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Homélies, réflexions et spiritualité

Nouvelles

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

jeudi, 19 mars 2020 13:45

Un temps vide ou rempli?

A cause de la maladie mondiale du coronavirus, nous vivons un temps de restriction des rassemblements et nous devons jeuner de nos rassemblements chrétiens le dimanche. Une question se pose pour moi ce matin: Ce temps sera-t-il un temps vide ou un temps riche en réflexion et en moments de communion? Qu'est-ce qui me manque? Lorsque nous avons parlé de supprimer la communion à l'Hostie à l'occasion des célébrations dominicales de la Parole, la réaction fut négative et j'ai entendu souvent: Nous n'irons plus. Alors aujourd'hui, qu'est-ce qui me manque?   

Jésus a donné l'Eucharistie autour d'une table dans un moment fort de communion avec les siens. la communion ensemble comme chrétiennes et chrétiens est le premier mouvement de la célébration que ce soit l'Eucharistie ou de la Parole. S'il n'y a pas communion ensemble, nous risquons fort de  ne faire qu'un rite. La communion euchasristique est cette force que nous donne le Christ pour vivre au quotidien notre communion déjà là.

La famille est la première Église, premier lieu de communion. Alors chaque jour nous avons en famille l'occasion de faire eucharistie. Lors d'un repas entrons en communion les uns avec les autres, en communion avec toutes les personnes qui ont permis que cette nourriture soit devant moi sur la table, en communion avec le Dieu qui m'habite, cette présence amoureuse à l'origine de tout ce qui existe,  et laissons monter un chant d'action de grâce. Si nous apprenons à développer cette communion au quotidien nous aurons davantage le goût de nous rassembler le moment venu. La famille est la première communauté, si nous ne faisons pas communauté en famille comment le faire avec les autres. Alors profitons de ce moment de jeûne pour développer en nous le sens de la communion, redécouvrir le sens de la communauté. Allez à la messe n'est pas seulement aller chercher une Hostie; c'est surtout allez cueillir la force de devenir HOSTIE pour les autres. C'est cueillir la force de devenir pain de communion avec les frères et soeurs rencontrés au quotidien. La messe n'a pas d'abord une dimension verticale, mais une très forte dimension horizontale.   Est-ce que cela me manque aujourd'hui?  

 

mercredi, 18 mars 2020 14:49

Un visiteur indésirable.

Un virus se promène incognito cherchant un imprudent pour établir sa demeure.  Faut-il paniquer? On ne baisse pas pavillon devant un ennemi, ce serait lui donner plus de force. Devons-nous nous faire l'autruche? Ce serait lui assurer toute la place. Alors: une attitude semble bonne, celle d'être responsable. Responsable de sa santé et de celle des personnes autour de nous. Disons nous: JE SUIS UN ÊTRE RESPONSABLE. Être responsable, c'est tenir scrupuleusement aux consignes données par les autorités concernées.

Un chrétien est un être debout qui fait "face à la musique" et prend ses responsabilités. C'est là aussi la première forme de prière à vivre. Il est bon d'être solidaires dans la prière, mais il ne suffit pas de se réfugier derrière la prière. La force divine qui nous habite agit avec nous.  La fête de Saint Joseph demain pourrait nous inspirer. C'est là ma prière ce matin.

mardi, 17 mars 2020 14:09

Chercheurs de lumière. Jn 9, 1-38.

Trois groupes de chercheurs de lumière rencontre Jésus sur la route aujourd'hui. Nous y verrons un aveugle de naissance et deux groupes de personnes aveuglées par leur façon de voir la vie. Ces trois groupes se retoruvent parfois en chacun et chacune de nous. Alors nous ferons route avec eux pendant queques instants.

"Qui a péché? lui ou ses parents pour qu'il soit né aveugle?" À l'époque de Jésus la maladie était la conséquence du péché, donc cet aveugle de naissance doit être victime d'un grand péché. Voila le premier groupe de personnes aveuglées par des superstitions. Jésus essaiera de guérir leur jugement: personne n'a péché. Il est aveugle voila tout. Nous entendons encore aujourd'hui des expressions de même nature: Qu'est-ce que j'ai fait au Bon Dieu pour avoir telle épreuve. Nous sommes trop souvent en présence d'un Dieu punisseur. Et pourtant nous disons le Bon Dieu.

