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Homélies, réflexions et spiritualité

Nouvelles

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

jeudi, 19 janvier 2017 15:38

Un cadeau.

Dernièrement, je participais à un repas d'amis et durant le repas, un couple nous partagea un événement vécu dans la famille qui me fit réfléchir. Lorsque leur fille partie pour les études et le travail à l'extérieur, le père lui dit: Je te donne ta vie, tout ce que nous t'avons enseigné et les valeurs vécues sont maintenant ta responsabilité. la fille partie mais elle savait que ses parents seraient toujours présents discrètement pour l'accompagner et l'éclairer au besoin.

En méditant cet événement, je me rapelai que Jésus avait fait la même chose avec ses apôtres. Au soir de sa vie, il leur a dit: Depuis trois ans que vous vivez avec moi, je vous ai enseigné tout ce que le Père m'avait appris, ce soir je vous redonne votre vie enrchie et vous en êtes responsables jusqu'aux confins de la terre. Jésus avait préparé les siens à cette responsabilité. Comme les parents, Jésus restait présent discrètement pour les accompagner et les éclairer au besoin. Ces parents venaient de me faire comprendre de l'intérieur le geste de Jésus. Jésus venait de nous donner à la fois une responsabilité et une mission.

Quand je vais à l'Eucharistie et que je communie sacramentellement, je viens signifier ma volonté d'être fidèle à cette mission et en même temps Jésus me dit qu'Il est toujours présent pour m'accompagner et me soutenir dans cette mission. Quand je célèbre l'Eucharistie, c'est toute ma vie que je célèbre, c'est toutes les fois où j'ai lavé les pieds de mes frères et soeurs, toutes les fois où j'ai fait mémoire de la vie du Christ.  J'apprends chaque jour à déballer et à vivre ce cadeau de Jésus Christ et aussi à découvrir la célébration de ce cadeau.

mardi, 17 janvier 2017 15:35

Lève-toi, il t'appelle!

Jésus marche près du lac de Galilée et il appelle des gens à le suivre. Mth. 4, 12-23. Les uns laissent leurs filets, d'autres laissent un père seul pour la pêche et partent à la suite de Jésus. Toute sa vie  terrestre, Jésus a appelé des disciples à sa suite. À l'aveugle de Jéricho, les disciples diront: "Lève-toi, il t'appelle." Mc 10, 49. Il est important de noter que Jésus appelle à le suivre, à être son disciple.

La vocation du chrétien est d'être appelé à être disciple. Avant d'être envoyé, avant d'être témoin, il nous faut d'abord être disciple. Jésus nous invite à se mettre à son école, à se laisser former par lui. À la foule, il enseigne, aux disicples il fait de la catéchèse, il forme en vue de l'engagement. La vocation du chrétien est d'être appelé, d'être près du maitre; la mission est un envoie, une façon de vivre sa vocation fondamentale. Je n'ai pas été appelé à être prêtre, mais à être disicple et j'ai été envoyé en mission comme pasteur.

L'appel du Seigneur est d'abord une invitation à entrer en relation avec le Seigneur. De la même façon que l'être humain a été façonné par le Créateur comme le vase dans les mains du potier, Gn 2, 7, de même le disciple est façonné par le Seigneur pour être témoin à son image et ressemblance. Ainsi la première attitude de la persone qui entend un appel est d'être avec le Maitre pour se laisser façonner à son image. C'est un peu comme une naissance. L'enfant est près de ses parents plusieurs années pour se laisser ¸éduquer à la vie; de même le disciple est près du maitre pour se laisser éduqer à sa mission.

En lisant les Évangiles, on réalise que l'Université où Jésus a formé ses disciples est la nature et la vie. La nature est l'Université du Bon Dieu et la vie est le livre où il tire son enseignement. Son modèle est un enfant. Être disciple et puis être envoyé ne s'apprend pas dans les livres mais au coeur de la vie. Quand Jésus entre à Jérusalem, il envoie ses disicples au coeur de la ville détacher un petit âne. Quand il veut manger la Pâque, il envoie ses disciples au coeur de la ville. Quand nous avons fait une expérience profonde et vraie du Christ, nous allons jusqu'au bout comme lui-même l'a fait. De la même façon que lorsque l'on prend l'avion, on descend rarement en chemin.

