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Homélies, réflexions et spiritualité

Nouvelles

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

mardi, 15 janvier 2019 15:11

Invités aux noces. Jn 2, 1-11.

Aujourd'hui s'ouvre la vie publique de Jésus et il participe à une noce, donc repas de communion, fête dalliance. Son dernier acte publique sera un  repas de la Pâques, donc dernier geste de communion et d'alliance. Jésus vivra se mission et rendra concrêt l'enseignement donné dans ces deux gestes importants de sa vie. Allons avec lui  au repas de noce pour découvrir le message qu'il veut bien nous donner.

Jésus est le Bon Pasteur présent à la vie de son troupeau. Aujourd'hui, il est au coeur de la vie avec ce repas de noce. Jésus a vécu sa mission sur le terrain au coeur de la vie et c'est l'invitation qu'il nous lance aux pasteurs comme à tous ceux et celles qui ont une mission dans la communauté d'êttre près de la vie. "Je connais mes brebis et elles me connaissent" dira-t-il un jour. Les connaitre, c'est les écouter et surtout les aimer profondément.

Jésus participe à un mariage, fête de l'alliance, d'amour, de communion. Il nous indique ce que sera sa misssion, toute sa vie. Il est venu créer un courant spirituel qui rassemble et met les gens en communion les uns avec les autres et avec le Seigneur. Ce monde nouveau qu'il est venu annoncer n'est pas un monde de pouvoir, de rites, d'ambition, mais un monde de communion, de partage et d'amour. C'est une autre invitation que Jésus nous lance, être des artisan de communion et de rassemblement. "Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés."

Marie est là près de Jésus pour cette nouvelle naissance. Elle était à Bethléem pour la première naissance, elle est là aujourd'hui à la naissance de la vie publique de Jésus. Elle est le signe du merveilleux ministère féminin dans nos communautés chrétiennes: faire naitre. La femme dans l'Église fait naitre la vie et en devient responsable dans son développement, alors que l'homme assure les moyens pour que la vie se développe normalement. On nous présente la complémentarité des ministères pour une Église vivante. Voila une autre invitation que nous lance cet événement de Cana.

Notons aussi que la première intervention de Marie est celle d'une mère qui donne un ordre à son fils: "Ils n'ont plus de vin." On comprend que Marie dit à Jésus de faire quelque chose pour les mariés. Sa deuxième intervention change de ton complètement: "Faites tout ce qu'il vous dira." Elle est devenue le disciple qui fait confiance. Elle pose un acte de foi en Jésus. Nous sommes invités comme elle a devenir disciples du Christ. Nous sommes invités à nous situer au niveau de l'amour, de la communion et non du pouvoir. Jésus n'est pas venu obéir à un pouvoir fusse-t-il maternel, mais servir. Notre mission dans la communauté Église est d'être disciple comme Marie et de servir comme le Christ nous l'enseigne.

Jésus dira aux serviteurs apporter l'eau plein les urnes. Ce sont  les serviteurs qui apportent l'eau, celle qu'ils ont puisée. Il me dit ce matin, apporte ton eau, l'eau de ta vie, l'eau de tes doutes, de tes peurs, de tes faiblesses, je vais la changer en vin pour combler ta vie. Ce n'est plus le vin du maitre de la noce qui est épuisé et ne réjouit plus le coeur de l'homme, c'est l'eau du serviteur qui sera changer en un vin merveilleux qui réjouira les invités de la noce. le vin de l'ancienne alliance ne répond plus aux besoins nouveaux alors les serviteurs apporteront ce vin nouveau. Ce n'est plus le vin du pouvoir, mais le vin du service. Le vin qui rassemblera la communauté, le vin qui refera des liens et animera la fête sera le vin du serviteur; le vin qui fera revivre notre Église, nos communautés chrétiennes sera le vin du service, le vin du pauvre, le vin de la vie. C'est l'invitation que nous lance aujourd'hui l'événement de Cana. 