Plus loin des pharisiens, hommes forts de la religion à l'époque, diront aussi à l'aveugle: Tu es dans le péché depuis ta naissance et celui qui t'a guérit ne respecte pas la loi de Moïse en guérissant le jour du sabbat et tu veux nous faire la leçon. Voila le deuxième groupe de personnes aveuglées par leurs lois et coutumes. Eux, ils possèdent la vérité. Eux, ils savent;  ils nous arrivent souvent aussi  de faire passer les lois et les traditions avant les personnes. À eux, Jésus dira a la fin du texte: "Si vous étiez aveugles, vous n'auriez pas de péché; mais du moment que vous dites:"Nous voyons!" votre péché demeure."  L'aveugle est guérit, mais les personnes aveuglées  demeurent dans leur aveuglement.  La question  nous est posée aujourd'hui: Sommes-nous des personnes aveugles ou aveuglées?

Méditons l'attitude de Jésus. Il ne pose pas de question. Notons également que les gens autour de Jésus n'entament pas de discussion de communion avec l'aveugle, ils cherchent un coupable. Ils sont aveuglés par leur vision de Dieu et de la vie. Alors Jésus, avec de la salive et de la terre, fait de la boue et en met sur les yeux de l'homme et lui dit: Va te laver ;a la piscine de Siloé.

La salive vient de l'intérieure, elle est le symbole des forces intérieures qui nous habitent. Jésus utilise cettte force intérieure pour nous indiquer que nous avons en nous ce dont nus avons besoin pour guérir notre mal intérieur. C'est nous faire comprendre que le mal vient du dedans et que nous avons besoin de guérison et non de punition. Nous cherchons trop souvent à l'extérieur de nous à la fois la cause de nos malaises et leur guérison. C'est une bonne méthode d'évangélisation que de retourner en dedans pour découvrir la présence divine en nous et entrer en communion avec elle.

Jésus touche l'aveugle avec tendresse et compassion. Le toucher est important pour l'aveugle. Il indique à l'aveugle la tendresse, l'accueil, le contraire de la dureté. Un enfant a besoin de tendresse pour grandir sainement, le malade  aussi a ce même besoin pour retrouver sa force intérieure. Jamais la tendresse ne blesse ou détruit quequ'un. Dans ce simple geste de toucher le mendiant aveugle, Jésus nous invite à ce même geste d'amour à l'égard des personnes blessées par la vie dans leur corps, leur coeur ou leur psychologie.

Jésus l'envoie se laver à la piscine de Siloé. Siloé signifie "envoyé." Il est envoyé comme témoin d'une présence accueillante et amoureuse dans l'être humain.  Il est envoyé dire la Bonne Nouvelle de l'amour, il devient messager et témoin du salut apporté par le resussicté. Alors que les deux autres groupes resteront enfermés dans leur aveuglement, l'aveugle -qui n'a pas de nom- donc chacun et chacune de nous devient messager du Christ et de sa bonne nouvelle de liberté.  

Aujourd'hui à cause de l'épidémie du COVID 19, nous vivons un temps de jeûne du rassemblement eucharistique; ce sera peut être l'occasion de réfléchir si nous pouvons être des gens de communion ou des consommateurs de célébration. Quelqu'un me disait hier: Nous devenons protestants, plus de messes.  Sommes-nous aveugles ou aveuglés? Saurons-nous développer un courant de communion entre nous? Et quand je vais manger, pensons à entrer en communion et en action de grâce avec toutes les personnes qui ont contribué à amener cette nourriture devant moi dans mon assiette. Ce sera cela aussi faire eucharistie. le temps de jeûne est toujours un temps bénéfique pour la santé tant spirituelle que corporelle. Magnifique semaine. 

lundi, 16 mars 2020 22:29

Attention

Notre évêque Mgr Proulx nous envoie une recommandation concernant la situation du coronavirus. Il nous demande instamment de respecter les demandes des autorités civiles en vue de nous protéger ainsi que l'environnement du danger de contamination. toutes les célébrations dans les églises: messes, baptêms, mariages, funérailles sont reportées jusqu'à nouvel ordre. La messe chrismale sera célébrée en catimini et les célébrations des jours saints sont pour le moment annulées.  On réfléchit présentement sur la situation  de la perte de revenus des Fabriques. 

