ça ne me dit rien. Ce Thomas est peut être mon voisin, un de mes enfants, un ami, comment je réagis aujourd'hui? Suis capable de provoquer une réponse de foi, ou un plus grand éloignement? Nos contemporains ont quitté la pratique religieuse et deviennent indifférents devant notre façon de présenter Jésus Christ et la foi. Nous sommes souvent dépourvus et au lieu de vivre ensemble une expérience de foi, nous essayons avec des théories et des enseignements à provoquer une adhésion. Méditons bien l'attitude de Jésus. Nous voulons évangéliser, les Évangiles de la résurrection nous enseigne une formidable pédagogie à la condition de se placer à l'école de Jésus.
Moïse nous a donné la loi de Dieu écrite sur des tables de pierre, des commandements qu'il fallait observer; Jésus est venu et a nous a donné les béatitudes, une expérience de vie qui se situe au niveau du coeur. La loi divine n'est pas des prescriptions à observer mais une connaissance de l'amour de DIeu au niveau du coeur. J'ai appris les commandements de Dieu par coeur, mais je n'ai pas entendu parler des béatitudes. C'est pas grave, je n'étais pas encore arrivé au nouveau testament.
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Dans quelques jours, ce sera le Jeudi Saint et on nous dit que ce jour-là Jésus créa le sacerdoce. Le prêtres se font plus rares et l'animation pastorale des paroisses en soufffre. Aujourd'hui je veux parler des prêtres. C'est qui ou quoi pour moi un prêtre aujourd'hui?
Un prêtre aujourd'hui, pour moi, dans notre contexte d'Église et de société, doit être un contemplatif:
Un contemplatif du monde dans lequel il vit pour être proche, l'écouter, comprendre ses besoins, ses rêves, ses désirs, ses doutes et surtotu pour l'aimer. Aimer les gens tels q'ils sont et les accompagner non leur dire quoi faire.
Un contemplatif de la Parole, du Christ ressuscité vivant dans le coeur des chrétiens d'ici. Cette Parole qui éclaire et donne l'attitude et le mot qui convient pour accompagner et soutenir les chrétiens dans leur marche vers le royaume.
Un contemplatif de la nature, l'université du Bon Dieu, comme disait le Père Bujold. Contempler le message de l'eau qui coule pleine de vie, écoute la sagesse et le silence des arbres qui enseignent comment vivre les uns à côté des autres dans l'harmonie et nous rappelle le commandement de l'amour. Contempler la vie qui bouge, se renouvelle et nous invite à toujours avancer. Plus on se rappeoche de l'humain, de la nature, plus on se rapproche du Divin, de Dieu présent à son oeuvre.
Un prêtre aujourd'hui, pour moi, doit être un être passionné comme le Christ:
Le jeudi Saint, Jésus sachant que c'était son dernier repas avec les siens prit du pain -symbole de son humanité, de sa vie- et dit aux siens, Je suis venu vous annoncer un Père plein de tendresse et d'amour,; je suis venu vous présenter le seul commandement qui tienne, celui de l'amour; je suis venu défendre la veuve, le petit, le pauvre, l'opprimé; je suis venu vous dire que les personnes sont plus importantes que les lois ou les structures; je suis venu vous enseigner la miséricorde; je suis venu vous enseigner une façon de vivre selon le plan du Père. Ce fut la passion de ma vie. Ce soir, cette passion, je vous la donne pour que vous en soyez témoins jusqu'aux confins de la terre. Je serai avec vous comme un bon pain, une nourriture, une force pour vous aider à la réaliser. Un prêtre, pour moi est ce passionné de la passion même du Christ.
Nous parlons souvent de la passion du Christ le vendredi saint, nous aimerions peut être entendre les coups de mateau enfonçant les clous, mais nous ne parlons pas souvent de cette passion du coeur qui l'a fait vivre, qui était sa raison de vivre et qui l'a conduit au Calvaire. Le jeudi saint au soir, sachant qu'il allait mourrir, Jésus donna cette passion aux siens. Passion pour la vie, passion pour l'être humain, passion pour l'amour. le prêtre aujourd'hui ne se définit plus par les rites, les pratiques sacramentelles, mais par cette passion du Christ au coeur du quotidien. Je traduirais autrement: le prêtre doit être un contemplatif et un passionné au coeur de l'Église et non au choeur de l'église. Au lieu d'écouter les coups de mateau, écoutons les battements de son coeur de Dieu.
Parler de vocation aujourd'hui nécessite une démarche de conversion pour sortir des sentiers battus de formation et découvrir les chemins du Seigneur aujourd'hui. Notre défi aujourd'hui est de recevoir cette mission du `Christ dans le même esprit que lui, comme celui qui sert, accompagne, relève et fait grandir. Parler du prêtre aujourd'hui c'est parler de celui qui a reçu l'autorité du service à l'Écoute des pauvres et des mal pris de la société. Devant une société où grandit la violence, l'agressivité, où le Seigneur devient presqu'un inconnu, présentons les défis actuels et donnons aux jeunes la passion du Christ qui leur permettra de relever les défis d'aujourd'hui. Les jeuens ont besoin de défis qui les mettent en mouvement, et il me semble que notre société leur en offre.