Être appelé, être disciple est une condition essentielle pour être témoin et envoyé. Nous avons l'abitude de dire que nous sommes appelés à être religieuse ou prêtre et nous donnons de la formation en vue de cette réalité. Et c'est pour cette raison que trop de gens sont envoyés sans avoir été disicples et trébuchent sur la mission. Il nous faut acceuillir l'appel à être disciple et à vivre la mission qui découle de cette appel. L'appel à être disciple me vient de la vie. "Il les appela et aussitôt laissant leur barque et leur père, ils le suivirent." J'ai peut-être à identifier quelle est la barque, quel est le père qui m'empêchent de répondre à l'appel aujourd'hui. Une des raisons est la difficulté de rejoindre les jeunes et ceux qui ont quité l'Église. Cette difficulté vient en grosse partie parce que je n'ai pas été disciple, je n'ai pas été formé à l'école de la vie mais dans des livres et des dévotions. Et cette vision n'est plus écoutée aujourd'hui.

vendredi, 13 janvier 2017 00:16

Le sacré.

Jacques grand'Maison écrit dans son livre "Une spritualité laïque au quotidien", En des mots très simples, je dirais que pour le Dieu de la Bible et des Évangiles, le sacré, la transcendant, c'est l'être humain surtout le pauvre, le fragile." 

Et sur une stèle, il est écrit: Si tu vas au bout du monde, tu trouveras des traces de Dieu, si tu vas au fond de toi-même, tu trouveras Dieu lui-même. Et Jacques termine son livre avec ces mots: Les laïques seront les principaux transmetteurs de la foi, et les communautés chrétiennes qui se donneront leurs pasteurs. Ce qui nous arrive est une grâce qui illustre parfaitement ce propos de Bonhoeffer: "L'Église est pour ceux qui ne sont pas en elle."

Notre société nous lance un appel saurons-nous le voir comme une grâce? Revenir à l'humain qui est le reflet de Dieu. L'avenir de l'Église dépend de notre façon de gérer le présent. Et ce présent nous invite au spirituel au coeur même de l'être humain.

En méditant ces lignes presqu'au soir de ma vie, J'ai le sentiment d'avoir travaillé à maintenir des choses en place, et surtout ce sentiment d'être arrivé là où tout commence.

jeudi, 12 janvier 2017 18:17

Un système immunitaire?

C'est fort la vie1 J'ai l'impression que la vie comme le corps humain développe un système immunitaire pour répondre à ses besoins. Chaque jour les nouvelles nous apportent l'existence de services sur le terrain pour répondre à des besoins naissant. Dès que la vie rencontre un virus, elle fait naitre des anti-virus pour répondre à ses besoins.

Aujourd'hui, les personnes âgées vivent de plus en plus de solitude dans leur maison. La vie se charge de faire naitre un service de présence  pour les accompagner.

La violence et l'agressivité augmentent de plus en plus et deviennent une réponse aux blessures et manque d'amour; la vie fait naitre des services pour accueillir ces souffrances et conduire plus loin.

Les besoins aussi bien financiers que spirituels et psychologiques grandissent dans notre société moderne; la vie fait naitre des services d'écoute, d'entraide, de partage et de soutien pour diminuer les effets néfastes chez les personnes.

Ainsi existent un nombre considérables de fondations, services et bénévoles au coeur de la société québécoise. Ce système immunitaire travaille souvent sur des conséquences et pas toujours assez sur les causes. Notre monde grelotte  par un manque d'amour. Notre système immunitaire a aussi un grand travail de ce côté.

En méditant tout ceci monte à ma mémoire la parole de Jésus en Saint Jean, je vous ai lavé les pieds pour vous donner l'exemple afin que vous vous laviez les pieds les uns les autres. Voila! le peuple du Québec est peut-être plus chrétien qu'on le pense ou qu'il le sait lui-même.

mardi, 10 janvier 2017 15:36

Le chant du témoin.