Aujourd'hui nos églises sont vides, les chrétiens et chrétiennes ont déserté la pratique sacramentelle, ils n'ont plus de vin. De quel vin ont-ils besoin pour retrouver le goût de la fête? De quel vin ai-je besoin pour aller porter la Bonne Nouvelle à mes frères et soeurs? Jésus me dit: apporte ton eau et je vais la changer en vin nouveau. Laisse-toi convertir à la vie et à ta mission de baptisés. "A vin nouveau, outres neuves." Si nous voulons fêter les noces aujourd'hui en Église, nous devons changer nos outres et notre vin pour répondre aux besoins d'aujourd'hui et pour cela, Marie nous en donne l'exemple: devenir disciple du Christ. passer de celui qui commande à celui qui sert. L'événement de Cana n'est pas d'abord un miracle, mais un message habillé qui doit nourrir notre vie chrétienne. Que notre rencontre de communion avec le Seigneur aujourd'hui dans l'Eucharistie transforme notre eau en vin nouveau et notre vie en outre nouvelle pour vivre pleinement la mission de notre baptême.

mardi, 15 janvier 2019 00:08

Vieillir ...

Avancer en âge, c'est comme escalader une montagne. Quand je suis au pied de la montagne, mon horizon est limité, les gens bougent, la vie est animée autour de moi. Je vois toutes les aspérités du chemin. Plus je monte,  l'horizon s'élargit, la vie devient plus calme, les obstacles du départ s'estompent, les détails sont moins importants, l'agitation s'amenuise et les présences humaines se raréfient. Doucement le silenc m'envahit.

Sur la montagne, je suis au coeur de la vie. Le calme est complet. La vie s'étend devant moi et on dirait que mes bras ne sont pas assez grands pour embrasser toute la vie. Mon regard se porte au loin. C'est beau, c'est grand. Je suis seul. Les gens ne sont plus autour de moi, ils sont en moi, je dirais.

Vieillir, c'est un peu cela. Doucement on s'éloigne des responsabilités, du tracas des détails du quotidien; mon regard se porte davantage sur l'essentiel. Je vois autrement la vie, le calme descend doucement et m'habille de plus en plus, la simplicité se fait une place, je suis seul.

Assis presqu'au faite de la montagne, loin de l'agitation du quotidien, habillé de silence et de calme mon univers se remplit non seulement de souvenirs, mais surtout de leçons et d'héritage que la vie a déposé dans les replis de mon coeur. La solitude de l'âge avancé est le temps de la cueillette des fruits de l'expérience muris sur l'arbre de ma vie. C'est le temps "qui fleurit" dirait christian Bobin. Le temps qui semble perdu parce que nous travaillons moins fleurit en qualité. Nous apprenons à lire la vie autrement.

J'en prends comme exemple les Fêtes de Noël et Pâques. Assis presqu'au faite de ma montagne, ces fêtes n'ont plus la même couleur que celles de mon enfance. Cependant elles ont acquis de la valeur  en profondeur et en silence. Elles sont devenues des moments divins à couleurs d'un brin de sagesse et de spiritualité.

Mais pour goûter au mieux les valeurs enfouies au fond du coeur et de la solitude, il faut comme dit Jacques Salomé beaucoup d'amour et d'humour pour bien vieillir. Assis presqu'au faite de ma montagne, je laisse trotter sur le miroir des mes jours l'amour de mon Église communauté de croyants, cet amour que j'ai donné et que je donne encore et celui que je reçois toujours de mes frères et soeurs en humanité. C'est pourquoi je dis que mes bras ne sont pas assez grands pour embrasser toute cette vie qui m'entoure.

 

jeudi, 10 janvier 2019 20:52

Sauvé!

Voila ce qui m'apparait être le salut. Tout ce qui rend l'être plus humain envers lui-même et envers les autres.  Plus humain, ce qui indique de vivre davantage dans l'amour, dans le respect de soi et des autres, dans l'ouverture et l'expression de ce qu'il y a beau et de plus grand en soi. Être plus humain, être sauvé, c'est être moins contrôlé par ses peurs, par ses blessures, par ses blocages. C'est ce qu'exprime Ezéchiel: Ainsi parle le Seigneur Dieu: Je vais ouvrir vos tombeaux  et vous en ferai sortir Ô mon peuple. M. L.

jeudi, 10 janvier 2019 17:17

Enrichissant.

