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Homélies, réflexions et spiritualité

Nouvelles

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

mercredi, 01 février 2017 15:45

Passe en avant.

"Voici l'agneau de Dieu, (...) voici un homme qui est passé devant moi." Jn 1, 29, Jean Baptiste nous présente le Fils de Dieu en nou srévélant qu«,il est passé devant lui. Pourtant Jean est venu avant Jésus, il est plus vieux que lui, il devrait avoir la préséance. Jean a laissé passer le Cchrist devant lui. Ce n'est pas son projet qu'il est venu réaliser mais celui du Père. Il est venu présenter l'envoyé du Père. Je me suis demandé si j'imitais Jean dans mes projets: est-ce que je laisse passer Jésus devant moi ou si je réalise mes projets? La mentalité au Québec a changé depuis quelques années, les besoins des chrétiens ne sont plus les mêmes, la façon de vivre les valeurs est changée; j'ai regardé la vie de notre Église où j'ai oeuvré depuis 50 ans et je crois que nous avons réalisé nos projets et le Seigneur n'a pas toujours été en avant de nous. Ne sommes-nous pas davantage défenseurs d'un système religieux et de traditions de pratiques que pasteurs des projets de Dieu? C'est la question que Jean vient me poser ce matin. Jean conduit à Jésus non à une doctrine ou des pratiques.

mercredi, 01 février 2017 14:38

De la saveur, s.v.p.

De la saveur, s'il vous plait! C'est le mot que je dégage ce matin de notre Évangile, Mth 5, 13-16. C'est l'invitation que Jésus nous adresse aujourd'hui, que notre vie soit éclairante et goûte bon.

"Vous êtes le sel de la terre". Une des caractéristiques du sel est de faire ressortir la saveur des aliments. Le sel ne change pas la teneur de l'aliment, il en fait sortir toute la saveur. Alors quand le Seigneur nous propose d'être le sel de la terre, il nous invite à faire ressortir toute la saveur de notre vie quotidienne, de donner du goût à la vie en nous et autour de nous. Évangéliser, c'est faire ressortir la saveur de la vie et non pas ajouter des choses qui ne sont pas déjà là. Évangéliser, c'est faire découvrir le goût du Christ dans la vie. Nous le réalisons bien dans les groupes de partage d'Évangile où la vie et les célébrations ont plus de goût.

Bien doser la quantité de sel dans les aliments est important, certains aliments en nécessitent plus que d'autres. Trop de sel comme pas assez rend la nourriture mauvaise. Trop de religion comme pas assez rend la vie sans saveur.

"Moi, le sel, ça me donne la soif" dit un enfant. Il est vrai que le sel fait boire. Le sel de l'Évangile, le sel du Seigneur, le sel du témoignage doit aussi donner la soif de Dieu. Si nous écoutons notre monde aujourd'hui devant la montée de la violence, de l'agressivité, de l'insatisfaction, nous pouvons mieux comprendre l'importance de saler notre vie à l'Évangile. On ne peut pas écoputer, méditer et intégrer la parole de Dieu sans développer cette soif de mieux connaitre le christ et de le laisser passer dans notre quotidien. 

"Vou sêtes la lumière du monde". Éclairer notre monde à la lumière de l'Évangile, voila notre mission. Il y a différentes sortes de lumière. Nous avons de beaux lustres qui charment l'oeil mais n'éclairent pas, nous avons par contre une simple ampoule toute nue qui répand une belle lumière dans toute la maison. Nous avons dans nos communautés de ces petites ampoules très éclairantes, notre monde aussi en possèdent, je pense au frès André, Martin Luther King, la Pape François, et la plupart de nos mamans ont été de ces lumières qui ont tricoté l'amour, la paix, le service  dans nos vies. 

Je regarde la situation de notre Église, nos édifices qui se vident graduellement, il me semble que ce cri retentit: De la saveur, s'il vous plait. Seigneur donne-nous de savoir donner de la saveur à notre vie dans la suite de ta Parole, donne-nous d'éclairer notre vie à ta parole, afin d'être comme tu nous le demande "sel de la terre et lumière du monde."

 

dimanche, 29 janvier 2017 23:52

Question...

