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Homélies, réflexions et spiritualité

Filtrer les éléments par date : avril 2016
mardi, 19 avril 2016 14:37

La marque de commerce des chrétiens.

"Ce qui montrera que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns  pour les autres." Jn 13, 35. Voila un message important que l'Évangile nous livre aujourd'hui. Et surtout Jésus ajoute "comme je vous ai aimés." L'amour de Dieu et du prochain est la marque distinctive des chrétiens.

L'amour du Christ est contagieux et rayonne. L'amour fait des miracles. L'amour du Christ est l'amour manifesté au lavement des pieds, dans l'accueil du larron sur la croix: "Aujourd'hui même tu seras avec moi au paradis." Et aussi: "Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font." L'amour de Dieu parle fort et ne laisse place à aucun compromis. Cet ammour est possible à cause de l'Esprit de Dieu qui nous habite.

Le signe que le Seigneur nous donne pour être reconnu comme disciple, c'est l'amour reçu et partagé. Quand les juifs demandent à Jésus s'il est le Messie, il leur répond de regarder ses oeuvres. Les aveugles voient,, les boiteux marchent .. Lc 7, 22. Il se définit pas un agir. Le disciple est aussi quelqu'un qui se définit par un agir dans le milieu et cet agir est conditionné par l'amour.

L'amour du Christ nous fait regarder l'autre avec les yeux du Christ qui nous fait voir au delà du visible à l'oeil nu. L'amour du Christ nous fait aimer malgré les différences, l'amour du Christ transforme, guérit et conduit plus loin. Tel doit être aussi l'amour du disciple de Jésus Christ. L'amour nous fait dire au malfaiteur: tu es plus grand que ta faute, que ton erreur. Un soir, j'avais garder à coucher un jeune sur "le pouce" dans une salle du presbytère et j'avais un peu maugréer en dedans parce qu'il me dérangeait. Le matin par remords je descends pour l'inviter à venir déjeûner avant de partir. Il était déjà parti. Sur la marche de l'escalier, il y avait une enveloppe qui contenait 65$ avec un mot: Des gens m'ont donné cet argent, je n'en ai pas besoin. Vous avez sans doute des enfants qui ont besoin, vous les aiderez. Voila un geste d'amour au quotidien. Plutôt que de payer un gite, il avait préféré quêter son cocher et donner son argent pour des enfants pauvres. Ce sont des gestes comme ceux là qui nous font réfléchir. 

Je voudrais qu'en vous voyant vivre les gens puissent dire, voyez comme ils s'aiment. C'est aussi la marque de la communauté chrétienne. En cette année de la miséricorde, nous avons l'occasion de faire découvrir au quotidien cet amour miséricordieux du Seigneur. Allons vers nos frères et soeurs comme nous y invitent notre Pape François et révélons le coeur de Dieu.

Publié dans Homélies
samedi, 16 avril 2016 14:22

Nous voulons un curé.

Nous voulons un curé, c'est le cri que certains chrétiens nous lancent aujourd'hui. Nous n'avons plus de prêtres. Les plus jeunes ne se formalisent pas du manque de curés. Moi je dis: Avons-nous encore besoin de curés? Peut-être pas? Ne montez pas aux barricades, je caricature. Je suis prêtre depuis près de 50 ans et nos églises sont vides... alors ne nous prenons pas trop au sérieux ....

Les raisons sont multiples pour ce manque de prêtres, je ne peux pas les analyser. En ce dimanche des vocations je me permets de méditer un peu sur ce qui m'apparait important pour une redécouverte du ministère presbytéral. Le ministère presbytéral n'existe pas pour lui-même écrivait Jean-Paul 11, il est au service des ministères du baptême exercés par le peuple de Dieu. Il existe pour permettre aux ministères du baptême de s'exercer pleinement. D'ailleurs le texte du Concile sur le ministère et la vie des prêtres l'explique bellement.

