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Homélies, réflexions et spiritualité

Filtrer les éléments par date : octobre 2016
dimanche, 30 octobre 2016 16:18

Faire grandir.

André fossion écrit: "Dans la culture d'aujourd'hui, l'image du Christ reste intacte. Son message d'amour, son engagement jusqu'au prix de sa vie font de lui un homme d'exception qui inspire le respect et la reconnaissance. Mais il n'en va pas de même pour l'Église. C'est ainsi que, souvent, on entend dire:  "Le Christ, oui, mais l'Église ..." Pourtant l'Évangile et la mémoire du Christ n'existent pas sans l'Église. (...) Pourquoi cette distance et cette méfiance à l'égard de l'Église?"

L'auteur aborde une raison importante. Nous vivons dans une société animée par un idéal démocratique. Les gens veulent avoir leur mot à dire dans les choix qui les concernent. Ils sont donc en opposition avec tout système qui ne respecte pas cette volonté. La démocratie fait que chaque individu fait son avenir et non doit la subir. L'homme d'aujourd'hui ne veut pas être un simple figurant sur l'échiquier de la vie et ceci pousse l'individu à prendre ses distances de tout système qui ne le fait pas grandir.

L'Église n'est pas une démocratie, elle est communion de personnes pour réaliser un même idéal. Comme le pouvoir clérical a toujours été très fort dans la vie de l'Église, il n'est pas facile de briser cette coutume. Un premier pas serait de passer du pouvoir à l'autorité. Le pouvoir se prend, l'autorité est reçue, reconnue. Le pouvoir impose des obligations et demande l'obéissance; l'autorité accompagne et fait grandir chaque personne selon la musique de son être. Jésus était homme qui parlait avec autorité. Cette autorité était reçue et reconnue par le peuple.

L'Église est communion fraternelle de personnes qui se choississent et vivent ensemble sur la route du royaume du Père. Si nous voulons que notre Église rejoigne les besoins et désirs de l'homme contemporain, elle devra agir avec plus d'autorité et moins de pouvoir. Dans l'Église, il y a pluseurs lieux d'autorité que l'on pourrait appeler charismes ou ministères avec une autorité de communion. Je crois avec beaucoup d'autres que nos contemporains attendent cette Église qui accueille, écoute, comprend, accompagne et fait grandir. Nous pourrions nous inspirer sans doute de Act. 14, 15; Act. 10, 26. C'est une réflexion inspirée de André Fossion: Une nouvelel fois, p. 107, que je livre à notre méditation.

Publié dans Textes de réflexion
samedi, 29 octobre 2016 15:36

J'ai lu

André Foisson: Une nouvelle fois. 21 chemins pour recommencer à croire. Lumen Vitae. L'auteur est jésuites et professeur à Lumen Vitae. Il nous expose 21 pistes de réflexion pour retrouver la vie chrétienne et en Église dans nos sociétés laïques. Pour recommencer à croire, il ne s'agit pas de retourner en arrière pour retrouver les chemins du passé, il s'agit d'aller en avant pour assumer la foi dans notre contexte de société. Vivre en relation, Être heureux, Être pasteur, vivre libre, Le Dieu des surprises, tels sont différents chemins proposés. "Nous assistons à la fin d'un certain christianisme, mais pas à la fin du christianisme. C'est un temps de recommencement, d'espérance." Très bonne lecture. 

Publié dans Nouvelles
samedi, 29 octobre 2016 14:50

Victime de l'argent.

Nous avons perdu le nord, dirions-nous. Nos fabriques sont dans le rouge, plusieurs accumulent des déficits et congédient du personnel. On essaie de survivre avec des marchés aux puces et des bingos. Toutes les activités de l'Église doivent être payantes parce que les factures n'attendent pas. Les marquilliers "s'arrahcent les cheveux" pour trouver des sous. L'Église est partie et il ne reste que l'enveloppe. Il nous faut retrouver l'Église.