"Que cherchez-vous?" Jn 1, 38. Jésus voyant que des gens le suivait leur demande ce qu'il cherche. Et ceux-ci répondent: "Où demeures-tu?" Jésus leur répond simplement: "Venez et voyez." Voila une belle démarche d'évangélisation. Je devrais apprendre à demander à tous ces gens que je rencontre et me parle de la pratique religieuse ou de l'Église: "Que cherchez-vous?" L'important ne serait-il pas de savoir ce que nos contemporains cherchent ou désirent? Nous avons toujours des réponses toutes faites et souvent nous sommes en dehors de leurs préoccupations. L'important n'est pace que nous avons à leur dire, mais ce dont ils ont besoin de savoir. Ne sommes-nous pas trop centrés sur une doctrine à faire connaitre et oublions de rencontrer les gens et leur donner le vin dont ils ont besoin. Jésus n'a pas donner de réponse, il a invité: Venez et voyez, c'est à dire regardez le témoignage de vie que je vais donner, l'enseignement que je vais faire et vous saurez ou je demeure. Ils allèrent et restèrent. Puissions-nous comme  le Christ donner ce goût de rester dans la joie.

 

samedi, 28 janvier 2017 15:16

J'ai trouvé!

Depuis quelques années, supposément à la retraite, j'ai abandonné la célébration régulière des sacrements et je m'amuse à rencontrer les gens dans les places publiques. J'ai rencontré des chrétiens et chrétiennes qui ont conservé la pratique régulière de la charité charétienne; des personnes qui ont soif de spiritualité et de connaitre Jésus Christ, l'Évangile, les valeurs. Ces personnes hier encore étaient assis sur les bancs de l'église, aujourd'hui elles sont dans la diaspora.

Je me suis senti en Galilée et même à Nazareth. ayant cévu longtemps en Judée près du temple, je me retrouvais devant un vide spirituel bien exprimé par le documentaire: L'Heureux naufrage.  Ces gens sont ouverts à l'Évangile mais fermés à la forme de pratique religieuse qu'ils ont vécue.

Je pensai à Annick de Souzenelle qui d'anesthésiste dans un hôpital est devenue bibliste. Elle écrivait: "J'ai passé ma vie à endormir les gens, je veux passer le reste de ma vie à les réveiller." En parodiant, je me suis dit: J'ai passé  ma vie à prêcher une doctrine dans le temple, et ces temples sont vides, je vais maintenant passer le reste de ma vie en Galilée à faire danser l'Évangile et fêter la Parole de notre Dieu avec ces personnes de la diaspora.

J'ai pensé à Nazareth, à Charles de foucauld; Le christianisme est venu de Nazareth et non de la Judée et du temple, et je me suis dit : le renouveau de notre Église viendra sans doute de la Galilée, des Nazareth de nos paroisses, et je me suis écrié: "Euraka." J'ai trouvé un lieu où m'amuser à vieillir. Et voila, depuis près de 10 ans, je suis comblé par cette approche de la Parole du Seigneur et je vois autour de moi des hommes et des femmes grandir dans la foi, abandonner des dévotions pour retrouver la prière ...

S'il demeure important de célébrer avec les personnes qui viennent encore à l'église le dimanche, je crois qu'il s'avère très important d'aller au carefour des chemins à la rencontre des femmes et des hommes qui cherchent la saveur spirituelle de leur vie. Quel beau passe-temps pour nous prêtres à la retraite, quelle belle façon de s'amuser à vieillir. Plus on vieillit, plus on s'approche de l'essentiel. Aujourd'hui je bénis le Seigneu rme faire goûter cette joie de vieillir.

mercredi, 25 janvier 2017 19:00

Conversion.

Ce matin, 25 janvier, fâte de la conversion de Saint Paul. En lisant les Actes des Apôtres qui nous présentent la conversion de Paul, je me suis laissé questionner par ce texte: "Je suis juif, élevé à l'école de Gamaliel, j'ai reçu une éducation conforme à la loi de nos pères; (...) Ananie vint se placer près de moi et me dit: Saul, mon frère, retrouve la vue, et je le vis." Act. 22, 4-16.

Je pourrais parodier ce texte: Je suis catholique, éduqué selon les lois de mes pères et de mon Église dans une forme de pratique sacramentelle. Un certain Ananie est venu me voir et m'a dit: Regarde tes soeurs et tes frères qui ont quitté la pratique des sacrements et qui attendent une parole qui éclaire leur vie, nourrit leur espérance et leur permet de retrouver leur foi. Ils attendent une nouriture spirituelle. Est-ce que je pourrais répondre comme Saul: Je vois, je comprends et je vais changer ma vision pastorale.