Donc, je crois que la base est le baptême avec ses trois P: Prêtre, Prophète, Pasteur, participation au sacerdoce du Christ. Le sacerdoce baptismal qui se déploie en différents ministères dont le ministère presbytéral est la "footing" de toute vie d'Église et d'engagement pastoral. Dans nos paroisses nous avons compté uniquement sur le presbytérat et les chrétiens se sont désintéressés de la vie de leur Église. Ils n'étainet que des serviteurs. A mes yeux, c'est toute la pastorale du baptême qu'il nous faut revoir et ajuster à une vision d'Église plus missionnaire et prophétique.

Paul V1 écrivait que les jeunes ne suivent plus les maitres, mais veulent des témoins. Nous pourrions écrire aujourd'hui: Les chrétiens ne suivent plus les curés, mais les pasteurs. Aujourd'hui, n'ayant plus de responsabilité, il m'est davantage possible d'écouter les chrétiens et de réaliser qu'ils veulent des pasteurs qui accompagnent la vie et non des curés qui organisent la vie. Je comprends mieux aujourd'hui que j'ai voulu organiser la vie avec les secteurs, les programmes en pastorale et la vie  nous a glissé entre les doigts. Nous avons oublié de faire des disciples et nous avons mandaté des envoyés. Comme le dit Mgr Rouet nous avons mis l'accent sur le contenant et avons oublié le contenu.

Aujourd'hui je médite beaucoup le chapitre 34 du prophète Ezéchiel avec le chapitre 10 de Jean. Ça brasse un peu la cage. Le Pape François nous rejoint au plus creux de notre vie en nous invitant à être des pasteurs. Le vrai Pasteur de l'Évangile nous envoie sur le chemin de l'écoute, de l'amour, du pardon, de la vie en général pour apporter la lumière qui fait vivre. 

Le premier cri que nous lance l'Évangile et les chrétiens: Nous avons besoin de pasteurs et pour ce faire nous devons d'abord être des disciples. Faites des disciples. Faites-nous faire l'expérience du Christ ressuscité et ensuite nous avancerons avec LUI. Nous avons intérêt je crois à faire un "méa culpa" sur notre propre estomac et pas seulement  sur celui des chrétiens qui ont quitté la pratique sacramentelle ou de la société qui ne veut plus rien savoir de Dieu. "Je suis le Vrai Pasteur, les gens écouteront ma voix." Il me faut d'abord commencer par moi, écouter la voix de Jésus Christ qui me parle en ce dimanche du Bon Pasteur, qui m'invite à une communion profonde avec lui dans la méditation de sa parole et la prière.

Je me permets aussi en ce dimanche  des vocations de regarder autour de moi dans les communautés paroissiales s'il n'y aurait pas de nouveaux pasteurs différents de ce que je suis. Je vois des femmes et des hommes qui luttent contre la pauvreté, contre la violence,  l'intimidation, viennent au secours des plus défavorisés sur tous les plans. Ne serait-ce pas là une nouvelle façon du Seigneur d'envoyer des ouvriers à sa vigne? Est-ce que ma mission ne serait pas d'aller faire découvrir la présence de l'Esprit au coeur de cet engagement chrétien? Je crois aussi que nous avons besoin de l'Esprit pour  laisser surgir ces pasteurs que le Seigneur envoie dans nos communautés et pas toujours conformes au modèle voulu. Le Seigneur ne serait-il pas en train de nous faire comprendre que c'est LUI qui mène.

Publié dans Textes de réflexion
vendredi, 15 avril 2016 14:16

Une question!

"Je suis le Bon Pasteur, mes brebis écoutent ma voix et me suivent." Jn 10. Devant cette affirmation de Jésus, je me suis posé une question ce matin: Que signifie écouter la voix du Bon Pasteur?

