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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

samedi, 13 avril 2019 18:45

Parlons des prêtres.

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Dans quelques jours, ce sera le Jeudi Saint et on nous dit que ce jour-là Jésus créa le sacerdoce. Le prêtres se font plus rares et l'animation pastorale des paroisses en soufffre. Aujourd'hui je veux parler des prêtres. C'est qui ou quoi pour moi un prêtre aujourd'hui?

Un prêtre aujourd'hui, pour moi,  dans notre contexte d'Église et de société, doit être un contemplatif:

Un contemplatif du monde dans lequel il vit pour être proche, l'écouter, comprendre ses besoins, ses rêves, ses désirs, ses doutes et surtotu pour l'aimer. Aimer les gens tels q'ils sont et les accompagner non leur dire quoi faire.

Un contemplatif de la Parole,  du Christ ressuscité vivant dans le coeur des chrétiens d'ici. Cette Parole qui éclaire et donne l'attitude et le mot qui convient pour accompagner et soutenir les chrétiens dans leur marche vers le royaume.

Un contemplatif de la nature, l'université du Bon Dieu, comme disait le Père Bujold. Contempler le message de l'eau qui coule pleine de vie, écoute la sagesse  et le silence des arbres qui enseignent comment vivre les uns à côté des autres dans l'harmonie et nous rappelle le commandement de l'amour. Contempler la vie qui bouge, se renouvelle et nous invite à toujours avancer. Plus on se rappeoche de l'humain, de la nature, plus on se rapproche du Divin, de Dieu présent à son oeuvre.

Un prêtre aujourd'hui, pour moi, doit être un être passionné comme le Christ:

Le jeudi Saint, Jésus sachant que c'était son dernier repas avec les siens prit du pain -symbole de son humanité, de sa vie- et dit aux siens, Je suis venu vous annoncer un Père plein de tendresse et d'amour,; je suis venu vous présenter le seul commandement qui tienne, celui de l'amour; je suis venu défendre la veuve, le petit, le pauvre, l'opprimé; je suis venu vous dire que les personnes sont plus importantes que les lois ou les structures; je suis venu vous enseigner la miséricorde; je suis venu vous enseigner une façon de vivre selon le plan du Père.   Ce fut la passion de ma vie. Ce soir, cette passion, je vous la donne pour que vous en soyez témoins jusqu'aux confins de la terre. Je serai avec vous comme un bon pain, une nourriture, une force pour vous aider à la réaliser. Un prêtre, pour moi est ce passionné de la passion même du Christ.

Nous parlons souvent de la passion du Christ le vendredi saint, nous aimerions peut être entendre les coups de mateau enfonçant les clous, mais nous ne parlons  pas souvent de cette passion du coeur qui l'a fait vivre, qui était sa raison de vivre et qui l'a conduit au Calvaire. Le jeudi saint au soir, sachant qu'il allait mourrir, Jésus donna cette passion aux siens. Passion pour la vie, passion pour l'être humain, passion pour l'amour. le prêtre aujourd'hui ne se définit plus par les rites, les pratiques sacramentelles, mais par cette passion du Christ au coeur du quotidien. Je traduirais autrement: le prêtre doit être un contemplatif et un passionné au coeur de l'Église et non au choeur de l'église. Au lieu d'écouter les coups de mateau, écoutons les battements de son coeur de Dieu.

Parler de vocation aujourd'hui nécessite une démarche de conversion pour sortir des sentiers battus de formation et découvrir les chemins du Seigneur aujourd'hui. Notre défi aujourd'hui est de recevoir cette mission du `Christ dans le même esprit que lui, comme celui qui sert, accompagne, relève et fait grandir. Parler du prêtre aujourd'hui c'est parler de celui qui a reçu l'autorité du service à l'Écoute des pauvres et des mal pris de la société. Devant une société où grandit la violence, l'agressivité, où le Seigneur devient presqu'un inconnu, présentons les défis actuels et donnons aux jeunes la passion du Christ  qui leur permettra de relever les défis d'aujourd'hui. Les jeuens ont besoin de défis  qui les mettent en mouvement, et il me semble que notre société leur en offre.

mardi, 09 avril 2019 14:43

De quoi parlez-vous?

