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Homélies, réflexions et spiritualité

Nouvelles

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

jeudi, 06 février 2020 18:02

Invités sur une autre rive.

Nous vivons en Église une période à la fois de purification et de réorganisation. Nous sommes invités par le Seigneur à traverser sur une autre rive. Mgr Proulx, notre évêque de Gaspé, dans une lettre pastorale sur une Église en transition écrivait: Les regroupements de communuatés sont vains s'ils ne  permettent pas l'éclosion de communautés locales de plus en plus vivantes et actives pour rendre vivsible et présent le Christ ressuscité. Les questions financières et administratives ne doivent pas nous distraire de l'appel fondament qui consiste à annoncer l'Évangile.  Il est plus urgent de raviver nos communautés que de sauver des bâtiments. Mgr Proulx reprend les messages lancés depuis plus de 50 ans dans notre Église.

La paroisse est un lieu juridique et de services, la communauté est un milieu de vie, de célébration et de fête. D'où l'importance de mettre l'accent sur la communuauté.  Depuis le Concile avec Mgr Ouellet, nous avons mis l'accent sur la communauté chrétienne, essayant de faire revivre le sacerdoce du baptême avec ses différents ministères mis en veilleuse depuis le Concile de trente. Mgr Dumais a mis l'accent sur le sens des ministères en Église et non sur la fonction ou le pouvoir afin de diminuer l'écart dans cette malheureuse distinction prêtres et laics. Mgr Blanchet nous a invités à créer des groupes porteurs de la vie de la communauté qui sont devenus les équipes de pastorale paroissiale. Il s'agit de relire les textes de nos Évêques pour en décoder les orientations. Au temps du Concile on parlait de renverser la pyramide de pouvoir en une Église de communion. Malgré tous ces efforts, la route est encore longue devant nous pour y arriver.

Nous sommes dans une Église cassée en deux. D'une part, de bons chrétiens et chrétiennes participent aux célébrations liturgiques et le vivent avec foi et amour, nous devons les accompagenr avec respect et amour; d'autre part, une grande majorité ont quitté à la recherche de spiritualité ou de sens à la vie, pendant qu'un petit nombre conserve une odeur d'agressivité. Ceux-là aussi, il nous faut les accueillir avec respect et amour. Ce qui ne fonctionne plus, ce n'est pas la religion ou la spiritualité mais la façon dont nous l'avons vécu dans un autre contexte de société. la spiritualité et la religion, dans mon livre à moi, seront toujours importants sinon nécessaires; mais les systèmes religieux sont appelés à se transformer ou à disparaitre. Nous devons être conscient que depuis plusieurs années nous gérons la décroissance.

L'heur est venue où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; tels sont les vrais adorateurs que le Père recherche, dira Jésus à la samaritaine' (Jn  4, 23). Vous êtes le sel de la terre, le levain dans la pâte. Jésus nous invite sur un chemin de conversion.  Adorer le Seigneur dans les lieux où l'être humain lutte pour sa vie, se bat pour sa liberté, où les femmes luttent pour le respect et leur dignité, où les enfants  espèrent plus d'amour. C'est devant les crucifiés de la vie qu'il faut s'agenoiiller et adorer.

Depuis le Concile, l'Église s'est repliée sur elle-même comme une coquille sur sa liturgie, les sacrements, ses doctrines et est en mode "paliatif". La société a changé, les défis sont nouveaux, nous avons regardé passer le train de la vie sans y monter. Maintenant il faut le rejoindre et la route est difficile. Un fossé s'est creusé entre lui et nous et notre message ne passe plus. Il ne sert à rien de construire des projets ou des rêves si nous ne sommes pas à l'écoute de notre histoire, de nos rêves et nos efforts et de nous laisser convertir par le monde d'aujourd'hui. L'heure est à la découverte: découvrir qui nous sommes comme enfants de Dieu et découvrir l'importance de la communauté chrétienne comme famille pour un mieux vivre en Église. Au début du carême qui approche, le Seigneur nous a pavé trois routes essentielles sur lesquelles nous devons nous engager avec enthousiasme et amour comme chrétien.  J'y reviendrai pour méditer tout haut avec vous. 

mercredi, 05 février 2020 15:26

Isaïe m'invite.

