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Homélies, réflexions et spiritualité

Nouvelles

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

vendredi, 11 décembre 2015 17:25

Une redécouverte essentielle.

Richard Guimond écrivait: "L'Église est née autour de la table dans un cadre domestique. Elle ne renaitra pas autrement. Elle ne sera pas refondée autrement."

Aujourd'hui, nous fermons des églises et malheureusement nous demandons aux chrétiens d'aller chercher les services religieux à la paroisse voisine.. Les commerces font la même chose. Notre Église est -elle devenue un simple fournisseur de services religieux que nous prenons là où ils sont offerts.

La fermeture des églises dans les petites communautés spécialement est l'occasion privilégiée de retrouver l'Église comme lieu de communion et de fraternité. Le problème le plus grave de notre Église n'est pas la baisse de la pratique dominicale, mais l'absence chronique de communauté. "En fermant les lieux de la prière commune, de la parole commune,  de la joie et de la peine communes, on oublie l'aspect essentiel du christianisme: LA COMMUNAUTÉ."

Il est essentiel d'assurer que les chrétiens de ces petites paroisses continuent de se rassembler pour la prière et la parole communes et bâtir ensemble des communautés à taille humaine. L'accent doit être mis sur la communauté, sur la rencontre de fraternité avec ou sans Eucharistie et animée par des chrétiens. L'important n'est pas tant le rite ou la façon de faire que la prière, la communion et la fraterntié.  C'est là qu'un jour naitront les pasteurs dont la communauté a besoin.

Il nous faut favoriser les repas de fraterntié qui sont repas de communion et deviennent repas de prière et d'action de grâce. Madeleine Delbrel écrit: "En face de l'Évangile, ce n'est pas d'être peu nombreux qui est grave, c'est d'être immobiles  et de marcher comme des vieillards."

Ces repas de fraternité feront naitre l'Église de demain et sont la responsabilité des chrétiens. Ces repas de fraternité autour de la parole et de la prière nous ferons passer de la paroisse territoire à la paroisse communauté et communion. Ces nouvelles paroisses feront surgir leur pasteur et assureront leur pérennité. L'Église est née autour de la table dans un cadre domestique et renaitra dans ce même décor.

Collectif: Le repas aujourd'hui ... en mémoire de Lui. Médiaspaul. (encore d'une très grande actualité).   

vendredi, 11 décembre 2015 14:16

Nous avons perdu ...

Nous avons perdu Monsieur Jésus Christ, avait dit Guy Paiement. Et oui! Il n'y a plus de crucifix dans les écoles et les places publiques, les enfants arrivent à la catéchèse sans connaitre Jésus, très peu de gens disent le chapelet ou vont à la messe, et plusieurs cherchent un sens à leur vie. Nous avons perdu Monsieur Jésus Christ.

Des personnes se sont réunies et ont décidé de le chercher. Après une semaine de recheche, on n'avait pas retoruver les crucifix, même que dans plusieurs maisons il n'y avait pas de crucifix. Les chapelets étaient mêlés et impossible de s'en servir. C'était désolant.

Un bon jour, une dame arrive et s'écrie: J'ai trouvé Monsieur Jésus Christ. Hier j'ai vu une maman qui depuis 40 ans soigne avec amour un enfant devenu comme un légume, j'ai croisé au magasin des personnes qui cueillaient des denrées pour les pauvres afin de leur donner de la joie à Noël, j'ai entendu quelqu'un prendre la défense des femmes humiliées, maltraitées et même tuées; J'ai compris que Jésus Christ était vivant au milieu de nous. J'ai compris que nous cherchions Jésus Christ là où il n'était pas. Jésus Christ n'est plus sur la croix, il est ressuscité. Nous l'avions oublié! Nous avons trouvé Monsieur Jésus Christ au coeur de la vie, au coeur du monde. Quelle belle journée de communion et d'action de grâce nous avons passé avec Jésus Christ marchant avec nous sur le trottoir de notre petit village au coeur de notre quotidien. Ce soir, ma prière sera un merci pour ta présence chaude au coeur de ma vie.

