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Homélies, réflexions et spiritualité

Filtrer les éléments par date : janvier 2016
mardi, 12 janvier 2016 15:47

Un signe ...

Notre Évangile d'aujourd'hui (Jn 2, 1-11) nous conduit à Cana en Galilée pour participer à des noces avec le Christ. Dès le départ de sa vie publique, Jésus nous donne le fil directeur de toute sa vie et celle de ses disciples: Notre vie de chrétien est une vie de communion, vie d'alliance pour bâtir un projet de communauté. C'est le plan du Père au moment de la création. Jésus prêche beaucoup plus par ses gestes que par ses paroles. Méditons quelques aspects de ce message.

A l'époque de Jésus, le vin était important. D'ailleurs on peut lire dans Siracide 31, 27: "Pour les humains, le vin, c'est comme la vie, pourvu qu'on le boive avec modération. vivre sans vin, est-ce vivre?" Manquer de vin est une honte. Nous comprenons ainsi  le problème des mariés qui manquent de vin, c'est pourquoi Marie intervient auprès de Jésus.

On amène six cruches d'eau. Une très grande quantité, c'est l'abondance. Cette eau deviendra le vin de la nouvelle alliance. Prenons conscience que le vin de l'ancienne alliance est tari, il n'est plus capable de nourrir et de réjouir les gens. Alors Jésus va présenter le vin de la Nouvelle Alliance, il est en abondance et charme les invités. Le vin de l'ancien testament avec ses lois, ses obligations ne répond plus aux besoins du peuple. C'est le moment de goûter au vin de la vraie vie chrétienne. L'abondance nous fait découvrir que les temps messianiques sont arrivés. Comme le dit Amos: "Voici venir des jours, dit le Seigneur, où des montagnes et de toutes les collines coulera du vin doux. Je rétablirai mon peuple en Israël."

Notons aussi que l'eau est le symbole du quotidien parfois fastidieux, pénible à vivre surtout lorsqu'il est chargé de défenses et d'obligations. Le vin représente la fête et la joie de vivre. Jésus vient changer notre quotidien parfois pénible en fête et joie de vivre. Jésus vient nous faire passer du devoir pénible à la joie de la fête. Notons que Jean parle de signe et non de miracle. Il ne parle pas de puissance mais donne un message de vie et d'amour. C'est l'image de notre vie d'Église et de communauté que Jean nous propose. Notre vie en Église est comme une vie de couple, vie d'alliance pour bâtir un projet commun: le règne de Dieu. Le temps est venu de goûter le vin de la fête, du rassemblement dans l'amour et la joie.

Paul dans son Épitre aux Corinthiens nous parle d'une façon de vivre en communauté ce vin nouveau: le vin des dons et charismes de l'Esprit déposés en abondance -comme le vin nouveau-  dans le coeur des chrétiens pour assurer la vitalité de nos communautés. J'ai placé une petite méditaiton sur le sujet dans la piste de réflexion.

Publié dans Homélies
lundi, 11 janvier 2016 19:23

Dons de Dieu.

Paul nous invite aujourd'hui à découvrir les dons que Dieu verse dans la communauté chrétienne. En s'adressant aux Corinthiens, c'est à nous qu'ils parlent.(1 cor, 12, 4-11). Ce texte est dans la liturgie de dimanche prochain 17  janvier. Je m'y arrête un petit moment.

Chacun reçoit le don de l'Esprit pour animer la vie de l'Église: don de sagesse, de discernement, de foi, de guérison, de prophétie, etc ... L'Esprit assure à la communauté Église les services nécessaires à son développement. Il donne le don de prophète comme le don de pasteur; le don de la connaissance comme le don de la charité, de sorte les communautés ne manquent pas des services dont elles ont besoin. Certains ont le don de lire les signes des temps et d'autres de les interpréter.

