 
        
                Jos. Deschênes
Envoyés.
Jésus choisit 72 disciples et les envoya annoncer le règne du Père. Lc 10, 1-12. Jésus nous choisit et nous envoie au coeur du monde révéler la grandeur de son amour. Si nous sommes choisit, c'est que le Seigneur a assez confiance en nous pour nous confier sa mission. Avons-nous mesurer l'étendue de cette confiance? Jésus nous dit, je vous aime et vous connais assez pour vous donner ma mission à vivre et à réaliser. Cependant nous n'avons pas à craindre notre faiblesse humaine parce qu'il est là avec nous chaque pour accompagner nos pas. Il s'agit d'être à l'écoute.
Une deuxième dimension qui nous incombe est de connaitre le monde dans lequel nous irons. À qui nous adressons-nous? Quelle est leur histoire? Quels sont leurs besoins? Qu'avons-nous à leur dire, à leur faire découvrir? Enfin quelle est la mission que le Seigneur nous confie? À mes yeux cette mission joue entre deux pôles: la vie des personnes d'un côté et le contenu que le Seigneur m'a donné dans l'Évangile, d'autre part. Et le contenu est UNE PERSONNE à faire connaitre. Et nous sommes devant trois mondes: de bons chrétiens fidèles à la pratique sacramentelle, des indifférents qui semblent ne plus croire, et des personnes agressives, blessés qui ne veulent rien savoir. Jésus les envoie deux par deux, signe et force de la communauté. Il est impossible aujourd'hui à une seule personne de remplir la mission du Christ devant un monde diversifié. C'est l'oeuvre d'une équipe de missionnaires. C'est là qu'il devient important de reconnaitre les charismes des baptisés et de les mettre en respnsabiltié avec les ministres ordonnés C'est là que l'on pourra redécouvrir la grandeur et l'mportance du ministre ordonné d'être au COEUR de la communauté et comme nous le disait J. Paul 11, d'être au service des charismes et des ministères des baptisés.
Les 72 n'ont pas été envoyés continuer le système religieux du temps, ils ont été envoyés annoncer le règne de Dieu que Jésus Christ était venu préparer. Nous sommes envoyés aujourd'hui dans un monde nouveau et en perpétuel changement, un monde qui a une histoire, nous avons a dire une parole neuve, une parole qui nourrit et fait avancer; ce n'est pas le message qui change, mais l'enveloppe du message pour s'ajuster à l'homme devant nous. Nous sommes des envoyés, donc nous ne sommes pas propriétaires du message, nous n'avons pas d'ordre à donner mais un trésor à faire découvrir. Si auojourd'hui nous devons prier pour des ouvriers à la vigne, prions aussi pour avoir le discernement de bien reconnaitre les ouvriers que le Seigneur envoie parce qu'Il continue toujours d'envoyer, et parfois, il y a un risque, que notre façon de reconnaitre les envoyés briment l'élan de l'Esprit. Donne, Seigneur, à ton Église le charisme de bien découvrir et reconnaitre les charismes des femmes et des hommes que tu envoies aujourd'hui encore au coeur de nos communautés chrétiennes.
Les dessous ...
James Gabriel: Les dessous de Kanesatake, propos recueillis par Marcel Dugas. Ed. Les intouchables. Je lisais ce livre cette semaine lors que l'on annonças la mort d'une amérindienne à l'hôpital de Joliett.e Cette l'histoire d'une communauté aux prises avec les magnans de la drogue et de la contrebande des cigarette et autres. C'est l'histoire d'un chef qui veut nettoyer sa communauté des voyous qui l'oppriment et qui échoue à cause de l'inaction et du manque de colonne vertébrale des forces policières et gouvernementales. Ce livre apporte un éclaircissement sur le vécu de cette histoire dont on se souvient encore. Bonne lecture.
Je te salue, Marie.
Premier octobre, le mois du rosaire commence, aujourd'hui commence aussi pour nous un nouveau confinement. Ce temps de réclusion sera un temps propice pour prier Marie et surtout pour apprendre à prier Marie. Nous avons l'habitude de réciter notre chapelet et souvent à la manière d'un magnétophone, ça déboule. Ne serait-il pas valable d'en dire moins et de mieux le prier comme beaucoup ont appris à le faire. Il m'arrive souvent que de ne dire qu'un AVE par jour.
Je te salue, Marie, toi qui mis tant d'amour dans l'accomplissement de ton travail au quotidien et qui 'invite à faire de même.
Je te salue, Marie, toi qui fus le premier tabernacle vivant et m'appris à devenir missionnaire pour faire découvrir cette présence autour de moi.
Je te salue, Marie, toi qui accueillis la vie et jusuq'au Calvaire pour recevoir la vie nouvelle de ton Fils qui venait d'entrer dans la résurrection.