De quoi parlons-nous au Québec? C'est simple, on parle de laïcité. quand j'entends les discours qui se tiennent sur ce sujet, j'ai l'impression d'entendre la chanson: Tout le monde veut aller au ciel, mais personne ne veut mourir. Tout le monde veut la laïcité, mais personne ne s'accorde pour la mettre en pratique. On complique les choses simples et nous n'apprenons pas à simplifier les choses compliquées. De toute façon quand nous les vieux seront morts, les religions auront aussi disparues. J'enternds beaucoup de "placotting" sur les signes religieux, c'est édifinat, pas toujours. Mais si on mettait l'accent sur les personnes, sur la qualité des relations humaines, le respect des personnes, ce serait sans doute moins problématique et sans doute plus intéressant. La religion, c'est pas des signes, des rites, mais un vécu quotidien qui donne du goût à la vie, qui fait tomber les pbarrières, qui fait respecter les autres, etc ... Il y a beaucoup trop de gens qui aiment s'agenouiller devant le Grans Crucifié, mais lève le poingt devant les petits crucifiés de la vie. Parlons moins de laïcité, mais de "laics cités" qui vivent l'amour au quotidien.
Le 13 juillet 1969, la paroisse de Gaspé vivait un moment important. La communauté chrétienne entrait dans sa cathédrale neuve. Depuis longtemps les célébrations se vivaient dans la crypte qui est devenue le sous-sol de l'église actuelle. Au départ, Mgr Ross avait préféré bâtir le Séminaire avant la cathédrale et ensuite la crise économique a fait retarder le projet. Alors, ce matin de juillet, c'était jour de fête et de joie.
Ce matin là, nous pouvions lire des sentiemnts divers dans les yeux et le visage des paroissiens. Les uns étaient heureux: "Enfin nous avons notre église comme les autres paroisses." D'autres par contre affichaient des sentiments plus mitigés: cette église ne ressemblait pas à un église, surtout pas à une cathédrale. Mais la joie de s'y retrouver en famille a vit fait oublier ces nouveautés.
Un autre événement se produisait aussi ce matin là qui piquait un peu la curiosité. Un nouveau vicaire arrivait en même temps. C'étatit un inconnu et les gens se demandaient bien quelle "bébite" leur arrivait. Je faisais aussi ce jour là mon entrée comme vicaire à Gaspé. J'arrivais des études en Europe et c'étairt mon premier jour de ministère dans le diocèse. Je me souviens encore du thème de l'homélie que nous avions développé le curé Michel Lemoignan et moi-même. A partir des textes de Saint Paul, nous avions exploité le thème du temple. Nous sommes le temple de l'Esprit Saint, la communauté est le temple de Dieu et cette église où nous entrons est la maison de Dieu, c'est à dire le temple où la famille chrétienne se rassmenble pour fêter et célébrer.
La cathédrale m'a beaucoup parlé. On a répété a satiété que l'architecte avait imaginé la strcuture de l'église à partir de la nature environnante. Il avait adapté l'archetecture à l'environnement. Cette réalité me révélait l'importance d'adapter ma présence pastorale aux gens avec qui je vivais. Nous étions à la sortie du concile, la société quebécoise se transformait rapidement, les défis étaient autres, ceci exigeait une présence pastorale différente répondant à ces besoins nouveaux. La cathédrale me donnait une leçon à ce sujet. L'architecture de cette église m'invitait ailleurs au coeur du monde qui m'entourait.
L'intérieur de l'église me livrait aussi son message. En entrant nous étions accueillis par une grande salle de rencontre et de célébration. La réserve eucharistie était située dans une chapelle latérale favorisant la prière et le silence; le choeur de l'église nous présentait les trois lieux importans d'animation de la célébration: le lieu de la Présidence, le lieu de la Parole, et le lieu de l'Eucharistie. L'importance était placée sur la célébration et l'assemblée. C'était vraiment la maison de Dieu, maison de la famille des enfants de Dieu. Ce lieu où les enfants de Dieu sont heureux de se retrouver pour créer des liens, fraterniser et célébrer.
Mais l'intérieur de l'église m'a envoyé un autre message qui m'a souvent chambouler intérieurement. Chaque dimanche avant l'Eucharistie, nous étions, le curé et moi, à l'arrière de l'église pour accueillir les gens, créer des liens qui favorisaient la célébration. Nous entrions ensuite et montions au choeur pour célébrer. Le choeur est haut et la lieu de la présidence est loin au fond du choeur. Les gens nous disaient souvent: "Nous avons l'impression que vous n'êtes plus avec nous." Vous êtes au-dessus de nous et loin. Cette remarque m'a souvent chatouillé et je me disais est-ce que ma présence pastorale donne l'impression que je ne suis plus avec eux? Que je suis au-dessus d'eux, loin et que je ne les écoute pas? Cette église m'invitait, nous invite encore ailleurs. Nous étions invités à descendre du CHOEUR pour être au COEUR de la communauté. J'ai essayé de vivre cela au mieux, mais je n'ai pas toujours bien réussi.