"Paul appelé par la volonté de Dieu pour être apôtre du Christ Jésus," 1 Cor. 1,1. "Alors Jean rendit ce témoignage: J'ai vu l'Esprit descendre du ciel comme une colombe et demeurer sur lui." Jn 1, 29-34. La liturgie de notre 2e dimanche ordinaire nous présente deux témoins du Christ. Celui-ci avait dit un jour: "Vous serez mes témoins jusqu'aux extrémités de la terre." Act. 1, 8.

Jésus durant sa vie publique disait aux gens: "viens et suis-moi." Après la résurrection, il dira: Allez et faites des disciples." Nous sommes dans l'ère des témoins. Jésus n'a pas demandé des colpoteurs ou des "peadler" de l'Évangile, mais il nous  a dit: Soyez mes témoins. La Bonne nouvelle se répand par la force du témoignage des femmes et des hommes qui y croient.

Jean Baptiste dira: Il est passé devant moi celui qui est venu après moi. Le témoin est celui qui laisse passer le Christ. Un témoin est aussi la personne qui a compris comme Isaïe: "Le Seigneur m'a façonné dès le sein de ma mère pour que je sois son serviteur." Un témoin a fait une expérience du Christ assez forte pour le laisser passer à travers ses actes au quotidien. Quelqu'un qui a compris qu'il est l'image du Dieu Père. Nous sommes témoins quand notre vie réflète les enseignements de Jésus Christ; quand nous disons aux autres notre foi en Jésus. Un témoin dégage l'odeur de Jésus Christ. Un témoin n'est pas d'abord quelqu'un qui parle de Jésus mais qui agit selon l'Évangile.

Notre monde a un besoin urgent de témoins, besoin de ces femmes et ces hommes qui portent au coeur les valeurs de l'Évangile et qui les respirent comme l'air ambiant. Il est avec moi, même en avant de moi celui qui me demande de lui rendre témoignage. Je rends témoignage d'une personne vivante et non d'idées ou d'enseignement. Dieu s'est fait connaitre à travers un agir et non à travers des paroles. Il dira à Moïse: "Je suis celui qui suis."  Regardez-moi agir avec vous et vous saurez qui je suis. "J'aime mieux un Dieu aimant qui s'amuse avec moi qu'un Dieu expliqué par les thèses des savants."

"Moi, j'ai vu, et je rends témoignage", dira encore Jean le Baptiste. Il ne rend pas témoignage de ce qu'il a appris, mais de ce qu'il a expérimenté. La Bonne  Nouvelle du ressuscité n'est pas une théorie apprise par coeur,  mais l'expression d'une expérience profonde de vie avec le Christ. Gandhi affirmait que Dieu ne regarde pas les paroles mais l'agir des personnes. Beaucoup de gens nous disent ne pas croire en Dieu, mais leur agir nous révèle le contraire.

En ce début d'année 2017, nous sommes invités à découvrir que nous sommes façonnés à l'image de notre Père, remplis de l'Esprit même de Dieu et du Christ et cette réalité nous sommes invités à la faire découvrir autour de nous. Serons-nous capable de sortir des sentiers battus,  des idées toutes faites, des liturgies sacramentelles stéréotypes pour retrouver la liberté de l'Évangile et chanter bien haut "Soyons témoins de Jésus christ aux limites du monde." Le témoignage si faible soit-il laisse toujours quelque chose derrière lui et une paix profonde dans le coeur, un peu comme la rose laisse toujours un peu de son parfum dans la main qui l'a donnée.

lundi, 09 janvier 2017 18:20

Faire le plongeon!

Aujourd'hui, la liturgie nous fait célébrer le baptême de Jésus au Jourdain. Cette fête nous permet de prendre un moment d'arrêt pour s'interroger sur notre propre baptême. Beaucoup de questions naissent sur la pastorale de ce sacrement. Les responsables me disent souvent, on ne sait plus trop à quoi ça sert de baptiser et surtout comment présenter ce sacrement dans le contexte d'aujourd'hui.