Martin Laflamme: Différents, et pourtant si semblables. Novalis. 2015. L'auteur de ce livre, prêtre psychologue et enseignant au Grand Séminaire de Québec nous fait part de sa riche expérience d'un séjour de neuf mois à l'Arche de Grasse en France. Dans un monde où l'être humain est jugé par son rendement, son efficacité, cette expérience nous conduit sur un chemin de liberté intérieure et de paix.¸"Dans ce livre poignant, l'auteur témoigne de ses découvertes humaines et spirituelles, et nous donne le gout de vivre avec une chaleur renouvelée nos rapports avec nos frères et soeurs en humanité." Nous avons parfois l'occasion de rencontrer dans nos vies de ces personnes blessées dans leur intellignece, leur affectivié et leur coeur; ce livre nous conduit à la rencontre de l'être humain devant nous et en nous. C'est une lecture à faire lentement,  avec le coeur et que je vous souhaite de goûter.

 

mardi, 08 janvier 2019 15:28

Sa vie a basculée. Lc 3, 15-16; 21-22.

Je viens de terminer un livre relatant la vie du petit Raphaël né autiste et qui grâce à la magie de l'amour et de la confiance en soi lui a permis de réaliser ses rêves. Sa vie a basculée le jour où  ayant compris sa maladie, il a vécu une réaction négative bien normale. sa mère lui a dit: "Raphaël, aujourd'hui tu as deux choix, où tu te roules par terre et pleure parce que tu es autiste et que tu n'y peux rien, ou tu te lèves et te dis: je serai un héros. Raphaël, que choisis-tu? l'enfant se redresse et dis: Je serai un héros." Et il l'a été. Sa mère venait de la baptiser dans ses capacités de réaliser des choses remarquables. Sa vie fut complètement changée. Beaucoup de parents ont souvent baptisé leurs enfants en leur permettant de développer leur potentiel et en leur donnant confiance en eux.

C'est ce qui se passa au baptême de Jésus.Le Père dit: "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, -la   Bible TOB traduit- aujourd'hui je t'ai engendré." La vie de Jésus venait de basculer.  Reconnu dans son être même de Fils de Dieu, il venait d'être baptisé dans sa mission.  Sa mission commençait. Aujourd'hui, dit le Père, je t'ai engendré à une nouvelle façon de vivre. La vie publique de Jésus pouvait maintenant commnençer. Notons également que Jésus nous faisait passer du baptême de Jean, baptême de conversion, au baptême chrétien qui donne une nouvelle qualité à mon agir.

C'est ce qui s'est vécu à notre propre baptême. Quand je suis baptisé, je prends conscience de qui je suis: l'enfant bien-aimé d'un Père, remplis de l'Esprit saint. Je célèbre cette réalité et ma vie bascule. Maintenant je ne suis plus simplement un être humain, j'ai découvert en moi une autre réalité, je suis tatoué de la présence amoureuse de Dieu. Ceci va donner une autre valeur à mon agir. Cette dimension spirituelle qui m'habite donne du goût et de la saveur à ma vie. On appelle le baptême, le sacrement de l'initiation chrétienne. Je suis initié à ce que je suis et je le vis. Mon agir ne change pas mais prend une saveur différente.

"Mon baptême devient célébration joyeuse et reconnaissante de cette grâce inouie d'être enfant de Dieu." La célébration me fait entrer aussi dans une grande famille, celle des enfants de Dieu, la grande famille de tous ceux et celles qui se reconnaissent et se proclament enfants bien-aimés du Père. Notre vie bascule alors et prends uen couleur nouvelle. La naissance me sort des eaux maternelles pour découvrir et vivre ma réalité d'être humain; le baptême me plonge dans les eaux avec le Christ et m'en fait ressortir pour vivre pleinement cette nouvelle réalité d'être engendré à une nouvelle façon de vivre qui donne un goût d'Évangile, un goût de Jésus Christ.

Le baptême me fait découvrir et célébrer que je suis remplis de l'Esprit du Seigneur et un être de communion avec Dieu et les autres. Ceci nous ouvre sur les autres sacrements de l'initiation chrétienne: confirmation et Eucharistie. Jésus était en prière, nous dit l'évangéliste. Jésus était en communion avec son Père comme tout baptisé doit l'être.  Ayant été baptisé à la naissance, il nous faut maintenant découvrir ces réalités. Chaque fois que nous participons à un baptême nous remet devant ces valeurs et peut noua aider à les vivre. Notre Eucharistie nous plonge dans le coeur même de notre baptême qui nous a fait découvrir l'être de communion que nous sommes.  