Dernièrement, j'ai vécu un événement personnel, j'ai ajouté un an à ma vie. Pour l'occasion j'ai reçu des téléphones de laïcs qui me parlaient de mes écrits "d'avanceaularge", s'informaient si je continuais d'accopmagner  des groupes de partage biblique. Ils étaient au niveau de la vie, de la spiritualité. Je recevais aussi des téléphones de prêtres qui me demandaient: fais-tu encore du ministère? Et le ministère dans le langage ecclésial, C'est de célébrer des messes ou d'autres sacrements. Les chrétiens sont au niveau de la vie et nous au niveau des sacrements, des célébrations. C'est pour moi la questin de l'efficacité et de la fécondité. Jean Vanier écrit qu'un pasteur n'est pas un être efficace mais un être fécond.

Je retournais au texte de Paul pour prendre conscience qu'il était parti comme un défenseur de sa formation religieuse et il revient comme  un disciple du Christ et un pasteur. Et la Parole de Jésus en Mathieu s'est présentée à moi: "Allez donc: de toutes les nations faites des disciples, baptisez-les, apprenez-leur à garder tout ce que je vous ai enseigné." Voila il me semble le ministère fondamental du chrétien et du pasteur. C'est ce ministère quotidien que nous célébrons en communauté.

mardi, 24 janvier 2017 17:11

L'autoroute du bonheur.

Mathieu dans une  grande simplicité nous présente le sermon sur les béatitudes. (Mth 5, 1-12). Béatitudes veut dire bonheur dans la langue biblique. Alors Jésus nous présente une autoroute à huit voies pour être heureux. Le bonheur est recherché aujourd'hui: tout le monde veut être heureux. chacun prend le chemin qui lui apparait le meilleur et pourtant nous courrons encore vers le bonheur. On dirait que pour certaines maisons, quand le bonheur est passé, la porte était verrouillée et il n'est pas entré.

Les uns ont pris la voie de l'argent, d'autres ont filé sur la voie du pouvoir, des honneurs, de la violence, de l'intimidation; mais à long terme ces chemins nous conduisent à un monde blessé, cassé en deux. Remarquons que ces chemins ou moyens d'être heureux sont extérieurs à la personne et ils ne procurent pas le bonheur. Jésus nous invite sur d'autres voies, d'autres chemins qui sont plus surs.

Le bonheur est en dedans de nous et nous le bâtissons chaque jour et les routes que Jésus nous proposent sont aussi en dedans de nous. Le bonheur n'est pas un produit que l'on achète mais une réalité que l'on vit et construit chaque jour. Quelqu'un écrivait: "l'attitude fondamentale qui nous est demandée est celle du ruisseau qui se fie à sa source." Le ruisseau coule toujours parce qu'il est alimenté par sa source et il lui reste fidèle. L'être humain est aussi alimenté par une souce intérieur à laquelle il doit se fier pour avancer. Cette source au coeur de l'être humain ne gèle jamais quelque soit le froid de l'hiver.

La route du bonheur que nous propose l'Évangile est pavée des valeurs qui nourrissent et font vivre; cette route est pavée des valeurs qui rendent heureux. Le Seigneur nous  propose d'être libre devant l'appat de l'argent, le désir du pouvoir, le crémage des honneurs. Être libre, c'est prendre ses distances devant ces attraits extérieurs et suivre la source de notre être qui est l'amour, la bonté, le service, la miséricorde, la douceur. Le Seigneur nous invite encore à la miséricorde et au pardon, ces sentiments qui naissent du coeur. Le Seigneur nous invite aussi à fuir le pouvoir qui écrase pour avancer sur le route de l'autorité qui fait grandir. C'est simplement nous inviter à agir selon notre qualité d'être de fils de Dieu. Ce que Jean Vanier traduit si bellement: "Laisser grandir chacun selon la musique de son être." Ces chemins que nous proposent l'Évangile sont des moyens qui visent l'accomplissement de notre être humain et d'enfant de Dieu.

