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Homélies, réflexions et spiritualité

Nouvelles

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

dimanche, 27 décembre 2015 19:20

Une lecture

En regardant autour de moi, j'ai écouté la vie et essayé de lire les événements. Il me semble que les chrétiens sont en train de redécouvrir l'essentiel des situations de la vie. J'en prends à témoin les célébrations de funérailles.

Depuis plusieurs années, nous avons confié nos morts et nos deuils à des étrangers. Dès le décès, la maison funéraire s'empare du défunt pour le bien préparer et l'exposer aux regards et elles le font d'une façon très professionnelle. La famille est envahie par la population  qui défile devant le cercueil, le silence et les temps d'intériorité sont disparus. Puis l'Église s'en empare à son tour pour une célébration trop souvent stéréotypées qui ne rejoint pas les aspirations ou les souffrances des chrétiens.Quand tout ce tralala public est terminé, la famille se retrouve seul avec son deuil à la maison.

Depuis un certain temps dans notre coin gaspésien, des familles se retirent au salon funéraire et célèbrent dans l'intimité la mort et leur deuil. Souvent ils invitent des personnes capables de rejoindre leur interrogation, leur vide ou leur questionnement pour présider ces moments d'intériorité. Doucement  les chrétiens se réapproprient leur mort et leur deuil, moments précieux de leur vie.

On peut déplorer que les chrétiens célèbrent moins les funérailles à l'église. Mon avis est qu'ils sont en train de sortir de traditions qui leur ont enlevé leur mort pour se les réapproprier. Ne pourrions-nous pas faire aussi cette lecture au lieu d'y voir un abandon de l'Église. Une autre réalité à ne pas négliger est qu'il n'est pas nécessaire d'avoir un ministre ordonné pour présider, il suffit d'avoir un pasteur ou une pasteure capable de rejoindre la soif de spiritualité et de vérité que les chrétiens manifestent. Les commentaires entendus à la suite de ces célébrations nous conduisent à ce constat. Il y a là selon ma lecture un pressant appel du peuple chrétien auquel il ne faudrait pas rester étranger. C'est une occasion comme dit le Pape François pour "prendre l'odeur des brebis."

dimanche, 27 décembre 2015 18:32

Une heureuse visite.

Aujourd'hui, en plus d'être le premier jour de l'année, la liturgie nous suggère de prier pour la paix et d'honorer Marie Mère de Dieu. C'est un jour chargé de messages. Je m'arrêterai à quelques idées laissées par l'Évangile.

Luc fait venir les bergers pour reconnaitre le Fils de Dieu dans l'enfant de la crèche. Luc s'adresse à des grecs et dans leur coutume, les descendants des divinités sont reconnus par des bergers. Alors Luc rejoint leur coutume pour bien faire comprendre qu'il s'agit du Fils de Dieu. Cette visite nous invite à reconnaitre le Seigneur dans notre vie et autour de nous. Nous sommes invités à reconnaitre le Seigneur dans le quotidien. Luc s'ajuste à ses auditeurs pour leur faire découvrir le Christ, que nous sachions nous aussi prendre un langage et une façon de témoigner qui permettent de reconnaitre le Fils de Dieu dans la vie quotidienne.  C'est le voeu que je formule en ce début d'année. Que nous sachions reconaitre le Seigneur et le faire reconnaitre tel qu'Il se présente à nous dans le quotidien.

les bergers nous invitent à une autre attitude. Ils sont une classe mal famée de leur société. Ce sont des gens que les Messieurs et les Madames de la société n'aimeraient pas voir dans leur salon. Ils sont pauvres, ils sentent le mouton, ils sont illettrés et donc frustres. Ils ont cepandant une grande qualité, cette simplicité du coeur qui leur permet de reconnaitre le Fils de Dieu dans l'Enfant de Bethléem. C'est le deuxième voeu pour aujourd'hui que nous apprenions à ne pas faire de classe dans les gens. Savoir apprécier les personnes non au niveau de leur statut social, mais au niveau de leur coeur. Comme le Pape François nous invite à prendre l'odeur des brebis. Que l'an 2016 nous apprenne à souder des relations au niveau du coeur.

Mon dernier voeu est que nous découvrions le visage de Dieu dans la vie autour de nous. Comme nous le dit le livre des Nombres, que "le Seigneur fasse briller son visage sur nous." Ce visage qui apporte la paix, l'amour, la miséricorde. que notre nouvelle année nous permette de montrer notre visage de miséricorde.

jeudi, 24 décembre 2015 22:07

toc, Toc!

Noël frappe à votre porte. Je veux entrer chez vous en même temps que Noël pour vous rappeler qu'en vous il y a un enfant qui rêve de s'amuser et de sautiller de joie. Accueillons cet enfant en nous, laissons-nous embrasser par lui et ensemble fêtons dans la joie.

