Demain, connu dans l'Église comme le mercradi des cendres sera aussi le commencement du carême. L'Évangile de ce jour nous invite à un voyage en tricycle. Le tricycle est un véhicule à trois roues sur lequel il nous faut pédaler. Même immobile, nous ne perdons pas l'équilibre mais nous restons stationnaire alors que la vie nous invite à avancer.
La première roue de notre tricycle est l'aumône. C'est la roue d'en avant qui permet d'aller là où on veut. L'aumône, le partage, le don, la charité, sont le fruit de l'amour. Les mains ouvertes pour accueillir et donner sont la marque du chrétien.
Une deuxième roue est celle de la prière. Seigneur apprends-nous à prier parce que nous avons trop de dévotions et pas assez de prière. Prier n'est pas seulement ou d'abord réciter des textes de prières, mais à oartir des textes entrer en prière, c'est à dire entrer en communion avec le Seigneur. Prier est souvent un temps de communion silencieuse avec le Christ.
Une troisième roue est le jeûne. Il ne s'agit pas simplement de jeûner de viande ou de patates, mais de jeûner de paroles, d'intentions, de gestes qui brisent les relations, blessent les gens autour de nous, les commérages, etc. Le jeûne évite de porter des jugements trop rapides, des condamnations au lieu d'essayer de comprendre et de pardonner.
La valeur fondamentale qui supporte cette conduite est la simplicité, l'humilité. C'est à dire, la raison pour laquelle j'agis. Es-ce ue je le fais par amour ou pour me faire remarquer et aimer? Nous n'.approchons pas Dieu par le pouvoir, les bonnes actions, mais par l'amour. Dieu ne se laisse pas acheter. Alors les deux mains sur le guidon de notre tricycle pédalons sur la route du carême avec confiance et humilité.