Depuis la révolution tranquille au Québec, l'Église s'est refermée sur elle-même, sur la liturgie et les sacrements et est en train d'étouffer. En perdant nos terrains d'engagement et de contrôle: santé, éducation, services sociaux, nous nous sommes refermés comme une coquille au lieu de demeurer le levain dans la pâte. Les chrétiens ont quitté les célébrations pour retourner à la vie. L'année de la miséricorde se termine, que reste-t-il? Une messe, quelques prières à l'église, nous allons fermer la porte de la miséricorde, mais sur le terrain les chrétiens continueront de l'ouvrir chaque matin au service des plus vulnérables.

L'Église est ailleurs sur le terrian alors que nous sommes restés quelques vieillards dans le temple.  Nous sommes devenus une Église du rite et non de la mission. Et pourtant Jésus nous a dit: "Allez faites des disciples."

"Un discernement sérieux s'impose." Mgr Gagnon dans sa lettre sur l'urgence d'agir pour l'avenir de nos communautés nous invitait à ce discernement. Regardons les causes qui nous ont conduit là où nous sommes. Il ne suffit pas de travailler sur les conséquences en voulant amener les chrétiens à l'église. Regardons les causes qui nous ont conduit là, les chemins que nous avons pris qui n'ont pas été efficaces et dans la prière retrouver les chemins d'évangélisation pour aujourd'hui.

Chercher l'argent, mettre l'accent sur des moyens financiers ne conduiront nulle part. Si nous voulons que nos églises vivent, il nous faut retrouver la communauté. Mettons autant d'effort à retrouver la vie chrétienne au quotidien que pour sauver nos bâtiments et nous auronst fait un pas important. Sortons de la liturgie, redevenons une Église en mission, allons aux périphéries dans l'amour et la charité rassembler les enfants de Dieu. Ils ont soif de spirituel, de sens à la vie, soif d'amour et d'accueil sans jugement. Ne soyons pas victime de l'argent et des factures à payer. Le grand défi devant nous est de recommencer à croire; la foi et non les croyances.

Publié dans Textes de réflexion
jeudi, 27 octobre 2016 20:35

J'ai lu...

Deepak Chopra: Cheminer vers la sagesse. Presse du Châtelet. Un guide spirituel à l'usage des jeunes et de leurs ainés. Un jeune élève sur le chemin d el'école rencontre un vieux sage venu de nulle part qui lui apprend certaines règles de sagesse humaine. "Ai-je une âme? Quelle force suprême m'habite? Comment puis-je changer le monde?. Et Bien d'autrs sujets abordés par ce vieux sage nommé Baba. Ce livre devient une introduction à la  spiritualité. C'est au niveau du coeur et de l'esprit que tout se passe. Bonne lecture.

Publié dans Nouvelles
mardi, 25 octobre 2016 15:33

Descend au ras des marguerites.

Le petit Zachée de l'Évangile s'est permis une escapade dans les hauteurs. Il voulait voir Jésus de ses yeux vus. Il s'élève au-dessus du quotidien pour bien observer Il ne voulait pas rencontrer Jésus mais le voir. Jésus passe, lève les yeux, et lui dit: Descend, je veux loger chez toi. Zachée est obligé de passer du voir à l'accueil et la rencontre.

Jésus demande à Zachée de descendre au niveau de son quotidien, dans sa maison, c'est là qu'aura lieu la rencontre. Zachée doit apprendre à voir Jésus avec les yeux du coeur. C'est la première interrogation que Jésus me pose aujourd'hui: il ne veut pas me voir, il veut me rencontrer. Et moi? Suis-je comme Zachée qui veut voir, veut apprendre des choses sur Jésus ou si je veux faire une expérience de présence du Christ dans ma vie?  Est-ce que je suis grimpé sur le sycomore de mes principes, mes traditions, mes connaissances, mes idées toutes faites?

