Spiritualité

Homélies, réflexions et spiritualité

Spiritualité

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

jeudi, 04 mai 2017 16:18

LES VOCATIONS

Les vocations sacerdotales ou religieuses sont un sujet dont on ne parle plus beaucoup dans notre monde. Les raisons en sont diverses. Il y a certainement un repli ou un malaise face à la façon dont ces vocations sont perçues aujourd'hui. Cette situation nous oblige, il me semble, à revoir notre pastorale des vocations et la théologie du sacerdoce véhiculée depuis toujours.

La questiin n'est pas de savoir si nous avons toujours besoin de prêtres et religieuses. Ces vocations sont ausi nécessaires à la vie de  l'Église que l'air que je respire pour ma vie.  La situation de l'Église d'aujourd'hui vient questionner la théologie du sacerdoce ou la façon d'exercer ce ministère. Nous avons appris à être curé de paroisse et la vie nous invite aujourd'hui à être davantage pasteur. C'est ainsi que le Pape nous invite à penser la pastorale des vocations en terme de conversion et non de conservation.

Je me tourne vers Jésus de l'Évangile pour apprendre à vivre mon sacerdoce au coeur de la communauté chrétienne. Le chapitre 15 de Luc nous présente un Jésus heureux de retoruver sa brebis égarée, son fils parti à l'aventure, la pièce de monnaie perdue; ce qui importe pour ce Jésus est bien la personne et non ce qu'il a fait. Alors qund un chrétien de l'Église "hors les murs" vient demander un service, je suis invité  à  faire la fête, à me réjouir parce qu'un frère revient me voir. Ce témoignage éveillera sans doute la joie de suivre le Christ.

Jésus dans l'Évangile fut un voyageur, il était toujours en chemin donc en état de conversion. Chaque fois que Jésus passe sur l'autre rive, il se passera un moment de conversion. Si je veux être un bon témoin, je dois d'abord être un bon disciple. "Ce n'est pas vous qui m'avez choisi; c'est moi qui vous ai choisis." Jn 15, 10. Cet appel de Jésus me vient soit directement d'en haut, mais plus souvent il me viendra de la part de la communauté chrétienne. Des femmes et des hommes d'ici me diront leurs besoins et feront naitre le désir de servir. Je sers dans la communauté chrétienne non seulement par goût personnel mais par suite d'un appel.

Jésus dit aussi: "Viens et suis-moi." Suivre, qu'est-ce à dire? Jésus n'a pas été souvent au Temple? Jésus a prié. Suivre Jésus sur la route de la prière et la prière qui convertit. Il a été  l'homme de la louange et de l'action de grâce. Jésus a été souvent au bord de la mer pour initier les siens à la pastorale. Le pêcheur va dans les lieux marins où se tient la poisson et non près d'un aquarium maison.  Jésus s'assoit ordinairement pour enseigner ses apôtres. Mth 5, 1; Mc 6, 34. Il a du temps à leur donner Suivre Jésus, c'est se mettre à son école, se nourrir de son enseignement et de son témoignage de vie, comme Marie s'asseoir au pied de Jésus pour l'écouter et ensuite comme Marthe le servir dans ses frères et soeurs. Un disciples est celui qui a un coeur qui écoute. La prière du disciple comme  celle du prêtre aujourd'hui et peut être de tout chrétien devrait être: "Donne-moi un coeur qui écoute."

"Si vous écoutez ma parole, vous êtes vraiment mes disciples."Jn 8, 31. Écouter est avoir confiance et savoir que ma mission n'est pas la mienne mais celle de Jésus. Si je veux vivre mon service sacerdotal en vérité, il me faut être à l'écoute du Maitre.

En ce dimanche des vocations, je dois redécouvrir que je m'inscris comme serviteur du peuple chrétien en communion avec le Christ qui m'envoie et que je suis un ministre-pasteur à l'intérieur de d'autres ministres-pasteurs appelés par l'Esprit du Seigneur et avec lesquels je dois créer la communion autour du Christ. J'ai une mission spéciale au coeur de cette Église, celle de serviteur de la communion. En ce dimanche des vocations, nous sommes tous appelés comme chrétiennes et chrétiens à méditer à l'école de l'Évangile quels sont les ministères que nous sommes appelés à vivre de par notre baptême et les liens qui nous unissent les uns aux autres. Viens et suis-moi aujourd'hui en 2017 et selon les besoins spirituels de ton milieu. C'est l'appel que le Seigneur lance en ce monde à ton coeur de chrétiens et chrétiennes.

mardi, 02 mai 2017 14:10

Avis de recherche.