Il faut se dire que nous sommes comme assis entre deux chaises: nous baptisons encore comme dans l'époque de chrétienté et cette mentalité n'est plus là. Avant que nous puissions parvenir à une pastorale adaptée à notre monde, le monde aura encore changé. C'est la loi de la vie qui demande une continuelle adaptation. Faudrait-il arrêter de baptiser pour un certain temps afin de tâter la vie et d'ajuster notre agir? C'est ma conviction....

Si nous ne retournons pas à l'Évangile et oublier un peu tout ce que nous avons appris sur la question, je crois que l'avenir sera difficile. Au point de départ, Jean Baptisait dans le Jourdain et non au temple. Pourrions-nous imaginer célébrer les baptêmes au coeur de la vie avec les familles et non dans le bâtiment église? Il faut admettre que la célébration du  baptême  est devenue un rite et que la vraie célébration pour la famille se fait à la maison à la suite du baptême. Une des dimensions du baptême est l'entrée dans la communauté; la communauté pour les gens qui demandent le baptême est la famille et les amis. On dit depuis longtemps que la paroisse doit devenir une communion de petites communautés, ne serait-ce pas l'occasion de donner suite à ces idées? Pour ma part, je crois qu'il s'agit là d'une question importante que nous ne pouvons écarter. Notre façon de faire aujourd'hui ne fait-il pas entrer dans une bâtisse non dans une ocmmunauté? Je suis un vieux radoteux ne vous en faites pas.

Quand Jésus remonta de l'eau, une voix du ciel déclara: Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui je mets tout mon amour. Voila le sens que Jésus vient donner au baptême chrétien. Dévouvrir  que nous sommes les enfants d'un Père et célébrer cette réalité avec Lui.  Le baptême est un acte d'amouir avant d'être un acte de foi. Il est la signature de Dieu sur notre vie d'enfant du Père. Il est célébration de l'amour gratuit de Dieu pour nous. "Dès avant ma naissance, en tant qu'homme, je suis  déjà  l'image de Dieu, marqué par cette filiation divine dès le premier instant de ma conception. Le baptême ne me fait pas enfant de Deiu. Il est découverte fabuleuse de cette réalité, la démarche par laquelle je reconnais ce que je suis, ce qui est déjà donné, déjà acquis. Il est l'acte par lequel je ratifie et proclame mon caractère d'enfant de Dieu. Il est la célébration joyeuse et reconnaissante de cette grâce inouïe, en même temps qu'il marque mon entrée dans la communauté de ceux qui se proclament et se reconnaissent enfants de Dieu." Henri Boulad. C'est ce que Jean-Paul 11 a dit aussi dans une conférence sur l'homme.

La rencontre du Seigneur dans cette célébration vient m'aider à vivre le plus fidèlement possible ma réalité d'enfant bien-aimé du Père. Continuons de réfléchir tout haut, c'est dans le choc des idées de jaillit la lumière.

 

jeudi, 05 janvier 2017 19:27

Le sourire de Mandela.

Je ne connaissais  cet homme que de nom. Le journaliste  John Carlin a écrit: Le sourire de Mandela,  Ed du Seuil. J'y ai découvert un "héros, un leader, un géni politique." Libéré après 26 ans de prison et de travaux forcés, il prend le pouvoir en Afrique du Sud. Avec patience et conviction, il réussit à appaiser le désir de vengeance du peuple noir face à l'oppresseur blanc. Les blancs et les noirs dit-il sont des africains et nous ne ferons pas subir aux blancs ce qu'il nous ont fait subir. Il a developpé le pardon et la réconciliation. Il a voulu rassembler son peuple. Il a été un pasteur face aux africains blancs et noirs. Et assis sur la chaise occupée par le par le bourreau blanc qui l'avait fait emprisonné, il esquissa un sourire: "C'est vraiment remarquable."