Je te salue, Marie, toi nous apprends à devenir des être de louange et d'action de grâce par ton chant de louange à ta visite chez Élisabeth.
Je te salue, Marie, toi qui, au pied de la croix, nous apprends à rester debout dans l'adversité fort de notre foi et de l'amour de ton Fils.
Je te salue, Marie, toi qui nous révèle les sentiments maternels de Dieu au cour de notre monde brisé par l'ambition, l'orgueil, le pouvoir ...
Ainsi devient ma pirère à Marie moulée dans la vie courante et l'Évangile. Ainsi je ne veux pas me contenter de répéter des formules apprises autrefois. elles sont nécessaires comme un point de départ vers une prière intériorisée et plus personnelle. Bon Mois du rosaire.
Viens.
Jésus dit à quelqu'un: Suis-moi. L'homme lui répondit: Laisse-moi aller enterrer moi d'abord enterrer mon père. Jésus lui dit: Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, pars et anonce le règne de Dieu. Lc 9, 60. Cette parole de Jésus semble dur à entendre, mais c'est une parole symbolique. Le père est le symbole de toutes ces attaches qui m'empêchent de répondre à l'appel de Jésus dans ma vie; c'est le symbole de toutes mes dépendances qui m'empêchent de partir, c'est le symbole de tous les liens que j'ai tissés et qui m'empêchent d'être au service de la vigne du Seigneur. J'ai besoin de m'en libérer pour devenir artisans du règne de Dieu.
Un temple profané.
"Vous êtes le corps du Christ, vous êtes le temple de l'Esprit Saint" clame Saint Paul et nous le répétons à chaque célébration: qu'après avoir partagé le pain nous devenions un seul corps. le premier lieu de l'habitation du Christ ressuscité est l'être humain. Hier soir, la télé nous présentait le décès d'une dame amérindienne dans des conditions inacceptables. C'était le corps du Christ bafoué, outragé, victime de propos racistes. Vis-à-vis les amérindiens, cette situation dure depuis l'arrivée de blancs en Amérique. J'ai pensé à tous ces corps du Christ bafoués et profanées depuis des siècles et encore aujourd'hui dans notre monde. Des enfants meurent de faim et martyrisés comme nous en avons vus le printemps dernier.
Ce matin à l'Eucharistie, quand Jésus dit: ceci est mon corps, j'ai pensé à tous ces corps crucifié aujourd'hui encore sur l'autel du pouvoir, de l'argent, du racisme; ces corps d'enfants, de femmes, de travailleurs bafoués et blessés, c'est à ce corps du Christ que j'ai voulu communier ce matin. Une autre pensée m'a assailli, ce matin, mercredi, une manifestation avait été commandé par des prêtres pour réclamer une plus grande participation aux célébrations dominicales. C'était juste. Une manifestation eut lieu cette nuit, manifestation de femmes, d'hommes et d'enfants en hommage à cette femme et pour réclamer jsutice pour ces crucifiés du royaume. Je ne sais pas s'il y avait des prêtres et de vieux pratiquants du dimanche dans cette manifestation. Ce matin, j'étais un peu gêné de communier au Corps du christ à cause de mon silence devant ces profanations du temple du Christ.
Un trésor à explorer. Mth 21, 33-42.
Un jour, il a plusieurs millions d'années, l'être humain est arrivé sur la terre. Il était placé devant un trésor inépuisable qu'il devait découvrir et développer. Une voix lui a dit: "Soyez fécond." Gn 1, 28. Soyez fécond de cette fécondité du coeur, de l'intelligence, de l'esprit, du corps. Ce trésor est mis entre vos mains et le créateur vous fait assez confiance pour laisser découvrir et développer ce trésor en le respectant. Vous n'etes pas la propriétaire ni la créateu de ce trésorr, mais il est à votre disposition. Nous devons admirer la confiance absolue que fait le créateur à l'être humain. La puissance divine qui fait ainsi confiance fait partie de sa création et de l'être humain, c'est donc en communion avec cette force divine en nous que nous réalisons cette mission.
Il y a 2000 ansd, un homme est venu sur la terre et nous a fait un autre cadeau, il nous a donné un autre trésor. Il est venu révéler que ce Dieu en nous est un Père, une Mère. Une force divine qui nous habite et veut vivre avec nos une relation comme un père ou une mère avec ses enfants. Il nous a enseigné l'amour, la miséricorde, le pardon et la fidélité à notre misssion. Et un soir sachant que sa vie ici bàs était terminée, il rassembla les siens et leur dit: "Faites ceci en mémoire de moi." Lc 22, 20. Tout ce que j'ai fait et enseigné au milieu de vous rendez-le présent au monde et je serai avec vous jusqu'à la fin. Jésus venait de nous donner un autre trésor à découvrir et à vivre. Et Jésus faisait assez confiance à chacun et chacune de nous pour s'en aller et laisser entre nos mains ce trésor tout chaud de son amour. C'était notre mission. Notre mission était de faire découvrir ce trésor au coeur du monde. C'est l'Évangile d'aujourd'hui.