Ce matin, à la télévision on nous parle d'une dame victime de violence et décédée, d'un jeune disparu, de vieillards maltraités et je me dis: nous avançons dans une société de plus en plus violente où les difficultés de relations sont réglées à l'arme blance souvent, je sens une Église souffrante qui a soif d'amour, d'écoute et de chaleur humaine. Cette Église du terrain ne lance-t-elle pas un avis de recherche pour trouver des pasteurs qui marchent à ses côtés?

L'Évangile de notre dimanche nous présente le Bon Pasteur. (Jn 10, 1-10). L'Évangile du VRAI Pasteur. "Je connais mes brebis, elles me connaissent, elles écoutent ma voix et me suivent. Je les appelle chacune par leur nom, les fait sortir et elles marchent à ma suite." Jésus se présente comme le vrai pasteur qui connait et écoute ses brebis.

Connaitre suppose une relation de proximité, d'écoute avec les gens, qui  permet de savoir leur soif et leur faim. Cette écoute  permet aussi de donner la nourriture répondant à leur besoin. Le pasteur ne défend pas des doctrines mais veille au mieux êtres des personnes. Hier je rencontrais des jeunes qui travaillent au niveau de notre région dans des projets communautaires. Leur objectif est d'aider les gens à devenir de plus en plus responsables de leur mieux être. Leur objectif était la communauté, rassembler les gens autour de projets de partage et de communion. Et je me disais, pendant que nous, dans l'Église, nous plaçons nos énergies à réparer des toits d'églises, eux placent leur énergie à améliorer la qualité de vie des personnes et des familles. Et ils étaient beaucoup à l'écoute des personnes. J'y voyais un clin d'oeil de l'Esprit Saint. "Je connais mes brebis".

Cette parole de Jésus est douce à nos oreilles. Il nous connait mieux que nous mêmes, et nous savons que la nourriture qu'il nous donne est la meilleure pour nous.   Alors Jésus nous invite à sortir avec lui et à le suivre. Il ouvre la marche. La mission  qu'il nous donne  n'est pas la nôtre mais celle du Père. "Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé."

Ceci nous place devant une autre question importante: si nous voulons réaliser la mission du Christ, si nous voulons être pasteur à la manière du Christ, il est nécessaire d'être d'abord son disciple. Personne ne peut être envoyé sans d'abord avoir été disciple. C'est dans la mesure où nous sommes placés à l'école de Jésus, que nous avons  appris comme lui à connaitre les soifs et les faims des chrétiens et chrétiennes de chez nous que nous pourrons réaliser la mission du Christ et non la nôtre.

Et Jésus ajoute qu'il est venu pour que nous ayons la vie  et que nous l'ayons en abondance. Le Vrai pasteur fait grandir la vie. Et c'est la mission qu'il nous donne. Il nous entraine avec lui dans " ce cycle de la vie où nous sommes appelés à recevoir et à donner la vie." La mission donnée par le Bon Pasteur est de délier, défaire les noeuds qui empêchent les uns et les autres à vivre dans l'harmonie, la paix, le partage, la miséricorde. Jésus nous envoie tous comme baptisés défaire les noeuds qui empêchent de vivre des relations harmonieuses, vivre des relations qui rendent la vie féconde; pour cela il nous faut être capable d'écouter les faims et les soifs de notre monde. La nourriture que nous voulons leur donner n'est pas toujours celle dont ils ont besoin. "Je connais mes brebis," c'est la grande leçon que Jésus nous donne aujourd'hui.

Ce dimanche est un jour de prière pour demander au Seigneur d'envoyer des ouvriers à sa moisson. Moi, je prie aussi de me donner la capacité de reconnaitre les pasteurs qu'Il suscite déjà au coeur de la communauté. Nous attendons des prêtres et des religieuses comme nous avons toujours connus. Il me semble que Jésus est en train d'en faire naitre une autre génération. "Tout à coup Dieu nous exaucerait en nous envoyant des cueilleurs et des cueilleuses d'une moisson toute mûre qui est là sous nos yeux en tous ces hommes et ces femmes qui demandent un peu d'accueil parce qu'ils sont les dignes enfants du Père. Tout à coup il nous arriverait à nous, qui pensons être les bergers, de saisir que nous avons à nous convertir en cueilleurs et cueilleuses plutôt que de vouloir tout faire et être trop occupés pour offrir le temps de la rencontre gratuite, celle de l'accueil qui est la mission véritable. "Qui vous accueille m'accueille, nous dit Jésus."  Rita Gagné, Bergers demandés, p. 76. C'est ce que j'ai vécu hier avec le couple que j'ai rencontré.

vendredi, 28 avril 2017 16:53

Un merveilleux pique-nique.