En sirotant mon café, j'ai vu passé la voiture de "Partageance" allant porter des vêtements et de la nourriture à des  familles dans le besoin, j'ai vu rentrer des bénvoles à la maison d'accueil pour femmes victimes de violence, j'ai vu des personnes aller à l'église pour la célébration, j'ai entendu décrocher le téléphone à "Convergence" en vue d'écouter et d'aider des hommes violents. Et je me suis dit: Serait-ce cela écouter la voix du Bon Pasteur? "Ce que vous faites au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites." Mth. 25. Est-ce que les gens qui ne fréquentent plus les sacrements mais font oeuvre de miséricorde au quotidien écoutent la voix du Bon Pasteur?

Une autre question m'est venue: Nous sommes dans l'année de la miséricorde, comment aujourd'hui en 2016, vais-je traduire au quotidien ma relation au christ ressuscité? Comment vais-je traduire  concrètement cette vie spirituelle qui m'anime? Faudra-t-il m'inspirer de la vie du Frère André, de la vie de Sr Faustine, et de celle des chrétiens qui m'entourent? Comment ces chrétiens on traduit pour leur temps leur vie spirituelle?

Le  pasteur n'est pas un être efficace mais un être fécond. Un être qui fait naitre la foi et l'accompagne dans sa croissance. Notre monde reprend le cri de Jésus sur la croix: "J'ai soif." Est-ce que comme pasteur j'écouterai cette voix? Ce sont des questions que je porte aussi à mon Église que je trouve "pantouflarde."

Publié dans Textes de réflexion
jeudi, 14 avril 2016 19:10

Une inspiration

Depuis Pâques, la liturgie nous fait promener dans le livre des Actes des Apôtres. Nous suivons les apôtres dans leur expérience du ressuscité. C'est un témoignage de l'action de l'Esprit Saint au coeur de l'Église naissante. Nous avons là une source d'inspiration pour notre action pastorale actuelle.

Les apôtres suivis par S. Paul ont voulu faire naitre des communautés de croyants. La base de l'Église est la communauté. Ces communautés étaient animées par des presbytres et les différents ministères y étaient développés. Créer des communautés sous le souffle de l'Esprit Saint, développer les différents ministères des baptisés est essentiel au renouveau de notre Église et le livre des Actes est une source d'inspiration pour aujourd'hui où les communautés ont disparues.

Une des caractéristiques des communautés est l'expérience du ressuscité. Personne ne peut être témoin ou envoyé s'il n'a d'abord été disciple, s'il n'a d'abord fait une expérience spirituelle profonde. La vie chrétiernne n'est pas d'abord une question de connaissance, de pratique mais d'expérience du Christ vivant en nous. Quelqu'un qui a fait une expérience du Christ est un passionné, Saint Paul en est un exemple. C'est le champ de la nouvelle évangélisation.

Une seconde caractéristique de ces communautés est la dimension missionnaire. Les apôtres animés du souffle de l'Esprit Saint ont voulu faire connaitre le Christ ressuscité; ils ont voulu partager leur joie et leur foi. Cette expérience du Christ devient le moteur qui nous pousse à témoigner. Nous ne sommes pas des colporteurs ou des vendeurs mais des témoins. Dans notre contexte d'Église où la presque totalité des chrétiens sont passés de la pratique à l'indifférence, la dimension missionnaire devient une nécessité incontournable pour l'avenir de la vie chrétienne. les apôtres sont sortis du ghetto religieux où ils s'enfermaient pour s'ouvrir au monde. N'avons-nous pas le même chemienement à vivre?

La lecture des Actes des Apôtres nous apprend aussi combien il est long et difficile de nous engager sur le chemin de l'évangélisation. Nous en parlons depuis 40 ans et la route n'est pas très engagée encore. Les apôtres ont vécu des événements spéciaux qui les ont questionnés. Le baptême de l'Éthiopien par Philippe questionnait l'accueil des étrangers, la vision de Pierre au chap.10 aussi; les apôtres étaient ainsi forcés à sortir de leurs traditions pour aller plus loin. La situation vécue actuellement dans notre Église devrait être aussi un événement marquant qui questionne notre agir pastoral. Si les chrétiens ont délaissé massivement nos églises et ses pratiques religieuses, c'est que cela ne correspond plus à leurs besoins. Avant les sacrements, avant la pratique, il  a l'expérience du Christ qui n'est pas faite. La route de l'évangélisation n'est pas encore ouverte. Cette action pastorale se réalisera par une méditation assidue et profonde de la Parole de Dieu qui nous conduira à la prière communautaire, une prière vécue et non des mots, et exprimée en une action pastorale missionnaire. J'en vois aujourd'hui en certaines paroisses des effets vécus.

