Spiritualité

Homélies, réflexions et spiritualité

Spiritualité

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

jeudi, 24 décembre 2015 22:07

toc, Toc!

Noël frappe à votre porte. Je veux entrer chez vous en même temps que Noël pour vous rappeler qu'en vous il y a un enfant qui rêve de s'amuser et de sautiller de joie. Accueillons cet enfant en nous, laissons-nous embrasser par lui et ensemble fêtons dans la joie.

A vous tous qui me lisez, je veux que ce Noël 2015 soit un moment de paix et de partage que vous n'oublierez jamais. Le plus important de Noël est ce qui reste au fond du coeur dans les jours qui suivent. Et je rêve pour nous tous  que cela soit BON.

Jos. un retraité qui s'amuse à vieillir.

mercredi, 23 décembre 2015 16:49

Une expérience d'adolescent

Dans l'Évangile de ce dimanche après Noël, Jésus se permet une petite sortie en sourdine. A douze ans, on devenait adulte dans ce temps-là. Jésus veut jouer à l'adulte et sans crier gare il reste à Jérusalem avec les messieurs du temple.

A ce moment-là, Jésus veut se situer devant ses parents comme devant le monde. Il appartient à une autre famille que celle de Nazareth. Il appartient à une famille spirituelle celle de son Père du ciel. "Pourquoi me cherchiez-vous? Ne savez-vous pas  que c'est chez mon Père que je dois être?"  Le texte se termine sur une phrase merveilleuse: "Marie gardait toutes choses dans son coeur."

Jésus vient me dire; Toi aussi tu appartiens à un autre famille que celle de la terre. Tu es l'enfant bien-aimé d'un Père, tu appartiens à une famille spirituelle. Je dois retrouver constamment mes racines familiales à ces deux niveaux. C'est dans ma famille de la terre que je fais l'expérience de mon appartenance spirituelle à une autre famille. Ma famille est en petit ce que je dois vivre dans ma communauté chrétienne, famille spirituelle.

En plus, Jésus vient signifier que sa vie spirituelle, sa communion à Dieu ne sera pas vécue de la même façon que celle de ses parents. Il sera autonome. Marie conserve tout cela dans son coeur afin de mieux comprendre son Fils et de respecter sa vie. Il en est de même pour nous. Ma vie chrétienne n'est pas celle de mes parents, mais c'est la mienne et elle s'enracine dans ma vie familiale. Dans notre contexte de société en changement, nous devons apprendre à respecter le vécu des gens différents du nôtre mais tout aussi bon. Les jeunes pourraient nous dire: Pourqui vous étonner et vous surprendre, ne savez-vous pas que je dois vivre ma vie aujourd'hui avec ce que je suis et ce que vous m'avez donné. 

Nous vivons aujourd'hui chacun et chacune dans notre milieu  ce que nous avons reçu dans le nid d'amour de notre enfance, mais nous le vivons à notre façon. La vie n'est pas une répétition ou une copie collée d'hier, mais le fruit d'une expérience et de découvertes. Comme Marie, Gardons tout cela dans notre coeur pour mieux comprendre et vivre ce que les jours nous apportent. Et comme Jésus nous pourrons étonner les "vieux" qui nous écouteront. Lc 2, 41-52.

mardi, 22 décembre 2015 18:07

Renouer

Anselm Grün: Renouer avec ses racines. Mediaspaul. 2015. Depuis le Concile Vatican 11, nous parlons souvent de retourner aux sources dans notre Église. Dans ce petit livre, le Père Anselm nous retourne à nos sources qu'il appelle nos racines. Retourner à ce qui nous a façonnés, à nos valeurs, ce qui a fait ce que nous sommes. L'arbre va chercher dans ses racines  les forces nécessaires pour vivre ses automnes et redonner des fleurs et des fruits l'année suivante. L'être humain doit constamment retourner à ses racines pour bâtir son avenir avec sérénité. Le chrétien doit aussi retrouver ses racines pour avancer d'une façon nouvelle dans le monde d'aujourd'hui. Ceci nous fait  mieux comprendre le temps de l'Avent, de Noël, de l'automne et de l'hiver. Cette lecture nous conduit à une piste de réflexion extraordinaire que je vous souhaite. Bonne lecture.

lundi, 21 décembre 2015 16:53

C'est Noël!

Aujourd'hui, c'est Noël. C'est la fête de l'imprévu, de l'émerveillement, fête de l'accueil. Et oui, accueillir un enfant et il est Dieu. Accueillir un enfant, c'est accueillir l'avenir, la différence, le changement. Chaque jour l'enfant grandit, se développe et un jour il prend son envol et ses distances. Il est adulte. Il va vivre ses différences à sa façon. Il transporte les valeurs reçues des parents. Accueillir un enfant, c'est accueillir et fêter l'espérance.