"Si tu fais disparaitre le geste accusateur, la parole malfaisante, si tu donnes à celui qui a faim ce que toi, tu désires, et si tu combles les désirs des malheureux, ta lumière se lèvera dans les ténèbres et ton obscurité sera lumière de midi." Is. 58. 9-10. Le prophète nous invite à une pratique évangélisque sur le terrain. Nous aimons pratiquer, je crois qu'il faudrait passer de la pratique à la vie. Aider le pauvre, le malheureux n'est pas seulement pratiquer la charité comme quelque chose d'extérieur qu'il faut faire; c'est davantage, il me semble, vivre plus pleinement mon être de chrétien, c'est grandir dans ce que je suis comme enfant de Dieu. On pratique une pièce de musique mais on vit une qualité ou un service. Ne serait-ce pas un peu ce que nos chrétiens veulent aujourd'hui? Ils ont quitté la pratique sur la pointe des pieds pour la plupart, et je rencontre ces gens dans un vécu communautaire chrétien sur le terrain. Ils sont passés de la pratique à la vie. Je crois qu'ils m'attendent, comme prêtre, avec eux au coeur de la vie pour découvrir Dieu qui est "là au coeur de nos vies." Tu éclaires quand tu es vrai, disait quelqu'un.

mardi, 04 février 2020 14:39

Avis de recherche. Mth 5,13-16.

Nous sommes à la recherche de sel et de lumière. Ce matin encore les nouvelles apportaient dans mon salon que certaines personnes avaient réglé leur problèmes avec un couteau, d'autres font la grève, nos  églises se vident et plusieurs sont fermées. La vie s'affadit, perd de la saveur. Nous lançons donc un avis de recherche pour retrouver du sel et de lumière qui redonnera du goût à notre vie commune.

Jésus dit dans l'Évangile aujourd'hui: Vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde. Il ne dit pas: vous serez ou vous deviendrez, mais vous êtes. Il s'agit simplement de découvrir ce que nous sommes. Le sel n'ajoute rien aux aliments, il en fait ressortir la saveur, il donne du goût à la nourriture. J'ai à découvrir qui je suis; quel est le sel qui m'habite et donne du goût à ma vie pour donner du goût à la vie autour de moi. Ce matin j'entendais quelqu'un à la télé qui travaille à la Maison Famille pour aider les parents à mieux vivre leur réalité de parents dans la société d'aujourd'hui. Je sentais qu'il avait découvert son sel et qu'il le transmettait autour de lui. Dernièrement dans ma localité, avant une partie de Hokey, les équipes ont fait un hommage à un co-équipier mort accidentellement. C'était beau, touchant, on sentait qu'il y avait du sel dans ce moment. Découvrir notre sel et en faire découvrir, c'est simplement vivre au mieux le commandement du Seigneur: Aimez-vous comme je vous ai aimés. Ce que vous faites au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites.

Il faut noter aussi que le sel pour bien remplir son role disparait dans l'aliment. S'il ne se mêle pas aux aliments, il ne donnera pas de goût à la nourriture. Quand j'aurai découvert la qualité de ma vie, il me faudra me mêler aux aliments sinon je resterai un objet à l'écart de la vie. C'est au coeur du quotidien, au coeur de la vie que je découvre mon sel et que je le fais découvrir aux autres. Quand nous avons découvert ce sel, nous le vivons en sommunauté et nous pouvons alors le célébrer et nos célébrations vont augmenter notre sel et notre capacité d'en témoigner. Le sel, c'est l'amour donné, l'accueil, le respect de l'autre, le pardon, c'est donner à manger à celui qui a faim, vêtir celui qui a froid, voir le bien réalisé et non seulement le mal fait, découvrir la beauté du monde et non seulement sa souffrance... Nos célébrations lliturgiques pourraient peut être commencer d'une façon plus joyeuses ...

Jésus fait le même affirmation avec la lumière. La lumière me fait découvrir ce qui existe. Elle n'ajoute pas de meubles dans ma maison mais me fait voir ce qui existe. Notre méditation et partage de la parole de Dieu est une lumière qui nous fait découvrir qui nous sommes, nous fait découvrir nos meubles et parfois ces meubles sont brisés qu'il faut réparer. C'est pourquoi aujourd'hui nous sommes à la découverte de notre être profond d'enfant de Dieu: découvrir qui nous sommes, qui nous habite.