Le Seigneur a planté une vigne dans le coeur de chaque être humain. Cette vigne est préscieuse à ses yeux, il y plaça une cloture pour la préserve. C'était la clôture des béatitudes, clôture de l'amour et du service des vignerons. L'Évangile nous montre comment les vignerons habités par le souci de possession ont réagit. Ils voulaient être propriétaire de la vigne. Accpeter la gratuité de diu étai tdifficile pour eux. Comme les premiers habitants de la terre, ils voulurent être propriétaire. Ces bons vignerons ont tué les envoyeés du maitre et même ils ont crucifié le Fils pour devenir héritier Ils ont éét incaapbles d'accepter le don gratuit du Seigneur.
Jésus s'adresse ici aux grands prêtres et aux anciens du peuple, pouvons-nous imaginer leur réaction quand Jésus leur dit: Ce trésor vous sera enlevé pour être donné à d'autres qui lui feront donner des fruits. Imaginé si Jésus nous disait à nous prêtres et aux anciens pratiquants du dimanche: Ce trésor vous sera enlevé et donné à ceux qui ne pratiquent plus mais qui en ce temps de pandémie distribuent l'amour, l'entraide et le secours aux plus démunis et seuls. Comment réagissons-nous devant les chrétiens qui ne viennent plus `l'église pour les funérailles, ne se marient plus à l'église? C'est une question que l'Évangile me pose aujurd'hui.
Le Seigneur vient nous quesitonner aujourd'hui sur la façon dont nous vivons notre mission donnée le jeudi saint. La vigne nous est donnée, nous n'en sommes pas les propriétaires c'est la vigne du Seigneur. Il me semble que la première attitude pour nous est d'écouter le maitre de la vigne en fonction du monde d'ici, parce qu el eMaitre parle aussi par la bouche des gens d'ici. Ma mission n'est pas de dire au monde quoi faire mais de leur faire découvrir l'immense trésor d'amour qui les habite. Le Seigneur nous aime assez et nous fait aussi tellement confiance qu'il nous a donné ce trésor et il respecte nos choix même s'ils ne correspondent pas aux siens. La première qualité du vigneron est l'amour et la docilité au maitre. C'est une qualité du coeur et non d'abord une façon d'agir.
A l'Eucharistie, nous venons en communauté célébrer notre communion quotidienne au Maitre de la vigne. C'est parce que j'ai découvert ce trésor et que j'en vis que je peux célébrer avec mes soeurs et mes frères en communauté et cette rencontre du Seigneu rme donne plus de force pour vivre au quotidien la découverte avec eux du trésor qui nous habite: Construire le règfne de Dieu dans les coeurs. Le règne de Dieu ne se résume pas à la célébration du dimanche, comme le baptême ne se résume pas à la célébration. La célébration du dimanche est le résultat de ma vie de communion avec le Maitre de la vigne et des autres vignerons autour de moi. Parce que je suis un être de communion, je vais célébrer et communier afin d'être plus fort pour vivre ma communion quotidienne.
Pourquoi?
Hier soir j'écoutai avec intérêt le jeune Rose dire: Je voulais savoir pourquoi mon père avait agit de cette façon en 1970. Il avait connu son père bon et paifique et voulait comprendre. C'est la question que nous devrions souvent nous poser: Pourquoi. À l'époque le pouvoir politique ne se pose pas la question pourquoi, le pouvoir ne veut pas savoir, il écrase. Nous avons connu à ce moment-là des actes d'injustice graves, des bavures inacceptables, Le jeune, lui, veut comprendre. J'entendais un étudiant lors de la crise de 2012 au moment où l'assemblée nationale votait le loi qui écrasait les étudiants: Je voyais les gens que nous avions élus pour nous protége, voter une loi pour nous faire taire, pour nous écraser. Le jeune, lui, voulait comprendre.
Dans ma méditation, je me suis posé la même question: Pourquoi nos églises sont-elles vides? Je veux comprendre. Pourquoi les enfants ne savent plus les prières que nous avons apprises dès notre enfance? Pourquoi les chrétiens n'écoutent plus les ordres du clergé? Est-ce que nous nous posons la question? Cette question, je l'ai posée à des chrétiens loin de la pratique sacramentelle. Pourquoi tu ne viens plas à la messe? Je voulais comprendre. Leur réponse m'a fait comprendre que nous avons mis l'accent sur le religieux et non sur la spiritualité. Nous avons mis l'accent sur la pratique et non sur les valeurs qui nourrissent, le religieux a étouffé le spirituel et les chrétiens abandonnant la pratique se sont retrouvés devant un vide spirituel profond. Je crois que le jeune Rose nous a indiqué qu'avant d'entreprendre des chemins d'évangélisation, il est essentiel de comprendre pourquoi nous sommes là, pourquoi les chrétiens réagissenrt de telle façon autrement nous risquons de rester au dehors du besoin des gens. Nous voulons simplement commprendre. Pourquoi.
