De nos jours, la vie devient plus difficile, on dirait que les relations humaines s'étiolent et que les différents se règlent avec la force et la colère. Aujourd'hui dans l'Évangile Jésus vient nous donner une façon de bâtir des relations réussies. Pierre le chef des apôtres se croyait un bon disciple en demandant combien de fois je dois pardonner. D'autnt plus que le chiffre sept dans Bible est un chiffre parfait. Donc ce petit monsieur Pierre se croyait sur une bonne voie, un pardon parfait. Jésus lui dit mon bon Pierre, ce n'est pas sept fois qu'il te faut pardonner, mais soixante-dix-sept foi sept fois. Ton pardon ne doit pas être seulement parfait, mais plus que parfait. Le pardon est l'une des pierres fondamentales d'une bonne relation chrétienne. Jésus nous dit le pardon n'est pas un calcul, combien de fois je dois pardonner, mais un élan du coeur. Le pardon est un don gratuit et non un exercice arithmétique. Une des conditions premières pour qu'une communauté chrétienne vive de bonnes relations est que le pardon ne connaisse pas de limite. Il est évident que nous avons tous nos susceptibilités et que le mal qui nous est fait peut créer des blessures profondes et qu'au lieu de pardonner nous ayons le goût d'étouffer la personne, mais ce n'est pas la logique de Jésus. Pour Jésus le pardon ne se limite pas a la quantité, mais comme il participe au pardon divin, il doit être un élan du coeur. La réponse de Jésus a Pierre s'adresse aussi à moi et à chacun d'entre nous. C'est notre façcon de vivre en chrétien fidèle à l'enseignement du Christ.
Jésus ne donne pas seulement un enseignement théorique, il joint une petite histoire à son enseignement verbal. Un maitre remet une énorme dette à son serviteur incapable de payer. Mais ce dernier aussitôt sortit de chez son maitre va faire emprisonner un débiteur qui lui doit une petite somme. Le premier débiteur doit dix mille talents à son maitre, c'est une somme énorme pour l'époque et que le débiteur ne pourra jamais rembourser. Alors le maitre lui remet sa dette. C'est l'image de notre dette envers le Seigneur; nous ne pourrons jamais rembourser notre dette devant le Seigneur. Imaginons tout ce que nous avons recu gratuitement: la vie, la nature, les talents, les dons très variés. Ceci nous est donné gratuitement par le Seigneur, jamais nous ne pourrons rembourser.
Alors si tant de choses nous sont données, que n'avons qu'à les accueillir et s'en servir malgré parfois nos écarts de relations, combien plus devons-nous avoir la même façon de faire envers nos frères et soeurs en humanité. Pour y arriver, nous devons entrer en nous-même pour reconnaitre la force de l'Esprit qui nous habite. Allons nous asseoir devant un pépin de pomme. Ce petit pépin est rempli d'une force qui lui permet de produire un arbre et des pommes. Il a cette force intérieure, même tout petit, de réussir un vrai tour de force pour produire un arbre et des fruits. Il en est de même pour nous. Nous avons en nous cette force de l'Esprit Saint, cette présence divine qui nous permet de produire des fruits de bonté et de pardon qui conduisent à de bonnes relations. Notre relation au Seigneur et aux autres est conditionnée par notre capacité de découvrir en nous la présence et la force de l'Esprit qui nous anime à l'image du petit pépin de pomme. Ce n'est pas à l'extérieur de nous que nous le découvrirons. Notons que Jésus ne nous remet pas notre dette par pitié, mais par amour. Si nous arrivons à goûter la richesse et la tendresse du pardon de Dieu, nous arriverons plus facilement à le vivre et le transmettre. C'est là un des grands rôle de l'Eucharistie. L'Eucharistie nous fait communier à cette tendresse de Dieu pour nous et nous donne la force de la vivre et de la communiqer.