Le sel comme la lumière a besoin d'être dosé selon les besoins. Trop de sel rend la nourriture mauvaise comme trop de lumière ébloui. Souvent dans des repas dans l'intimité, nous baissons la lumière pour  profiter au maximum  de l'instant qui passe. Dans nos célébrations, il est parfois nécessaire de baisser la lumière, laisser du silence pour prendre le temps d'intégrer le vécu. Trop de lumière rend l'atmosphère imbuvable.  

C'est le sel et la lumière que nous découvrons en nous et vivons ensemble comme communauté qui nous conduit à célébrer ensemble dans l'action de grâce et qui donne du goût à nos célébrations. Si nous ne découvrons pas ces valeurs en nous pour les vivre ensemble, nos célébrations demeurerons sans goût et les chrétiens n'y viendons plus. Nos églises vides est une parole de Dieu qui nous invite à retrouver le sel au quotidien au coeur de nos vies. Notre avis de recherche tient toujours: Recherchons le sel et la lumière au coeur de nos vies et le reste "nous sera donner par surcroit."

Seigneur donne-moi la volonté de retrouver le sel au coeur de ma vie, pour donner du goût à ce que je vis et répandre ce goût de la vie autour de moi. 

lundi, 03 février 2020 15:42

Des jeunes se lèvent.

Ce matin, la télévision venant me visiter dnas mon salon, me révèle que des étudiants manifestent devant la façon d'enseigner dans les universités. On se plaint que des professeurs font la promotion de leurs idées ou façon de voir plutôt que des énoncés de valeurs ou d'invite rles gens à se faire un jugement sur ce qui se dit ou s'enseigne. Ce n'est pas tellement nouveau mais l'ampleur de l'événement grandi. Je suis remonté quelques années en arrière. De mon temps d'étudiant nous avons parfois contesté certains énoncés de nos professeurs ou certaines obligations à respecter. Mais dans ce temps-là, la contestation n'était pas bienvenue et possible. Le plus grand danger pour moi est de refuser cette contestation au lieu de l'accompagner. Elle est à mes yeux la respiration normale d'êtres humains qui veulent devenir adultes. La méthode peut être contestable parfois, mais l'aspiration est louable. Il nous appartient d'accompagner cette démarche pour qu'elle puisse atteindre son but et non manquer la cible.

C'est ce que nous vivons dans notre Église. Les chrétiens et chrétiennes ont questionner,  puis sont partis et la cible a été manquée. La question que je me pose aujourd'hui et que beaucoup aussi se posent: Comment faire? On ne sait plus par quel bout prendre la démarche nécessaire. Je reviens toujours au pophète Aggée.« lorsque les juifs voulurent rebâtir le temple, le prophète leur dit: Réfléchissez en votre coeur aux chemins que vous avez pris. Vous avez semé beaucoup, mais peu engrangé; vous avez mangé, mais pas à votre faim; vous avez bu mais pas votre soul; (...)  Eh bien, montez  à la montagne, rapportez le bois pour édifier la Maison du Seigneur." Ag. 1, 6.  Le Temple de Dieu, communauté chrétienne a besoin d'être réédifié. Il s'agit, il me semble, d'aller sur la montagne, de nous asseoir avec l'Esprit Saint pour découvrir la façon de refaire nos communautés chrétiennes. L'Esprit du Seigneur me parle par les chrétiens et chrétiennes partis au large. Comme nous le dit et redit le Pape François: Écoutons le cri des gens autour de nous, c'est le cri de Dieu. Nous vivons un temps de purification et de conversion avant l'évangélisation. Redevenons le sel de la terre et la lumière du monde.

samedi, 01 février 2020 15:34

Je suis la lumière.

Le vieillard Siméon s'exprime devant l'enfant Jésus: J'ai vu la lumière des nations. La lumière vient éclairer ce qui existe. Quand j'allume la lumière dans mon appartement, je vois les meubles; la lumière ne crée pas les meubles, elle me les révèle. La lumière du Christ dans ma vie vient éclairer ce qui existe en moi, éclairer qui je suis. La lumière du Christ me fait découvrir que je ne suis pas seulement un corps à nourrir, mais j'ai des valeurs, je suis un être spirituel. Et cette lumière me fait comprendre que si je veux développer ce que je suis et être heureux, je dois agir conformément à ce que je suis. C'est ainsi que Jésus va transformer les commandements de Dieu en Béatitude. Les commandements me font agir alors que les béatitudes m'invitent à agir pour faire grandir mon être d'enfant de Dieu. Je n'agis pas par obligation mais par invitation. Je suis animé du dedans et non obligé du dehors. Je n'agis plus pour respecter des lois ou des ordres, mais par besoin ou motivation intérieure. La lumière du Christ en moi me dit que si je veux être heureux et grandir comme être spirituel, je dois vivre dans l'amour, le respect de l'autre dans ses différences, le pardon, etc ... C'est une loi qui vient du dedans. Je n'ai pas à choisir entre le bien et le mal à partir de données extérieures, je choisis ce qui fait grandir mon être d'enfant de Dieu, ce qui est bon ou mauvais, ce qui a du sens ou non. Je développe un agir conforme à ce que je suis, un être rempli du divin, tatoué de l'Esprit même de Dieu.