Remarquons que Zachée est un riche collecteur d'impôt donc quelqu'un de pas très aimé dans son milieu. Pour la première fois peut-être quelqu'un s'arrête près de lui pour le reconnaitre et s'inviter chez lui. Une marque d'amitié et de reconnaissance qu'il n'a pas connue. Jésus se situe au niveau de l'être et non du faire. Un jour j'avais visité une jeune famille qui venait d'accueillir un bébé et je m'arrête pour les connaitre et les féliciter. Le couple me demande pour qu'elle raison je suis arrêté les voir. Qu'est-ce que je leur veux? Je suis arêté simplement pour vous saluer, voir votre bébé ... Vous êtes arreté juste pour nous autres, me dirent-ils? Ils étaient étonné que le prêtre s'arrête juste pour eux. C'est ce que Jésus fait avec Zachée. Il s'arrête juste pour lui.

Jésus dira: "Il faut que j'aille demeurer dans ta maison." Ce n'est pas un ordre que Jésus a reçu d'aller chez Zachée, mais c'est un besoin qui vient du coeur. C'est un besoin de faire grandir la graine de bonté qui germe au coeur de Zachée. Demeurer n'est pas seulement partager la même pièce, mais aussi partager du temps, de la fraternité qui conduira à la conversion de Zachée. Jésus veut nous apprende à rencontrer l'autre non seulement au niveau des idées, des choses à faire, de la pratique des sacrements, mais demeurer, prendre le temps d'une rencontre au niveau du quotidien, au niveau du coeur.

Après la résurrection, Jésus dira à ses apôtres: Allez en Galilée, c'est là que vous me verrez. Jésus envoie ses apôtres sur le terrain du quotidien, au ras des marguerites, c'est là que se vivent les rencontres qui transforment. Jésus nous invite à descendre de l'arbre de nos sécurités, de nos prières toutes faites et qui datent d'un autre siècle, de nos traditions, coutumes de toutes sortes pour le rencontrer sur le terrain de la vie. C'est là qu'Il nous attend, qu'il nous envoie. Jésus ne veut pas de quelqu'un qui le regarde, mais de quelqu'un qui le rencontre; non de quelqu'un qui sort de son  quotidien pour prier, mais qui prie avec et dans son quotidien.Ce matin, Jésus me dit; Descend de ton arbre et viens dans la maison de ton coeur, j'ai quelque chose à te faire découvrir.  

Publié dans Homélies
lundi, 24 octobre 2016 14:03

Une lecture.

Nello Scavo: Les ennemis du Pape. Novalis. Ce journaliste vaticaniste trace un portrait des puissances qui s'opposent à la réforme du Pape François. En sous titre, il écrit: Ceux qui veulent le réduire au silence, ceux qui veulent le discréditer, ceux qui veulent sa mort. Le Pape s'attaque aux pouvoirs tant celui de l'argent, de la mafia qu'à l'intérieur de l'Église. En lisant ce livre, j»'avais l'impression de lire l'Évangile et de voir Jésus au prise avec le pouvoir sous toutes ses formes. C'est assez étonnant même déroutant de lire tous les stratagèmes mis en place tant à l'extérieur qu'à l'intérieur de l'Église pour contrer l'action du Pape.Cette lecture m'incite à aimer davantage l'Église peuple de Dieu, Église communauté qui reconnait en François son pasteur. Il parle avec autorité et quand l'autorité s'attaque au pouvoir, c'est derangeant. Bonne lecture.

Publié dans Nouvelles
vendredi, 21 octobre 2016 14:35

Le semeur est sorti ...

Notre priorité pastorale diocésaine à Gaspé est lancée: Semons la Parole. Elle s'inspire de la parabole du semeur en  Mth 13, 1-9. Je me permets de partager ma méditation de ces derniers jours. On nous a proposé de réfléchir autour de trois éléments: le semeur, la semence, le terrain.

Le semeur:

Le semeur est d'abord un être amoureux. Il doit aimer le terrain qu'il ensemence, la semence qu'il jette en terre, la mission qui est la sienne et Celui qui l'envoie semer. Le semeur doit faire corps avec sa mission, les personnes à qui il s'adresse. "Sans l'amour, je suis un métal qui résonne", nous dit Paul en 1 Cor. 13, 1sss.