Et Jésus ajoute, il est sur et certain que des personnes n'aimeront pas votre attitude, ils seront dérangés et voudront se défaire de vous comme ils l'ont fait pour moi. Ce sera parfois le prix à payer pour être fidèle à sa source. Les béatitudes sont l'énoncé des vertus chrétiennes qui révèlent le visage du disciple de Jésus Christ et du même coup révèle le christ lui-même. Ces vertus portent en elles leur récompense: le royaume des cieux, voir Dieu, etc .... Bonne semaine.

vendredi, 20 janvier 2017 15:35

Mangez-nous!

 

Participant avec un groupe d'amis à un repas fraternel, je me pris à réfléchir. les dames avaient déposé sur la table de belles assiettes bien garnies de bonnes choses pour le palais avant le repas. Elles avaient préparé ces choses avec beaucoup d'amour et de joie. J'ai pris un morceau de truite fumée; truite pêchée par eux, fumée par eux aussi et bien préparée pour notre repas. En prenant cette nourriture j'avais l'impression de manger un peu des gens qui l'avait préparée. Un peu comme les parents peuvent dire à leurs enfants: la nourriture que l'on vous donne, c'est un peu nous que vous mangez: notre amour, notre dévouement, notre présence. C'est un peu notre corps que vous mangez. Je voyais ces parents qui toute leur vie se sont donnés en nourriture à leurs enfants.

Ma pensée s'est tournée vers Jésus à la Cène. Ça été le geste de Jésus: se donner en nourriture aux siens et cela est parvenu jusqu'à nous. Quand je reçois le pain eucharistique, c'est à toute la vie de Jésus, son travail, ses peines, son enseignement, sa vie, sa mort que je communie. J'ai d'abord communié à tout cela dans mon quotidien et je viens le célébrer en communauté avec mes soeurs et frères chrétiens. Je viens me nourrir de cette présence, je viens m'abreuver de sa vie et de son amour pour continuer d'être responsable de sa mission, afin que je devienne du bon pain pour les autres.

Je crois que l'eucharistie est d'abord vie et mission que nous venons en communauté célébrer. Dans tout sacrement, il y a un temps et un moment: le temps est la vie, le moment, la célébration. Il ne faudrait pas réduire le sacrement au moment de la célébration. Le dimanche quand la célébration se termine à l'église, la messe commence parce qu'elle est vie et mission. Faudrait peut être y penser à la prochaine célébration.

jeudi, 19 janvier 2017 15:38

Un cadeau.

Dernièrement, je participais à un repas d'amis et durant le repas, un couple nous partagea un événement vécu dans la famille qui me fit réfléchir. Lorsque leur fille partie pour les études et le travail à l'extérieur, le père lui dit: Je te donne ta vie, tout ce que nous t'avons enseigné et les valeurs vécues sont maintenant ta responsabilité. la fille partie mais elle savait que ses parents seraient toujours présents discrètement pour l'accompagner et l'éclairer au besoin.

En méditant cet événement, je me rapelai que Jésus avait fait la même chose avec ses apôtres. Au soir de sa vie, il leur a dit: Depuis trois ans que vous vivez avec moi, je vous ai enseigné tout ce que le Père m'avait appris, ce soir je vous redonne votre vie enrchie et vous en êtes responsables jusqu'aux confins de la terre. Jésus avait préparé les siens à cette responsabilité. Comme les parents, Jésus restait présent discrètement pour les accompagner et les éclairer au besoin. Ces parents venaient de me faire comprendre de l'intérieur le geste de Jésus. Jésus venait de nous donner à la fois une responsabilité et une mission.

Quand je vais à l'Eucharistie et que je communie sacramentellement, je viens signifier ma volonté d'être fidèle à cette mission et en même temps Jésus me dit qu'Il est toujours présent pour m'accompagner et me soutenir dans cette mission. Quand je célèbre l'Eucharistie, c'est toute ma vie que je célèbre, c'est toutes les fois où j'ai lavé les pieds de mes frères et soeurs, toutes les fois où j'ai fait mémoire de la vie du Christ.  J'apprends chaque jour à déballer et à vivre ce cadeau de Jésus Christ et aussi à découvrir la célébration de ce cadeau.

mardi, 17 janvier 2017 15:35

Lève-toi, il t'appelle!

Jésus marche près du lac de Galilée et il appelle des gens à le suivre. Mth. 4, 12-23. Les uns laissent leurs filets, d'autres laissent un père seul pour la pêche et partent à la suite de Jésus. Toute sa vie  terrestre, Jésus a appelé des disciples à sa suite. À l'aveugle de Jéricho, les disciples diront: "Lève-toi, il t'appelle." Mc 10, 49. Il est important de noter que Jésus appelle à le suivre, à être son disciple.