 

lundi, 07 janvier 2019 18:39

Pensée spirituelle.

Le pauvre, voila le peuple de Jésus. Et quand Jésus vient au rendez-vous de la communion, il vient toujours avec son peuple.

Je ne peux pas communier à Jésus sans communier à mes frères et soeurs. J. Debruynne.

 

dimanche, 06 janvier 2019 16:44

Un petit mot sur l'Eucharistie.

En  méditant ce matin, je retiens trois dimensions importantes de l'Eucharistie:

Elle est nourriture: Jésus Christ se donne à nous comme nourriture comme force pour vivre pleinement la vie chrétienne et la mission qu'Il nous a donnée.

Elle est communion: vécue durant un repas, Jésus veut bien nous signifier qu'il nous donne un moyen de vivre la communion avec Lui et les uns avec les autres. Je viens communier au christ parce que je suis un être de communion. Ma communion au Christ vient intensifier ma communion à mes soeurs et frères pour faire communauté.

Elle est envoie en mission: La fin de l'Eucharistie est la mission. "Faites ceci en mémoire de moi." Il ne s'agit pas de répéter les gestes de Jésus mais de rendre présent ce qu'il a enseigné, témoigné, et la mission donnée de faire des disciples. La célébration de l'Eucharistie est comme un tremplin où on se prépare à sauter dans la rivière de la mission.

Notre Eucharistie n'est-elle pas devenue une célébration dont la fin est la communion? Méditons .....

 

dimanche, 06 janvier 2019 16:13

Lisons

Pierre Duplessis: Raph Story, coire au-delà de l'impossible. 2018. Merveilleuse histoire de Raphaël Duplessis né autiste à qui on a permit de développer ses possibilités et de réaliser ses rêves. Quand l'enfant a découvert qu'il était différent des autres, sa mère lui a dit: À partir de maintenant, tu as deux choix: tu te roules en boule par terre et tu pleures en te disant que tu es autiste et que tu ne peux rien faire OU tu te mets debout et tu deviens un modèle, Qu'est-ce que tu choisis, Raphaël? Il répond: Je serai un modèle. Il est un modèle.  C'est l'histoire d'une aventure difficile racontée avec un brin d'humour Qui est pour nous "un incroyable exemple de détermination pour les gens qui croient à l'impossible." Ce récit nous révèle la puissance de la vie, la puissance de l'Amour. Merci.

 

mercredi, 02 janvier 2019 19:16

Une réflexion qui me nourrit.

Comme homélie de funérailles que j'ai présidées dernièrement, j'ai utilisé le texte de l'institution de l'Eucharistie où Jésus sachant sa mort proche laisse son héritage aux siens. Cet héritage, Il leur demande de le manger, de s'en nourrir pour le rendre présent au coeur du monde. Cet héritage, c'est sa vie, son enseignement, ses valeurs, Il leur dit: mangez et faites mémoire. Ma présence à travers cet héritage est une nourriture qui vous donnera la force de le vivre. Cet héritage, il ne s'agit pas de l'imiter mais de s'en inspirer pour le rendre présent au monde dans lequel nous vivons. Cet héritage était une mission de continuer l'oeuvre commencé avec lui.

L'homme, de qui j'ai présidé les funérailles, avait partagé le repas du soir avec sa famille, il fêtait ses 100 ans. Après le départ des siens, il s'est couché pour se reposer, il s'est endormi et ne s'est pas réveillé. Il venait de leur donner son héritage de vie. C'est comme s'il avait dit aux siens: Communiez à ma vie, communiez aux valeurs que je vous ai données, mangez tout cela pour le rendre présent au cours de votre vie. Mangez-les non pour imiter mais pour vous inspirer et les vivre à votre façon dans le milieu de vie qui est le vôtre. Nous avons fait un petit pas dans la résurrection. C'est l'expérience des disciples sur la route d'Emmaüs. Quand ils ont fait un geste de partage et de communion, ils ont senti sa présence. Il en est ainsi pour nos défunts.