Le credo de la communauté.
Ce matin, je m'amuse à méditer avec l'ami Paul dans sa lettre aux Philippiens. C'est mon credo d'aujourd'hui.
Je crois en l'Église où les membres se réconfortent et s'encouragent les uns les autres avec amour. Je crois en l'Église où tous sont en communion dans l'Esprit Saint. Je crois en l'Église où les membres cherchent l'unité et ne sont pas jaloux, intriguants mais vivent dans l'humilité. Je crois en l'Église où les membres essaient de vivre honnêtement les dispositions du coeur du Christ Jésus.
Oui, je crois et j'aime cette Église du terrain, Église qui souffre, qui lutte, qui aime la vie et qui fête. L'Église qui ce matin ira dans les hôpitaux au risque de sa santé soulager la souffrance des malades; cette Église qui sortira dans la rue pour porter un morceau de pain à celuiqui n'a rien à se mettre sous la dent; cette Église qui défendra les enfants et les femmes victimes de violence et posera le baume de l'amour et de la tendresse sur leurs plaies béantes; cette Église au pas lourd qui entrera à l'église pour la prière communautaire. Cette Église, elle est belle et vivante. Pour cette Église, ce matin Seigneur, je veux faire monter un chant d'action de grâce. "Que tes oeuvres sont belles, que tes oeuvres sont grandes .....
Une belle histoire vécue.
Grégory Charles: N'oublie jamais. Ed. La Pressse. L'auteur adresse un récit de sa vie à sa fille. Dans ce récit il montre surtout la bonté et la sagesse de sa mère et la grandeur de son père. Il nous révèle la source de son énergie et de sa créativité en même temps que la leçon de vie que sa mère lui a donnée. Je que je retiens de plus merveilleux est que sa mère, dans les moments difficiles où il doutait et voulait abandonner, lui a toujours donner confiance en lui même et l'a retoruné à ses propres talents et valeurs. Elle lui a appris à être responsable de sa vie. Ce sont de belles pages de vie qui nourrissent le courage. Bonne lecture.
L'école de la vie.
Pour vaincre la solitude, si solitude il y a, deux maitres s'ofrent à nous: La nature et la lecture. Dans la nature, je ne suis jamais seul. La nature m'offre une présence extraordinaire: La présence spirituelle d'un Créateur. La nature me fait découvrir la source et le sens de ma vie. La nature me fait comprendre que tout m'est donné et qu'il m'appartient de développer et de faire un bon usage de ce don magnifique, abondant et gratuit. La nature me révèle la liberté, la paix et la bonne entente. La nature me rempli de beauté et de grandeur dans le chant des oiseaux, le bruit de l'eau qui coule sans cesse, les montagnes silencieuses me rappellent la grandeur de l'être spirituel que je suis. La nature comme disait un philisophe est la chambre nuptiale de l'homme et de Dieu. Dans la nature, je ne suis jamais seul.
Quand je lis, je ne suis jamais seul. L'auteur s'entretiens avec moi. Hier j'ai passé la journée avec Grégory Charles dans son livre "N'oublie jamais". Grégory m'a partagé sa vie, son enfance et adolescence, il m'a fait goûter les leçons de vie de ses parents, surtout de sa mère. Il écrit pour sa petite fille un peu de son histoire. Je me permets de copier un brin de révélation qui m'a touché profondément. Son entrée à l'école fut très difficile parce qu'il était noir. Il fut ridiculisé et subit un phénomène de rejet. Il ne voulait plus aller à l'école. Un matin qu'il faisait plus froid, sa mère lui intima de porter un bérêt. Voila une deuxième raison de se faire ridiculiser. Alors grégory ne voulait plus rien savor de l'école.
Alors sa mère le prend près d'elle et lui dit: "Ton bérêt tu peux l'enlever quand tu voudras pour faire plaisir aux autres. La couleur de ta peau, tu ne pourras jamais l'enlever. Tu peux décider d'enlever ton bérêt pour t'ajuster aux autres, mais tu ne changeras jamais la couleur de ta peau et vas-tu vivre ta vie en fonction des autres. Tu peux être celui qui décide de sa vie et de ses choix. Tu peux porter fièrement ta peau comme ton bérêt et rire avec eux qui t'humilient et ne plus leur donner de pouvoir sur ce tu es." Et Grégory est devenu ce qu'il est aujourd'hui. Dans la lecture, tu n'es jamais seul.