A vous tous qui me lisez, je veux que ce Noël 2015 soit un moment de paix et de partage que vous n'oublierez jamais. Le plus important de Noël est ce qui reste au fond du coeur dans les jours qui suivent. Et je rêve pour nous tous  que cela soit BON.

Jos. un retraité qui s'amuse à vieillir.

mercredi, 23 décembre 2015 16:49

Une expérience d'adolescent

Dans l'Évangile de ce dimanche après Noël, Jésus se permet une petite sortie en sourdine. A douze ans, on devenait adulte dans ce temps-là. Jésus veut jouer à l'adulte et sans crier gare il reste à Jérusalem avec les messieurs du temple.

A ce moment-là, Jésus veut se situer devant ses parents comme devant le monde. Il appartient à une autre famille que celle de Nazareth. Il appartient à une famille spirituelle celle de son Père du ciel. "Pourquoi me cherchiez-vous? Ne savez-vous pas  que c'est chez mon Père que je dois être?"  Le texte se termine sur une phrase merveilleuse: "Marie gardait toutes choses dans son coeur."

Jésus vient me dire; Toi aussi tu appartiens à un autre famille que celle de la terre. Tu es l'enfant bien-aimé d'un Père, tu appartiens à une famille spirituelle. Je dois retrouver constamment mes racines familiales à ces deux niveaux. C'est dans ma famille de la terre que je fais l'expérience de mon appartenance spirituelle à une autre famille. Ma famille est en petit ce que je dois vivre dans ma communauté chrétienne, famille spirituelle.

En plus, Jésus vient signifier que sa vie spirituelle, sa communion à Dieu ne sera pas vécue de la même façon que celle de ses parents. Il sera autonome. Marie conserve tout cela dans son coeur afin de mieux comprendre son Fils et de respecter sa vie. Il en est de même pour nous. Ma vie chrétienne n'est pas celle de mes parents, mais c'est la mienne et elle s'enracine dans ma vie familiale. Dans notre contexte de société en changement, nous devons apprendre à respecter le vécu des gens différents du nôtre mais tout aussi bon. Les jeunes pourraient nous dire: Pourqui vous étonner et vous surprendre, ne savez-vous pas que je dois vivre ma vie aujourd'hui avec ce que je suis et ce que vous m'avez donné. 

Nous vivons aujourd'hui chacun et chacune dans notre milieu  ce que nous avons reçu dans le nid d'amour de notre enfance, mais nous le vivons à notre façon. La vie n'est pas une répétition ou une copie collée d'hier, mais le fruit d'une expérience et de découvertes. Comme Marie, Gardons tout cela dans notre coeur pour mieux comprendre et vivre ce que les jours nous apportent. Et comme Jésus nous pourrons étonner les "vieux" qui nous écouteront. Lc 2, 41-52.

mardi, 22 décembre 2015 18:07

Renouer

Anselm Grün: Renouer avec ses racines. Mediaspaul. 2015. Depuis le Concile Vatican 11, nous parlons souvent de retourner aux sources dans notre Église. Dans ce petit livre, le Père Anselm nous retourne à nos sources qu'il appelle nos racines. Retourner à ce qui nous a façonnés, à nos valeurs, ce qui a fait ce que nous sommes. L'arbre va chercher dans ses racines  les forces nécessaires pour vivre ses automnes et redonner des fleurs et des fruits l'année suivante. L'être humain doit constamment retourner à ses racines pour bâtir son avenir avec sérénité. Le chrétien doit aussi retrouver ses racines pour avancer d'une façon nouvelle dans le monde d'aujourd'hui. Ceci nous fait  mieux comprendre le temps de l'Avent, de Noël, de l'automne et de l'hiver. Cette lecture nous conduit à une piste de réflexion extraordinaire que je vous souhaite. Bonne lecture.

lundi, 21 décembre 2015 16:53

C'est Noël!

Aujourd'hui, c'est Noël. C'est la fête de l'imprévu, de l'émerveillement, fête de l'accueil. Et oui, accueillir un enfant et il est Dieu. Accueillir un enfant, c'est accueillir l'avenir, la différence, le changement. Chaque jour l'enfant grandit, se développe et un jour il prend son envol et ses distances. Il est adulte. Il va vivre ses différences à sa façon. Il transporte les valeurs reçues des parents. Accueillir un enfant, c'est accueillir et fêter l'espérance.

Noël nous invite à accueillir un enfant qui nous fait regarder en avant, à regarder la vie autrement. Accueillir un enfant, c'est aussi en prendre soin. Prendre soin de l'enfant Dieu qui nait chaque jour dans nos vies et notre monde.