Nous devons arrêter de regarder ce que nous perdons pour accueillir ce que nous retrouvons. Nous perdons des signes extérieurs importants sans doute mais ce vide nous permet de revenir à l'essentiel. Ma loi est inscrite au fond de votre coeur nous dira le Seigneur en Ezéchiel. Ne cherchons pas en  dehors ce que nous avons en dedans. Nos prières, nos signes extérieurs seront l'expression de ce que nous avons en dedans. Ils auront la chance d'être plus vrais et plus durables.   

mardi, 08 décembre 2015 15:36

Anée jubilaire de la miséricorde.

Aujourd'hui, 8 décembre 2015, s'ouvre dans le monde entier une année jubilaire de la miséricorde demandée par notre pasteur le Pape Fançois. Ce sera pour nous chrétiens l'occasion de contempler le Père miséricordieux pour devenir chez nous témoins de miséricorde.

Notre Évêque de Gaspé nous invite à vivre cette année comme:

Une année pour contempler Jésus, visage de la miséricorde de Dieu notre Père.

Une année pour devenir nous-mêmes miséricordieux comme le Père.

Une année pour que nos familles soient toujours plus des lieux d'amour et de paix dans la miséricorde  vécue au jour le jour.

Une année pour que nos communautés chrétiennes deviennent en vérité des ilots de miséricorde où chaque personne se sente accueillie, respectée et aimée.

A cette invitation j'ajoute ma propre invitation: Prendre le temps d'aller contempler sur le terrain comment aujourd'hui se vit la miséricorde dans les  familles et nos communaués paroissiales. Nous y trouverons certes des motifs d'action de grâce et des exemples édifiants.

On nous invite aussi à ouvrir une porte de la miséricorde. Il y en aura certes une dans chaque diocèse. Il devra y en avoir une dans chaque personne. La première porte à ouvrir est celle du coeur. Les autres n'en seront que le signe ou le symbole.

La parabole à méditer parmi tant d'autres est celle de la joie du fils retrouvé dans Luc 15. Jésus nous présente la joie du père qui retrouve son fils parti à l'aventure. Le Père nous révèle la joie de retrouver son fils, de retrouver ses entrailles de père pour l'accuillir. Dans sa joie, il fait la fête. Nous pourrions apprendre à l'imiter quand un chrétien parti vient demander un service à notre communauté. Sommes-nous heureux de retrouver un fils ou une fille même s'il ne célèbre pas à l'église? Sommes-nous prêt faire la fête?  N'oublions jamais qu'après ces paraboles, Jésus  nous a dit: "Je vous ai donné l'exemple pour que vous fassiez de même." Cette année de la miséricorde sera aussi pour nous et pour nos communautés chrétiennes une année de conversion profonde. Le Pape François nous invite aussi à devenir des contemplatifs du monde dans son texte sur la Joie de l'Évangile. Dans nos communautés chrétiennes se vivent des moments et des actes de profonde miséricorde qui passent ignorés. Il faudra éviter frères et soeurs chrétiens que cette année ne soit qu'une année de prière et de rites liturgiques. Marie partant vers Élisabeth nous entraine avec elle vers les  frontières, sur les routes de la Galilée de nos paroisses pour faire tressaillir le Christ au coeur de la vie. Devenir des pèlerins et des contemplatifs de la miséricorde.

mardi, 08 décembre 2015 14:43

Soyez dans la joie.

Le thème de notre dimanche nous invite à la joie. Il me semble difficile de vivre joyeux devant tout ce qui arrive de terrible dans notre monde. Cependant la joie vient-elle de l'extérieur ou de l'intérieur? Regardons de plus près.

Être dans la joie, c'est être bien en dedans. Être dans la joie, c'est être heureux en dedans. C'est vivre ce qui nous semble le meilleur pour nous. Être heureux, c'est la satisfaction d'avoir fait ce qui nous semblait le mieux. Ce que Jean Vanier appelle "vivre selon la musique de son être."

Je crois que les textes de notre liturgie nous invitent à cet état intérieur de beauté. L'Évangile nous dit: "Ne faites de tort à personne, ne demandez pas plus que ce à quoi vous avez droit ou besoin." Nous sommes des êtres créés à l'image de Dieu donc des êtres faits pour aimer et partager. Être dans la joie, c'est de vivre au mieux ce que nous sommes. Sophonie dira également:  Soyez dans la joie car le Seigneur est proche et vous révèlera à vous mêmes. Il révèlera le fond de votre coeur. Le Seigneur assure que rien ne pourra nous enlever notre joie parce que c'est lui qui nous la donne et elle fait partie de nous même.