Je fais un clin d'oeil à l'Évangile de ce même dimanche. Jésus est au noce et les mariés manquent de vin. Ils auraient du aller à la commission des liqueurs, mais Jésus leur dit vous avez tout ce qu'il faut et en abondance. Nos communautés n'auraient-elles pas tout ce qu'il leur faut et en abondance? Les mariés se fiaient au même vin  qu'ils avaient servi. Mais ce vin ne répond plus à leur besoin, il est épuisé. Jésus leur apporte un vin nouveau qui n'a pas fermenté, qui n'a pas fait le même cheminement que l'autre, mais qui est meilleur parce qu'il répond à leur besoin.

Ne serions-nous pas invités à passer au vin nouveau? Invités à passer à d'autres formes de services ou façon de faire? Pourquoi toujours tenir à notre vieux vin? Les dons, les charismes sont le vin nouveau donné par le Christ et son Esprit, pourquoi en avoir peur? Est-ce que nous aurions étouffé l'Esprit? Comme nous dit notre évêque à Gaspé: "Un discernement s'impose." Discerner ce que nous avons fait avec nos charismes de l'Esprit dans nos communautés. C'est l'anné de la miséricorde, ne devrions-nous pas commencer par vivre la miséricorde avec nos communautés, leur demander pardon et retrouver rensemble la force de l'Esprit saint déposant chez nous l'abondance des charismes comme le vin des noces de Cana?

Publié dans Textes de réflexion
mercredi, 06 janvier 2016 15:38

Jésus, l'homme de la miséricorde.

Nous sommes dans l'année de la miséricorde demandée par notre Pape François. Nous faisons la lecture de l'Évangile de Luc dans notre année liturgique. Le Jésus de Luc est l'homme de la miséricorde. Jetons un clin d'oeil à ce Jésus. Entrer sur le chemin de la miséricorde avec Luc c'est découvrir le visage du Père. C'est la bonne Nouvelle de Luc. Dans le chapitre 15 de son Évangile, Luc a regroupé quelques paraboles de la miséricorde. Faisons station à ce chapitre.

Notons au départ que le bible TOB parle de la brebis retrouvée, de la perle retrouvée, du fils retrouvé et non de la brebis égarée, de la perle perdue, et les textes nous manifestent la joie des retrouvailles. La miséricorde ne serait-elle pas cette joie de se retrouver.

Lorsque le pasteur retrouve sa brebis perdue (Lc 15,3), tout joyeux, il la charge sur ses épaules et la ramène à la bergerie. "Réjouissez-vous avec moi car j'ai retrouvée ma brebis perdue." L'acccent est mis sur la joie des retrouvailles.

Nous avons le même canevas dans la pièce de monnaie perdue. "Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma pièce de monnaie perdue." (Lc 15, 8-11.) Nous avons la même situation avec le retour du fils à la maison: "Mangeons et festoyons, car mon fils est retrouvé." (Lc 15, 23).

Le message qui nous est donné   est que la miséricorde est l'accueil inconditionnel qui procure une grande joie. Nous sommes invités à mettre l'accent sur la joie des retrouvailles et non d'abord sur l'aveu d'une culpabilité. Le pasteur qui perd une brebis va à sa rencontre pour la réintégrer dans le troupeau. La dame qui perd sa pièce d'argent balaie la maison pour la retrouver. Aujourd'hui en cette année de la miséricorde, que ferons-nous en Église pour tous nos frères et soeurs chrétiens qui sont partis et vivent un vide spirituel? Qu'allons-nous balayer dans notre maison Église pour fêter les retrouvailles?  

Le père manifeste sa joie de retrouver son fils et fête le retour. L'absence du fils lui a permis de retrouver ses entrailles de père et au retour le fils fera l'expérience d'une vie de famille dans le joie des retrouvailles. Que ferons-nous cette année pour fêter les retrouvailles quand un frère ou une soeur viendra demander un service à l'Église? Serons-nous capable de faire la fête des retrouvailles, du cheminement avec ses hommes et ses femmes qui ont soifs de spirituel et de sens de la vie? La miséricorde nous attend au détour du chemin, sur les trottoirs, dans les magasins, au restaurant, dans les familles, dans le palais de justice, au bureau du presbytère et elle se célèbre à l'église dans les différents sacrements.