Jésus se retrouve en désert avec une foule nombreuse qui la suivi. Ces gens ont faim. Où trouver à manger pour tant de monde se demande les disciples? Jésus nous donne une grande leçon. Jn 16, 1-15.

Les disciples cherchent la solution de leur problème à l'extérieur: Aller dans les dépanneurs chercher du pain; mais au désert, les dépanneurs sont loin. Jésus va trouver la solutionà l'intérieur du groupe. Un enfant apporte cinq pains et deux poissons. Jésus accueille l'enfant prêt à partager son bien et va nourrir la foule.

Je tire une première piste de réflexion à savoir que souvent à l'exemple des disciples nous cherchons la solution à nos problèmes en dehors de nous alors qu'elle est en dedans. C'est vrai dans notre vie personnelle, vie spirituelle où trop souvent nous allons chercher ailleurs la nourriture spirituelle qui ne nourrit pas toujours parce que mal adaptée à notre besoin. C'est vrai aussi dans notre vie d'Église où nous cherchons dans des structures, des projets pastoraux bien bâtis mais qui ne répondent pas souvent aux besoins du peuple chrétien. Le Seigneur a déposé au coeur de son peuple tout ce dont il a besoin pour la route. Avant de proposer des choses, ne serait-il pas intéressant d'aller voir ce qu'il y a dans le coeur des femmes et des hommes de nos communautés? Connaitre d'abord leur faim et découvrir ce que Dieu y a déposé pour satisfaire cette faim.

Une deuxième piste qui me fait réfléchir aujourd'hui est que Jésus travaille avec un enfant qui a du pain de mauvaise qualité puisque c'est un   pain d'orge et deux poissons. A cana Jésus a travaillé avec les serviteurs et non le maitre d'hotel. Avec les pains de cet enfant, la foule a vécu un merveilleux pique-nique.

Depuis la révolution tranquille au Québec, notre Église connait une faim. Les chrétiens et chrétiennes ont délaissé la pratique traditionnelle des sacrements pour se retrouver en Galilée avec une grande faim, le film "l'heureux naufrage" nous l'a révélé. Où trouverons-nous la nourriture pour répondre à cette faim? Nous avons fait beaucoup de projets en pastorale sur lesquels j'ai travaillé beaucoup, tous ces projets sont disparus. Nos églises se sont vidées.  Nous avons peut-être manqué le pique-nique du Seigneur.

Les gens cherchaient quelque chose, ils le cherchaient en dehors d'eux-mêmes. La réponse à l'évangélisation ne viendrait-elle pas du dedans, du coeur et des besoins des gens? N'avons-nous pas des enfants qui nous offrent leurs pains et leurs poissons. Alors, comme Jésus, devant cette foule qui a quitté la pratique sacramentelle, faisons là asseoir en communauté, accueillons leurs pains et poissons et notre réponse sera peut être plus près de celle dont ils ont besoin pour avancer. N'oublions jamais que le christianisme est sorti de la Galilée, de Nazareth, et non de la Judée, du temple. Est-ce que le renouveau de notre vie ecclésiale ne viendra pas aussi de la Galilée de nos paroisses? Il me semble que ces textes de l'Évangile nous rejoignent aujourd'hui et nous invitent à réfléchir. Ces textes nous ouvrent des avenues très intéressantes à exploiter. Moi, ça fait germer de l'espérance dans ma vie et m'invitent au pique-nique avec Jésus au coeur de la vie..

mardi, 25 avril 2017 21:39

Clin d'oeil spirituel

Quand tout ce que tu fais, dis, ressens ou penses est en harmonie avec les lois de l'amour, il ne peut que t'arriver des choses fantastiques.  Lise Bourbeau.

mardi, 25 avril 2017 21:17

J'ai lu encore.

Lise Bourbeau: Écoute ton corps, version homme,  Ed. E.T.C. inc.L'auteur traite de différents sujets de la vie courante comme la méditation, la prière, les problèmes de poids, la spiritualité, couper le cordon et autres. Cette lecture et les exercices proposés nous font mieux découvrir notre intérieur, nous apprend à lâcher prise et à demeurer fidèle à ce que nous sommes. Et quand nous vivons dans cette fidélité, ceci apporte la paix, la sérénité, la joie. Ce n'est pas seulement une lecture, c'est aussi une démarche intérieure personnelle qui fait grand bien. Bonne Lecture.

mardi, 25 avril 2017 20:59

Un vieux médite.