Devant ce qui se passe dans notre monde, nous pouvons être triste, cependant ce qui vient de l'extérieur ne peut m'enlever ma joie de vivre intérieurement. Si j'agis selon mon coeur, selon ma conscience, ce qui extérieur ne peut m'enlever ma satisfaction personnelle et ma joie intérieure. Ma joie vient de la qualité de mon coeur et de mon agir en conformité avec ce coeur.

Être dans la joie intérieur devant les difficultés du monde, c'est un peu comme la fleur qui pousse au milieu des mauvaises herbes. Doucement la fleur s'épanouit grâce à la main du jardinier qui a permis à la fleur de s'épanouir pleine de bonheur même entourée de mauvaises herbes. Être dans la joie, c'est être capable de s'épanouir comme être humain et chrétien au milieu des vissiscitudes du monde.  Être dans la joie selon l'Évangile, c'est aller au fond de soi-même chercher ses beautés et ses forces pour permettre de s'épanouir au milieu des mauvais coups de la vie autour de nous.

Seigneur donne-nous la force de nous épanouir dans la joie aujourd'hui et ainsi de resplendir de ta pésence. Et vivons dans l'action de grâce en ce premier dimanche de l'année de la miséricorde. Sophonie 3, 14; Luc 3, 10-18.

lundi, 07 décembre 2015 17:32

La compassion

Bernard Ugueux: La compassion, j'y crois. Bayard. Un missionnaire nous fait part de son expérience de compassion en Afrique. Nous y découvrons un pasteur près des souffrants, des pauvres, des mal gommés de la société. Ce n'est pas l'histoire d'un homme qui a regardé la misère et s'est contenté de prier; c'est l'histoire d'un pasteur qui a engagé sa vie pour aider, soutenir et défendre les opprimés de ce monde. C'est "une réponse aux effets déshumanisants de la violence et de la guerre." Bonne lecture.

dimanche, 06 décembre 2015 18:04

La miséricorde au quotidien.

Un jour, quelqu'un écrivit une petite histoire. Un dame avait perdu une pièce de monnaie. Elle balaya la maison jusqu'à ce qu'elle  l'eut retrouvée. Elle dit: Réjouissez-vous avec moi car j'ai retrouvé ma pièce de monnaie. Luc 15, 8. Dernièrement à la télévision on nous annonça qu'un jeune cycliste avait été frappé par un automobiliste et que celui-ci s'était enfui. Sur son lit d'hôpital le jeune blessé demanda au conducteur de se rendre à la police afin qu'on puisse l'aider à se guérir de son problème. Afin qu'on puisse l'aider à balayer sa maison pour retrouver sa pièce perdue ou enfouie dans un repli de son coeur. Ne serait-ce pas cela la miséricorde?

La miséricorde n'est pas un mot, mais une expérience de vie, une expéreince d'amour vécue au quotidien. La miséricorde ne s'achète pas chez Dolorama ou à l'épicerie, elle ne s'achète pas non plus avec des prières ou des sacrifces. La miséricorde est là plantée au coeur de chacun et chacune dès avant sa naissance. Cette petite plante est souvent cachée par de l'ignorance, ou enfouie par des blessures à guérir. Ma loi, ma présence, mon amour, je l'inscrirai au fond de leur coeur nous rappelle Ézéchiel. La miséricorde ne se découvre pas avec des enseignements, c'est de l'instruction; mais par une expérience de vie, c'est de l'éducation. Éduquer, c'est faire grandir l'autre selon la musique de son être. Quand j'entends à la télé des gens qui s'engagent dans la lutte contre l'intimidation, qui s'engagent à côté des personnes intimidées comme de ceux qui font l'intimidation pour les guérir, je me dis c'est cela la miséricorde. On aide les gens en difficulté à balayer leur maison afin de retrouver cette petit trésor d'amour, de joie de vivre déposé au fond du coeur.

