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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

samedi, 17 octobre 2020 13:55

Un défi.

Un défi est posé à notre foi. Le temps de confinement et nos églises vides sont une parole de Dieu qu'il nous faut méditer et aussi un défi posé à notre foi. Les églises étaient autrefois le coeur des paroisses où il y avait de l'activité régulièrement. Depuis pluieurs années, nous vivons un temps de confinement, les chrétiens restent à la maison le dimanche pas nécesairement par peur d'attrapper le virus de la foi et de la parole de Dieu et de devenir missionaire. Demain plusieurs d'entre elles seront vendues ou fermées et le noyau de vieux chrétiens pratiquants sera éteint. Une forme d'Église aura fait son temps et une autre voudra naitre. Ce que nous vivons est une parole de Dieu qu'il nous faut méditer. On le dit depuis plusieurs années et nous répétons. Il n'y a pas de solutions miracles. Il n'y a qu'un défi à relever.

Il me semble que nous sommes invités à revoir profondément notre conception de Dieu et du Christ. Dieu n'est pas un metteur en scène, assis dans l'espace, qui surveille les petits acteurs que nous sommes. Il est à mon sens une force vivante au coeur de nos vies pour réaliser avec nous sa mission d'amour. Le Seigneur n'est pas en l'air comme on le montre souvent avec notre doigt pointé vers les nuages.  Il en bas au coeur de notre quotidien. Nous aimerions toucher les plaies de Jésus comme l'a fait thomas.  Nous pouvons toucher les plaies de Jésus encore aujourd'hui dans les blessures de l'Église, dans les blessures du corps vivant du Christ. Le cri du Christ en croix: J'ai soif,  se fait entendre autour de nous aujourd'hui encore et nous attendons les gens qui viennent à la messe. Il y a longtemps que nous le disons.

Je crois que nous sommes invités à revoir notre conception de l'Église. Elle est une communion de prsonnes rassemblées dans l'amour autour du Christ ressusicté pour réaliser sa mission au coeur du monde. L'Église est un peuple de prêtres, de prophètes et de pasteurs, et non "un peuple et des prêtres" comme l'écrit mon ancien professur de liturgie Philippe Béguerie. La situation de notre Église nous invite à revoir l'importance des ministères du baptême. Il y a longtemps que nous le disons.

L'Église des débuts devant la destruction du temple ont trouvé une solution courageuse en favorisant les petites communautés même familliales et en remplaçant l'autel du sacrifice de l'ancien Testament par la table de communion du christ à la Cène. Ne sommes-nous pas placés devant une situation un peu semblable.  Nous sommes invités à retrouver le sens profond du message de Jésus à la Cène. Il y a longtemps que nous le disons.

La situation actuelle et la mentalité du peuple chrétien et de la société en général nous invite à éviter le prosélytisme, convertir pour ramener à l'église et à la pratique sacramentelle mais travailler à faire connaitre Jésus Christ et développer une vie chrétienne ardente au quotidien: Faire des disciples. Le vin nouveau a besoin d'outre neuve. Nous le disons depuis longtemps.

C'est là à mes yeux quelques bribes du défi que la société place devant nos yeux. Ce n'est pas seulement l'institution-Église qui est questionnée, mais chacun et chacune d'entre nous qui sommes l'Église.  Nous ne pouvons rien sur le passé, le présent est entre nos mains et demain nous appartient. Un évêque de France disait aux gens: "Fermez vos téléviseurs et ouvrez l'Évangile." Il me semble que nous sommes invités à fermer nos livres de structures, de lois et de disciplines ecclésiastiques pour ouvrir l'Évangile et retrouver la mission de Jésus Christ.  Ça aussi, il  y  a longtemps qu'on le dit.

  

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