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Homélies, réflexions et spiritualité

Homélies

mardi, 03 octobre 2023 16:16

La pierre d'angle. Mth 21, 33-43

Jésus est en route vers Jérusalem et commence à préparer ses amis à sa mort. Aujourd'hui encore il parle en parabole et nous indique que chaque fois qu'Il intervient, il dérange. Chaque fois que l'Évangile prend de l'espace, il dérange et parfois fait naitre l'agressivité ou la jalousie. Aujourd'hui encore Jésus s'adresse aux grands prêtres et aux anciens du peuple, des gens bien pensants et qui possèdent la vérité.

Cette parabole est un peu l'histoire  du peuple. Chaque fois que Dieu envoya des prophètes annncer au peuple son projet de vie, le peuple les a rejetés, nous pouvons penser à Jérémie, Agée, et combien d'autres, et bientôt le peuple demandera la mort du Fils. C'est aussi notre propre histoire. Aujourd'hui parler des exigences de l'Évangile et de notre mission de chrétien n'a pas toujours bonne presse.

Ils se saisirent de lui, le jettèrent hors de la vigne et le tuèrent. Jésus sera crucifié en dehors de la ville de Jérusalem. Jésus annonce sa propre mort. La sentence prononcée par les gens contre les ouvriers  n'est pas celle de Jésus. Les gens veulent la destruction de ces ouvriers, mais Jésus a une autre vision de l'événement.  À  l'époque la pierre ou les pierres de trop lors de construction étaient rejetées  par les ouvriers, comme le fils de la vigne. Cette pierre, c'est Jésus qui deviendra la pierre sur laquelle repose tout l'édifice spirituel de l'Église. Alors Jésus a cette phrase très dure pour les anciens du peuple et qui doit les obliger à bien méditer: Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera prodire ses fruits. Pour les grands prêtres et les anciens du peuple qui se croyaient maitre dans ce royaume de Dieu, cette parole est dure à entendre.

Plusieurs explications peuvent être donnes à cette parabole. Si nous nous regardons aujourd'hui, qu'est-ce que cette parabole m'enseigne pour mon agir quotidien. Nos églises sont vides, les jeunes surtout sont étrangers à nos pratiques, on dit que le peuple n'est plus chrétien. La violence grandit dans nos milieux et nous nous sentons bien heureux d'être encore pratiquant sacramentel.

 Ce que nous rejetons peut devenir la pierre vivante de l'Église de demain. Ces chrétiens qui ont quitté la pratique religieuse sont à la recherche de plus de spiritualité; sont souvent à la recheche de valeurs profondes qui les habitent. Ce qui compte pour Jésus c'est le coeur. La vérité de ce que nous croyons. Le message important n'est pas seulement ou d'abord la punition des vignerons, mais la place du Christ au coeur de notre monde. Jésus ne se fit pas aux apparences, mais à la qualité du coeur. Ce n'est pas le nombre de messes vécues mais la qualité du coeur dans la vie quotidienne et dans notre pratique sacramentelle.

Les grands prêtres agissent comme s'ils étaient maitre du  temple et de la religion. Depuis le Concile, nous avons connu aussi de ces grands maitres qui se croient maitre de la religion et qui jugent les chrétiens de la diaspora. Le royaume de Dieu se manifeste par des fruits. Si nous regardons tous ce qui se vit aujourd'hui au soin des handicapés, des personnes âgées, des enfants malades, est-ce que le royaume du Seigneur ne serait pas en train de se manifesrer à nous à travers ce quotidien?

Cette parabole je le souhaite accompagnera les Père du synode à Rome dans ce regard sur ce que le monde nous demande et a besoin aujourd'hui.