Spiritualité

Homélies, réflexions et spiritualité

Spiritualité

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

jeudi, 16 avril 2020 14:41

Un sage.

On raconte l'histoire d'un sage qui n'était pas très aimé dans son milieu parce qu«,il dérangeait trop avec son enseignement. Un jour qu'il se promenait sur la rue, des gens commencèrent à l'injurier. Plutôt que de faire semblant d'ignorer ce qui se passait, le sage se dirigea vers eux, et il les bénit.

Alors quelqu'un s'écria "aurions-nous addaire à un sourd? Nous crions des horreus et monsieur nous réponbd par de belles paroles!" Chacun de nous ne peut offrir que ce qu'il a, répondit le sage. Qu'ai-je à donner ce matin ou plutôt que n'ai-je pas à donner?

jeudi, 16 avril 2020 14:08

Témoin?

Ce matin, faisant mes ablutions matinales devant mon miroir, je me suis demandé: Quelle parole vais-je donner aujourd'hui pour nourrir la foi et l'espérance des chrétiens. En ouvrant le Prions pour lire les textes de la célébration d'aujourd'hui, le Seigneur me dit: "A vous d'en être témoin." Et je me suis demandé, témoin de qui ou de quoi? En ce temps de confinement et de lutte pour la santé, nous avons besoin d'une parole qui sécurise et nous permet de regarder en avant. Alors j'ai regardé tout ce qui se vit autour de moi, les témoins du ressuscité, ils sont là. Je sais que la majorité ne le pense pas. Et ça m'a conduit à une autre question.

Durant sa vie publique, Jésus a utiliser le mot Venez. Venez à ma suite et je ferai de vous  des pêcheurs d'hommes. Mettez-vous à mon école -venez à ma suite-  je suis doux et humble de coeur; au matin de Pâques, Jésus utilise un autre mot: Allez. Allez en Galilée, allez sur le terrain de la vie, c'est là que vous me verrez. Alors j'ai compris qu'avant d'être témoin, je devais être disciple. Je crois que c'est la grande faiblesse de notre Église de ne pas avoir fait de disciples avant d'envoyer des témoins. Ceci m'amène à me demaner si je suis l'Église ou si j'appartiens à l'Église.  J'ai réalisé que j'avais oublié d'être disciple et que j'avais essayé d'être témoin.

Quand je travaillais au plan diocésain, je n'avait pas souvnet le dimanche à présider l'assemblée dominicale, j'allais à la cathédrale et m'assoyais dans la nef avec les chrétiens. Après la célébration, je m'amusais à écouter les commentaires. Les prêtres me disaient: "Tu n'es pas venu concélébrer, tu as joué au laïc à matin." les gens quittaient et me saluaient en disant: "On te remercie d'être venu prier avec nous." Ces deux affirmations m'ont poursuivi longtemps et même encore aujourd'ui. Dans l'affirmation des chrétiens, je sentais que je faisais corps avec eux, je faisais Église avec eux. J'ai compris que ma mission  comme prêtre était de faire Église avec les chrétiens, de vivre ensemble comme corps du Christ ressusicté. Aujourd'hui les chrétiens ont rejeté l'Église à laquelle ils appartiennent et ils n'ontpas encore découvert qu'ils sont l'Église.

Ce matin, je veux dire simplement que le Christ ressuscité est là présent au coeur de nos vies et que notre seule mission importante est de le faire découvrir à ceux qui nous entourent. Je crois que les chrétiens et chrétiennes ont moins besoin de rites que d'une présence signifiante et aidante. Nous qui croyons au christ ressuscité, nous qui en avons fait l'expérience, rendons LE présent dans le quotidien. Soyons témoin de Quelqu'un et non de quelque chose à faire.

mercredi, 15 avril 2020 15:37

Que vaut ce billet?

Paulo Coelho cite cette petite histoire que je trouve à point pour nous aujourd'hui.

Un conférencier commença un séminaire en tenant un billet de 20$ et deamnda: Qui vaut ce billet? Plusieurs mains se levèrent et le conférencier ajouta: Avant de le donner, je dois faire quelque chose.

Il l'écrassa rageusement, et il insista: Qui veut encore ce billet? Les mains se levèrent de nouveau. Et si je fai scela: Et il chiffona le billet, le jeta par terre, le piétina, puis il le montra ne nouvelle fois -à présent très sale et tout abimé. Il répéta la question, et les mains se levèrent encore.