Noël nous invite à accueillir un enfant qui nous fait regarder en avant, à regarder la vie autrement. Accueillir un enfant, c'est aussi en prendre soin. Prendre soin de l'enfant Dieu qui nait chaque jour dans nos vies et notre monde.

L'Enfant Dieu nous invite à  l'émerveillement. Apprendre à nous émerveiller du monde autour de nous, en voir les beautés même si parfois les nuages sont présents. Un chrétien, une chrétienne, un système religieux qui ne s'émerveillent plus sont appelés à s'éteindre. L'émerveillement vient de cet état intérieur de silence et d'accueil qui permet de contempler la vie avec des yeux neufs. S'émerveiller, c'est aller au delà des apparences pour voir le coeur.

L'Enfant Dieu nous invite aussi à la miséricorde. La miséricorde est la santé du coeur. Nous sommes dans l'anée de la miséricorde, nous sommes alors invités à tourner notre coeur vers la misère pour apporter le baume de l'amour et du pardon. Nous sommes invités également à goûter la miséricorde du Seigneur pour chacun et chacune de nous. L'amour et la miséricorde furent la grande passion de la vie de Jésus. C'est pour nous les révéler qu'il est venu et qu'il est mort. Va montrer ton visage de miséricorde, semble-t-il nous dire.

L'Enfant Dieu nous invite aussi à la simplicité du coeur. Ne compliquons pas ce qui est simple et simplifions ce qui est compliqué disait Jean XX111. Joseph et Marie ne se sont pas enflés la tête parce qu'ils étaient parents de Jésus. Ils ont gardé la simplicité du coeur et de simples travailleurs de Nazareth. Nous avons bien des facilités de nous compliquer la vie avec des lois, des normes et des façons de faire à conserver. La vie de Jésus fut une vie toute simple; quand on veut le faire roi, il disparait, quand les foules l'acclament et veulent l'accaparer, il s'en va au désert. Jésus nous invite à la simplicité du coeur qui fait le chame de la vie.

Assis devant le mystère de Noël, voila le message que je lis pour chacun et chacune de nous aujourd'hui. Un Joyeux et Saint Noël d'amour.

dimanche, 20 décembre 2015 18:48

Le Noël de l'an 1

Assis  devant le mystère de Noël, je me demande ce qui s'est passé il y a deux mile ans. En ce premier Noël,  un enfant est né. Un enfant pas comme les autres. A Nazareth, Jésus ouvrit les yeux au monde qui l'entourait. Jésus est nazaréen. Les évangélistes Mathieu et Luc ont placé la naissance à Bethléem, maison du pain, pour s'aligner sur la tradition juive et aussi pour montrer que Jésus Christ était nourriture pour l'homme, référence à l'eucharistie. Comme le dise certains biblistes chevronnés: Jésus est né à Nazareth et le christ est né à Bethléem. Il faut rendre justice à ces deux endroits et non les opposés.

Jésus est né de la tribu de Juda et non de Lévi. Il n'était pas de la tribu sacerdotale de Lévi, mais de la tribu pastorale de Juda. Ceci nous aide à comprendre les attitudes de Jésus et ses prises de positions. Jésus a grandi en Galilée, contrée assez libre devant  les obligaitons religieuses de la Judée. Une contrée qui a souffert de l'envahisseur romain et qui voulait respirer la liberté. Jésus a été marqué par cet environnement. Jésus n'a pas été l'homme du temple ou de la liturgie, alors je m'explique mal comment son Église est devenue une Église du temple et des sacrements.

Alors ce Galiléen a voulu libérer son peuple du joug religieux de la Judée et de la servitude des romains. Ceci explique ses prises de positions face au temple, face aux jougs imposés par le système religieux; ceci explique aussi l'aversion développée par ce même système qui l'ont conduit à la mort. Jésus de Nazareth était un pasteur qui a accepté la mort plutôt que d'abandonner sa mission. Aujourd'hui il serait peut-être assimilé aux "radicalistes".

Assis devant le mystère de Jésus j'essaie de faire une lecture de foi pour saisir le message à travers les façons de nous le présenter. Jésus m'apparait aujourd'hui sous le visage d'un homme rempli d'une passion pour l'être humain et la mission de son Père; un homme épris d'amour, de liberté, de respect  pour les humains; un homme en parfaite harmonie et adoration avec son Père; un homme qui me chuchote à l'oreille: "Je vous ai donné l'exemple pour que vous fassiez de même."  Et "Faites ceci en mémoire de moi." Voila mon message pour Noël.

vendredi, 18 décembre 2015 16:51

Une bonne lecture.