Le semeur doit être disciple du Christ.Il ne donne pas sa parole, mais celle de celui qui l'a envoyé. Nous ne pouvons pas être apôtre si nous ne sommes pas d'abord disciple. Se placer à l'école de Jésus Christ est la première démarche du semeur. A l'exemple de Marie au noce de Cana. Elle parle d'abord à Jésus comme mère: "Ils n'ont plus de vin." Mais elle se ravise et parle comme disciple: "Faites tout ce qu'il vous dira" et le  miracle de produit. Le semeur doit être en communion avec Celui qui l'envoie.

Le semeur ne cherche pas le résultat. Il n'est pas un cueilleur mais un semeur. Il sème avec générosité, avec foi en la parole, il sème en abondance. Le semeur n'est pas d'abord un être efficace mais un être généreux, un être de foi.

La semence:

La semence est la Parole de Dieu, semence du royaume. La Parole de Dieu est d'abord inscrite au fond de notre coeur nous dit le prophète. Le Seigneur est présent dans sa parole d'une présence réelle comme dans l'Eucharistie, mais une présence non substantielle. La Parole nous convoque, nous rassemble et nous met en état de célébrer. La Parole est un moment de communication qui nous fait passer à un état de communion. Quand je vais manger dans une famille, on m'invite avec une parole, je prend un temps de "placoting" avant de passer à table; une fois à table la parole diminue, il y a plus de temps de silence, nous sommes passer dans un temps de  communion. La parole est essentielle dans toute célébration pour nous conduire à la  communion.

Le Parole est puissante. Elle était présente au moment de la création: "Que la lumière soit et elle fut." Gn 1, 2. Le prophète Isaïe 55, 10 nous rappelle cette puissance de la parole de Dieu, et l'Épître aux Hébreux 4, 12 insiste également. Le semeur doit avoir confiance en cette puissance de la parole du Seigneur.

La Parole a une odeur. La parole est un souffle, une haleine. Si je mange de l'oignon, les voisins vont le savoir et s'éloignent, si j'utilise un rince à la menthe, les voisins ne bougeront pas. La parole que je sème a-t-elle une odeur d'oignon ou de menthe; est-ce une parole qui éloigne ou rassemble? Aujourd'hui, je rencontre beaucoup de gens éloignés par une parole à senteur d'oignon et qui attendent une parole qui rassemble. J'ai besoin de découvrir une parole chaude, une parole du coeur qui réchauffe, rassemble ...

Le terrain.

Le terrain est extrêmement varié. La capacité de produire est aussi très variée et parfois décevante pour un semeur qui espère des fruits rapides. J'ai déjà vu des fleurs percer sur un terrain très rocheux. Il peut y avoir une petite pointe de terre qui laisse pointer une plante. Le semeur n'est pas un cueilleur, il sème sans se soucier des résultats. Mais le cultivateur connait sa terre et il lui donne la préparation dont elle a besoin pour produire ce qu'elle peut. Le semeur, qui aime sa terre, l'écoute et la comprend et lui donne la nourriture dont elle a besoin. Il y a des terres qui sont fertiles pour certaines sortes de semences et ne produiront rien avec d'autres graines. Le semeur fait corps avec sa terre. 

Le terrain a ses besoins. Le terrain de l'évangélisation a besoin d'être aimé, d'être écouté pour donner du cent pour un. Le semeur part de son terrain pour jeter la semence. Si nous partons de nos besoins nous risquons de faire fausse route. Il y a des terrains blessés, brisés, pas aimables, ils ont besoin plus que les autres d'être aimés. Il y a des terrains pas encore défrichés qui ont besoin d'une oreille attentive pour les comprendre. Il y a des terrains fertiles qui ont besoin d'âtre reconnus. Le semeur de l'évangélisation doit être attentifs à toutes ces sortes de terrain et leur donner ce dont ils ont besoin. Le semeur sort pour semer, il n'ensemence pas seulement les  terrains qui fréquentent l'église, il rejoint tous les milieux.