"La communauté qui est à Babylone, choisie comme vous par Dieu, vous salue, ainsi que Marc, mon fils. Saluez-vous les uns les autres par un baiser fraternel." ! P. 5, 14.Pierre s'adresse aux chrétiens répandus dans la "dispersion". Pierre reconnait les communautés choisies par Dieu et les prie de se saluer par un "baiser fraternel."  Nous, au Québec, nous parlons davantage de "guerre de clocher". J'ai rarement vu dans nos bulletins paroissiaux la salutaiton fraternelle d'une communauté à une autre. Encore moins de reconnaitre qu'elles sont choisies par Dieu.

L'Église n'est-elle pas une communion de personnes autour de J.ésus Christ? Cette communion devrait ausis s'étendre aux communautés  les unes avec les autres. La mise en route des secteurs avait un peu cette vision d'assurer une plus franche collaboration entre les paroisses. Nous n'avons pas enregistré un gros succès actuellement. La peur est à mon sens un handicap important à ce projet.

Alors j'ai le goût de vous dire: La petite communauté que je forme avec moi--même vous salue par un baiser fraternel et rend grâe au Seigneur de nous avoir choisie.

mardi, 25 avril 2017 15:36

Le long réchauffement à la Parole.

Dimanche dernier, de vieux chrétiens discutaient sur le perron de l'église. Ils se partageaient leur tristesse de voir leur église presque vide le dimanche Pâque. Les jeunes ne croient plus, les mariages ne tiennent plus, nos fabriques n'arrivent plus à payer les réparations des églises. Ça m'a rappelé l'Évangile d'aujourd'hui: Luc 24, 13-35.   Le soir de Pâque, deux disciples rentraient à la maison découragés parce que leur sauveur était mort crucifié. Ils partagent ensemble leur découragement et sur cette route, ils font une merveilleuse expérience. 

Sur leur route, quelqu'un est venu partager leur découragement et lui donner un sens. Les deux disciples avaient tourné le dos à la mission donnée par le Christ deux jours avant. Alors en partant des Écritures, le visiteur leur fait découvrir le sens de l'événement passé à Jérusalem. Ce qui leur fera dire: "Notre coeur n'était-il pas tout chaud pendant qu'il nous parlait en chemin?" "Vivante est la Parole de Dieu et plus tranchante qu'une épée à deux fils." C'est la Parole qui a préparé le coeur des disciples à reconnaitre le Seigneur dans le partage et la communion à l'auberge. La Parole de Dieu partagée et vécue continue de préparer le coeur des chrétiens, le nôtre, pour découvrir le ressuscité à l'oeuvre dans notre monde.

Ce que les disciples d'Emmaüs vivaient sur la route, n'est-elle pas la même situation que nous vivons aujourd'hui en Église? Les personnes âgées habituées à une pratique sacramentelle forte sont découragées par la situation actuelle. N'avons-nous pas besoin nous aussi d'un long réchauffement des Écritures pour découvrir l'Esprit à l'oeuvre au coeur de notre quotidien? Ne sommes-nous pas à l'heure de faire cette expérience du réchauffement de notre coeur au contact des Écritures? Ne sommes-nous pas invités à faire un effort pour que la parole de Dieu ait une plus grande importance dans nos célébratons? Je crois que l'avenir de notre Église  repose en grande partie sur une saine digestion de la Parole de notre Dieu. Comme la Parole est le Vivant, le ressuscité qui nous parle, elle est vivante et s'ajuste à tous les temps. Une parole féconde comme nous le rappelle Isaïe: 54, 10. Je crois que ce chemin de la Parole de Dieu est incontournable aujourd'hui pour un renouveau de la vie spirituelle et ecclésiale. Non seulement une parole lue, mais proclamée, intégrée et vécue.

La parole avait préparé le coeur des disciples à reconnaitre le Seigneur. Mais notons bien qu'ils le reconnurent dans le partage du pain et la communion; c'est dans un moment de communion que le Seigneur ressuscité se fait reconnaitre par les siens. Ils comprirent qu'ils avaient tourné le dos à leur mission et repartirent rapidement vers Jérusalem retrouver la communauté. Mais, surprise,  à leur arrivée ils découvrent que le Seigneur est déjà passé avant eux. Ils croyaient annoncé une grande nouvelle, mais Le Seigneur les avait devancés. Comme souvent dans nos vies, le Seigneur nous devance et nous attend au détour des chemins.