André Myre: Venez voir Jésus de Nazareth. Novalis 2015. Avec son expérience de professeur et sa qualité de bibliste érudit, l'auteur nous brosse un tableau du Jésus de Nazareth. En ce temps des Fêtes, les textes sur la naissance de Jésus et ses premiers pas  dans la sphère publique sont très nourrissant et libérant. Nous avons un regard sur ces moments qui libère de certaines croyances et nous approche du Jésus de Nazareth dans une perspective de foi adulte. Cette lecture nous garde dans un état de contemplation tout au long du livre. Je vous souhaite d'excellents moments spirituels. 

jeudi, 17 décembre 2015 18:08

La miséricorde a-t-elle un visage?

Nous sommes dans l'année de la miséricorde demandée par notre Pasteur François. La miséricorde est-elle un mot? un thème de dissertation? Ou a-t-elle un visage?

Le premier visage qui me vient à l'esprit est sans contredit celui de Jésus Chirst. Il s'arrête à Naïm près de la veuve réduit à la mendicité et lui redonne son fils, sa capacité de vivre; il lui permet du même coup de retrouver sa dignité de femme. Il donne à manger aux foules qui l'ont suivi et sont devenues affamées. Il accueille dans son paradis le larron crucifié auprès de lui. Et combien d'autres exemples encore ....

D'autres visages aussi s'alignent sur la route de ma mémoire. Je vois le visage de cette maman qui durant de longues années avec beaucoup d'amour prend soin d'un enfant malade. Le visage de parents qui accueillent avec tendresse leur fils revenu brisé par la drogue, l'alcool et l'aident à se guérir. Le visage de tous ces gens qui avec la guignolée redonneront de la joie à beaucoup d'enfants à Noêl. La miséricorde a beaucoup de visages autour de nous.

Apprenons à célébrer la miséricorde là où elle montre son visage: dans nos centres de bénévolat, dans les maisons d'accueil pour femmes victimes de violence, les personnes qui accompagnent en fin de vie, etc ... Jésus Christ est présent là d'une présence réelle comme dans l'Eucharistie. Quand nous aurons vécue, reconnue ces visages de la miséricorde nour pourorns ensemble célébrer en vérité la miséricorde du Seigneur qui s'exprime au quotidien dans nos porpres vies personnelles.

La miséricorde n'est ni un mot, ni une théorie, ni une célébration, elle est un visage qui se manifeste à nous chaque jour, qui convertit notre propre visage pour que nous devneions aussi VISAGE DE MISÉRICORDE.

mercredi, 16 décembre 2015 15:20

Babel.

   "La terre entière se servait de la même langue et des mêmes mots. On sedéplaçait vers l'Orient. (...) Allons moulons des briques, bâtissons-nous une ville¸et une tour dont le sommet touche le ciel. (...) Dieu brouilla leur langue et ils se dispersèrent." Gn 11, 1 sss.

Les êtres humains utilisaient la même langue et demeuraient enfermés dans un même lieu. Ils avaient créé l'uniformité du lieu comme de la langue. Cette uniformité avait aboli les différences et ils voulurent abolir même les différences avec Dieu en se bâtissant une tour pour atteindre le ciel.

Au Paradis terrestre, dans une crise de croissance, les êtres humains voulurent faire disparaitre les différences entre eux et avec Dieu. Ils voulaient être des dieux. a Babel, les gens veulent aussi abolir les différences et être des dieux. Ils doivent faire l'expérience de leurs différences, c'est pourquoi ils se dispersèrent. Ils comprirent que l'on n'atteint pas Dieu par la force ou ne voulant être comme Lui, mais par l'amour et la communion. Ils comprirent aussi que l'uniformité était néfaste à la vie et qu'ils devaient recherché l'unité dans la diversité, l'unité dans les différences. Babel est une crise de croissance où le peuple fait l'expérience de l'importance de la communion dans la diversité. Les gens sont partis selon leur langue ou leurs talents bâtir le réegne de Dieu. Comme un parterre n'a pas une seule fleur mais sa beauté vient de la diversité des fleurs.