La situation d'urgence nous impose des restrictions dérangeantes qu'il nous faut vivre dans l'espérance, dans la prière avec la force de l'Esprit. Même isolés dans nos maisons restons en communion avec la force du divin qui nous habite. Comme j'ai plus que 70 ans, je dois rester tranquille chez moi, mais je continuerai de vous visiter   en prenant le large. Soyons vigilants et prudents, nous luttons contre un ennemi invisible qui ne frappe pas à la porte avant d'entrer.

lundi, 16 mars 2020 16:02

Une occasion de ...

Nous avons un visiteur indésirable qui se promène partout dans notre monde. Le coronavirus s'amène chez nous sans crier gare. Hier j'entendais les médecins et le Premier Ministre déplorer que les québécois  n'étaient pas dociles à suivre les recommandations afin de prévenir la propagation du virus. Je me suis dit: Nous voila dans une situation où nous pouvons discerner notre capacité de rendre service. Si quelqu'un est malade, blessé, nous allons vitement à son secours. Nous sommes tellement charitables que nous ne  laisserions pas quelqu'un dans le besoin sans l'aider. Cependant, nous constatons que s'ocucper des autres en prenant les mesures préventives pour éviter des épidémies ne rencontre pas toujours les mêmes élans de charité. C'est aussi important d'éviter de blesser quelqu'un que de le secourir quand il est malade. La situation que nous vivons au Québec nous invite à sortir de nos coutumes, structures pour prendre soin à la fois de nous et des autres autour de nous en prenant les mesures de sécurités préventives nécessaires. Se laver les mains souvent à l'eau savonneuse, ce n'est pa chinois et ça rend un grand service de prévention. Je n'ai pas contracter le virus et  je ne veux surtout pas le donner à d'autres. Profitons de ces moments difficiles pour prouver que nous sommes chrétiens et profondément humains.

lundi, 16 mars 2020 14:33

La nature.

Il est sain et nécessaire que nous tournions de nouveau le regard vers la terre et que, dans la contemplation de ses beautés, nous laissions surgir en nous l'émerveillement et l'humilité. Rachel Carson.

Qu'adviendra-t-il d'un enfant qui ne contemple jamais le ciel étoilé, qui ne se trouve jamais bien longtemps en présences d'autres espèces, ou qui ne fait jamais l'expérience enrichissante de la nature.  Richard Louv.

La nature est une belle cathédrale pour découvrir et adorer le seigneur. Écouter le silence de la nature est une découverte extraordinaire de la présence du Divin dans tout ce qui nous entoure et à l'intérieur de nous. C'est une découverte libérante que je souhaite à toutes et tous de faire un jour. Hier soir, j'admirais un coucher de soleil et une prière d'Action de grâce et d'émerveillement montait en moi comme un magnifique chant de louange. Comme dit le psaume: la nature n'a pas de mots mais elle témoigne jsuqu'aux limites du monde.  Ma conviction est que si nous prenions l'habitude de contempler la divinité dans la nature et en nous notre monde changerait. Pourquoi tant de meurtres, de suicides, de guerre? Ne srait-ce pas un peu parce que nous sommes enfermés dans des structures et entre des murs de béton et nous avons développé une vie "bétonnée". La nature nous apporte la libération et le repsect de la vie et des autres. La nature fut le livre d'enseignement de Jésus. Merveilleuse université. 

lundi, 16 mars 2020 14:17

Sept maladies

Catherine Aubin, Dominicaine: Sept maladies spirituelles. Entrer dans le dynamisme des mouvements intérieurs. Ed.  Salvator-Novalis. L'auteure nous fait visiter de l'intérieur ce que nous appelons "péchés capitaux." Nous les découvrons moins comme des fautes extérieures à nous qu'il faut pardonner ou corriger, mais comme des maladies intérieures qu'il s'agit de guérir. À la suite de bien d 'autres théologiens, l'auteure nous fait découvrir que nous sommes des êtres en croissance et libres donc capables de poser des gestes pas toujours conformes avec notre être spirituel à cause de blessures ou de notre éducation. Il faut donc remonter à la cause pour guérir ce qui nous fait agir de travers. Dans une approche nouvelle, l'auteure nous invite à un discernement qui nous fait mieux découvrir l'action de l'Esprit Saint dans nos vies. Je vous souhaite une lecture rafraichissante.

samedi, 14 mars 2020 14:24

L'accueil. Lc 15, 11-32

Avec notre ami Luc, ce matin, Jésus entre chez moi pour me dire un mot d'amour.Voyant venir son fils de loin, le père commande aux serviteurs d'apporter la robe blanche du fils, l'anneau de l'alliance et les sandales de l'homem libre. C'est la joie du retour et de l'accueil du fils qui rentre à la maison. N'oublions pas que Jésus s'adresse à des pharisiens qui le critiquent à cause de son accueil aux pécheurs. Alors Jésus donne cette parabole aux maitres religieux du temps pour leur indiquer la façon d'accueillir les gens lorsqu'ils reviennent demander un service à l'Église.