Mandela était un "génie politique", il a su lire les événements, écouter son peuple après sa libération; il su décoder que la seule façon d'arriver à long terme à la démocratie était la voie de la paix, du pardon, du rassemblement des gens dans la réconciliation. Répondre à la colère par la colère provoque évidemment une montée de violence. Nos politiciens d'aujourd'hui devant la violence du terrorisme auraient peut être intérêt à méditer la pensée et l'action de Mandela. Nous répondons aux armes par les armes seulement, nous travaillons sur les conséquences et la cause du mal est toujours là et grandit avec le temps.

Savoir lire les événements pour en décoder le message. La leçon de Mandela pourrait nous servir aussi en Église. Au Québec, 90% et plus des chrétiens ont quitté la pratique sacramentelle, nos églises se vident, les fabriques tirent la langue pour payer les factures, les chrétiens dispersés sont devant un vide spirituel -L'heureux naufrage nous l'a bien dit-  et nous travaillons toujours sur les conséquences: amener les gens à l'église, rester dans la liturgie et les sacrements. Cette désaffection massive de l'Église porte un message qui devrait nous questionner. Nous devons lire ce message: ce qui rassemblait les chrétiens hier ne les intéresse plus. Il ne s'agit pas de changer "l'assaissonement de la soupe, il faut renouveler complètement la recette."  Des hommes comme Mandela, Gandhi, Martin Luther King, Mgr Tutu et combien d'autres avec Jésus Christ pourraient inspirer notre méditation. Le sourire de Mandela m'inspire beaucoup.

mardi, 03 janvier 2017 22:14

Une Lecture.

Mahatma Gandhi`Mon chemin de paix. Ed. de l'Éveil, 2016. Il s'agit de différents extraits des textes de notre ami gandhi sur thèmes choisis comme: Dieu, la prière, la méditation, le monde, l'amour. Ce sont des thèmes qui nous interpellent et la pensée de Gandhi peut nourrir notre foi et notre réflexion au quotidien, et peut aussi "illuminer notre quotidien d'une lumière nouvelle."  C'est une bonne méditation

 

mardi, 03 janvier 2017 15:19

Jésus reçoit de la visite.

Aujourd'hui, Mathieu nous amène au Seigneur en compagnie des Mages, 2, 1-12. Prenons la route avec eux.

Au point de départ, les mages ont suivit une lumière qui les a guidés jusqu'au Seigneur. L'étoile symbolise cette lumière intérieure qui nourrit et anime notre quotidien. Les mages viennent nous dire que la présence du Seigneur se découvre à travers une expérience intérieure. C'est une affaire de coeur. Notre monde est en recherche de spirituel, de valeurs, en recherche de cette lumière intérieure qui leur fera découvrir la présence du Christ en eux. Les chrétiens aujouird'hui sont moins enclin que nous à la pratique sacramentelle, ils sont davantage à la recherche d'une lumière intérieure qui motivera leur démarche. On agit plus par imitation, mais pas expérience.

Les mages se sont mis en marche vers Jérusalem. Ils viennent nous signifier que le chrétien est un être en marche. La rencontre du Seigneur ne se fait pas d'abord assis confortablement dans  nos coutumes, traditions ou façons de faire. Nous sommes invités à sortir des sentiers battus et à ouvrir nos propres chemins dans le monde où nous vivons. Le chrétien est un ressuscité, donc un être debout et en marche. Si nous restons figés dans la routine, nous risquons de ne pas le rencontrer parce que Jésus sera sur la route avec nos frères et soeurs.

Deux attitudes sont présentées dans ce texte: celle des mages qui vont à la recherche du Messie, et celle du roi qui a peur, passe à l'offensive et veut se débarrasser de Jésus. Celui qui détient le pouvoir a peur. Ce matin, sommes-nous des chercheurs de Dieu ou des gens qui ont peur de Dieu? Avons-nous l'image d'un Dieu qu'il faut craindre ou celle d'un Dieu qui nous accueille dans l'amour?