Ne serait-ce pas un peu ce que nous sommes en train de vivre? Nous avons connu l'uniformité, même langue, même comportement, etc ... Notre pratique religieuse comme certains énoncés dogmatiques étaient un peu comme cette tour de Babel où nous étions certains de rejoindre Dieu  Un jour les chrétiens ont voulu vivre leur propre identité. Ils sont partis expérimenter leur propre façon de vivre l'Évangile. Ils ont voulu briser l'uniformité pour vivre les différences. Et la beauté du monde commence à s'exprimer. Les chrétiens ont voulu vivre leur relation à Dieu selon ce qu'ils étaient et non selon ce que nous leur demandions d'être. Dieu vient créer l'unité dans cette diversité. C'est là le défi qui nous est lancé comme chrétiens de bâtir la beauté du règne de Dieu dans cette diversité voulue par la Créateur.

Ce serait aussi mon voeu de Noël que nous apprenions ensemble à bâtir l'unité dans la diversité des dons, des talents, des langues, des pensées, dans le respect de chacun et chacune.

 

mardi, 15 décembre 2015 19:32

Heureuse rencontre.

Réjouis-toi terre de chez nous car de toi sortira ton berger. Voila la merveillesue nouvelle du prophète Michée pour nous aujourd'hui. Ce berger est né depuis deux mille ans et continue de naitre chaque jour dans le coeur de chacune et chaucne de nous.

Ce berger, Marie est allé toute joyeuse l'annoncer à Élisabeth. Et lors de cette visite, Jean a tressailli dans le sein maternel. Voila aussi la merveillesue nouvelle que Marie nous apporte aujourd'hui. Par Marie, Jésus est allé visiter Jean avant sa naissance. Par nos Marie d'aujourd'hui, Jésus continue d'aller visiter les Jean de ce monde.

C'est Noël chaque jour chantons-nous à chaque année. C'est Noël chaque fois qu'on essuie une larme, chaque fois qu'on oublie une injure, que l'on visite un malade. Car Noël, c'est l'amour.  Jésus continue de naitre dans chaque être humain fruit de ces gestes d'amour donnés. A l'exemple de Marie, nous sommes invités à porter cette joie autour de nous.

Marie m'invite à être comme elle un porteur de Dieu, un tabernacle vivant qui présente le Christ. Non un tabernacle de bronze fermé à double tour, mais un tabernacle vivant ouvert qui donne et fait tressaillir le monde. Nos Jean Baptiste ont besoin de rencontrer le Seigneur, d'être accueillis par la tendresse et l'amour de Dieu. Nos Jean Baptiste sont assoiffés de spiritualité et de liberté, sont assoiffés d'être reconnus et acceptés comme ils sont sans jugement et avec amour. Notre présence, nos visites doivent faire tressaillir  le petit jean dans le coeur des autres autour de nous. Notre monde a besoin de ces Marie d'aujourd'hui qui savent porter Jésus au monde.

Nous sommes entrés dans l'année de la miséricorde, moment important de grâce où nous pouvons accueillir et manifester la tendresse de Dieu. Réjouis-toi car ton berger vient te visiter, ton berger t'invite à chanter: Mon coeur est à la tendresse parce qu'il a goûté la tendresse de son Seigneur.

Joyeux Noël à vous tous.

Michée 5, 1-4, Luc 1, 39-48.

dimanche, 13 décembre 2015 14:07

Un Noël pas comme les autres.

Un jour, chargées de bagages, des familles partirent à pied à travers bois se tracer une route, se bâtir un campement et commencer à vivre. C'était une naissance, naissance d'une nouvelle paroisse en Gaspésie. C'était la naissance d'un lieu de vie, lieu de travail, lieu de lutte pour l'avenir. Lieu où des hommes et des femmes ont exprimé leur foi en la vie, foi en l'être humain et foi en Dieu.

En ce temps-là on ne comptait pas sur les subventions du gouvernement, ça n'existait pas. On mettait la main à la hache, on jouait de la sciotte, on se laissait piquer par les maringuoins et on avançait allègrement dans la vie.

Les gens avaient une richesse. Ils avaient de vraies nuits avec des étoiles en abondance. Pas des nuits éclairées par les réverbères qui cachent la beauté. Dans ce temps-là aussi on se plaçait sous la protection d'un saint soit par foi où par superstition. Ce nouveau lieu de vie on la plaça sous la protection de St-Bernard.

Dans ce nouveau lieu, c'était noël souvent. Les enfants naissaient nombreux et c'était Noël presqu'à l'année durant. Mais un jour doucement, sans faire de bruit, les lumières se sont étentes les une après les autres. L'oeil des maisons s'est fermé. L'oeil de l'église a cligné une dernière fois. La cloche n'appelait plus personne pour les célébrations. Les gens étaient tous partis vers un monde rêvé comme meilleur. Noël n'était plus là. Il avait déménagé. Là-bas dans la montagne, c'était le silence. Il n'y avait plus que la lune et les étoiles. Noël était allé naitre ailleurs.