Jésus nous dit dans l'Évangile: Je suis la lumière du monde. Chaque matin, devant ma télévision, j'écoute battre le coeur de Dieu. Un coeur blessé dans la violence de notre monde, un coeur souffrant dans la misères des victimes de toutes sortes, un coeur qui se bat contre la pauvreté, la maltraitance, la faim, l'abus de toute sorte. Le coeur de Dieu qui entre dans mon salon vient nourrir ma prière. La lumière du Christ a de la difficulté à se faire un chemin dans ce monde blessé et cassé en deux.  IL me semble que nous avons là un chemin d'évangélisation: Apporter la lumière de l'Évangile au coeur de ce monde assoiffé de liberté, de sens de la vie et en partant de ce vécu. Le monde nous ouvre les chemins d'évangélisation où faire découvrir la lumière du Christ. La télévision ne devrait-elle pas devenir un instrument de formation de nos futurs prêtres et religieuses. Je trouve regrettable que dans ma formation de Grand Séminaire nous ayons été formeés en serre chaude en dehors du monde qui nous est devenu un peu étranger.

Dans nos structures aujourd'hui dans la société comme dans les Églises, nous travaillons souvent comme des mécaniciens. Le mécanicien trouve le trouble de ma voiture, change le morceau et je m'en vais. Le médecin forcé par les circonstances donne un médicaments et passe au suivant. Je vais à la messe, communie, retourne chez moi et attend le dimanche suivant. Jésus nous invite ailleurs. Je suis la lumière du monde ... Comment cette lumière devrait éclairer ma vie aujourd'hui. Ce matin, j'écoutais un comédien qui traduisait les leçons données dans la série télévisée qu'il a partagée. C'était édifiant de l'entendre. Pourquoi ces émissions ne deviendraient-elles pas des instruments d'évangélisation? la lumière du Christ passe  dans ces moments jusque dans nos salons. Je crois que nous avons ensemble comme chrétiens et chrétiennes à faire un bon bout de chemin en dehors de nos sentiers battus et à mon humble avis, le monde nous présente des routes que nous refusons trop souvent de prendre. 

vendredi, 31 janvier 2020 15:50

Il ferme l'oeil.

31 janvier 2020. Dans quelques heures, ce mois fermera l'oeil pour l'éternité. En écoutant les nouvelles ce matin , je me pose la question; Sur quoi ce mois va-t-il s'endormir ce soir?

De ce temps-ci, on nous parle beacoup de violence conjugale, violence  faite aux femmes, aux enfants et parfois à des hommes. Dans la société, on présente des efforts pour aider les victimes, ce qui est nécessaire et très louable, mais ces efforts s'attaquent aux conséquences. Ce matin un homme se présente dans un agir pour contrer la violence, il veut s'attaquer aussi à la cause. Il faut s'ocucper aussi des personnes  violentes pour prévenir. Pourquoi cette violence qui augmente toujours? Dans toute cette aventure, je crois qu'un dimension est en souffrance, c'est la spiritualité et j'entends ici le Dr Sen expliquer. Et Jésus disait:   "Ce que vous faites aux plus petits d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites." L'inverse est vrai itou.

J'entendais aussi de grands malades incapables d'avoir les traitements nécessaires parce qu'ils n'ont pas l'argent pour les payer. Comment se fait-il que dans une société où  le gaspillage devient presqu'un un mode de vie que des malades ne peuvent avoir les traitements nécesaires? J'entendais aussi une dame qui depuis plus de vingt ans travaille et soutient les femmes d'Haiti à retrouver un peu plus de dignité et de sécurité dans la vie. Il y a à la fois de belles choses qui se vivent à côté des mauvaises; en sommes-nous assez conscients?