Le 8 décembre prochain s'ouvrira l'année de la miséricorde. On ouvrira peut être la porte de la miséricorde à certains endroits. Je souhaite que la première porte à ouvrir soit celle du coeur, celle de la vie, celle du quotidien. Que nos jeunes fassent l'expérience de la miséricorde afin qu'ils puissent régler leurs différents autrement qu'avec des armes blanches. Souvenons-nous toujours que là où nous voyons une faute à punir, Dieu voit surtout une plaie à guérir. Je souhaite que dans nos milieux surgiront des temps de reconnaissance pour ce qui se vit aujourd'hui et que naitront des projets de miséricorde. Ensuite nous pourrons nous agenouiller auprès du même Dieu pour dire MERCI. 

jeudi, 03 décembre 2015 14:29

En méditant

Notre Pasteur François nous invite à une année consacrée à découvrir la miséricorde. Ce temps s'ouvrira le 8 décembre prochain. Dans son texte sur la joie de l'Évangile, le Pape nous imnvite à être des contemplatifs: contemplatifs du christ et contemplatifs du monde. Je crois que pour bien vivre la miséricorde,  ces deux attitudes sont indispensables.

L'Évangile de Luc nous présente un Jésus plein de miséricorde, un Jésus plein de compassion en faveur des pauvres, des petits, des mal gommés de la société. Il nous présente le bon Samaritain qui s'arrête pour le blessé sur le bord de la route et le pends en charge.(Lc 10, 29) La miséricorde nous invite à accompagner l'autre pour l'aider à aller plus loin. Jésus nous parle aussi de la joie du père qui retrouve son fils. (Lc 15, 11). Il nous invite à retrouver nos entrailles de père et de mère pour accueillir les autres et cheminer avec eux. Le père de la parabole n'avait rien à pardonner au fils, mais il se devait d'accueillir le fils et de lui faire découvrir la vie de famille, lui faire découvrir ce qu'est un père. Nous sommes invités à vivre cette attitude de miséricorde envers nos frères et soeurs qui viennent demander un service à l'Église. Leur faire découvrir la vie de famille et leur donner le goût de revenir.

Nous devons aussi contempler le monde pour découvrir la miséricorde en action chaque jour autour de nous et rendre gâce, dire MERCI. Des organismes de charité dans chacune de nos communautés vivent au quotidien la miséricorde. Des bénévoles à l'année longue accueillent et soutiennent des familles en difficulté financière ou de relations familliales. Des bénévoles chaque semaine s'arrêtent un moment avec des enfants en difficulté d'apprentissage et les accompangent sur la route de leur vie. Des hommes et des femmes consacrent des soirées ou même des nuits pour acocmpagner des personnes en fn de vie, pour soutenir des femmes et des enfants victimes de violence. Et la liste pourrait s'allonger ... La miséricorde est un trésor déposé dans le coeur de l'être humain dès sa conception. Plusieurs la vivent sans le savoir, il nous appartient sans doute de la découvrir avec eux.

Je souhaite de tout coeur que durant cette année de la miséricorde, nous ouvrions la porte de notre coeur pour accueillir toutes ces personnes et leur dire MERCI. Rendre grâce au Seigneur pour son oeuvre d'amour dans notre monde. Je crois que notre Église et surtout nous les vieux chrétiens du dimanche avons besoin d'ouvrir nos coeurs à cette réalité vécue sur le terrain chaque jour. La miséricorde n'est pas un mot, elle est un acte vécu sur le terrain. Marie nous a donné l'exemple de la miséricorde en allant porter Jésus a Jean Baptiste pour le préparer à être le précurseur du Messie. Apprenons comme elle à faire découvrir le Christ agissant dans le coeur et la vie de tous ces bénévoles qui laissent monter en eux ce chant d'amour d'un Dieu qui nous a dit; "Faites ceci en mémoire de moi."

mardi, 01 décembre 2015 18:54

Le meilleur est à venir.

L'Évangile de ce jour nous présente Jean Baptiste criant dans le désert: "Préparez vos chemins pour accueillir le Messie qui vient." Jean est comme une charnière entre les deux testaments, L'Ancien et le Nouveau. Il a donc pour mission de convier les gens à convertit leur coeur en vue de l'accueil de la nouveauté apportée par le Christ. C'est pourquoi son appel sera un appel à l'ouverture du coeur pour la venue du Messie de Nazareth. C'est le cri de Baruc au peuple de l'ancien Testament en chemin vers le salut.