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De quoi parlons-nous au Québec? C'est simple, on parle de laïcité. quand j'entends les discours qui se tiennent sur ce sujet, j'ai l'impression d'entendre  la chanson: Tout le monde veut aller au ciel, mais personne ne veut mourir. Tout le monde veut la laïcité, mais personne ne s'accorde pour la mettre en pratique. On complique les choses simples et nous n'apprenons pas à simplifier les choses compliquées. De toute façon quand nous les vieux seront morts, les religions auront aussi disparues. J'enternds beaucoup de "placotting" sur les signes religieux, c'est édifinat, pas toujours. Mais si on mettait l'accent sur les personnes, sur la qualité des relations humaines, le respect des personnes, ce serait sans doute moins problématique et sans doute plus intéressant. La religion, c'est pas des signes, des rites, mais un vécu quotidien qui donne du goût à la vie, qui fait tomber les pbarrières, qui fait respecter les autres, etc ... Il y a beaucoup trop de gens qui aiment s'agenouiller devant le Grans Crucifié, mais lève le poingt devant les petits crucifiés de la vie.   Parlons moins de laïcité, mais de "laics cités" qui vivent l'amour au quotidien.

 

jeudi, 04 avril 2019 14:20

J'ai un demi siècle.

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Le 13 juillet 1969, la paroisse de Gaspé vivait un moment important. La communauté chrétienne entrait dans sa cathédrale neuve. Depuis longtemps les célébrations se vivaient dans la crypte qui est devenue le sous-sol de l'église actuelle. Au départ, Mgr Ross  avait préféré bâtir le Séminaire avant la cathédrale et ensuite la crise économique a fait retarder le projet. Alors, ce matin de juillet, c'était jour de fête et de joie.

Ce matin là, nous pouvions lire des sentiemnts divers dans les yeux et le visage des paroissiens. Les uns étaient heureux: "Enfin nous avons notre église comme les autres paroisses." D'autres par contre affichaient des sentiments plus mitigés: cette église ne ressemblait pas à un église, surtout pas à une cathédrale. Mais la joie de s'y retrouver en famille a vit fait oublier ces  nouveautés.

Un autre événement se produisait aussi ce matin là qui piquait un peu la curiosité. Un nouveau vicaire arrivait en même temps. C'étatit un inconnu et les gens se demandaient bien quelle "bébite" leur arrivait. Je faisais aussi ce jour là mon entrée comme vicaire à Gaspé. J'arrivais des études en Europe et c'étairt mon premier jour de ministère dans le diocèse.  Je me souviens encore du thème de l'homélie que nous avions développé le curé Michel Lemoignan et moi-même. A partir des textes de Saint Paul, nous avions exploité le thème du temple. Nous sommes le temple de l'Esprit Saint, la communauté est le temple de Dieu et cette église où nous entrons est la maison de Dieu, c'est à dire le temple où la famille chrétienne se rassmenble pour fêter et célébrer.

La cathédrale m'a beaucoup parlé. On a répété a satiété que l'architecte avait imaginé la strcuture de l'église à partir de la nature environnante. Il avait adapté l'archetecture à l'environnement. Cette réalité me révélait l'importance d'adapter ma présence pastorale aux gens avec qui je vivais. Nous étions à la sortie du concile, la société quebécoise se transformait rapidement, les défis étaient autres, ceci exigeait une présence pastorale différente répondant à ces besoins nouveaux. La cathédrale me donnait une leçon à ce sujet. L'architecture de cette église m'invitait ailleurs au coeur du monde qui m'entourait.

L'intérieur de l'église me livrait aussi son message. En entrant nous étions accueillis par une grande salle de rencontre et de célébration. La réserve eucharistie était située dans une chapelle latérale favorisant la prière et le silence; le choeur de l'église nous présentait les trois lieux importans d'animation de la célébration: le lieu de la Présidence, le lieu de la Parole, et le lieu de l'Eucharistie. L'importance était placée sur la célébration  et l'assemblée. C'était vraiment la maison de Dieu, maison de la famille des enfants de Dieu. Ce lieu où les enfants de Dieu sont heureux de se retrouver pour créer des liens, fraterniser et célébrer.

