homelie2

Homélies, réflexions et spiritualité

Homélies

mardi, 02 février 2016 16:52

Jésus s'assoit dans ma barque.

Jésus s'assoit dans la barque de Pierre pour instruire ses disciples. Aujourd'hui, Jésus s'assoit dans ma barque pour m'enseigner. Jésus prend le temps de rencontrer la foule et de lui transmettre un message. Je suis donc invité aujourd'hui à prendre conscience de cette présence en moi pour écouter son message. "Je t'invite à ouvrir ton coeur doucement sans faire de bruit" pour entendre la parole que Jésus t'adresse à toi aujourd'hui.

Luc ne donne pas le contenu de l'enseignement de Jésus. Celui-ci enseigne surtout par des gestes: "Avance au large." Va vers les hommes et les femmes de ton milieu, va, fais comme MOI, assieds-toi dans leur barque pour écouter leurs besoins et leurs interrogations et leur apporter le message que je t'ai donné. Va vers les femmes qui luttent pour leur dignité et les respect de leur droit; va vers les enfants maltraités et vendus pour le trafic sexuel; va vers les banques alimentaires qui n'arrivent plus à répondre aux besoins des gens mal pris. Jésus a dit un jour: "Allez en Galilée, c'est là que vous me verrez."  C'est une invitation à ne pas rester prisonniers de nos sécurités, nos célébrations pour aller sur le terrain des luttes quotidiennes.

Et Jésus ajoute: "Je ferez de vous des pêcheurs d'hommes." Ce sont des êtres humains désormais que tu prendras. Au temps de Jésus, la mer était le lieu de séjour des esprits mauvais, de la mort, le pêcheur sort le poisson hors de ce lieu à l'air libre. Le disciple devient donc celui qui sortira l'être humain de ses douleurs , ses peurs, ses péchés pour l'amener à l'air libre de l'Évangile.

Et Jésus n'envoie pas à la pêche à la ligne, mais au filet. Il envoie rassembler les gens. Le message de Jésus invite à la communion, au rassemblement, à la communauté. Ce qui doit motiver le pêcheur d'hommes est cette volonté de rassembler autour de Jésus dans la communion et l'amour. Notons aussi que les disciples avaient pêché toute la nuit sans rien prendre. Il faisait nuit dans leur coeur comme au dehors parce qu'ils comptaient sur leur propre expérience et leur propre force. Il fallait attendre la lumière du jour de l'Esprit. L'Église ne se bâtit pas par le bras de l'homme, mais par le bras de l'Esprit avec le bras de l'homme.

Et avec Isaïe, le Seigneur me dit: "Qui enverrai-je?" Devant la société du Québec d'aujourd'hui, devant ce monde liquide en perpétuel changement, Qui enverrai-je pour que la pêche soit fructueuse? En cette année de la miséricorde, suivons ces femmes et ces hommes qui dans notre société ont écouté leur coeur et sont parti au large à l'invitation de Jésus. Mais avant de partir, écoutons bien Jésus assis dans notre barque pour nous évangéliser.

Luc, 5, 1-11; Isaïe: 6, 1-8.

Plus dans cette catégorie : « Il passa au milieu d'eux. L'heure des choix »