À la fin de la célébration, des gens présents sont venus discuter avec moi de cette vision, ils étaient heureux et exprimaient un désir de recevoir un enseignement qui les nourrissent davantage. J'ai senti chez ces personnes une soif de spiritualité d'une part et pris conscience davantage encore de la pauvreté de notre enseignement et de notre difficulté de rejoindre les gens là où ils sont dans leurs interrogations.. Cela m'a incité à me tourner davantage vers la Parole de Dieu, si je veux nourrir je dois perfectionner mes recettes. Laissons-nous questionner ensemble par l'appel de nos contemporains. C'est avec eux que nous découvrirons le chemin où le Seigneur nous  attend.

 

mardi, 01 janvier 2019 19:08

Par un autre chemin. Mth 2, 1-12.

Les mages, ces savants messieurs, sont venus à la crèche offrir au roi des juifs leurs présents: de l'or, de l'encens et de la myrrhe. De beaux cadeaux sortis de leur besace. Ce matin, je me suis arrêté à l'église question de saluer Jésus à la crèche. Un quareième mage est arrivé avec un jeune enfant. Il s'est agenouillé devant la créche pour un moment de prière. L'enfant déposa un baiser sur sa main et le souffla vers l'enfant de la crèche. Ils venaient donner leur cadeau venant du coeur.

Ce 4e mage, inventé comme les autres, nous représente tous dans notre quotidien.Le plus beau cadeau offert à Jésus sera certes notre vie de chrétien avec notre travail, notre prière, notre amour, ... Des cadeaux venant du coeur.

L'Évangile se termine sur ces mots: "Ils regagnèrent leur pays par un autre chemin." Ceci nous rappelle saint Paul qui venu pour arrêter et emprisonner les chrétiens repart par un autre chemin, celui du témoignage et de l'engagement au service du Ressuscité. Les mages étaient venus par leur propre chemin de curiosité, après la rencontre avec le Seigneur, ils repartent par les chemins de Dieu. C'est l'image du chrétien qui doit souvent repartir par un autre chemin de vie, un chemin de conversion, le chemin de l'Évangile.

Nous vivons présentement dans une société complètement transformée et en perpétuel changements. Une société qui nous présente des besoins nouveaux, des défis nouveaux. Les chemins tracés depuis longtemps ne répondent plus à ces besoins et nous   conduisent nulle part. Nous sommes venus jusqu'ici  comme les mages sur nos propres chemins, nous devons repartir sur les chemins de Dieu tracés par le peuple chrétien d'aujourd'hui.

Nous prendrons ces chemins nouveaux à la condition de vivre comme les mages une rencontre vraie avec le Seigneur. Une rencontre qui transforme, converti et nous remet en route sur d'autres chemins. L'étoile qui guidera notre marche sera l'étoile de notre foi en la force de l'Esprit qui nous habite. Ce sera le chemin du témoin du Ressuscité. Ce sera le chemin de l'Évangile médité et vécu. Au cours des siècles, nous avons bâti nos propres chemins de pratiques et de dévotions, aujourd'hui l'Esprit et le monde autour de nous demandent de changer de chemins et de retouner vers le monde sur le chemin du service, de la miséricorde et de l'amour.

Il en est ainsi dans la vie de notre Église et de nos communautés chrétiennes. Nous sommes venus sur des chemins de structures et d'organisation, nous sommes invités à reprendre la route éclairée par l'Évangile pour annoncer l'amour de celui que nous avons acclamé à Noël. Ils sont les chemins de Dieu. Jésus nous invite sur le chemin du témoignage, de l'évangélisation, chemin de conversion. Chemin qui conduit vers les autres et non seulement vers la partique sacramentelle. Sur cette route, nous rencontrerons des soeurs et des frères engagés au service de la charité au quotidien, nous rencontrerons peut être nos futurs prêtres et religieuses qui serons eux aussi sur la route de l'Évangile.

Dans notre Eucharistie d'aujurd'hui, puissions-nous comme les mages, rencontrer le christ Jésus pour découvrir avec lui sur quels chemins nous devrons marcher aujourd'hui.  Que notre célébration soit non seulement un rite hebdomadaire, mais une rencontre profonde qui nous convertisse et nous fasse prendre les chemns de Dieu  pour demain.