Mais l'intérieur de l'église m'a envoyé un autre message qui m'a souvent chambouler intérieurement. Chaque dimanche avant l'Eucharistie, nous étions, le curé et moi, à l'arrière de l'église pour accueillir les gens, créer des liens qui favorisaient la célébration. Nous entrions ensuite et montions au choeur pour célébrer. Le choeur est haut et la lieu de la présidence est loin au fond du choeur. Les gens nous disaient souvent: "Nous avons l'impression que vous n'êtes plus avec nous." Vous êtes au-dessus de nous et loin. Cette remarque m'a souvent chatouillé et je me disais est-ce que ma présence pastorale donne l'impression que je ne suis plus avec eux?  Que je suis au-dessus d'eux,  loin et que je ne les écoute pas? Cette église m'invitait, nous invite encore ailleurs. Nous étions invités à descendre du CHOEUR pour être au COEUR de la communauté. J'ai essayé de vivre cela au mieux, mais je n'ai pas toujours bien réussi.

Je me suis souvent assis le jour pour écouter le silence de ce lieu. Nous mettions parfois de la musique douce et des étudiants venaient souvent s'asseoir pour lire et méditer dans le silence chaud de cette église. Noua avions ainsi l'occasion d'avoir avec certains une rencontre pastorale très intéressante. Nous n'avions pas l'impression du sacré devant le tabernacle comme dans les autres églises. Nous avions l'impression d'être au coeur du divin. C'était la maison de Dieu, c'était notre maison. La simplicité du milieu nous envahissait d'une présence chaude, silencieuse et qui invitait à la louange. Non seulement elle est une église, un cathédrale ou peut être demain un basilique, elle sera toujours un message d'Évangile au coeur de la Gaspésie. Je crois ,naïvement sans doute, que le retard à sa construction était un clin d'oeil de l'Esprit Saint qui voulait nous inviter  ailleurs. Je souhaite que notre cathédrale demeure longtemps une parole d'Évangile qui nous invite à adapter notre présence pastorale à la vie des femmes et des hommes de chez nous, une parole d'Évangile qui nous invite à mettre l'accent sur le rassemblement des chrétiens au coeur de la fraternité humaine à l'instar de Mgr Ross le bâtisseur de chez nous.  Alleluia.

jeudi, 21 mars 2019 14:26

En avant marchons.

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S'amorce dans notre Église diocésaine une démarche de regroupement des fabriques paroissiales. Ce mouvement déjà enclenché ailleurs voit le jour chez nous. Évidemment cela ne se fera pas sans heurts et gincements de dents. C'est tout à fait normal. J'entends l'appel lancé à Abraham: "Quitte ton pays et va dans le pays que je te montrerai." tout être humain est appelé un jour ou l'autre à quitté son pays: lorsque nous quittons l'enfance vers l'adolescence puis vers l'âge adulte et la vieillesse, c'est un perpétuel changement de pays. Ce changement nous oblige à laisser des choses que nous aimions pour en trouver d'autres plus conformes à notre état. Comme Abraham a quitté son pays pour en trouver un autre.

Voir disparaitre sa paroisse, son lieu d'attache, ses repères est un détachement difficle et laborieux mais nécessaire dans notre contexte actuel. Mais perdons-nous quelque chose? Ou trouverons-nous quelque chose d'autres? Nous avons été habitué à une Église territoriale: Diocèse, paroisse. Ne sommes-nous pas invités à retrouver une Église basée davantage sur les personnes, ce que certains appellent une "paroisse liquide". L'important ne sera plus la paroisse territoriale, mais la paroisse communauté humaine. J'avais dans le passé parlé parfois d'une Église épiscopale, c'est à dire une Église communauté rattachée à l'Épiscope, l'Évêque. Ne sommes-nous pas en route vers cette Église communauté, Église communion de personnes? Ne serait-il pas important de mettre l'accent sur ce que nous allons retrouver et moins sur ce que nous allons perdre?