Au Québec, depuis la révolution tranquille et le concile Vatican 11, un monde nouveau est en route de même qu'une Église nouvelle est en train de naitre. La voix de Jean comme celle de Baruc est d'une grande actualité. La société comme l'Église sont en croissance vers une nouvelle identité. Comme chrétiens nous aimerions conserver nos sécurités, nos traditions, nos coutumes, mais la vie nous invite ailleurs. Alors nous pouvons nous demander quels sont les chemins qu'il nous faut redresser pour accompagner rnotre monde sur la route de l'avenir? 

Un fossé s'est creusé entre l'Église officielle et le peuple de Dieu. Les gens ont quitté la pratique sacramentelle et comme le dit "L'Heureux Naufrage" ils se retrouvent devant un vide. Jean Baptiste nous invite à remplir ce fossé pour rétablir la communication. Les chemins que nous avons connus étaient encadrés par le religieux. Il nous faut cheminer mantenant sur des chemins de liberté animés par la foi et non l'obligation. Ceci exige une conversion du coeur. La société devant nous vit ses valeurs, ses rêves, ses façons de vivre et Jean Baptiste nous invite à les découvrir pour cheminer avec ce monde. Faudra-t-il abaisser les montagnes de nos préjugés ou les collines de nos vérités en vue de préparer les routes du Seigneur pour notre temps?

Notre monde a besoin de Baruc moderne pour lui faire découvrir que le Seigneur est toujours là avec son "escorte de miséricorde et de justice"; il a besoin de Jean Baptiste pour lui rappeler son besoin de conversion à la présence du resusscité. Nos frères et soeurs ont délaissé la pratique sacramentelle, ils ont besoin de Jean Baptiste pour leur faire découvrir le Christ en eux et vivre avec lui des moments intenses de communion. Comme on dit: "Le meilleur est à venir". Jean Baptiste a fait découvrir Jésus au monde de son temps et il nous invite à le faire découvrir à notre propre monde. Alors tout être humain découvirra le salut de Dieu. Baruc 5, 1-9; Luc 3, 1-6.

vendredi, 27 novembre 2015 17:20

L'Avent, temps pré-natal chez Luc

Luc nous présente sa façon de concevoir la naissance de Jésus en fonction des personnes à qui il s'adresse. Il est intéressant de méditer cette démarche pour aujourd'hui car son actualité est toujours présente.

Au temple, à l'heure de l'office, nous rencontrons notre ami Zacharie, prêtre, qui reçoit un message de Dieu à savoir qu'il sera père. Le pauvre ricane parce qu'ils sont lui et son épouse des gens âgés. Comme il ne croit pas, il devient incapable d'annoncer cette bonne nouvelle. Le texte dit qu'il devient muet. L'Ancien Testament prisonnier de ses rites et ses obligations n'est plus capable d'annoncer la nouveauté que le Seigneur prépare. Et nous?  Notons au passage que l'ange n'est pas nommé et reste face à lui.

Quelque temps plus tard, une petite dame dans sa maison reçoit aussi la visite d'un ange, il est nommé Gabriel. Le texte nous dit: l'ange entra chez elle. Le message de Dieu est entré en Marie contrairement à Zacharie. Marie questionne sur le comment et non sur l'événement. Et l'ange lui répond: Ce qui naitra de toi sera de Dieu. Marie part en hâte vers Éisabeth partager sa joie. L'important de cette visite est la rencontre de Jésus et de Jean Baptiste. Et Élisabeth a cette phrase merveilleuse: L'enfant a tressaillit en moi.

Le temps de l'Avent est un temps de découverte et de croissance; un temps pour faire naitre ou plutôt faire découvrir Jésus autour de nous. La question qui prend aux tripes: Suis-je un Zacharie dans le temple qui devient muet ou Marie dans sa maison qui court partager avec les autres? Le temps de l'Avent sera-t-il un temps de célébration à l'église seulement ou un temps de naissance du Christ en nous et autour de nous?

On se pose souvent la questioon sur le comment faire. Mais l'ange nous dit; Sois sans crante, ce qui naitra de toi sera de Dieu. Est-ce que notre présence de chrétien dans nos familles, notre société fera tressaillir l'enfant dans le coeur des autres?  Comme Marie nous devons être docile à la présence de l'Esprit en nous et autour de nous. Marie est allé porter Jésus à Jean sans se demander comment faire ou quoi dire. Elle est allé simplement.

