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Homélies, réflexions et spiritualité

Filtrer les éléments par date : juillet 2016
dimanche, 10 juillet 2016 15:46

Le pardon

Roger Poudrier: Le pardon des péchés. Vers une pastorale renouvelée. Médiaspaul. 2016. Ce petit livre très simple nous présente le pardon dans l'Ancien et le Nouveau Testament pour fair ensuite une incursion dans l'Église. Cette réflexion nous apporte des pistes de recherche et de conversion intéressantes. Devant la désaffection du sacrement du pardon,  il est important de refaire un temps de réflexion sur la place de ce sacrement dans notre vie chrétienne en regard aussi des autres sacrements qui sont aussi sacrements qui pardonnent. Nous avons mis l'accent sur la célébration, le rite sacramentel. Nous avons mis l'accent sur l'aveu avec ses moindres détails et avons oublié le pardon gratuit et généreux de Dieu. Avec le Père Poudrier, je crois que nous avons joué le "viol des consciences." Les chrétiens délaissent cette forme de rencontre et perdent le sens du sacrement et du péché. La question n'est pas de ramener les chrétiens au confessionnal, mais de découvrir avec eux l'importance de célébrer ensemble en communauté le pardon de Dieu. La célébration individuelle est importante pour un certain nombre de chrétiens qui veulent aller plus loin dans leur vie spirituelle et la forme collective rassemble l'ensemble des chrétiens et les accompagne bellement. Il y a là une piste d'évangélisation importante et le Père Poudrier nous met sur la route.

Publié dans Nouvelles
lundi, 04 juillet 2016 14:13

Écoute la Parole.

"Elle est tout près de toi, cette Parole, elle est dans ta bouche et dans ton coeur afin que tu la mettes en pratique." Dt 30, 14. Voila comment le Deutéronome nous invite à découvrir la Parole de Dieu. La parole est inscrite au fond de notre coeur, il s'agit de la laisser remonter en nous. C'est le bruissement de l'Esprit du Seigneur en nous.

L'Évangile de Luc avec la parabole du bon samaritain nous indique concrètement où trouver et comment vivre la Parole. Qui est mon prochain demande le docteur de la loi? Jésus lui dit: Regarde au dedans de toi-même, écoute ton coeur il te dira qui est ton prochain. Et Jésus donne un bel exemple. Un prêtre passe tout près d'un homme blessé sur le bord de la route, mais ne s'arrête pas parce qu'il est prisonnier de ses obligations et de ses rites. Il est au niveau de la tête et des lois. Il n'entend pas la Parole parce qu'il ne s'écoute pas. Le Samaritain libre de ces obligations, écoute son coeur et la Parole de miséricorde qui en émane, il s'arrête et prend soin du blessé. Cet homme est au niveau de la vie et du coeur.

Le samaritain est un témoin de la Parole inscrite au fond du coeur. La Parole n'est pas des mots mais une action à l'égard des blessés et des pauvres. La Parole est présence réelle de Jésus sous les apparences des mots comme Il est présent dans l'Eucharistie sous l'apparence du pain et du vin. S. Jérôme écrit: "Pour nous, j'estime que l'Évangile est le corps du Christ et que les Saintes Écritures sont sa doctrine. Quand le Seigneur parle de manger sa chair et de boire son sang, cela peut s'entendre certes de l'Eucharistie. Cependant son vrai corps et son vrai sang, ce sont aussi la parole des Écritures et sa doctrine." La Parole de Dieu est donc aussi vénérable que le Corps Eucharistique du Christ. La même présence réelle habite les deux.

Nous sommes donc invités aujourd'hui à questionner la place que nous donnons à la Parole de Dieu dans nos vies et nos célébrations. Il est urgent de redécouvrir l'importance de la Parole qui convoque, rassemble, convertit et met en état de célébrer. Si nous voulons vivre la miséricorde, il nous faut d'abord nous placer à l'École de Jésus et nourrir notre vie et notre foi à la Parole de Dieu. La Parole écrite et partagée fait monter en nous cette parole inscrite au fond de notre coeur, nous met en communion avec le Seigneur et nous permet de célébrer en vérité.

Le blessé sur le bord de la route, ce peut être le drogué ou le prisonnier qui demande une oreille qui l'écoute; ce peut-être le couple reconstitué qui s'approche de l'Eucharistie  afin de recevoir la force de reconstruire son bonheur; ce peut être le marginal qui demande de comprendre sa blessure qui le fait agir ainsi, et la liste pourrait s'allonger. Ils ne demandent pas s'ils ont le droit ou pas, si c'est permis ou pas, ils demandent une parole qui libère et parle au coeur. Il ne suffit pas de prêcher la miséricorde, il faut la vire et la Parole qui nous met à l'école de Jésus nous indique la route à suivre. L'Eucharistie nous fait communier sacramentellement à ce Maitre de la miséricorde et m'envoie réaliser le "Faites ceci en mémoire de moi."

Dt 10, 10-14 , Luc 10, 25-37.

Publié dans Homélies
dimanche, 03 juillet 2016 14:17

Les valeurs de la modernité.