N'oubliez jamais cette scène, commenta le onférencier. Peu importe ce que je fais avec cet argent, c'est toujours un billet de 20$. très souvent dans la vie nous sommes écrasés, foulés aux pieds, maltraités, insultés; et pourtant nous avons toujours la même valeur.

En ce temps de pandémie, l'important est la santé des personnes et la protection des plus vulnérables. Que nous soyons vieux ou jeunes, beaux ou non, otistes ou en santé, nous avons tous la même valeur. Et si cela est vrai aujourd'hui, ce devra le rester pour l'éternité. Nos maisons d'ainés ne doivent être des mourroirs mais des milieux de vie. Et la vie quelque soit l'âge ou la santé vaut la peine d'être vécue et vécue bellement.  Merci à tous ceux qui y croient et l'assurent.

mercredi, 15 avril 2020 14:02

Si tu veux ...

Le coeur possède sa propre intelligence et, si on l'écoute, on comprendra que c'est en donnant qu'on possède réellement. Si on veut de l'amour, il faut en donner. Si on veut de la joie, il faut en semer autour de nous. Si on veut être pardonner, il faut pardonner nous-même. Si on veut la paix, il faut la créer dans le monde qui nous entoure. Si on veut panser nos plaies, il faut guérir celles des autres. James R. Doty.

mardi, 14 avril 2020 13:39

Un chercheur de Dieu. Jn 20, 19-31.

Il y a lontemps, ma religion consistait a répéter docilement les réponses de catéchisme que ma mère me montrait. Je me souviens avoir passé des examents de religion même au cours classique avec le maximum de notes parce que j'avais bien répété le texte appris par coeur. Je répétais la religion que d'autres me montraient. Mes premières homélies avaient la même saveur. Un jour, à une retraite annuelle, un prédicateur me présente quelqu'un. Ce n'était plus des réponses toutes faites, mais une expérience avec quelqu'un. Il N'avait pas de feuilles avec de beaux textes bien rédigés, il n'avait que sa Bible. Ma vie a changé. Je ne faisais plus la religion des autres, mais j'essayais de vivre ma propre expérience spirituelle. C'est l'histoire que Thomas a fait remonter en moi.

On affuble ce cher Thomas du titre d'incréduel. Pour moi, il est simplement et honnêtement un chercheur de Dieu comme on en voit beaucoup de nos jours. Thomas ne veut pas répéter la religion des autres, il veut faire sa propre expérience. Remarquons bien les réponses; les apôtres disent: Nous avons vu le Seigneur. Ils ont rencontré quelqu'un d'extérieur. Ils ne parlent pas d'une expérience du ressuscité. Thomas dira: Mon Seigneur et mon Dieu. Ils parlent d'une expérience du ceur. Il n'a pas vu, il a fait une expérience. Il est un chercheur de Dieu. Thomas aussi ne dit pas: Montre-moi ta couronne de roi, ton pouvoir de Dieu, ou tes beaux habits sacerdotaux, mais montre-moi tes plaies. Nous le découvrirons sans doute encore aujourd'hui dans les plaies du christ dans les personnes blessées par la violence, la pédophilie, la covid-19.  C'est ce que nous devrions être toutes et tous, des chrétiens qui veulent faire leur expérience du Christ ressuscité et présent en eux. J'espère qu'il y a en chacun et chacune de nous un morceau de Thomas.

Tous ces gens qui ont quitté l'Église, on dit souvent qu'ils ne croient rien, ne connaissent pas le Seigneur. Nous sommes plus facilement portés à juger qu'à comprendre. Ils sont des chercheurs de Dieu. Des Thomas, il y en as partout, au milieu de nous à la messe dominicale comme sur la route, les trottoirs ou les magasins. Ce matin, c'est ce regard que l'Évangile nous invite à jeter autour de nous.

Nous sommes invités aussi à méditer l'attitude du Bon Pasteur qui rencontre Thomas. Il répond à la question de Thomas et le conduit ainsi à une expérience spirituelle profonde. C'est l'attitude que Jésus nous invite à avoir les uns à l'égard des autres. Jésus s'invite d'abord sur notre route pour nous conduire avec Lui sur sa propre route. Jésus s'invite dans nos doutes et nos questionnements pour nous conduire à écouter sa réponse. Nous nous posons beaucoup de questions aujourd'hui, comment évangéliser, comment prnedre le chemin missionnaire. Jésus nous répond ce matin: Montre-moi tes plaies, tes doutes, tes quetionnements, puis ensuite regarde les plaies des autres, écoute leur questionnement, leur doute, leur recherche, au lieu de les juger comme des gens qui ne croient en rien, écoute-les comme des chercheurs de Dieu de spiritualité et ensemble nous trouevrons une réponse à tes questions.