L'Enfant Dieu nous invite à  l'émerveillement. Apprendre à nous émerveiller du monde autour de nous, en voir les beautés même si parfois les nuages sont présents. Un chrétien, une chrétienne, un système religieux qui ne s'émerveillent plus sont appelés à s'éteindre. L'émerveillement vient de cet état intérieur de silence et d'accueil qui permet de contempler la vie avec des yeux neufs. S'émerveiller, c'est aller au delà des apparences pour voir le coeur.

L'Enfant Dieu nous invite aussi à la miséricorde. La miséricorde est la santé du coeur. Nous sommes dans l'anée de la miséricorde, nous sommes alors invités à tourner notre coeur vers la misère pour apporter le baume de l'amour et du pardon. Nous sommes invités également à goûter la miséricorde du Seigneur pour chacun et chacune de nous. L'amour et la miséricorde furent la grande passion de la vie de Jésus. C'est pour nous les révéler qu'il est venu et qu'il est mort. Va montrer ton visage de miséricorde, semble-t-il nous dire.

L'Enfant Dieu nous invite aussi à la simplicité du coeur. Ne compliquons pas ce qui est simple et simplifions ce qui est compliqué disait Jean XX111. Joseph et Marie ne se sont pas enflés la tête parce qu'ils étaient parents de Jésus. Ils ont gardé la simplicité du coeur et de simples travailleurs de Nazareth. Nous avons bien des facilités de nous compliquer la vie avec des lois, des normes et des façons de faire à conserver. La vie de Jésus fut une vie toute simple; quand on veut le faire roi, il disparait, quand les foules l'acclament et veulent l'accaparer, il s'en va au désert. Jésus nous invite à la simplicité du coeur qui fait le chame de la vie.

Assis devant le mystère de Noël, voila le message que je lis pour chacun et chacune de nous aujourd'hui. Un Joyeux et Saint Noël d'amour.

dimanche, 20 décembre 2015 18:48

Le Noël de l'an 1

Assis  devant le mystère de Noël, je me demande ce qui s'est passé il y a deux mile ans. En ce premier Noël,  un enfant est né. Un enfant pas comme les autres. A Nazareth, Jésus ouvrit les yeux au monde qui l'entourait. Jésus est nazaréen. Les évangélistes Mathieu et Luc ont placé la naissance à Bethléem, maison du pain, pour s'aligner sur la tradition juive et aussi pour montrer que Jésus Christ était nourriture pour l'homme, référence à l'eucharistie. Comme le dise certains biblistes chevronnés: Jésus est né à Nazareth et le christ est né à Bethléem. Il faut rendre justice à ces deux endroits et non les opposés.

Jésus est né de la tribu de Juda et non de Lévi. Il n'était pas de la tribu sacerdotale de Lévi, mais de la tribu pastorale de Juda. Ceci nous aide à comprendre les attitudes de Jésus et ses prises de positions. Jésus a grandi en Galilée, contrée assez libre devant  les obligaitons religieuses de la Judée. Une contrée qui a souffert de l'envahisseur romain et qui voulait respirer la liberté. Jésus a été marqué par cet environnement. Jésus n'a pas été l'homme du temple ou de la liturgie, alors je m'explique mal comment son Église est devenue une Église du temple et des sacrements.

Alors ce Galiléen a voulu libérer son peuple du joug religieux de la Judée et de la servitude des romains. Ceci explique ses prises de positions face au temple, face aux jougs imposés par le système religieux; ceci explique aussi l'aversion développée par ce même système qui l'ont conduit à la mort. Jésus de Nazareth était un pasteur qui a accepté la mort plutôt que d'abandonner sa mission. Aujourd'hui il serait peut-être assimilé aux "radicalistes".

Assis devant le mystère de Jésus j'essaie de faire une lecture de foi pour saisir le message à travers les façons de nous le présenter. Jésus m'apparait aujourd'hui sous le visage d'un homme rempli d'une passion pour l'être humain et la mission de son Père; un homme épris d'amour, de liberté, de respect  pour les humains; un homme en parfaite harmonie et adoration avec son Père; un homme qui me chuchote à l'oreille: "Je vous ai donné l'exemple pour que vous fassiez de même."  Et "Faites ceci en mémoire de moi." Voila mon message pour Noël.

vendredi, 18 décembre 2015 16:51

Une bonne lecture.

André Myre: Venez voir Jésus de Nazareth. Novalis 2015. Avec son expérience de professeur et sa qualité de bibliste érudit, l'auteur nous brosse un tableau du Jésus de Nazareth. En ce temps des Fêtes, les textes sur la naissance de Jésus et ses premiers pas  dans la sphère publique sont très nourrissant et libérant. Nous avons un regard sur ces moments qui libère de certaines croyances et nous approche du Jésus de Nazareth dans une perspective de foi adulte. Cette lecture nous garde dans un état de contemplation tout au long du livre. Je vous souhaite d'excellents moments spirituels. 

jeudi, 17 décembre 2015 18:08

La miséricorde a-t-elle un visage?