Ainsi se présente à nous un défi pour l'année. Je souhaite que ce message de notre Évêque ne reste pas entre les deux couverts de notre cartable. Le semeur est sorti pour semer.

Publié dans Textes de réflexion
mardi, 18 octobre 2016 14:20

La prière du coeur.

J'arrive un jour à l'église pour présider l'Eucharistie, les personnes âgées présentes me disent: on est encore là, les jeunes ne veulent rien savoir, heureusement qu'ils nous ont. A mon retour chez moi, j'arrête à l'épicerie et je rencontre des jeunes couples qui me disent eux: on ne va plus à l'église, c'est seulement des personnes âgées qui ne veulent rien changer et faut entrer dans leur affaires qui ne nous disent plus rien. J'entre chez moi en réfléchissant sur ce monde qui ne se comprend plus.

Aujoud'hui, l'Évangile de Luc 18, 9-14, nous présente un pharisien et un publicain venus à l'église pour prier. Le pharisien est un homme d'église qui respecte bien les lois, pratique sa religion très bien, et qui justifie sa foi par ses oeuvres. Il est un bon chrétien parce qu'il respecte les lois et coutumes. Il peut de permettre de lever le nez sur ce pauvre publicain, ce pauvre mécréant.

Le publicain est ce pauvre serviteur, prisonnier du système qui doit collecter les impôts pour un ennemi du peuple. Le publicain est ce pécheur de tout acabit, souvent victime d'un système oppresseur qui détruit les libertés. Ce pauvre homme reconnait sa situation de pécheur demande grâce.

Ces situations, nous les vivons encore dans nos vies, dans notre Église et dans la société. Nous mesurons la qualité de notre foi par le nombre de pratiques religieuses, de prières ou de respect des normes. Le pharisien commence sa prière par un "JE" bien campé: JE ne suis pas comme le reste des hommes. Le publicain commence par un acte de reconnaissance à Dieu: Regarde-moi avec miséricorde car "je" suis un pécheur. La prière du pharisien me rappelait l'attitude des personnes âgées à l'église: Nous autres on l'a l'affaire et les jeunes ne comprennent pas. Le publicain me fait penser à toutes ces personnes bien intentionnées que l'on rejette parce qu'ils n'entrent pas  dans nos façons de faire ou de penser.

Cette parabole de Jésus doit m'apprendre que la foi et la vie chrétinne ne se mesure pas à la quantité d'actes religieux mais à la qualité du coeur. Ce n'est pas d'abord une façon de faire mais une qualité d'être. Suis-je pharisien ou publicain ou un peu des deux?

Les visites dans les salons funéraires nous éclairent en ce sens. Près d'une personne décédée, les gens parlent d'abord de ce qu'elle a été avant ce qu'elle a fait. Ce qui reste de quelqu'un c'est sa qualité de présence, la qualité de son coeur. Nous devons être le chrétien des béatitudes et non des commandements. Notre foi ne se justifie pas par le nombre de messes entendues, ou les chemins de croix réalisés, mais par le geste d'amour, de miséricorde, d'accueil respectueux et de pardon accordé. L'heure la plus grande de ma vie est celle ou j'aurai le plus aimé et peut être l'heure où ce fut le plus difficile d'aimer.

Publié dans Homélies
lundi, 17 octobre 2016 14:22

Enjeux et défis

Enjeux et défis est le titre d'une conférence du théologien André foisson qui est d'une grande importance pour nous aujourd'hui. Il commence en affirmant de ne pas proposer d'attitudes pastorales mais de réfléchir sur les attitudes spirituelles à adopter pour le monde présent. Notre monde ne veut plus de religion mais a soif de spirtualité.  Il nous propose quelques pistes de réflexion.