En ce temps de confinement, la présence de Thomas est précieuse, elle nous renvoie à l'essentiel. Quelle est notre expérience du Christ en nous qui nous permet de vivre ce temps avec sérénité? Thomas nous fait sortir des rites et des célébrations pour nous faire dire: Mon Seigneur et mon Dieu. Ce qui est important aujourd'hui, nous le répète quotidiennement le Premier Ministre, c'est la santé des gens. L'important est la personne. Pourrions-nous découvrir cela, l'important n'est pas la doctrine ou le rite liturgique, mais les chrétiens et chrétiennes qui souffrent et luttent. Thomas nous invite sur une route de conversion.  

Le texte des actes des Apôtres d'aujourd'hui (2, 42-47) nous invite aussi sur le chemin de la vie et de l'expérience spirituelle. "Ils étaient assidus à la Parole, la prière et la communion fraternelle et à la fraction du  pain dans leur maison. Confinés dans nos maisons, la Parole de notre Dieu nous rejoint pour éclairer notre route d'incertitude et parfois de doute, la prière est essentielle pour nous établir dans une relation de communion avec les autres et le Seigneur, une prière qui n'est pas des mots récités mais communion de vie, et la charité, la communion fraternelle comme celle que nous voyons chaque jour manifestée à l'égard des personnes confinées seules dans leur maison; tout ceci est l'Eucharistie du Seigneur vécue que nous pouvons célébrer à notre façon sur la table de nos cuisines. Si nous retournons à l'essentiel, nous célébrations demain prendront le sens d'une expérience personnelle et puissions-nous redire avec notre frère Thomas: Mon Seigneur et mon Dieu.

mardi, 14 avril 2020 12:19

Un Maitre m'a parlé.

Ce mattin à mon petit déjeûner,

je prends une banane, elle est trop mure et un peu pourrie, je la mets de côté. Elle commence à me parler: Moi, je représente ton passé. Il est fini, tu ne peux rien pour lui maintenant et même des morceaux sont pourrie parce que tu ne l'a pas bien vécu.

J'en prends une autre, mais elle est encore vertre et trop dur, je la mets aussi de côté et elle me parle: Moi, je représente ton avenir. Il n'est pas là, ce n'est pas le temps de le vivre, il te faut attendre le moment.

J'en prends une autre qui est mur à point, je la pèle et mord à belle dent, elle me parle aussi. Moi, je représente ton présent, croque-le à belle dent, c'est le moment le plus important et il ne reviendra jamais.

En ce temps de confinement, ce message m'a rejoint. Le moment que je vis même s'il est difficile est le plus important et chargé de leçons. Je dois le vivre de la façon la plus riche et belle possible.

lundi, 13 avril 2020 14:49

Allez en Galilée ...

Hier matin, Pâques, nous étions devant un tombeau vide. Ce matin, nous sommes devant un envoie: "Allez en Galilée, c'est là que vous me verrez." La première Galilée à visiter est la mienne. C'est dans ma Galilée que le ressuscité veut me rencontrer. Déverrouiller mes portes pour les ouvrir à la nouveauté de la résurrection. Je suis tellement bien dans mes vieilles affaires, mes sécurités, mes messes pas dérangeantes après laquel je peux faire une sieste paisiblement. Jésus vient me déranger dans ma Galilée pour m'envoyer dehors auprès de mes soeurs et frères qui sont devenus des chercheurs de Dieu.

Dans la Galilée extérieure où Jésus m'envoie, il y a des chrétiens dont les portes sont verrouillées cmme celles des apôtres dans la salle de Jésuralem. Les plus difficiles à ouvrir ne sont pas celles des salles mais celles du coeur.

Dans cette Galilée extérieure, il y a aussi des thomas devenu chercheurs de Dieu qui ne veut pas répéter une foi apprise ou enseignée mais une foi expérimentée, celle de son "Mon Seigneur et mon Dieu."

Il y a des disciples sur la route de la désertion, qui ont tourné le dos à la mission du Christ comme les disciples sur la route d'Emmaüs, et qui ont besoin d'une expérience du coeur pour rebrousser chemin.