La paroisse territoriale comme nous l'avons connu est un instrument de l'époque de chrétienté qui a fait son temps. L'Église est une communion de personnes autour de Jésus Christ. Nous sommes en route vers cette réalité sous la mouvance de l'Esprit Saint. le temps de l'église au coeur du village avec son presbytère et Monsieur le Curé qui récite son brévaire sur le perron est terminé. La vie nous invite à passer à autre chose. Il s'agit certes moins de structurer une paroisse que de passer à une mission.

Devant cette situation, nous pouvons avoir l'attitude de Zacharie, sourire et dire c'est pas possbile et risquer de devenir muet. Ou encore l'attitude de Marie, être ouvert à la nouveauté et se fier à l'Esprit qui nous guidera  surement sur le bon chemin. Bâtirons-nous une Église du modèle Zacharie prisonnière de ses structures, ou celui de Marie qui part vers les autres sous la motion de l'Esprit.  Cette nouveauté nous obligera à revoir notre notion de l'Église et du minstère presbytéral. Si nous voulons créer cette nouvelle vision d'Église avec nos conceptions actuelles, nous courrons certainement vers un échec. "Le prêtre ne se définit plus en des termes cutuels liés à l'exercice d'un sacerdoce mais dans les termes dyanmiques et conciliaires qui définissent l'évangélisateur." C.F. Réinventer la paroisse, P. 136. Nous l'avons répété souvent dans le passé: La paroisse territoriale deviendra une communion de communautés. L'animation pastorale sera bien différente, c'est pourquoi il sera nécessaire de revoir nos conceptions des ministères. Le tournant missionnaire et l'évangélisation  nouvelle demandé par le Pape ouvre devant nous un immense chantier difficile mais combien emballant. Il ne s'agit plus de rammasser de l'argent pour chauffer un bâtiment, il s'agit de réchauffer l'Église communauté qui grelotte et se sent abandonner. Ceci nécessitera beaucoup d'information, de rencontres, de discussion entre nous pour cheminer le plus sereinement possible. Faut qu'on en parle et reparle.... "Quitte ton pays et va vers le pays que je te montrerai. Abraham partit ..." 

vendredi, 15 mars 2019 17:21

La violence.

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Chaque jour, les bulletins de nouvelles nous apportent leur lot d'actes de violence posées dans notre monde. Pourquoi tant de violence? Pourquoi ne sommes-nous plus capables de résoudre nos problèmes sans violence? Il y a beaucoup de raisons. Je me permets de penser que cela résulte en partie d'une réaction d'impuissance devant les systèmes qui sacrifient trop souvent les personnes sur l'autel du pouvoir ou de l'argent. Il apparait aussi que l'être humain a de la difficulté à accepter les différences. Il faut lutter contre les féministes, abattre les juifs ou les musulmans, les non chrétiens ... Nous voyons facilement ce qui divise ou ce qui est différent, mais moins facilement ce qui unit ou qui fait la richesse de l'humanité. Je constate avec plus d'étonnement l'agressivité montante à l'intérieur même des Églises. Je reçois des commentaires, des messages même de la France qui véhiculent à la fois de l'insatisfaction et de la colère qui conduisent très facilement à la violence. Hier encore des chrétiens me parlaient des difficultés vécues face à la célébration des premiers  sacrements de leurs enfants à cause du travail et des obligations familiales. je sympathise bien avec eux, mais je n'y peux rien. Je ne dis pas cela comme une critique, mais comme une invitation à réfléchir.  Et pourtant, Jésus est venu déposer dans le coeur des humains des germent de paix, d'amour, de pardon. Que se passe-t-il? 

