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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

samedi, 29 août 2020 13:35

Avoir le flair.

Hier soir, à une émission de télé, un officier de police est venu dans mon salon m'interroger sur ma vision de pasteur. Il est sage de se laisser interroger par le monde. Cet officier racontait comment depuis plus de 20 ans, il forme ses membres en fonction de la société d'aujourd'hui. Il y a moins de criminalité et davantage de difficiultés au niveau des relations tant familiales que communautaires. L'approche des policiers doit donc être différente parce que les problèmes sont diféfrents. "Il faut réinventer notre façon d'agir." Cette réaction est venue me questionner sur ma façon d'être pasteur en communauté aujourd'hi.

Moi, j'ai été formé à fare marcher une paroisse; on m'a enseigné comment dire la messe. Nous nous retrouvns devant une société laïc qui ne fonctionne plus dans ce modèle. Nous devons réinventer notre façon d'être pasteur au coeur d'une communauté. Il n'y a pas de modèle, pas de recettes, il n'y a que le flair pastoral. Comme curé, j'ai toujours eu deux ou trois pasroisses. Chaque paroisse a son originilatié, son histoire et ne répond pas toujours  de la même façon que la voisine. Le flair pastoral devient un atout indispensable pour un bon service. Le flair est l'intuition pastoral, c'est le "savoir lire" la vie et les événements. Ce n'est pas toujours facile, mais cela s'apprend.

L'officier de police, hier soir, racontait qu'il envoyait ses policiers vivre au milieu des gens, sans arme et sans uniforme pour comprendre le vécu de la population afin d'ajuster leur présence pour répondre aux besoins des gens. Je me suis dit: c'est sans doute une formule efficace.  Et je crois à l'efficacité de créer des liens avec la personne avant la fonction, je l'ai expérimenté. Un jour je fais monter un "pouceux" comme on les appelait à l'époque, un jeune d'environ 20 ans. Pendant la discussio en route, il s'arrête, me regarde et me dit: Vous n'êtes pas un prêtre, vous? Je lui réponds que oui. Nous avons eu une discussion sur l'Église, la vie chrétienne sa façon d'être chrétien, qui fut intéressante. En descendant de voiture à Gaspé, il me donne la main et me dit: "Vous êtes un drôle de prêtre, vous, on vous dit n'importe quoi et vous ne nous chiâler pas." Cette réflexion m'a poursuvi longtemps. Établir un contact avec la personne avant la fonction m'est appru important. C'est ce que j'ai essayé de vivre au mieux selon mes capacités. Quand je rencontre des perosnnes âgées sur la rue aujourd'hui, on me dit: Bonjour Monsieur le curé. Ils sont au niveau de la fonction. Quand je rencontre des plus jeunes que j'ai connus à l'École, on me dit: Bonjour, Monsieur Jos. Ils sont au niveau de la personne et ils savent que cette personne est prêtre. Pour moi, c'est important.

Si nous voulons réajuster notre présence d'Église au monde d'aujourd'hui, il nous est nécessaire en plus du flair pastoral comme dit le Pape François, il nous faut connaitre le monde devant nous. Le flair me fait sentir si ma présence, mon intervention, ma parole rencontrent le besoin des gens ou non afin de me réenligner si nécessaire. Si je développe de l'indifférence ou de l'agressivité, je ne suis pas correct. Et pour cela, nous devons écouter les gens. Nous devons vivre au ceur du monde et l'écouter avec amour. Lui seul peut nous apprendre à l'évangéliser.  C'est ma conviction profonde, le fruit de mon expérience pastorale et l'objet de ma prière quotidienne.

 

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