Le premier pas à faire à mon avis est de mettre à l'école de Jésus. La vie de Jésus est une école de l'amour et de la miséricorde. Ses paraboles comme ses miracles sont un enseignement pour notre agir en Église. La miséricorde est une invitation à prendre la route avec l'autre pour l'aider à aller plus loin. Jésus mange avec les pauvres, avec le fils cadet qui revient comme avec l'ainé frustré sans demander de compte, simplement en aimant. Le fils cadet est l'image de tous ces chrétiens qui ont quitté l'Église et sont en recherche, l'ainé est l'image de tous ces bons vieux chrétiens fidèles qui se croient dépositaires de la vérité. Le père ne demande pas de confession mais un revirement du coeur. Que nous réserve l'année de la miséricorde. Elle sera ce que nous la ferons.

Publié dans Textes de réflexion
mardi, 05 janvier 2016 15:16

De quel baptême suis-je?

Mgr Paul-Émile Charbonneau écrivait: "Nous sommes invités depuis le Concile Vatican 11 à passer d'une Église de définitions scholastiques (intellectuelles) à une Église d'expériences spirituelles et humaines." C'est un peu ce que l'Évangile de ce dimanche nous invite à faire: passer du baptême de Jean Baptiste, rite de conversion,  à celui de Jésus, expérience d'amour avec un Père très aimant.

Jean proposait un baptême de conversion. Les gens avaient besoin de se convertir pour accueillir la nouveauté de l'Évangile. Jésus vient se faire baptiser pour faire comprendre qu'il apporte une nouvelle vision du baptême. Il ne l'explique pas avec des mots, il le vit devant l'assemblée. Le ciel s'ouvre comme le voile du temple se déchire au moment de sa mort. Ce qui bloque la relation avec Dieu se déchire, disparait. Au lieu de rejoindre Dieu à travers des rites de conversion, nous le rencontrons directement. Nous sommes invités à passer du rite au sens et au coeur. Jésus vient nous dire que le baptême est d'abord "une expérience spirituelle"  de mon être d'enfant bien-aimé d'un Père aimant. Comme c'est une expérience spirituelle, je dois l'exprimer par des rites et des symboles pour me l'approprier, mais ces rites sont au service du sens et de la vie.

Au baptême de Jésus la colombe apparait. Elle était présente au temps de Noé pour annoncer que la terre était prête à entrer en alliance avec Dieu. Aujourd'hui elle revient pour nous dire que la terre est prête à entrer dans une nouvelle alliance avec Dieu à travers Jésus Christ. Le baptême de Jésus est une entrée en alliance avec son Dieu. Célébrer son baptême, c'est célébrer l'amour gratuit du Seigneur pour nous qui nous fait entrer dans une relation d'alliance. La célébration à travers ses rites et symboles rend d'une certaine façon visible l'amour gratuit du Seigneur.

Ne disons plus: J'ai été baptisé le .., mais Je suis baptisé, je vis quotidiennement mon baptême et je l'ai célébré le ... le baptême est une vie de communion, c'est une découverte quotidienne de l'amour de Dieu pour nous, ne le réduisons pas au rite de la célébration. Le baptême est d'abord  un acte d'amour, la rencontre de deux amours, l'amour de Dieu qui se répand en moi et ma réponse d'amour au Seigneur.

Comme le dit le texte de l'Évangile, cette expérience spirituelle allume en nous un feu, le feu de l'Esprit Saint. "Je suis venu allumer un feu sur la terre et come je voudrais que ce feu soit déjà allumé."  C'est le feu de l'amour, de la miséricorde, du pardon, de la paix... Nous sommes invités aujourd'hui à sortir de la froideur des rites pour entrer dans la chaleur de l'expérience du Seigneur et la célébrer dans la joie et l'amour. De quel baptême si-je? Celui de Jean ou celui de Jésus?

Luc 3 15-22

Publié dans Homélies
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