Je me tourne souvent vers la Bible pour essayer d'éclairer ma lanterne. Les premières pages de la Bible me parlent d'un meurtre: Caïn tue son frère Abel par jalousie. Au lieu de se laisser questionner sur ses motivations en offrant les sacrifices, Caïn s'en prend à son frère. Incapacité d'accepter la différence. Souvent dans notre agir au lieu de profiter des talents des autres pour améliorer notre propre agir, on les fait taire. L'ouvrier qui vit des difficultés d'apprentissage est méprisé et souvent remercié. L'être humain est évalué et apprécié à son rendement. Pourtant la différence et la diversité des personnes font la richesse de l'humanité.

A mon humble avis, nos Églises sont trop négatives dans leur enseignement. Je regarde le carême actuellement, on parle beaucoup de péchés, du diable, faire des sacrifices etc ... L'Évangile au contraire me parle de beauté de l'être humain -la transfiguration-,  de son appel à dépasser le simple plan humain pour découvrir la force et la grandeur de l'Esprit qui nous animent  -la tentation au désert, la loi de l'amour inscrite au fond de notre coeur. le sculpteur découvre à l'intérieur d'un bloc de bois une statue. Il sait que la statue est là cachée au coeur de la bûche. Il enlève qui est de trop pour la découvrir. J'ai en moi l'image de Dieu, j'enlève ce qui est de trop pour la découvrir. Ce qui m'anime n'est pas d'enlever des choses mais de découvrir ce qui est beau et bon en moi. Ma vision devient positive et non négative: courir après les péchés, les faiblesses. 

Il me semble que si on essayait ensemble à découvrir l'image de Dieu,  découvrir que nous sommes animés du souffle même de Dieu, que nos différences sont essentielles pour bâtir un monde de beauté et de justice, apprendre que nous sommes frères et soeurs en humanité et non en opposition   notre monde pourrait devenir un jardin aux multiples fleurs pour décorer de joie l'humanité. Je crois aussi que les besoins financiers de nos églises sont en train d'étouffer tout ce qui reste de vie chrétienne. Les paniers de quête et les troncs sont devenus de petits tabernacles qui abritent leur petit dieu par la force des choses. La violence et la situation de nos Église ne sont-elles pas des défis posés à notre vie chrétienne? Oserons-nous les regarder en face? Je ne suis qu'un vieux grincheux, mais mon Dieu que je trouve que nous sommes devenus passifs face à un monde en pleine ébullition.

 

jeudi, 14 mars 2019 16:00

L'homme qui écoutait ses rêves.

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Il existe un homme dans la Bible dont on parle très peu et qui cependant nous parle beaucoup. On ne cite aucune parole de lui, était-il muet? Il a prêché en action. Il suivait ses rêves même s'ils étaient en contradiction avec ses propres désirs. Écoutons-le discrètement.

Ce saint homme fut obligé de prendre chez lui sa femme enceinte avant même d'avoir habités ensemble. Mais son rêve lui dit: "Ne crains pas de prendre chez toi ce qui vient de Dieu." Mth 1, 20. Quelle belle leçon de foi. Découvrir dans nos vies ce qui vient de Dieu pour le faire nôtre. C'est à moi, à nous, que cette parole est adressée. Descend en toi pour découvrir ce qui vient de Dieu pour le faire tien même si cela va à l'encontre de tes ambitions et de tes propres rêves. Suivre nos rêves, c'est discerner en nous ce que la parole de Dieu vient révéler. En ce temps où nous parlons de tournant missionnaire, d'évangélisation, l'exemple de cet homme est précieux. Évangéliser, c'est faire découvrir le Christ dans la vie autour de nous. Écouter nos rêves, c'est découvrir cette vie de Dieu en nous pour la répandre. Nous sommes invités à sortir de nos structures, de nos rites pour être au diapason de nos frères et soeurs en humanité.