La vocation du chrétien est d'être appelé à être disciple. Avant d'être envoyé, avant d'être témoin, il nous faut d'abord être disciple. Jésus nous invite à se mettre à son école, à se laisser former par lui. À la foule, il enseigne, aux disicples il fait de la catéchèse, il forme en vue de l'engagement. La vocation du chrétien est d'être appelé, d'être près du maitre; la mission est un envoie, une façon de vivre sa vocation fondamentale. Je n'ai pas été appelé à être prêtre, mais à être disicple et j'ai été envoyé en mission comme pasteur.

L'appel du Seigneur est d'abord une invitation à entrer en relation avec le Seigneur. De la même façon que l'être humain a été façonné par le Créateur comme le vase dans les mains du potier, Gn 2, 7, de même le disciple est façonné par le Seigneur pour être témoin à son image et ressemblance. Ainsi la première attitude de la persone qui entend un appel est d'être avec le Maitre pour se laisser façonner à son image. C'est un peu comme une naissance. L'enfant est près de ses parents plusieurs années pour se laisser ¸éduquer à la vie; de même le disciple est près du maitre pour se laisser éduqer à sa mission.

En lisant les Évangiles, on réalise que l'Université où Jésus a formé ses disciples est la nature et la vie. La nature est l'Université du Bon Dieu et la vie est le livre où il tire son enseignement. Son modèle est un enfant. Être disciple et puis être envoyé ne s'apprend pas dans les livres mais au coeur de la vie. Quand Jésus entre à Jérusalem, il envoie ses disicples au coeur de la ville détacher un petit âne. Quand il veut manger la Pâque, il envoie ses disciples au coeur de la ville. Quand nous avons fait une expérience profonde et vraie du Christ, nous allons jusqu'au bout comme lui-même l'a fait. De la même façon que lorsque l'on prend l'avion, on descend rarement en chemin.

Être appelé, être disciple est une condition essentielle pour être témoin et envoyé. Nous avons l'abitude de dire que nous sommes appelés à être religieuse ou prêtre et nous donnons de la formation en vue de cette réalité. Et c'est pour cette raison que trop de gens sont envoyés sans avoir été disicples et trébuchent sur la mission. Il nous faut acceuillir l'appel à être disciple et à vivre la mission qui découle de cette appel. L'appel à être disciple me vient de la vie. "Il les appela et aussitôt laissant leur barque et leur père, ils le suivirent." J'ai peut-être à identifier quelle est la barque, quel est le père qui m'empêchent de répondre à l'appel aujourd'hui. Une des raisons est la difficulté de rejoindre les jeunes et ceux qui ont quité l'Église. Cette difficulté vient en grosse partie parce que je n'ai pas été disciple, je n'ai pas été formé à l'école de la vie mais dans des livres et des dévotions. Et cette vision n'est plus écoutée aujourd'hui.

vendredi, 13 janvier 2017 00:16

Le sacré.

Jacques grand'Maison écrit dans son livre "Une spritualité laïque au quotidien", En des mots très simples, je dirais que pour le Dieu de la Bible et des Évangiles, le sacré, la transcendant, c'est l'être humain surtout le pauvre, le fragile." 

Et sur une stèle, il est écrit: Si tu vas au bout du monde, tu trouveras des traces de Dieu, si tu vas au fond de toi-même, tu trouveras Dieu lui-même. Et Jacques termine son livre avec ces mots: Les laïques seront les principaux transmetteurs de la foi, et les communautés chrétiennes qui se donneront leurs pasteurs. Ce qui nous arrive est une grâce qui illustre parfaitement ce propos de Bonhoeffer: "L'Église est pour ceux qui ne sont pas en elle."

Notre société nous lance un appel saurons-nous le voir comme une grâce? Revenir à l'humain qui est le reflet de Dieu. L'avenir de l'Église dépend de notre façon de gérer le présent. Et ce présent nous invite au spirituel au coeur même de l'être humain.

En méditant ces lignes presqu'au soir de ma vie, J'ai le sentiment d'avoir travaillé à maintenir des choses en place, et surtout ce sentiment d'être arrivé là où tout commence.