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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

mercredi, 26 août 2020 15:52

Je suis blessé.

Ces derniers jours les nouvelles nous apportent l'image d'une Église blessée et souffrante dans ses entrailles mêmes. L'histoire de la pédophilie et des sévisses à l'égard des enfants dans les orphélinats vient jeter un nuage sombre sur la vie de l'Église. Nous pouvons avoir deux réactions: détester et rejeter l'Église ou l'aimer davantage dans ses souffrances, tout dépend de ce que l'on met sous le terme Église. Il me semble qu'il faut aimer l'Église dans toutes ses dimensions.  Il y a d'une part l'Église qui a brisé des vies qui est elle-même une Église blessée, et l'Église peuple de Dieu blessée dans son être profond. Il faut punir des actes, mais aimer plus profondément les acteurs. J'ai toujours conservé le visage du Père Chenu, o.p. lui qui avait été condamné par l.Église et avait perdu son droit d'enseigner et nous redisait dans ses cours son amour profond de l'Église. Je revois le visage de Ramond Dumais qui a souiffert beaucoup de l'Église mais qui est demeuré un grand amoureux de l'Église. Il faut aimer l'Église dans ses blessures et s'il faut dénoncer les actes, il faut aimer les personnes. Ce n'est pas facile, mais c'est chrétien. Ces périodes difficiles sont une semence de vérité et d'humilité. Une semence qui fera sans doute de nous moins des hommes de pouvoir et davantage des êtres de service dans l'humilité. Une semence de soufffrance qui fera germer un meilleur visage de l'Église que nous aurons nous-même préparé par nos prières et notre amour. Ce vécu de notre Église qui éclate au grand jour depuis un certain nombre d'années nous montre bien les limites et les faiblesses d'un système comme nous le révèle les systèms de la société civile.  Il nous faut apprendre de nos erreurs et de nos faiblesses. J'aime cette Église blessée, nous sommes ensemble responsables du nouveau visage de l'Église.

 

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