En deuxième lieu, il est invité le pauvre homme à quitter sa boutique, son travail, sa paix pour passer en Égypte. Mth. 2, 15. Joseph, puisqu'il s'agit de lui, écoute son rêve. Partir en Égypte aujourd'hui, c'est partir vers l'inconnu, sortir de ses sécurités, pour se rapprocher de l'autre face à nous en vue d'engager un dialogue. Il part en Égypte pour protéger Jésus. Dans ma vie personnelle comme dans la vie de l'Église que signifie partir en Égypte pour protéger Jésus. J'ai besoin de vivre un discernement profond pour découvrir mon égypte intérieure, pour découvrir l'égypte de notre Église afin d'engager un vrai dialogue avec l'autre. Si je reste prisonnier de mes convictions, de mes façons de faire je risque de ne jamais attendre le but.

Peu de temps après son installation en Égypte, son rêve lui ordonne de retourner en Galilée. Mth. 2, 20. Fort de son expérience en Égypte, Joseph peut maintenant dans son propre pays êtee témoin d'une autre vision de la foi et de la vie en Église. Fort de son expérience, il n'y avait plus de danger de retomber dansn ses routines antérieures. Joseph le silencieux est témoin et gardien d'une nouvelle façon de vivre sa foi. L'exemple de Joseph est essentielle à ma vie chrétienne. Avec cette expérience de déracinement, une nouvelle forme de vie chrétienne va prendre racine.

Joseph vient m'inviter à suivre nos rêves, c'est à dire:

à découvrir en nous ce qui vient de Dieu afin d'éviter de bâtir nos projets  et non ceux de l'Esprit, si je ne sais pas écouter, je serai toujours un étranger dans mon milieu.

à prendre la route guidés par l'Esprit afin de sortir de mes structures,  d'entrer en contact avec le monde et d'établir un dialogue constructif.

à devenir témoin de Quelqu'un et non un prêcheur, afin de mettre l'autre en contact avec Quelqu'un et non des rites ou des doctrines.

Voila où Joseph, mon saint patron, m'a conduit. Joseph veut dire: être en croissance. Joseph fut un homme en croissance devant ses propres forces intérieures, devant la présence de l'Esprit en lui. Il me dit aujourd'hui: Prends chez toi ce qui vnet de Dieu et va ....

 

lundi, 11 mars 2019 15:12

Sur la route du printermps

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Le soleil se fait plus chaud et plus câlin. Le froid se retire doucement dans ses terres en repos jusqu'à l'an prochain. Demain des feuilles et des fleurs surgiront pour une nouvelle saison. Pour plusieurs d'entre nous ce sera l'usage de la "moppe", du rateau pour découvrir la beauté cachée sur les feuilles séchées ou la poussière. Peut être aussi un coup de pinceau pour rafraichir l'environnement. Le gros du travail est de découvrir la beauté de la nature, des aménagements intérieurs ou extérieurs. L'intention n'est pas d'abord uniquement d'enlever la saleté mais de découvrir et faire émerger ce qui est beau. Notre travail est positif. On entend souvent: comme c'est beau, comme ça sent bon.

Voila notre carême. le carême est ce temps de la pastorale de la "moppe" et du rateau où nous découvrons notre beauté intérieure, notre beauté d'enfants de Dieu remplis de l'Esprit divin. Nous sommes les enfants bien-aimés d'un Père, remplis de son Esprit divin; notre intérieur est beau de cette beauté même de notre créateur. Il s'agit moins d'enlever que de découvrir. Découvrir que je suis bon, beau intérieurement, de la bonté et de la beauté de celui qui m'a inventé et donné la vie. Il y a des taches sur cette oeuvre, c'est la l'importance de la pastorale de la "moppe". ce n'est pas négatif.

Le temps du caêrme est ce temps où je suis invité à découvrir la Terre Promise dans ma vie. Je suis invité à devenir un être d'action de grâce. Les tentations de Jésus au désert m'ont fait découvrir la beauté et la valeur de mon être d'enfant de Dieu. La transfiguration me fait découvrir la beauté intérieure de mon être spirituel. A Pâque dans ma terre promise, je découvrirai un Dieu qui me fiance à lui dans la tendresse, l'amour comme le dit l'ami Osée. Nous sommes sur la route de la vie renaissante, sur la route de la découverte de notre beauté intérieure pour chanter Alléluia à Pâque.

 

jeudi, 07 mars 2019 22:13

Journée de la femme.