N'oublions pas aussi que Luc place la naissance de Jésus à Bethléem et fait venir des bergers reconnaitre le Christ Jésus. Bethléem signifie maison du pain. Il présente Jésus comme nourriture donc force pour le peuple chrétien. C'est une référence à l'Eucharistie. Luc amène des bergers parce qu'il s'adresse à des grecs convertis et pour eux les fils des dieux sont reconnus par des bergers. Luc rejoint à la fois ses auditeurs et lecteurs juifs et grecs. Il est important pour nous dans notre contexte actuel de prendre conscience que l'évangéliste révèle le message avec des images qui rejoingnent  les gens qui l'écoutent. Aujourd'hui, nous pourrions peut-être écrire que Jésus est né dans une "boulangerie et couché dans le pétrin."  L'important est le message à transmettre. Profitons de ce temps de l'avent pour approfondir ces textes de Luc qui sont encore d'une très grande actualité pour transmettre le message de Jésus.

mardi, 24 novembre 2015 15:37

Attention! J'arrive.

Un jour,  un homme partit vers la Galilée pour exterminer une petite secte dont l'enseignement n'était pas conforme à la tradition juive. En route, il fit une merveilleuse rencontre qui bouleversa sa vie. Il fut terrassé par une expérience désarmante. L'Esprit entra "chez lui" et ébranla ses sécurités, son pouvoir; son être fut rempli d'un orage de sentiments. Sa vue fut obscurcie comme si des cataractes lui bouchaient les yeux. Jésus aurait pu lui dire: Attention! j'arrive. C'était la fin de son monde et un monde nouveau naissait. Ce fut le vécu de Paul.

Voila ce que Luc veut nous faire entendre dans son texte d'aujourd'hui: Lc 21, 25-36. Le Christ passe dans notre vie, dans notre monde et ce passage bouleverse nos sécurités, nos pratiques religieuses et notre mentalité. Le premier dimanche de l'Avent nous place devant ce changement radical que nous procure la visite  du Christ et de l'Esprit. Si rien ne change, c'est que nous n'avons pas ouvert la porte.

Être sur nos gardes, c'est conserver cet état d'accueil, d'écoute, de discernement nécessaire pour vivre pleinement cette visite impromptue du Seigneur. Cette visite se fait dans le quotidien comme celle à Marie à travers les personnes et les événemnets qui composent nos journées.

Le texte de l'Évangile comme celui de Jérémie n'annonce pas la fin mais un nouveau départ. Ils annoncent la naissance du Christ dans  l'aujourd'hui du monde. Les bouleversements proposés sont le symbole de l'échec de nos structures et pratiques religieuses et l'ouverture sur un monde nouveau, celui de l'Évangile, celui de la liberté, celui de l'amour.  Les changements vécus dans notre Église sont un  moment privilégié pour nous faire saisir l'essentiel du message de Jésus. Le temps de l'Avent devra être pour nous un temps privilégié pour devenir des Jean Baptiste qui iront faire découvrir le Christ agissant et réchauffant les coeurs aujourd'hui dans la Galilée de notre quotidien.

Quand Luc présente la naissance de Jésus, il parle de l'annonce à   zacharie et à Marie. Zacharie, grand prêtre dans le temple, est devenu muet, incapable de dire au monde la nouveauté qui s'annonçait. Prisonnier de ses rites liturgiques, il était devenu muet devant la nouveauté de l'Évangile. Marie au contraire est partie vers Élisabeth partager sa joie et permettre à Jésus de visiter Jean. Zacharie a été incapable d'accepter les bouleversements que l'Esprit lui apportait.

L'Avent nous propose de devenir des Jean-Baptiste pour faire découvrir le Christ agissant aujourd'hui encore dans nos commmunautés. Attention, soyez sur vos gardes afin de bien saisir le passage du Christ. Ce passage se fait dans la Galilée de nos vies comme au temps de Marie. Ce passage peut se faire dans un temps de prière,  comme sur les trottoirs ou au restaurants et même à la taverne. Dieu est chez lui partout. Rendons grâce au Seigneur aujourd'hui pour cette promesse de bonheur et de liberté qu'il nous propose.