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mardi, 22 mars 2022 13:56

La joie des retrouvailles. Luc 15, 1-32.

Une parabole est un message habillé. C'est un peu comme oignon, il faut enlever des pelures pour cueilir le mssage. Luc nous présente aujourd'hui une parabole qui a changé souvent de titre. On la baptisée du titre "de l'enfant prodigue," puis "du père miséricordieux," aujourd'hui  nous parlons de la"joie des retrouvailles." Suivons cette parabole de près.

Un père avait deuc fils. Le plus jeune lui demande ce qui lui revient et part à l'aventure. Il ne veut plus être un serviteur, bien nourrit mais sans avenir. Il veut faire sa vie. C'est le désir de nous tous il me semble. Combien de jeunes sont ainsi partis à l'aventure espérant faire fortune mais surtout voulant être libre et de faire leur propre expérience de la vie. Notons qu'au départ, il n'y a pas un mot de conversation avec le père ou le frère ainé. Un employé part, on lui donne son du et il s'en va.  Le fils n'a jamais appris à utiliser de l'argent, sa vie de jeunesse n'est pas faite, alors il fait des bêtises et gaspille son avoir. De sorte qu'il se trouve dans la dèche à nourrir les cochons. Notons de plus que le cochon est l'animal du conquérant romain, donc c'est une déchéance d'être réduit à nourrir l'animal de celui qui les a envahi et conquis.

Alors il réfléchit en lui-même et se dit: J'étais mieux chez mon père. Je mangeais bien, dormais en paix, etc... J'y retourne. Il se prépare une confession: J'ai péché contre le ciel et contre toi .. .  Le père de son côté avait réfléchit également et quettait le retour de son fils. Pour le père, c'est son enfant qui revenait et le voyant sur la route, il court à sa rencontre, le prend dans ses bras, n'écoute pas sa confession, et commande aux serviteurs de le revêtir de la robe blanche du fils, lui donner les sandales de l'homme  libre, de lui passe rl'anneau de l'alliance au  au doigt et fait le fête. C'est la joie des retrouvailles. Il est parti comme un employé et il revient comme un fils. Quel message Jésus me donne aujourd'hui.

J'ai en mémoire le départ d'un fils vers l'aventure et son père lui dit: "Quoique tu fasses, quoiqu'il t'arrive, sache que ta mère et moi nus t'aimons. Tu sera toujours notre enfant. Le premier message que je décode est la révélation du COEUR DE DIEU PÈRE. Pour le Seigneur quoique nous fassions, quoiqu'il nous arrive, nous serons toujours les enfants biem-aimés du Père. Pour Dieu ce qui compte est ce que nous sommes et non d'abord ce que nous faisons. Un deuxième message est que Jésus vient nous dire: C'est comme cela que vous devez vous accueillir les uns les autres. Beaucoup de chrétiens ont quitté l'Église et se sentent souvent mal à l'aise de venir demand.er un service. Et comment nous les accueillons? En faisant la fête ou en leur rappelant les lois et obligations imposées pour suivre le groupe. Nous sommes invités à revisiter l'image du Père que nous présentons à ceux et celles qui viennent demander un service.

Notons que ces paraboles de Luc s'adressent aux collecteurs d'impôt et aux pécheurs condamnés par les pharisiens, lc 15,1. Ces pauvres se savaient condamnés par les grands fonctionnaires religieux de l'époque. Jésus les appelle à la cvonversion du coeur et à travers eux, c'est à nous qu'Il adresse cet appel à la conversion. Regardons bien ce que Jésus présente dans la parabole. Le père accuille son enfant qui se sent pécheur et veut se confesser et le conduit plus loin, comme le fils bien-aimé. La miséricorde ne laisse pas la personne là où elle est, mais la conduit vers une plus grande perfection, un plus grand bonheur. Le père ne critique pas ce qui l'agir de l'enfant, il fait grandir ce qui est bon en lui. C'est notre attitude comme chrétien, et dans notre contexte d'Église aujourd'hui, vomme prêtre je suis invité à méditer plus que tous le schrétiens l'attitude du père.   Accueillir dans  la joie et faire avancer au lieu d'assommer avec des lois et des structures. Notre monde a besoin de cela.

Une autre leçon de la parabole est que le père rencontre aussi un bon vieux chrétien comme beaucoup d'entre nous. Le fils ainé ne veut rien comprendre et refuse d'entrer à la fête. L'attitude du fils ainé est malheureusement trop souvent notre attitude. "Nous, on paie notre dime, on va à la messe et donne à la quête, et on va s'occuper des autres qui ...?  etc. j'en ai entendu et j'en entends  encore aujourd'hui. Nous sommes invités aussi sur ce chemin de conversion.

Le coeur d'un père ou d'une mère n'est pas seulement un récepteur, mais surtout un transmetteur. Transmetteur de l'amour, de l'accueil inconditionnel. C'est le coeur de Dieu qui vient changer notre propre "coeur de pierre en un coeur de chair." Quand nous partageons l'Eucharistie ou la Parole, c'est à ce coeur amoureux que nous communions. Que nos Eucharisties soient toujours des fêtes de retrouvailles où ensemble nous grandissons dans l'amour du Père.