Devant ces phénomènes nouveaux, une question me hante, c'est le silence des Églises. Nous sommes dépositaires d'un message d'amour, de paix, de communion, d'entraide,  de respect des personnes ... Il me semble que nous sommes timides. Pendant que nous faisons des projets de tournant missionnaire, sur le terrain les pasteurs travaillent et vivent l'Évangile. Nous disons: On va prier pour vous; eux disent: on va travailler avec vous.

Janvier 2020 fermera l'oeil, ce soir, sur la souffrance des uns, la lutte des autres et sur le silence de certains. Voila  où l'Évangile m'a conduit ce matin.

jeudi, 30 janvier 2020 15:55

Une culture de la rencontre.

Ce matin encore les nouvelles nous apportent des faits de violence conjugale ou familiale. Chaque jour des femmes, des hommes et des enfants sont victimes de violence dans leur milieu. On dirait que s'est établi une "culture de la violence". M'est avis que nous vivons actuellement les conséquences d'un passé mal digéré. Si nous écoutons des gens violents qui se prennent en main et corrigent le tir, il se dégage ordinairement des traces de violence vécues dans le passé et qui sont restées ouvertes et béantes dans leur vie, un peu comme une bombe à retardement.

Dans son livre "Je crois en l'homme", le Pape François a un chapitre sur la "culture de la rencontre."La culture de la rencontre est la seule chose qui permette à la famille et aux peuples d'aller de l'avant.  Il est essentiel que les catholiques -les prêtres comme les laïcs- partent à la rencontre des gens. Le rôle de l'Église est d'aller vers les autres, de reconnaitre chacun par son nom. C'est le coeur de la mission.

Et le Pape François insiste beaucoup sur le dialogue et il prend comme exemple la renocontre de Joseph et ses frères dans la bible, nous pourrions penser aussi à la rencontre d'Ananie et de Saul où Saul est libéré par celui-là même qu'il voulait enfermer. Établir un dialogue franc et honnête avec nos frères et soeurs en humanité est un chemin sur d'évangélisation. Comme pour Saul, il nous faut accpeter de laisser tomber des écailles de nos yeux pour établir une rencontre véritable et fructueuse avec les autres. Si nous voulons que ce mur de violence s'abaisse, nous devons élever celui de l'amour, de l'accueil, du dialogue, de la miséricorde.

Je vois là, l'occasion d'une redécouverte du sacrement du pardon dans la rencontre individuelle. Ce sacrement est d'abord moment de guérison. Je vis depuis plusieurs années déjà de ces moments de rencontre guérissante dans mon appartement. La célébration communautaire voulait permettre de célébrer le pardon avec l'ensemble des chrétiens et me donner du temps comme prêtre pour des rencontres individuelles qui ne soient pas seulement un rite mais où je prends du temps avec les personnes sur un chemin de guérison. Pour moi, c'est aussi cela établir une culture de la rencontre. Établir une vraie rencontre, c'est travailler sur les causes et non seulement sur les conséquences. ÉTABLIR UNE RÉELLE CULTURE DE LA RENCONTRE.

mercredi, 29 janvier 2020 15:44

Je regarde mon jardin.

La semence jetée en moi est la Parole, le semeur est le Christ, celui qui accueile la Parole et la laisse germer, c'est moi. Je suis responsable de la floraison de  la Parole en moi. La Parole vient me convertir, m'indiquer des façons de vivre en chrétien dans l'amour avec les autres. La parole de notre Dieu vient changer mon regard et ma façon de voir le monde. Ma parole à moi est puissante: elle fait vivre ou détruire; bien plus la puissance de la parole divine en nous. Laissons monter en nous cette Parole du christ inscrite au fond de notre coeur. Elle n'est pas des mots elle n'est pas un écrit, elle est une personne qui me parle. 

mardi, 28 janvier 2020 19:03

Bouddha et Alzheimer.

