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Homélies, réflexions et spiritualité

Homélies

mardi, 06 octobre 2020 14:10

Je suis invité. Mth 22, 1-14.

Jésus entreprend un autre débat avec les pharisiens et les anciens du peuple. Il nous donne une excellente vision du royaume qui nous habite. Le royaume est comparable à un roi qui fit une noce pour son fils.Voila! La première image que Jésus donne du royaume est celle d'une noce, d'une alliance. Le royaume esten moi, en chacun et chacune de nous et la façon pour nous de vivre ce royaume est celle d'une alliance, donc d'une communion profonde en nous et le Seigneur. Pouvons-nous imaginer quelque chose de plus extraordinaire que d'être en communion, en état nuptial avec le Seigneur en nous. Au point de départ, nous devons être dans un état d'allégresse et d'action de grâce. Le Père envoie son Fils vivre ses noces avec l'humanité, avec chacune et chacun de nous. Nous sommes en état d'époussaille avec le Ffls de Dieu. Nous ne pourrons jamais assez comprendre et réaliser ce don merveilleux dont nous sommes bénéficiaires. Nous devrions être en perpétuel action de grâce.

Jésus ajoute que nous sommes des invités. Nous ne sommes pas obligés, nous sommes invités à vivre cette relation avec le Seigneur. C'est pourquoi notre réponse sera variée selon notre degré de relation avec le Fils de Dieu. Les premiers invités sont indifférents et continuent tout bonnement leurs occupations journalières. Alors le maitre met le paquet. Il envoie les serviteurs dirent aux gens tout le menu bien préparé pour les accueillir, c'est peut être Ricardo qui l'avait préparé. Mais les invités sont beaucoup trop occupés pour aller au repas et vont jusqu'à tuer les serviteurs. Jésus faire référence aux meurtres des prophètes. Des prophètes sont venus dans le peuple juif annoncer le royaume mais plusieurs furent tués. On n'accepte pas facilement de se laisser déranger. N'oublions jamais que  l'arme la plus puissante pour tuer les gens est la parole, la langue qui  tue plus de monde que les armes. Le mépris, le refus, la condamation est souvent plus efficace à long terme que l'armée. Aujourd'hui encore avec le racisme, les jugements, le refus des différences et souvent un refus d'accepter l'autre dans ses blessures et ses souffrance,  nous continuons de tuer les prophètes. Nous sommes invités à bâtir le royaume du Père, à vivre les fiançailles du Fils avec l'humanité et non à bâtir notre propre royaume.

 Une autre question m'est posée: Quelles sont les occupations, les idées, les commerces qui m'empêchent aujourd'hui de répondre à l'invitation du Maitre? Quelles sont mes priorités dans ma vie chrétienne? Ce peut être mes préjugés, mes façons de faire que je ne veux pas changer, mes blessures, mes dévotions, mes croyances;  à moi de regarder  sérieusement ma vie. N'oublions jamais que nous sommes invités et la réponse vient de l'intérieur et non de l'extérieur, d'obligations, de peurs.

Le maitre envoie ses serviteurs sur les routes inviter tous les passants  à venir festoyer au noce du Fils.  Toutes ces personnes pauvres, malades, estropiées sont l'image de tous ceux qui sont libres et le coeur ouvert à l'invitation.  Ce sont toutes ces personnes qui ne pensent pas posséder la vérité et qui ont de l'espace pour accueillir autre chose. la communauté-Église n'est pas une maison parfaite, il y a de la place pour les infirmes, les mal croyants; il doit en être ainsi de notre coeur de croyant. Dans l'Églsie-communauté, il n'y a pas de place pour le rejet, les distinctions, les préférences. À la table du Seigneur, il y a de la place pour tout le monde. L'homme qui n'a pas la robe nuptial est celui qui a accepté l'invitation par intérêt, même pas par politesse, l'homme qui n'est qu'un profiteur

Le Père envoie son Fils sur la terre vivre ses noces avec l'humanité, vvire ses noces avec moi, avec chacun et chacune d'entre nous. À la fin de sa vie, au moment où Jésus passe le flambeau aux siens, il le fera dans un geste d'amour et de communion autour d'un repas.  Et Il nous dit: Je serai avec vous comme du bon pain, une force pour vivre au mieux cette relation d'alliance et de communion les uns avec les autres et avec le divin en vous.  Prenons bien conscience de cette invitation d'amour qui  nous est adressée. La seule réponse est une réponse d'amour. La volonté du Père est de "nous fiancer à Lui dans l'amour, la tendresse et la fidélité" Oséée 2, 21. Notre réponse ne peut être qu'une réponse d'amour.