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Homélies, réflexions et spiritualité

Homélies

mercredi, 17 avril 2019 14:18

Mon chemin de croix. 2019.

Cet après midi, il faisait beau, j'ai préféré vivre mon chemin de croix dans la rue avec Jésus Christ.

Je me suis arrêté devant la maison où l'on accueille les femmes victimes de violence, d'agression et des enfants mal aimés. J'y ai vu Jésus bafoué par les soldats, on lui crache au visage. J'y ai vu des Simon de Cyrène qui aidait Jésus à porter sa croix. Et j'ai prié.

Je me suis arrêté devant la maison où on accueille les enfants en difficulté d'apprentissage pour les aider. Ces enfants ne sont pas nécessairement démunis, mais trop souvent leur vie de famille est perturbée et les empêche d'être attentif à l'étude. J'y ai vu des Simon de Cyrène aider Jésus à porter sa croix. Et j'ai prié.

J'ai pris un moment devant l'Escale, maison où l'on accompagne les personnes prisonnières de la boisson ou de la drogue. J'y ai vu Jésus prisonnier d'un système religieux qui l'a conduit à la mort. J'y ai vu aussi des femmes essuyant le visage souffrant de Jésus et des Simon de Cyrène porter la croix de Jésus. Et j'ai prié.

Je me suis arrêté devant le Palais de Justice où des frères et des soeurs de Jésus sont condamnés. J'y ai vu Jésus condamné par la foule. Jai entendu le cri des uns: crucifié-le, et les larmes des autres qui souffrraient pour une personne blessée dont on ne voyait pas la souffrance. J'y ai vu des Judas prêt à vendre leurs frères, et des disciples  quittés sans un mot. Et j'ai prié.

J'ai pris un moment devant une maison où une vieille dame seule essaie de survivre espérant une visite qui ne vient pas. Et j'ai pensé à Jésus seul à Gethsémani pendant que ses apôtres dormaient ou seul devant Pilate où les apôtres avaient fuit de peur. Et j'ai prié.

Je me suis arrêté devant une maison où un fils venait de s'enlever la vie incapable d'aller jusqu'au bout de sa souffrnace. J'ai vu des femmes essuyer le visage triste de Jésus. J'ai vu des Simon de Cyrène porter la croix avec Jésus pour traverser le deuil. Et j'ai pensé à Jésus qui est allé jusqu'au bout de sa souffrance et qui est là pou rnus accompagner dans nos souffrances pour nous aider à aleer jsuqu«,au bout de nos souffrances comme lui. Et j'ai prié.

J'ai continué ma route et j'ai trouvé plus de stations que dans l'église où Jésus vit son chemin de croix. Enfin je me suis arrêté au jardin de Joseph. Il y a aussi le jardin de Joseph d'Arimathie où Jésus est enseveli. C'est le jardin de la vie, de la résurrection. C'est le pendant du jardin de l'Eden où la vie fut mal menée. Ce jardin de Joseph, c'est tous ces lieux où la vie renait, lieux de noces, lieux d'alliance, lieux de vie et de joie, lieux de bonté, de miséricorde et d'amour. Et j'ai chanté Alléluia à la vie. À chacun de les découvrir dans son milieu.

Je suis entré chez moi avec le sentiment d'avoir cheminé avec le Christ sur la route des hommes d'aujourd'hui. Et j'ai vu une Église souffrante, blessée, mais aussi une Église belle présente à la souffrance et la vie des hommes et des femmes d'ici. Une Église en train de découvrir à travers le chemin de croix quotidien la mission du Christ donnée le Jeudi Saint. Et je l'entendais: Ce que vous faites au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites. Mth. 25, 40. Et j'ai prié. Je vous souhaite la même expérience.