Les valeurs apportées par la modernité ne sont pas nés d'hier. Elles s'inscrivent dans la suite du mouvement des lumières né au 17e siècle en Europe et reprises par la Révolution Française au 18e siècle. Ces valeurs mises de l'avant sont: liberté, égalité et fraternité. Il est évident que ces valeurs dérangent les systèmes établis mais elles prennent de plus en plus de place dans notre monde d'aujourd'hui et leur lutte n'est pas terminée.

Le monde découvre la valeur de la liberté, liberté d'expression, de pensée, de se réaliser soi-même au mieux; des gens qui préfèrent trouver à l'intérieur d'eux-mêmes les lois qui régissent leur épanouissement au lieu de les recevoir de l'extérieur. Le monde veut aussi engager un dialogue au lieu de recevoir les idées toutes faites. Le monde veut aussi avoir son mot à dire dans les décisions qui le concernent.Cette liberté fait peur. Mais pourtant c'est l'Évangile. Jésus est venu nous donner la liberté des enfants de Dieu. Saint Paul écrira: Vous n'avez pas reçu un Esprit d'esclave mais d'hommes libres. Les systèmes tant politique, économiques que religieux n'aiment pas cet exercice de la liberté. C'est sans doute la raison pour laquelle nous connaissons tant de révolte ou d'indifférence.

Notre monde défend aussi l'égalité entre les personnes. Nous avons connu des siècles de pouvoirs dans tous les domaines où le pauvre, l'enfant, le petit et le fidèle dans l'Église devait obéir à une autorité. Nous vivons aussi dans une société patriarcale, ce qui amene les luttes entre les personnes et les classes dans la société. Nous connaissons encore la lutte des femmes pour avoir leur  place et participer aux décisions. Cette lutte se fait même dans notre Église. Et pourtant, cette égalité n'est-elle pas une valeur  profondément évangélique. Dieu créa l'être humain homme et femme et lorsque les disciples ont demandé à Jésus s'il était permis à l'homme de renvoyé sa femme, Jésus leur rappela ce principe fondateur de l'humanité: Dieu les créa homme et femme égaux, donc ne séparez pas ce que Dieu a uni. La femme n'est pas la propriété de l'homme dont il peut disposer à sa guise.

Notre monde également défend la fraternité, la communion. Ce commandement du Seigneur de nous aimer les uns les autres et de vivre en harmonie est réclamé aujourd'hui par la nouvelle génération. Comme il est difficile à vivre et souvent refusé, cela provoque des réactions négatives désastreuses. Jésus est venu redire le projet initial de Dieu avec le monde: Un projet de communion, de fraternité et d'harmonie.

Nous pourrions méditer encore longtemps sur cette modernité que nous jugeons d'athée, mais je crois que c'est davantage  les douleurs de la naissance d'une nouvelle société qui correspoond d'avantage à l'être humain créé à l'image de Dieu. Une société qui a soif d'être elle-même. René Girard écrivait: "C'est ce qui reste de chrétien en elles qui empêche les sociétés modernes d'exploser."  Notre monde a besoin d'une parole qui vient du coeur et parle au coeur, il a besoin d'une parole d'amour, d'une parole qui créé la fraternité et la communion.

La société moderne nous invite à retrouver nos racines et nos valeurs posées en nous par le Créateur et à les vivre dans la liberté. L'Évangile s'écrit tous les jours sur le terrain par nos frères et soeurs en humanité. Nous sommes appelés à un mouvement de conversion. La société moderne avec ses fragilités ne nous demande pas d'avoir peur mais d'être des bâtisseurs de lendemain. Jean-Claude Guillebaud a traité de ces questions dans beaucoup de ses livres et doit inspirer notre réflexion. La société moderne  au lieu de nous faire peur nous invite à sortir des systèmes pour s'approcher de la vie.

Inspiré de "Devenir partenaire de Dieu. Michel Cantin.

Publié dans Textes de réflexion
samedi, 02 juillet 2016 16:21

Un nouveau Pasteur.

Une nouvelle de dernière heure vient de tomber, L'Église de Gaspé vient de recevoir un nouveau pasteur. Mgr Gaëtan Proulx est nommé le 9e Évêque de Gaspé. je veux non seulement le féliciter pour cette nomination, mais aussi le remercier d'accepter cet engagement au service de notre Église. J'ai eu l'occasion de le rencontrer alors qu'il était provincial des Servites de Marie et que nous devions changer la responsabilité du Sanctuaire de Pointe-Navarre. je lui souhaite beaucoup de bonheur parmi nous.

Accueillir un nouvel Évêque est toujours une joie et un défi. J'ai eu l'occasion de vivre cet événement à quelques reprises dans notre diocèse dans mes années de travail  à l'évêché. Il y a toujours une période d'apprivoisement et de connaissance mutuelle qui est une belle expérience de vie. Il y a aussi une période d'incertitude qui peut parfois paralyser. Je souhaite à Mgr Proulx d'être pour nous le pasteur selon le coeur de Dieu; le pasteur dont notre Église a besoin pour envisager l'avenir avec espérance. Nos prières vous accompagnent.

Publié dans Textes de réflexion
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