Je souhaiterais aujourd'hui que nous faisions moins de lecture dans les célébrations et que nous apprenions à proclamer une Parole porteuse d'un message. L'important n'est pas les mots, mais le message que les mots  véhiculent. Est-ce que la lecture de la Parole de Dieu deviendra le coup de fouet qui provoquera l'évangélisation? Il est permis de rêver.

Une source d'inspiraton:Communauté et Mission, Marcel Dumais. Bellarmn. Un livre de chevet pour les équipes de pastorale paroissiale.

Publié dans Textes de réflexion
mercredi, 13 avril 2016 23:05

L'humain en devenir

Jean-Luc Hetu: L'humain en devenir. Une approche profane de la spiritualité. Fides. Dans un temps où nous parlons beaucoup de spiritualité et des valeurs spirituelles, ce livre nous apporte un éclairage intéressant sur cette question. Il expose les 7 axes de la croissance spirituelle et fait appel à l'éclairage de la spychologie pour alimenter sa réflexion. A l'aide de plusieurs exemples tirées du quotidien, l'auteur présente des pistes de réflexion intéressantes sur la vie spirituelle et pose des jalons de réflexion entre spiritualité  et religion. Bonne lecture. (13 avril 21013).

Publié dans Nouvelles
mardi, 12 avril 2016 13:28

Seigneur, envoie-nous des fous! S.V.P.

En ce dimanche du Bon Pasteur, je me suis permis de coiffer ma méditation d'un titre inspiré d'un article du Père Lebret; je trouvais qu'il allait bien.

Dans notre société mal menée par des systèmes qui défendent des pouvoirs et des structures avant les personnes, il m'apparait important que des fous naissent dans notre Église. C'est à dire que lèvent des femmes et des hommes épris, fous de Dieu, fous de miséricorde, d'amour, d'accueil; des femmes et des hommes passionnés de liberté, de respect des personnes; des femmes et des hommes capables de sortir des sentiers battus pour ouvrir les routes de l'Espérance aujourd'hui.

L'Évangéliste Jean (10, 27-30) nous parle du Vrai Pasteur. Le pasteur qui connait son monde, capable de lui donner ce dont il a besoin, le vrai Pasteur qui aime profondément tous les êtres humains et qui les considèrent comme ses enfants bien-aimés. Le Vrai Pasteur que les gens aiment et suivent la voix.

La vie chrétienne, la vie de l'Église n'est pas facile aujourd'hui. La vie exige que nous puissions agir par conviction et non par habitude, une vie qui exige que nous fassions l'expérience du ressuscité et non transmettre des théories sur Dieu. Un pasteur n'est pas nécessairement un être efficace, qui fait des choses, mais un être fécond qui fait surgir la vie.

Une condition essentielle pour être un vrai pasteur, c'est d'être un bon disciple. Un disciple qui écoute la voix du Maitre et qui se laisse transformer. Un vrai disciple se met à l'école de Jésus dans la méditation assidue de sa parole et la prière afin de se laisser modeler comme l'argile dans la main du potier. Si nous ne savons pas être disciple nous ne serons jamais pasteur. Avant de se révéler comme Pasteur, Jésus s'est d'abord révélé comme l'agneau de Dieu.

Être pasteur, c'est être une femme ou un homme qui a un coeur de père et de mère pour faire naitre la vie et l'accompagner dans son développement. C'est quelqu'un qui donne la vie et brise les barrières qui empêche cette vie de grandir. Le vrai pasteur est celui qui fait l'unité:"Le Père et moi nous sommes UN." L'unité se fait au niveau des valeurs et de la vie alors que les structures et les lois souvenrt développent les dissensions.

