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Homélies, réflexions et spiritualité

Homélies

mardi, 07 juillet 2020 15:42

La Parole est semée, Mth 13, 1-21

Souvent à la fin d'une conférence, nous entendons; C'est beau ce qu'il a dit, il parlait avec son coeur. La parole vient du coeur et se dépose sur nos lèvres. Une parole qui vient du coeur laisse une marque derrière elle. Elle ne s'éteint jamais. C'est l'expression qui me vient spontanément en écoutant les invités à l'émission La Victoire de l'Amour. La parole qu vient du coeur est une semence jetée dans le jardin des l'autres. 

Aujourd'hui, le Seigneur se présente comme celui qui est sorti pour semer la parole du Royaume du Père. Il utilise une parabole. La parabole est un message habillé, un peu comme un oignon, il faut enlever les pelures pour en découvrir l'essentiel. La parabole contrairement à une histoire nous rejoint intérieurement et nous fait participant du message révélé, Nous sommes partie prenante du message. Jésus a une parole qui vient du coeur et elle marque profondément nos vies.

Le semeur est sorti pour semer.  Jésus est sorti jeter cette semence de l'amour en nous et plus loin il ajoutera: De même que j'ai été envoyé,  moi aussi je vous envoie.   À notre tour nous devenons semeur de cette même parole d'amour. Le semeur jette à pleine main partout sans se soucier de la qualité de la terre. Il respecte chacun de nous selon notre rythme et notre capacité de donner du fruit. Il a confiance en la force de la semence. L'accueil à la Parole dépend de nos résistances, de nos oppositions au changement, la peur devant la perte de certaianes sécurités, de nos blessures. La parabole veut mettre l'accent à la fois sur la nécessité de semer à tout vent et sur l'accueil mitigé que souvent nous donnons à cette parole. 

Nous pouvons regarder cette parabole avc les yeux du semeur qui a confiance en la parole de Dieu et sème partout. Et alors nous pouvons nous demander quelle sorte de semeur nous sommes. Est-ce que je sème la parole du royaume, la parole de Jésus ou mes connaissances, mes doctrines ou des dogmes? Il ne fautpas oublier que la parole est un souffle et qu'elle a une odeur. Si je mange de l'ail, mes voisins le sauront facilement et s'éloigneront, si au j'ai un bon rince-bouche à la menthe, les gens se sentiront attirés. Nos églises sont vide, les chrétiens sont partis, nous  pouvons nous demander quelle était l'odeur de ma parole. Paul V1 disait: Les jeunes ne suivent plus les maitres, ils suivent les témoins. le monde a besoin de témoins sur le terrain, de pasteurs qui attirent   par une parole chaude qui vient du coeur. Le semeur doit aussi connaitre sa terre et lui donner ce dont elle a besoin.

Je peux regarder cette parabole avec mes yeux de terrain. Dans quel terrain j'accueille la semence du Seigneur. Mon terrain peut être blessé par des événements qui lui enlève toute capacité d'accueil; mon terrain peut être rempli des orties  de la colère que la vie a déposées en moi; mon terrain peut être desséché par des croyances et des théories qui ont laissé le doute ou le vide en moi; mon terrain peut être un espace vaseux fruit de l'intimidation, des abus laissés par les adultes et qui fait pourrir le semence au lieu de la faire germer. Mon terrain est peut être envahi par de grosses racines de doctrines ou d'interdits qui bloquent toute germination. Je dois bien connaitre ma terre pour lui donner ce dont elle a besoin. Cette connaissance pourra m'éviter de condamnner les autres parce que je n'ai pas compris leur terrain. Prenons le temps d'essayer de mieux connaitre ma terre. le temps de confinement m'en founi le moyen.

Le prophète Isaïe (55, 10-11) dans la première lecture de la célébration nous parle de la puissance de la Parole qui comme la pluie descend féconde la terre et remonte après avoir bien fait sa mission. La parole de Dieu est inscrite en nous, elle porte ses fruits et remonte vers le Père en chant d'action de grâce. Dans sa paroe, Jésus est présent comme dans l'Eucharistie. De là vient la puissance de la parole de Dieu.

Notre Eucharistie nous fait  communier au Christ dans  sa parole, dans l'assemblée et dans l'Eucharistie.  Prenons le temps d'acuceillir ces présences, de les goûter, de les digérer et de nous laisser transformer pour devenir cette semaine des semeurs d'amour, de paix, de joie, de tendresse.