Il y a aussi des Marie Madeleine qui ont l'audace de la foi et qui au lieu de se barricadées comme les disicples vont a tombeau et font l'expérience du ressuscité.

Enfin, il y a tous ces chrétiens devenus chercheurs de Dieu qui attendent l'expérience d'une présence pour dire: Mon Seigneur et mon Dieu.

Dans notre Galilée d'aujourd'hui avec la visite de la covid-19, il y a aussi des gens qui luttent contre un ennemi sournois soit comme malades ou comme soignants. Ce sont des gens qui ont besoin d'une parole forte de foi et de courage pour vivre avec le plus se sérénité possible ce temps d'épreuve.  Ces gens ont besoin que nous leur présentions un visage du christianisme  un peu à l'image de  celui que nous a présenté à  leur façons les participants à l'émission "Tout le Monde en Parle" le dimanche de Pâque. Nous devons déverrouiller nos portes.

Dans cette Galilée d'aujourd'hui, ces chercheurs de Dieu ne veulent pas de la religion ou de la foi des autres, ils veulent faire leur propre expérience chrétienne et exprimée leur propre foi. Profitons de ce temps de confinement pour mieux découvrir ce que Jésus nous a dit  le Jeudi Saint au soir: "Faites ceci en mémoire de moi." "Je vous ai donné l'exemple pour que vous vous laviez les pieds les uns les aurtres."  

dimanche, 12 avril 2020 16:42

Allez en Galilée.

Cette parole de Jésus me questionne: C'est beau d'aller en Galilée, mais  qu'est-ce que je vais leur dire? Et là je me fabrique des réponses, des choses qu'ils doivent savoir, des rencontres de catéchèse,  et cela ne donne pas de résultats. Alors en ce matin de Pâques, dans ma prière, je reçoit une réponse: Au lieu de leur donner des réponses, essaient de savoir les questions que les gens portent en eux. Alors d'être le prêtre qui donne des réponses, je suis devenu le pasteur qui écoute les questions. Et voici:

Où allons-nous après la mort? Ça donne quoi d'aller à la messe? Pourquoi avons-nous peur des étrangers? Si on dit que Jésus a enseigné l'amour et la paix, comment expliquer que les croyants fassent la guerre, se tuent, se détestent?  ...

En écoutant j'ai compris que les gens sont au niveau de la vie, du quotidien et que j'étais au niveau de l'agir et pas assez d'une expérience de vie. Alors devenons des femmes et des hommes d'écoute des questions du monde et le monde ira mieux.

 

dimanche, 12 avril 2020 00:18

Pâques 2020.

Ce matin avec le levée du soleil, je me rends au tombeau avec Marie Madeleine. j'aimerais faire résonner la parole de Jean: "Il vit et il crut." Ce qu'il a vu lui fait croire au Christ ressuscité. Dans tout ce que nous vivons aujourd'hui en ce temps de pandémie, devant tous les actes de dévouement, de bonté, de charité d'entraide, de fraternité, je veux reprendre cette affirmation de Jean:  Je vois  et  je crois. Ces femmes et ces hommes témoignent de la force de l'amour inépuisable du christ en eux et en elles. OUI, Je vois et je crois que le Christ est vivant en nous. Il faut faire résonner ce cri à la surface de la terre.

Que ce jour de Pâque 2020, soit un jour qui vous comble de la bénédiction du Seigeur et devienne ainsi un jour fécond pour votre vie.  

samedi, 11 avril 2020 16:31

Une rencontre.

Au cours d'un déjeuner, un prêtre avait rencontrer un jeune musulman avec qui il conversa. Quand le garçon passait pour le service, tous se servaient sauf le musulman qui respectait le jeûne prescrit par le Coran.

Quand le déjeûner fut terminé, les convives sortirent et l'un deux ne manqua pas de lancer cette pique: "Vous voyez comme les musulmans sont fanatiques! Heureusement que vous autres n'avez rien de commun avec eux."

Mais dit le prêtre. Ce garçon s'efforce de servir Dieu autant que moi. Simplement nous suivons des lois différentes. Et il conclut: "Il est malhereux que les gens ne voient  que les différences qui les séparent. S'ils regardaient avec plus d'amour, ils discernerainet surtout ce qu'il y a de commun entre eux, et la moitié des problèmes seraient résolus."

Paulo Coelho: Comme le fleuve qui coule. P. 223.