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Le huit mars est consacré journée de la femme. Une occasion privilégiée pour rendre hommage à toutes ces femmes qui à travers le monde sont des  anges de lumière au coeur de  la vie. Rendre hommage à toutes ces femmes qui s'occupent de la vie non seulement pour donner la vie, mais aussi en prendre soin. Je souhaiterais qu'en ce jour on ne se contente pas de rendre hommage ou de dire merci mais qu'on entreprenne une vériable démarche de réflexion sur la place de la femme dans le monde.

Quand le Créateur fit l'être humain, il les fit homme et femme égaux. L'être humain est formé de deux personnes différentes mais égales en importance. Pourquoi avoir vécu une société patriarchale? Pourquoi aujourd'hui on parle de parité? la parité n'est pas nécessairement l'égalité. Le Créateur a voulu deux personnes dans une relation de différence mais d'égalité. La place de la femme est différente mais aussi importante et néceesaire que celle de l'homme. En cours de route, l'homme est devenu un petit propriétaire de la femme, c'est pour cela qu'aujourd'hui il nous faut une journée de la femme mais nous refusons toujours de regarder le  problème en face. Des personnes ont évolué, les sociétés vont très lentement. Quand je présidais à des célébrations de mariage, l'entrée de sépoux dans l'église m'a questionnée. La fille qui vivant depuis quelque temps avec son conjoint, arrivait à l'église au bras de son père qui la remettait au conjoint à l'avant de l'église. L'homme conduisait sa fille au main d'un autre homme qui la conduisait chez lui. J'ai toujours eu de la répulsion pour ce geste. C'était pour moi un signe de sujetion qu'il fallait briser. Mais la tradition était très forte. 

Jésus nous dit dans l'Évangile de Mathieu: "Ce que Dieu a unit que l'homme ne le sépare pas." Depuis toujours nous avons séparé le plan de Dieu. Les Églises n'ont pas brillé par un excès de zèle pour corriger cette mentalité. Aujourd'hui les femmes veulent être prêtres ... Pour moi la question n'est pas là. La question est: Quel est le vrai ministère de la femme en Église? A partir de la création, il m'apparait que la femme  dans l'Église devrait exercer  un ministère aussi important et nécessaire que celui de l'homme mais différent. Ces ministères sont complémentaires et forment le sacerdoce du Christ, le sacerdoce du baptême. L'égalité ne consiste pas nécessairement à faire la même chose. Il y a des femmes ministres ou avocates qui n'ont pas nécessairement acceptées comme l'homme. L'Égalité est d'abord une question de mentalité et non de "job". Une journaliste écrit un peu dans le même sens: "En imposant l'égalitéd es résultat, le néo-féminisme nie la diversité des individus et s'ingère dans les choix personnels." Il faut tenir compte de la diversité, de la différence et de la complémentarité dans cette différence.

Le journée des femmes cette année pourrait-elle être autre chose qu'une journée de dentelle mais une journée qui serait un point de départ d'une vraie réflexion sur une question majeure dans notre société et notre Église. Ce serait peut être le vrai péché à reconnaitre en ce carême. 

lundi, 04 mars 2019 21:58

Tos, Toc, Toc, Ouvrez.

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Oui, toc, toc, deux aimables visiteurs demandent à entrer: le printemps et le carême. Hier, il faisait beau chez nous. Je suis allé  marcher et des mamans se promenaient avec leurs enfants et goûtaient le soleil. On sentait la vie renaitre. le printemps s'annonce. Le soleil se réchauffe,  fait baisser les bancs de neige et laisse présager l'apparition des fleurs qui auront le goût de se montrer le bout du nez.

Et je pensais au carême qui lui aussi se pointe le bout du nez. le carême arrive au printemps lorsque la vie renait dans la nature. Et je me suis surpris à rêver d'un carême qui comme un printemps nous conduit à Pâque dans la joie.