Il est intéressant de méditer le départ des mages avec celui des bergers dans l'Évangile de Luc. Les mages doivent quitter en cachette par un chemin dérobé, alors que les bergers s'en vont proclamant ce qu'ils ont vu et entendu au sujet de cet enfant. Les mages qui ont offert des présents royaux et fréquenté les grands et les puissants doivent quitté en cachette, alors que les bergers gens de la plèbe  et mal aimés s'en vont en toute liberté annoncer la venue du Messie de Dieu. Ce matin, est-ce que je suis venu comme un mage ou comme un berger? Est-ce que ma façon de révéler le Messie m'obligera à me cacher et me taire ou si comme les bergers je proclamerai  la venue de celui qui par amour est venu jusqu'à nous?

Voila que les mages reconnaissent le Messie dans l'enfant de la crèche. Il fallait certes une bonne dose de foi pour faire cette reconnassance. Il en est souvent de même pour nous. Reconnaitre le Christ dans les personnes et les événements n'est pas toujours évidents. Nous aimerions souvent voir un Christ selon l'image que nous nous en faisons. Il est difficile de voir le Christ blessé et souffrant dans le terroriste qui tue des personnes ou dans le pauvre qui me dérange pour avoir à manger. Le Christ se présente parfois sous des dehors déroutant

Ce matin, devant la crèche, ouvrons le coffret de nos trésors pour offrir au Messie l'OR de notre amour, l'ENCENS de notre prière et la MYRRHE de notre témoignage de vie chrétienne espérant que nous restions sur le chemin de l'Évangile pour annoncer CELUI qui apporte la lumière.

lundi, 02 janvier 2017 16:54

Le christianisme de la faux?

En ce début d'année 2017, ne serions-nous pas inviter à passer du christianisme de la "faux" au christianisme d'action de grâce. Les gens de ma génération avons tous connu le christianisme de la faux: Faut aller à la messe, faut faire baptiser les bébés, faut dire le chapelet, faut ..... Nous avons faucher toute notre vie. Les jeunes générations n'ont pas le goût de la faux. Même dans le chant Mon Dieu bénissez la nouvelle année, nous chantons: cette année nous est donnée pour mériter le Paradis. Faut mériter le ciel. Le Christ nous l'a donné pourquoi ne pas l'accueillir?

Le Christ est venu nous dire que nous étions les enfants bien-aimés d'un Père. Il nous dit aussi: Je vais vou spréparer une place et quand je l'aurai préparée, je vous prendrai avec moi. Il ne nous a jamais dit de le mériter. Il nous le donne, accueillons-le dans l'action de grâce. Saint Jean écrit: "De sa plénitude, nous avons tous reçu grâce après grâce." Jn 1, 16. Et S. Paul nous dit à l'oreille: "Rien ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur." Rm 8, 39. Si nous avons tout reçu, soyons donc en action de grâce. Nous sommes invités à devenir des chrétiens d'action de grâce.

Devenir des êtres d'action de grâce, des êtres de bénédiction. Présenter un christianisme qui a du goût et donne envie d'y adhérer. Le Père André fossion écrit: "Le problème majeur de l'évangélisation aujourd'hui est de rendre le christianisme non seulement intelligible mais, bien davantage, désirable, bon pour la vie. La vie chrétienne trouve sa source dans une bonne Nouvelle. N'est-elle pas des lors et avant tout à savourer?" Une Nouvelle Fois, p. 31.

Ne faudrait-il pas arrêter d'aller à la messe pour apprendre ensemble à célébrer? Ne faudrait-il pas passer du "faut aller à la messe" au goût de vivre quelque chose de bon ensemble pour ensuite le  célébrer en communauté?  Comme le dit Gandhi: le Seigneur regarde les actes et non d'abord les paroles. C'est le vécu de la charité au quotidien qui est important, c'est cela que Dieu regarde. C'est la lumière des Mages qui les a conduit au Christ. Notre vécu de la charité au quotidien sera aussi notre lumière, notre expérience intérieure qui nous conduira ailleurs. Alors, que notre année 2017 soit une année d'action de grâce, de bénédiction, où on apprend à accueillir le don de Dieu, à le vivre et rendre grâce. Ainsi nous pourrons chanter: Cette nouvelle année nous est donnée pour découvrir et accueillir le don de Dieu.