Le monde chrétien a soif de spiritualité, soif de sens, soif de valeurs, de liberté et d'être entendu dans ses besoins. Alors ma prière aujourd'hui est pour demander au Seigneur de faire naitre de ces femmes et ces hommes passionnés -de ces fous- d'amour, épris de Dieu en vue de tracer la route de l'évangélisation pour aujourd'hui. Je prie pour que naisse cette Église qui ferme ses livres de lois, de disciplines pour ouvrir l'Évangile et se laisser modeler par le Christ. "Je suis le vrai Pasteur."

Publié dans Homélies
mardi, 12 avril 2016 13:28

Seigneur, envoie-nous des fous! S.V.P.

En ce dimanche du Bon Pasteur, je me suis permis de coiffer ma méditation d'un titre inspiré d'un article du Père Lebret; je trouvais qu'il allait bien.

Dans notre société mal menée par des systèmes qui défendent des pouvoirs et des structures avant les personnes, il m'apparait important que des fous naissent dans notre Église. C'est à dire que lèvent des femmes et des hommes épris, fous de Dieu, fous de miséricorde, d'amour, d'accueil; des femmes et des hommes passionnés de liberté, de respect des personnes; des femmes et des hommes capables de sortir des sentiers battus pour ouvrir les routes de l'Espérance aujourd'hui.

L'Évangéliste Jean (10, 27-30) nous parle du Vrai Pasteur. Le pasteur qui connait son monde, capable de lui donner ce dont il a besoin, le vrai Pasteur qui aime profondément tous les êtres humains et qui les considèrent comme ses enfants bien-aimés. Le Vrai Pasteur que les gens aiment et suivent la voix.

La vie chrétienne, la vie de l'Église n'est pas facile aujourd'hui. La vie exige que nous puissions agir par conviction et non par habitude, une vie qui exige que nous fassions l'expérience du ressuscité et non transmettre des théories sur Dieu. Un pasteur n'est pas nécessairement un être efficace, qui fait des choses, mais un être fécond qui fait surgir la vie.

Une condition essentielle pour être un vrai pasteur, c'est d'être un bon disciple. Un disciple qui écoute la voix du Maitre et qui se laisse transformer. Un vrai disciple se met à l'école de Jésus dans la méditation assidue de sa parole et la prière afin de se laisser modeler comme l'argile dans la main du potier. Si nous ne savons pas être disciple nous ne serons jamais pasteur. Avant de se révéler comme Pasteur, Jésus s'est d'abord révélé comme l'agneau de Dieu.

Être pasteur, c'est être une femme ou un homme qui a un coeur de père et de mère pour faire naitre la vie et l'accompagner dans son développement. C'est quelqu'un qui donne la vie et brise les barrières qui empêche cette vie de grandir. Le vrai pasteur est celui qui fait l'unité:"Le Père et moi nous sommes UN." L'unité se fait au niveau des valeurs et de la vie alors que les structures et les lois souvenrt développent les dissensions.

Le monde chrétien a soif de spiritualité, soif de sens, soif de valeurs, de liberté et d'être entendu dans ses besoins. Alors ma prière aujourd'hui est pour demander au Seigneur de faire naitre de ces femmes et ces hommes passionnés -de ces fous- d'amour, épris de Dieu en vue de tracer la route de l'évangélisation pour aujourd'hui. Je prie pour que naisse cette Église qui ferme ses livres de lois, de disciplines pour ouvrir l'Évangile et se laisser modeler par le Christ. "Je suis le vrai Pasteur."

Publié dans Homélies
mardi, 12 avril 2016 13:28

Seigneur, envoie-nous des fous! S.V.P.

En ce dimanche du Bon Pasteur, je me suis permis de coiffer ma méditation d'un titre inspiré d'un article du Père Lebret; je trouvais qu'il allait bien.