La nature est envahit par la chaleur du soleil qui fait fondre la neige pour laisser éclater  un nouveau réveil. Le carême est comme le printemps; à l'exemple de la nature, nous nous laisosns envahir par le soleil de l'amour du Seigneur qui fait fondre notre neige intérieure pour laisser éclater la joie du ressuscité. Et je me suis demandé pourquoi notre entrée en carême est si triste. la liturgie prend des vêtements sombre qui rappelent la pénitence d'autrefois, on parle de jeûne et de pénitence; on parle souvent des "faces de carême." les cendres nous renvoient à la poussière  alors que la nature nous annonce le réveil, la naissance, la beauté, tout est à la joie. Pourquoi notre entrée en carême est-elle si triste?

Pâque signifie  "passage." le carême est ce temps où on se laisse envahir par la bonté et la beauté de Dieu pour découvrir vraiment qui je suis. C'est l'appel de l'Évangile du mercredi des cendres. Le Seigneur me dit que l'important dans ma vie chrétienne n'est pas ce qui parait -mes beaux vêtements, ma belle maison, mon beau char, mes longues prières- l'important est ce qui se sent. L'important est ce que je laisse derrière moi et que les autres conservent dans l'écrin de leur coeur. les cendres me rappelent ce que le Seigneur a brûlé dans ma vie pour me faire renaitre à lui.

Le carême est ce temps où je me laisse envahir par l'amour du Christ pour que la vie éclate au matin de Pâque. Ce temps où j'entre dans mon désert intérieur pour y écouter la voix de l'Esprit Saint qui m'habite. J'ai simplement qu'à me laisser guider par la nature, l'université du Bon Dieu, pour qu'éclate en moi la joie de Pâque; c'est à son école que je dois entamer mon carême. 

mardi, 26 février 2019 14:53

Regarder vivre.

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Dans un roman à thème que je viens de terminer un passage a retenu ma réflexion. Une maman avait quitté son pays natal pour s'exiler avec son enfant à l'étranger. Après quelques années elle tomba malade, dépression et perdit la raison. Son mari vint la rejoindre et dit au garçon: Je vais regarder vivre ta mère et nous déciderons ensuite. Quelques jours plus tard, il lui dit: Ta mère doit retourner dans son pays d'origine. Il la reconduit au lieu de son enfance et en revivant son passé, elle retrouve sa mémoire. Elle est guérie.

Devant nos églises vides et l'arrêt massif de la pratique religieuse, ce texte m'a inspiré. N'étions-nous pas un peu, comme cette dame, exilés dans un monde religieux loin de notre pays intérieur et des valeurs qui font vivre. Ce monde extérieur ne nourrit plus et les gens ont quitté. À l'exemple du mari de l'histoire, je me suis demandé si  nous ne devrions pas:  Regarder vivre les gens, les écouter pour savoir pourquoi ils ont quitté et de quoi ils ont besoin.  Alors nous pourrions sans doute répondre à leurs besoins.

J'entends beaucoup autour de moi et dans mes lectures d'éternels questions qui deviennent presque des rengaines. Les prêtres et les responsables de mouvements chrétiens se désolent que les gens ne croient plus en rien, ne veulent plus obéir, se fichent un peu de tout. D'autre part, les chrétiens ne veulent rien savoir des systèmes qui décident tout  et les critiquent parce qu'on ne s'ocucpent d'eux. Deux rails de chemin de fer qui ne se rencontrent pas. Si à l'exemple du père, nous prenions le temps de vivre avec les gens, de les d'écouter,  de descendre avec eux dans leur pays intérieur au niveau de leurs valeurs, de ce qui les fait vivre, peut être que la vie changerait. Le Seigneur a demandé à l'aveugle: Que veux-tu que je fasse pour toi?

J'apprends beaucoup comme prêtre aujourd'hui à écouter le monde autour de moi, j'apprends leur souffrance, leurs besoins, j'apprends Jésus Christ et l'Évangile. Ta mère a besoin de retourner à son pays d'enfance. Notre peuple n'a-t-il pas besoin de retourner à son pays intérieur pour retrouver sens de la vie humaine qui est foncièrement chrétienne?

 

 

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