Reconnaitre l'amour, l'action, la présence de Dieu dans ce qui se vit au quotidien aujourd'hui. Dieu se révèle dans le quotidien même si nous ne le reconnaissons pas. Je pensais à tous ces services de bénévolat offerts chez nous pour les personnes dans le besoin....

Reconnaitre les béatitudes comme unique chemin de salut. Vivre ce passage des commandements au béatitudes.

Mettre l'accent sur la charité vécue au quotidien et dans la communauté chrétienne. Revenir à la communauté et en redcouvrir tous les ministères, les charismes, et développer la responsabilité des chrétiens. La communauté et ses charismes sont la base de toute vie d'Église. Nous mettons souvent l'accent sur les 4 fidélités de la communauté, mais nous n'avons pas de communauté. Il serait plus profitable de placer l'accent sur le baptême, le sacerdoce baptismal, les charismes que le baptême déploie dans la communauté.

Avec la communauté, développer des styles de vie chrétienne conforme à l'Évangile, et trouver des styles de célébrations plus conformes aux aspiraitons et besoins du peuple chrétien.

En lisant cette conférence, je pensais au prophète Aggée 1, 5-8. Évaluez les chemins que vous avez pris, regardez où cela vous a conduit, et allez à la montagne, en présence de Dieu, et rapportez le bois pour construire le Temple. Évaluer le chemin parcouru depuis la révolution trnaquille et le Concile au Québec, regarder où cela nous a conduit aujourd'hui, retourner à l'Évangile pour trouver le chemin de l'avenir.

Ces conférences d'André Foisson sont enrichissantes et faicles sur internet.

Publié dans Textes de réflexion
samedi, 15 octobre 2016 14:29

Un lieu de Dieu.

Hier, vendredi 14 octobre, je suis allé visiter un lieu de Dieu. Le Centre d'Action Bénévole de la Haute-Gaspésie présentait, à la salle des chevaliers de Colomb de tourelle, tous les services offerts dans le milieu pour les personnes dans le besoin. On y couvre  les besoins tant matériels que psychologiques. Plus de 100 personnes y travaillent sur le secteur. C'était une vraie ruche bourdonnante. J'y ai rencontré des jeunes et moins jeunes, des bien portants comme des gens blessés, tous étaient heureux et me remerciaient d'être allé les encourager.

Cette visite m'a placé devant bien des questions. J'y voyaient là le chapitre 25 de Mathieu mis en action: "Ce que vous faites aux plus petits d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites." Toutes les personnes présentent ne fréquentent pas l'Eucharistie, les personnes qui vont à la messe n'étaient pas là. J'ai vu une Église cassée en deux. J'ai vu un "hopital de campagne" pour employer l'expression du Pape François. Aucun bulletin paroissial n'a parlé de l'événement. J'écoutais les gens de Rimouski se batailler sur l'avenir de la cathédrale ainsi que l'émission sur le Vatican. Le besoin d'argent pour faire ronronner la machine est à l'avant scène, et la vie....

Je suis devant une grosse question: Qu'est devenue notre Église? Elle s'est refermée sur elle-même comme une coqille et va s'étouffer. L'Église s'est ratatinée sur les sacrements, les rites et a oublié la vie. J'ean-Paul 11 nous parlait d'une évangélisation nouvelle et non pas d'une nouvelle évangélisation. Donc d'une présentation nouvelle du message de l'Évangile qui rejoigne le chrétien d'aujourd'hui. Ces lieux de rassemblement que j'appelle les "lieux de Dieu" nous interpellent. Dieu est là au coeur de ces événements, ils sont les sacrements du Dieu vivant et ressuscité. Ne serait-ce pas là des lieux propices pour adorer et évangéliser.

Je dis merci à toutes ces personnes généreuses qui nous écrivent l'Évangile tous les jours sous les yeux peut être sans le savoir. Je dis merci à toutes ces personnes qui questionnent l'apathie de nos populations et qui redonnent de la fierté et le goût de vivre à plusieurs chez nous. Une communauté vivante, c'est ça aussi ou d'abord.

Publié dans Textes de réflexion
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