Dans notre société mal menée par des systèmes qui défendent des pouvoirs et des structures avant les personnes, il m'apparait important que des fous naissent dans notre Église. C'est à dire que lèvent des femmes et des hommes épris, fous de Dieu, fous de miséricorde, d'amour, d'accueil; des femmes et des hommes passionnés de liberté, de respect des personnes; des femmes et des hommes capables de sortir des sentiers battus pour ouvrir les routes de l'Espérance aujourd'hui.

L'Évangéliste Jean (10, 27-30) nous parle du Vrai Pasteur. Le pasteur qui connait son monde, capable de lui donner ce dont il a besoin, le vrai Pasteur qui aime profondément tous les êtres humains et qui les considèrent comme ses enfants bien-aimés. Le Vrai Pasteur que les gens aiment et suivent la voix.

La vie chrétienne, la vie de l'Église n'est pas facile aujourd'hui. La vie exige que nous puissions agir par conviction et non par habitude, une vie qui exige que nous fassions l'expérience du ressuscité et non transmettre des théories sur Dieu. Un pasteur n'est pas nécessairement un être efficace, qui fait des choses, mais un être fécond qui fait surgir la vie.

Une condition essentielle pour être un vrai pasteur, c'est d'être un bon disciple. Un disciple qui écoute la voix du Maitre et qui se laisse transformer. Un vrai disciple se met à l'école de Jésus dans la méditation assidue de sa parole et la prière afin de se laisser modeler comme l'argile dans la main du potier. Si nous ne savons pas être disciple nous ne serons jamais pasteur. Avant de se révéler comme Pasteur, Jésus s'est d'abord révélé comme l'agneau de Dieu.

Être pasteur, c'est être une femme ou un homme qui a un coeur de père et de mère pour faire naitre la vie et l'accompagner dans son développement. C'est quelqu'un qui donne la vie et brise les barrières qui empêche cette vie de grandir. Le vrai pasteur est celui qui fait l'unité:"Le Père et moi nous sommes UN." L'unité se fait au niveau des valeurs et de la vie alors que les structures et les lois souvenrt développent les dissensions.

Le monde chrétien a soif de spiritualité, soif de sens, soif de valeurs, de liberté et d'être entendu dans ses besoins. Alors ma prière aujourd'hui est pour demander au Seigneur de faire naitre de ces femmes et ces hommes passionnés -de ces fous- d'amour, épris de Dieu en vue de tracer la route de l'évangélisation pour aujourd'hui. Je prie pour que naisse cette Église qui ferme ses livres de lois, de disciplines pour ouvrir l'Évangile et se laisser modeler par le Christ. "Je suis le vrai Pasteur."

Publié dans Homélies
vendredi, 08 avril 2016 19:34

Un rêve.

Michel-Marie Zanotti-Sorkine: Lettre ouverte à l'Église du troisième millénaire. Ed. Robert Lafond. L'auteur d'abord artiste fut ordonné prêtre à 40 ans et conitnue sa carrière d'écivain avec son ministère de prêtre. Il écrit une lettre à Madame l'Église dans une forme littéraire intéressante et alerte. Il exprime le rêve qu'il fait de l'Église pour aujourd'hui et demain. C'est une lecture intéressante qui exprime ce que bien des chrétiens pensent mais n'osent exprimer. C'est fait avec poésie, parfois avec humour et ça vient nourrir nos propres rêves. Un exemple: "Je rêve d'une Église dont les pasteurs se considéreraient apôtres à la Saint Paul, travaillant à la naissance de la foi autant qu'à sa croissance."  Une lecture brève mais Bonne.

 

Publié dans Nouvelles
vendredi, 08 avril 2016 19:29

Je rêve.

"Je rêve d'une Église qui, en prenant les empreintes digitales de chaque homme, trouverait à chaque fois le doigt de Dieu." Miche-Marie Zanotti

Publié dans Spiritualité
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