J'aimerais inviter à une méditation sur deux éléments qui ressortent de cet Évangile. Jésus fait route avec eux et ÉCOUTE D'ABORD,  Nous avons tous ce besoin d'être écouté, entendu. L'Église d'aujourd'hui a besoin que nous faisions route avec elle et aussi d'être écoutée si nous voulons lui donner la nourriture dont elle a besoin pour cheminer. Non pas notre nourriture, mais celle dont elle a beosin. L'exemple de Jésus qui marche avec les disciples, les rejoint au coeur de leur déception, les écoute et doucement prépare leur coeur à une expérience d'Église doit nous inspirer. C'est le chemin dont nous avons tous besoin et que le Seigneur nous invite à prendre avec Lui.  L'écoute nous permet de dépasser les paroles pour comprendre ce que l'autre veut nous dire. Parfois nous donnons de belles réponses ou de beaux arguments, mais les gens nous disent tu n'as rien compris. Écouter avec le coeur d'abord et ceci nous demande souvent de laisser de côté nos bonnes idées et bons arguments pour accueillir l'autre dans ce qu'il vit. 

Une autre élément est que les disciples sont retournés à Jérusalem, ils sont revenus à la mission que le Seigneur a donnée. Est-ce qu'au sortir de nos messes, de nos communions sacramentelles, je retourne à la mission de l'amour et de la miséricorde? Quand je vais à l'Eucharistie, je communie à la mission du Christ qui nous envoie en Galilée annoncer un ressuscité. La fin de l'Eucharistie n'est pas la communion mais la mission. Les deux disciples sont allés raconter ce qu'ils avaient vécu, raconter leur expérience spirituelle. Ils n'ont pas imposé leur foi, ils ont partagé une expérience et le Seigneur a fait le reste. Nos frères et soeurs chrétiens ne nous demandent rien d'autres: partager notre expérience spirituelle, notre expérience du ressuscité et laisser l'Esprit faire le reste.

Vous me permettrez une petite note personnelle. Aujourd'hui, je vis ce réchauffement des coeurs par la Parole avec des groupes de partage biblique et c'est une expérience que je vous soouhaite à tous et toutes.

vendredi, 21 avril 2017 15:49

Ressusciter.

Nous attendons la résurrection après la mort. Mais si la résurrection nous faisait la surprise de nous attendre chaque matin à notre lever. Ressusciter, c'est sortir de nos tombeaux pour avancer, pour vivre. Ressuciter, c'est aller ailleurs vivre autrement. Ressuciter, ce n'est pas demain mais aujourd'hui. Nous sommes en pleine résurrection. La période de printemps est un temps de résurrection. Une vie nouvelle se pointe à l'horizon.

Quand je regarde les communautés chrétiennes autour de moi, je vois des efforts de résurrection. Des dizaines de bénévoles oeuvrent sur le terrain à améliorer la qualité de vie de bon nombre de familles et de personnes; je vois des chrétiens de la Galilée  en recherche de spiritualité et de sens à leur vie; je vois des hommes et des femmes en recherche de la Parole de Dieu pour  transformer leur vie. Ce sont des moments de résurrection.

Ressusciter, c'est faire éclater la vie autour de soi. C'est comme Thomas poser ses doigts dans les plaies du Christ souffrant autour de nous, c'est placer sa main dans le côté du Christ souffrant dans les hopitaux ou la solitude  de leur foyer. Ressusciter, c'est accepter que la vie change et appelle à d'autres formes de présence et de célébration. Ressusciter, c'est dire OUI à la vie. Ressusciter, c'est "créer un monde nouveau en pétrissant la pâte de la vie avec le levain nouveau de la justice et de la sainteté." Pape François. Ressusciter, c'est croire que Dieu est présent dans la vie de tout être humain, même si cette vie est brisée par la drogue, ou si elle fut un désastre. Il faut se fier à Dieu nous dit encore le Pape.