Nous sommes dans l'année de la miséricorde demandée par notre Pasteur François. La miséricorde est-elle un mot? un thème de dissertation? Ou a-t-elle un visage?

Le premier visage qui me vient à l'esprit est sans contredit celui de Jésus Chirst. Il s'arrête à Naïm près de la veuve réduit à la mendicité et lui redonne son fils, sa capacité de vivre; il lui permet du même coup de retrouver sa dignité de femme. Il donne à manger aux foules qui l'ont suivi et sont devenues affamées. Il accueille dans son paradis le larron crucifié auprès de lui. Et combien d'autres exemples encore ....

D'autres visages aussi s'alignent sur la route de ma mémoire. Je vois le visage de cette maman qui durant de longues années avec beaucoup d'amour prend soin d'un enfant malade. Le visage de parents qui accueillent avec tendresse leur fils revenu brisé par la drogue, l'alcool et l'aident à se guérir. Le visage de tous ces gens qui avec la guignolée redonneront de la joie à beaucoup d'enfants à Noêl. La miséricorde a beaucoup de visages autour de nous.

Apprenons à célébrer la miséricorde là où elle montre son visage: dans nos centres de bénévolat, dans les maisons d'accueil pour femmes victimes de violence, les personnes qui accompagnent en fin de vie, etc ... Jésus Christ est présent là d'une présence réelle comme dans l'Eucharistie. Quand nous aurons vécue, reconnue ces visages de la miséricorde nour pourorns ensemble célébrer en vérité la miséricorde du Seigneur qui s'exprime au quotidien dans nos porpres vies personnelles.

La miséricorde n'est ni un mot, ni une théorie, ni une célébration, elle est un visage qui se manifeste à nous chaque jour, qui convertit notre propre visage pour que nous devneions aussi VISAGE DE MISÉRICORDE.

mercredi, 16 décembre 2015 15:20

Babel.

   "La terre entière se servait de la même langue et des mêmes mots. On sedéplaçait vers l'Orient. (...) Allons moulons des briques, bâtissons-nous une ville¸et une tour dont le sommet touche le ciel. (...) Dieu brouilla leur langue et ils se dispersèrent." Gn 11, 1 sss.

Les êtres humains utilisaient la même langue et demeuraient enfermés dans un même lieu. Ils avaient créé l'uniformité du lieu comme de la langue. Cette uniformité avait aboli les différences et ils voulurent abolir même les différences avec Dieu en se bâtissant une tour pour atteindre le ciel.

Au Paradis terrestre, dans une crise de croissance, les êtres humains voulurent faire disparaitre les différences entre eux et avec Dieu. Ils voulaient être des dieux. a Babel, les gens veulent aussi abolir les différences et être des dieux. Ils doivent faire l'expérience de leurs différences, c'est pourquoi ils se dispersèrent. Ils comprirent que l'on n'atteint pas Dieu par la force ou ne voulant être comme Lui, mais par l'amour et la communion. Ils comprirent aussi que l'uniformité était néfaste à la vie et qu'ils devaient recherché l'unité dans la diversité, l'unité dans les différences. Babel est une crise de croissance où le peuple fait l'expérience de l'importance de la communion dans la diversité. Les gens sont partis selon leur langue ou leurs talents bâtir le réegne de Dieu. Comme un parterre n'a pas une seule fleur mais sa beauté vient de la diversité des fleurs.

Ne serait-ce pas un peu ce que nous sommes en train de vivre? Nous avons connu l'uniformité, même langue, même comportement, etc ... Notre pratique religieuse comme certains énoncés dogmatiques étaient un peu comme cette tour de Babel où nous étions certains de rejoindre Dieu  Un jour les chrétiens ont voulu vivre leur propre identité. Ils sont partis expérimenter leur propre façon de vivre l'Évangile. Ils ont voulu briser l'uniformité pour vivre les différences. Et la beauté du monde commence à s'exprimer. Les chrétiens ont voulu vivre leur relation à Dieu selon ce qu'ils étaient et non selon ce que nous leur demandions d'être. Dieu vient créer l'unité dans cette diversité. C'est là le défi qui nous est lancé comme chrétiens de bâtir la beauté du règne de Dieu dans cette diversité voulue par la Créateur.

Ce serait aussi mon voeu de Noël que nous apprenions ensemble à bâtir l'unité dans la diversité des dons, des talents, des langues, des pensées, dans le respect de chacun et chacune.