Dr Shuvendu Sen: Pourquoi bouddha n'a pas eu l'alzheimer? Ed. Marabout. 2019. Le Dr Sen a eu à soigenr  des gens atteints de  maladie alzheimer et il prit conscience que chez les adeptes du yoga et de la médiration, le taux de maladie était plus bas qu'ailleurs.  Il se mit donc a observer la situation à partir de cas particuliers pour offrir à ces malades d'autres alternatives que simplement les médicaments. Il vit les bienfaits de la méditation sur la mémoire, la concentration et l'attention. Il prit conscience aussi de l'importance de la spiritualité dans le traitement des maladies et qu'il devrait y avoir un lien entre médecine et spiritualité. Cette étude ouvre une porte toute grande sur la place de la spiritualité dans la vie. Lecture spécialisée et un peu difficile pour un profane comme moi, mais intéressante. 

mardi, 28 janvier 2020 14:33

Une lumière jaillit. Lc 2, 22-40

Un bon vieillard s'amène aujourd'hui dans le temple pour sa visite coutumière et fait une rencontre qui le réjouit. Cet homme juste reconnait dans l'enfant que Marie et Joseph présentent au temple le Messie annoncé depuis des siècles. Pour faire cette reconnaissance, Siméon devait être un homme proche du Seigneur, un homme  d'une grande spiritualité. C'était un homme juste, nous dit le texte de Luc. C'est le premier message qu'il nous donne aujourd'hui, cette proximité, cette intimité avec le Seigneur présent en nous. Cette présente au Seigneur lui permit de poser sur les autres un regard divin. C'est l'invitation qu'il nous adresse aujourd'hui: que notre présence au Seigneur nous permette de poser sur les autres le regard même de Dieu; un regard qui reconnait le divin en chaque être humain, un regard qui fait grandir. Je suis invité à dépasser les apparences pour voir au niveau du coeur.

Le bon Siméon dira: Mes  yeux ont vu la lumière qui éclaire les nations. Ceci nous rappelle le mot de Jésus: Je suis la lumière du monde, celui qui marche derrière moi ne marche pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. Jésus se présente à nous comme la lumière qui éclaire notre route de chrétien et en même temps nous révèle qui nous sommes. Nous sommes donc invités à nous laisser éclairer par le Christ resusscité et présent au coeur de nos vies. Nous sommes invités à le faire par l'écoute et la méditation de sa parole et en faisant silence de temps en temps.

Cette présence du Christ, Parole vivante du Père, vient me dire que je suis d'abord un être spirituel capable d'aimer, de pardonner, de semer la paix, de créer des liens de fraternité, de servir dans l'amour. Mère Thérésa disait: "Donne tes mains pour servir et ton coeur pour aimer." Cette présence vivante en moi vient me révéler que je suis rempli de l'Esprit même du Seigneur et témoin du ressuscité autour de moi. Cette Parole me dit aussi que tous les êtres autour de moi sont également remplis de l'Esprit divin. Au lieu de voir les défauts, les blessures, je peux reconnaitre un enfant de Dieu. Je suis invité à changer mon regard.

Siméon au temple a laissé passer quelqu'un. Il n'était pas un haut-parleur qui dit des choses sur le Messie,  mais quelqu'un qui révèle, laisse passer le Christ. Ce bon vieux Siméon m'invite aussi à devenir témoin du Christ par mon agir. Notre monde a tant besoin de témoins des valeurs spirituelles, des valeurs de vie, témoins de l'amour et de la miséricorde. "Vous serez mes témoins jusqu'aux confins de la terre. Jésus n'est pas venu nous convaincre de péchés mais d'amour. Siméon était rempli de cette vérité et en fut témoin.

Jésus est lumière de ma vie, il éclaire ma réalité d'enfant de Dieu, Il me révèle mes valeurs spirituelles et m'invite avec lui sur la route du règne de Dieu au fond des coeurs. Cette lumière en nous, nous fait découvrir à la fois la beauté et le besoin du pauvre, du mal gommé de la société, le besoin de valeurs spirituelles de nos frères et soeurs dans la foi; cette lumière me fait comprendre aussi que notre monde a besoin de la chaleur de l'amour, nous fait voir le christ souffrant au coeur du prisonnier blessé par la vie et qui veut guérir. Cette lumière me rappele le texte d'Isaïe: J'en ai assez de vos sacrifices et de vos prières, ce que je veux est votre cooeur. (Is. 1, 6)

Que notre Eucharistie soit la célébration de toute cette  eucharistie vécue au  quotidien. Notre vie est eucharistique et c'est cela que nous venons célébrer ensemble comme communauté le dimanche. Notre célébration est d'abord moment d'action de grâce et de merci.  Laissons-nous éclairer par cette lumière divine en nous pour réchauffer notre monde qui a tant besoin d'être aimé.