Cette parabole me rejoint aujourd'hui dans mes tripes de prêtre. Comment je reçois les gens qui reviennent demander un service à mon Église. Jésus est heureux du retour et fait la fête. En Église nous les recevons beaucoup plus avec des normes, des lois, des parcours catéchétiques. Nous avons médité cette parabole dans l'accueil du Seigneur avec nous et avons peut être oublié la leçon d'acuceil que le Seigneur nous donne. N'oublions pas que la parabole s'adresse aux pharisiens et non d'abord au peuple.

Jésus vient nous dire que ce qui est premier, c'est la personne et non ce qu'il a fait. Tout l'enseignement de Jésus va dans ce sens. La bible TOB coiffe ces paraboles du titre: la brebis retrouvée, la pièce de monnaie retrouvée, le fils retrouvé. Et dans chacune des paraboles nous avons la même phrase: Réjouissez-vous avec moi. Il est question de la joie du retour et on fait le fête.  Les gens du peuple allaient écouter Jésus alors que les hommes de la religion maugréaient contre Lui parce qu'il accueillait les pécheurs et mangeaient avec eux. Nous sommes invités, il me semble, à méditer ces deux attitudes: celle du peuple qui écoute Jésus et celle des hommes religieux qui murmurent contre Jésus parce qu'il les dérange. Ils sont prisonniers de leurs structures religieuses, de leurs lois qui deviennent plus importantes que les personnes. Les vieux chrétiens aussi sont prisonniers de ces lois. Je me souviens de cette jeune fille qui arrive enceinte à la maison venant du CEGEP. Ses parents l'ont simplement mise à  la porte: Tu ne viendras pas ici déshonorer notre famille. Je suis allé voir la famille pour essayer de remédier à la situation, mais ce fut peine perdue. L'honneur de la famille passait avant la personne qui avait tellement besoin d'eux en ce moment. Jésus a tellement voulu nous faire comprendre que l'important, c'est la personne avant son agir. C'est là que l'Évangile m'a conduit ce matin.

mardi, 10 mars 2020 19:45

Méditons.

En face de l'Évangile, ce n'est pas d'être peu nombreux qui est grave, c'est d'être immobile ou de marcher comme des vieillards. Madeleine Delbrel.

Le mal le plus grand de l'Église d'aujourd'hui n'est pas dans la baisse de la pratique dominicale mais dans cette absence de véritalbes communautés. Il nous faut viser à bâtir des communautés à taille humaine.  Georges Corvert.

 

mardi, 10 mars 2020 13:46

Une femme blessée. Jn 4, 1 sss.

Fait étonnant dans l'Évangile de Jean, Jésus commence sa vie publique dans un pays païen qui a rejeté toutes formes de pratiques religieuses du temps et que l'on appelle souvent les "maudits." C'est dans ce pays que Jésus s'assoit au puits de Jacob pour demander de l'eau. Une femme vient cueillir l'eau pour ses besoins. Cette femme est blessée. Elle fut rejetée par cinq maris déjà et pour éviter les commérages elle vient le midi alors qu'il n'y a personne au puits.

Mais ce jour-là, au puits, il y a un homme, un juif qui a l'audace de lui adresser la parole brisant les traditions de son temps où un juif ne parle pas à une femme en public et surtout pas une païenne.  Jésus conteste les coutumes de son temps, mais peut être aussi que Jésus s'adresse à une païenne parce que les païens seraient plus réceptifs que les bons religieux juifs prisonniers de leurs structures et traditions. Il accueille cette femme au niveau de sa perosnne et non de son agir. Jésus l'accueille comme un être humain blessé par la vie et les lois des hommes. Ce qui compte pour Jésus n'est pas l'agir mais la personne humaine. Il l'accueille non comme une pécheresse, mais comme un être blessé qu'il faut guérir et aimer. Quelle belle exemple Jésus nous donne pour nous aujourd'hui dans l'acceuil des personnes qui ont pris des distances à l'égard de l'Église.