En ce temps où, chez nous au Québec, montent l'agressivité, la violence, les règlements de compte à l'arme blanche; en ce moment où s'exprime un monde blessé, souffrant et incapable de contrôler ses émotions; en ce temps où les systèmes oppriment les personnes au lieu de les servir, il est urgent pour nous chrétiens de ressusciter. Il est urgent d'apporter à nos frères et soeurs le baume de l'amour, de la charité, du respect des personnes. Il est temps de ressusciter pour apporter à nos frères et soeurs l'accueil désiré et la parole qui convient sur leur attente. Ressuciter, c'est aussi sortir du tombeau de nos structures, sortir de la Judée  pour prendre la route avec les disciples de la vie, la route de la Galilée et mieux connaitre notre propre mission de baptisés.

Prochainement, nous célébrerons la fête du Bon Pasteur et parlerons de vocations. Le peuple chrétien d'ici ouvre grands les bras aux pasteurs qui répondrons à son besoin de spiritualité, de lumière, d'accueil, d'écoute et de respect de ce qu'ils sont devenus. C'est à l'intérieur de ces besoins, de cette mission que l'appel du christ se fait entendre aujourd'hui. Ressusciter, c'est aussi écouter cet appel qui vient du peuple chrétien qui répète le mot de Jésus: "J'AI SOIF". J'y reviendrai.   Ressusciter .....

mercredi, 19 avril 2017 14:25

Pensée spirituelle

"En apprenant à voir le divin en toi et dans tout ce qui vit autour de toi, les humains, les animaux et la nature ta vie se métamorphosera de façon significative. Tu auras alors l,impression d'être constamment entouré de lumière."

Lucie Bourbeau.

mardi, 18 avril 2017 14:17

Une affaire de coeur Jn 20, 19-31.

Au temps de Pâque, nous parlons beaucoup de la foi au Christ ressuscité. Il me semble que les Évangiles nous parlent surtout d'une expérience du coeur. Les gens ont cru en la résurrection quand ils ont fait une expérience du ressuscité. Et Thomas aujourd'hui en est une preuve.

C'était le soir après la mort de Jésus, les apôtres paniqués avaient verrouillées les portes de la salle à Jérusalem. Ils n'avaient rien compris de ce qui s'était passé et tremblaient de peur. Jésus passe dans leur vie et se fait reconnaitre. Ils ont besoin de signes, il leur montre ses plaies.

Jésus ne condamne pas, ne vilipende pas comme nous l'aurions sans doute fait. Il leur dit simplement: "La paix soit avc vous." Jésus rejoint les siens là où ils sont pour les faire cheminer. Belle exemple d'approche pastorale. Comme il s'est abaissé à leur laver les pieds, il s'abaisse au niveau de leur questionnement. Il donne une grande laçon d'amour et déverrouille la porte de leur coeur. Nous sommes invités comme eux à découvrir derrière quelle porte close je me cache pour éviter la réalité. La relation au Christ n'est pas une relation de l'intelligence qui s'explique et se comprend, mais une relation d'amour au niveau du coeur qui se vit.

Monsieur Thomas était absent lors de la visite de Jésus. Cet homme a besoin d'une preuve pour croire à la résurrection. Jésus vient et lui montre ses plaies et lui permet de le toucher. Combien de fois Jésus s'est-il présenté à nous pour faire toucher ses plaies à travers des gens blessés et meurtris par la vie. Combien de fois n'avons-nous pas mis la main dans son côté à travers ces personnes blessées dans leur amour ou leur espérance? Combien de fois n'avons-nous pas mis nos doigts dans les plaies de ses mains en donnant la main à quelqu'un de blessé pour l'aider à avancer? Nous avons souvent répété le geste de Thomas.

Le plus merveilleux de l'histoire est que Jésus fait de ce groupe de peureux une école de témoins. "Recevez l'Esprit pour annoncer l'amour et la miséricorde, pour aimer comme je vous ai aimés. De peureux, les disciples deviennent des ambassadeurs de l'amour et du pardon. À travers les disciples , c'est à nous tous et toutes qu'il confie cette mission. Nous sommes invités à être des témoins de l'amour du ressuscité. Je crois que c'est la grande soif du monde d'aujourd'hui de connaitre un Dieu qui les aime et les accompagne dans leur recherche de bonheur et de paix.  Ce témoignage d'amour du ressuscité fera sans doute dire aux chrétiens : Mon Seigneur et mon Dieu". Ou encore à cause de ce témoignage, ils pourront dire comme les gens conduits à Jésus par la samaritaine: Nous croyons maintenant non seulement parce que tu nous l'as dit, mais  parce que nous l'avons entendu. Jn 4, 42. Je nous souhaite à tous cette expérience du coeur à coeur avec le ressuscité.