Je me suis souvent assis le jour pour écouter le silence de ce lieu. Nous mettions parfois de la musique douce et des étudiants venaient souvent s'asseoir pour lire et méditer dans le silence chaud de cette église. Noua avions ainsi l'occasion d'avoir avec certains une rencontre pastorale très intéressante. Nous n'avions pas l'impression du sacré devant le tabernacle comme dans les autres églises. Nous avions l'impression d'être au coeur du divin. C'était la maison de Dieu, c'était notre maison. La simplicité du milieu nous envahissait d'une présence chaude, silencieuse et qui invitait à la louange. Non seulement elle est une église, un cathédrale ou peut être demain un basilique, elle sera toujours un message d'Évangile au coeur de la Gaspésie. Je crois ,naïvement sans doute, que le retard à sa construction était un clin d'oeil de l'Esprit Saint qui voulait nous inviter ailleurs. Je souhaite que notre cathédrale demeure longtemps une parole d'Évangile qui nous invite à adapter notre présence pastorale à la vie des femmes et des hommes de chez nous, une parole d'Évangile qui nous invite à mettre l'accent sur le rassemblement des chrétiens au coeur de la fraternité humaine à l'instar de Mgr Ross le bâtisseur de chez nous. Alleluia.
S'amorce dans notre Église diocésaine une démarche de regroupement des fabriques paroissiales. Ce mouvement déjà enclenché ailleurs voit le jour chez nous. Évidemment cela ne se fera pas sans heurts et gincements de dents. C'est tout à fait normal. J'entends l'appel lancé à Abraham: "Quitte ton pays et va dans le pays que je te montrerai." tout être humain est appelé un jour ou l'autre à quitté son pays: lorsque nous quittons l'enfance vers l'adolescence puis vers l'âge adulte et la vieillesse, c'est un perpétuel changement de pays. Ce changement nous oblige à laisser des choses que nous aimions pour en trouver d'autres plus conformes à notre état. Comme Abraham a quitté son pays pour en trouver un autre.
Voir disparaitre sa paroisse, son lieu d'attache, ses repères est un détachement difficle et laborieux mais nécessaire dans notre contexte actuel. Mais perdons-nous quelque chose? Ou trouverons-nous quelque chose d'autres? Nous avons été habitué à une Église territoriale: Diocèse, paroisse. Ne sommes-nous pas invités à retrouver une Église basée davantage sur les personnes, ce que certains appellent une "paroisse liquide". L'important ne sera plus la paroisse territoriale, mais la paroisse communauté humaine. J'avais dans le passé parlé parfois d'une Église épiscopale, c'est à dire une Église communauté rattachée à l'Épiscope, l'Évêque. Ne sommes-nous pas en route vers cette Église communauté, Église communion de personnes? Ne serait-il pas important de mettre l'accent sur ce que nous allons retrouver et moins sur ce que nous allons perdre?
La paroisse territoriale comme nous l'avons connu est un instrument de l'époque de chrétienté qui a fait son temps. L'Église est une communion de personnes autour de Jésus Christ. Nous sommes en route vers cette réalité sous la mouvance de l'Esprit Saint. le temps de l'église au coeur du village avec son presbytère et Monsieur le Curé qui récite son brévaire sur le perron est terminé. La vie nous invite à passer à autre chose. Il s'agit certes moins de structurer une paroisse que de passer à une mission.
Devant cette situation, nous pouvons avoir l'attitude de Zacharie, sourire et dire c'est pas possbile et risquer de devenir muet. Ou encore l'attitude de Marie, être ouvert à la nouveauté et se fier à l'Esprit qui nous guidera surement sur le bon chemin. Bâtirons-nous une Église du modèle Zacharie prisonnière de ses structures, ou celui de Marie qui part vers les autres sous la motion de l'Esprit. Cette nouveauté nous obligera à revoir notre notion de l'Église et du minstère presbytéral. Si nous voulons créer cette nouvelle vision d'Église avec nos conceptions actuelles, nous courrons certainement vers un échec. "Le prêtre ne se définit plus en des termes cutuels liés à l'exercice d'un sacerdoce mais dans les termes dyanmiques et conciliaires qui définissent l'évangélisateur." C.F. Réinventer la paroisse, P. 136. Nous l'avons répété souvent dans le passé: La paroisse territoriale deviendra une communion de communautés. L'animation pastorale sera bien différente, c'est pourquoi il sera nécessaire de revoir nos conceptions des ministères. Le tournant missionnaire et l'évangélisation nouvelle demandé par le Pape ouvre devant nous un immense chantier difficile mais combien emballant. Il ne s'agit plus de rammasser de l'argent pour chauffer un bâtiment, il s'agit de réchauffer l'Église communauté qui grelotte et se sent abandonner. Ceci nécessitera beaucoup d'information, de rencontres, de discussion entre nous pour cheminer le plus sereinement possible. Faut qu'on en parle et reparle.... "Quitte ton pays et va vers le pays que je te montrerai. Abraham partit ..."