Jésus accueille cette femme au bord d'un puits, lieu de l'eau, lieu de la vie. Jésus part de sa soif personnelle pour conduire la femme à ses soifs intérieures, soif d'être aimée et d'aimer, soif d'être reconue comme être humain créée à l'image de Dieu. "Si tu savais le don de Dieu," Si tu connaissais cette eau spirituelle déposée en toi et qui pourrait te satisfaire. l'eau du puits est extérieure, mais l'eau déposée en toi est intérieure, vient du dedans et ne s'épuisera jamais. Tu n'aurais plus jamais soif. Pas besoin de venir au puits, il s'agit de laisser monter cette eau de l'intérieur. Jésus nous apprend à ne pas juger à partir de l'extérieur mais à partir de l'être, de la personne.

Cette femme accueillie, aimée, respectée pour ce qu'elle est, laisse sa cruche, et part annoncer la merveille qui l'habite. elle laisse ses peurs, sa culpabilité donnée par les autres et va la tête haute annoncer le Messie qu'elle vient de rencontrer. Elle vient de passer de l'amour purement humain, amour possessif qui dégrade à un amour vrai, un amour qui redonne sa dignité et sa valeur. Jésus nous donne une magnifique leçon  d'évangélisation.

Jésus vient de briser le mur entre les juifs et les samaritains en répondant à la soif de l'unité, de l'accueil sans condition, du respect et de la reconnaissnce. L'accueil de Jésus a cette femme brisée par la vie, les lois et les mentalités humaines est un exemple que nous devons méditer profondément dans notre contexte de société. Jésus l'accueille comme un mendiant en lui demandant un service. Il entre d'abord en relation avec elle. C'est une rencontre d'amour. L'époux divin entre en relation avec ceux et celles qui viennent puiser l'eau au puits de l'Amour. Il n'arrive pas avec des doctrines mais comme un mendiant qui a besoin de l'autre.

La réponse de la femme à la question de Jésus: "Je n'ai pas de maris," c'est le cri d'angoisse des femmes violentées, violées, qui sont seules et qui ont soif d'un amour vai et respectueux. Ce cri, nous l'entendons encore trop souvent aujourd'hui.  C'est le cri des personnes surtout les enfants mal aimés, maltraités, abusés, qui cherchent un peu de respect et d'amour et qui demandent que nous fassions quelque chose pour eux. Jésus vient nous révéler qu'au creux de toute relation humaine, il y a un coeur humain fait pour aimer et être aimé. Jésus veut nous faire comprendre qu'avant l'acte posé ou subit, il y a une personne blessée à acueillir et aimer. Ceci vient questionner, il me semble, nos célébrations du sacrement du pardon qui doivent être non le sacrement de l'AVEU mais la célébraiton de l'amour miséricordieux du Seigneur.  

Une fois ses soifs reconnues et satisfaites, cette femme part à la rencontre des gens pour leur annoncer la merveille qu'elle vient de vivre. Elle est devenue témoin de l'accueil de Jésus Christ. Elle vient nous révéler que si nous sommes désaltérés à cette source de l'amour déposée en nous, nous pourrons espérer aider les autres dans leurs soifs d'amour, de respect et de liberté.

Et Jésus ajoutera cette phrase merveilleuse: "Ce n'est plus au temple ou sur la montagne que vous adorerez, mais en esprit et en vérité." La source d'eau est en nous, le Divin est en nous, c'est là d'abord qu'il faut l'adorer. Une  nouvelle façon d'entrer en relation avec le Seigneur vient d'être annoncée. Nous sommes des tabernacles vivants et nous devons éviter d'enfermer le Christ ressuscité dans nos églises.

Cette rencontre nous donne une façon merveilleuse d'évangéliser. C'est la mission que Jésus nous a donné le jeudi saint: "Faites ceci en mémoire de moi." Ce que je vient de faire avec vous, rendez-le vivant, présent et agissant au coeur du monde. Aller à l'Eucharistie, c'est s'asseoir au puits de l'amour du Christ pour se désaltérer en vue de la mission de faire découvrir cet amour inconditionnel déposé dans le coeur et la vie de chaque être humain. Cette merveilleuse aventure d'amour est venu jusqu'à nous et il nous apprtient de la continuer.