Spiritualité

Homélies, réflexions et spiritualité

Spiritualité

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

mercredi, 02 janvier 2019 19:16

Une réflexion qui me nourrit.

Comme homélie de funérailles que j'ai présidées dernièrement, j'ai utilisé le texte de l'institution de l'Eucharistie où Jésus sachant sa mort proche laisse son héritage aux siens. Cet héritage, Il leur demande de le manger, de s'en nourrir pour le rendre présent au coeur du monde. Cet héritage, c'est sa vie, son enseignement, ses valeurs, Il leur dit: mangez et faites mémoire. Ma présence à travers cet héritage est une nourriture qui vous donnera la force de le vivre. Cet héritage, il ne s'agit pas de l'imiter mais de s'en inspirer pour le rendre présent au monde dans lequel nous vivons. Cet héritage était une mission de continuer l'oeuvre commencé avec lui.

L'homme, de qui j'ai présidé les funérailles, avait partagé le repas du soir avec sa famille, il fêtait ses 100 ans. Après le départ des siens, il s'est couché pour se reposer, il s'est endormi et ne s'est pas réveillé. Il venait de leur donner son héritage de vie. C'est comme s'il avait dit aux siens: Communiez à ma vie, communiez aux valeurs que je vous ai données, mangez tout cela pour le rendre présent au cours de votre vie. Mangez-les non pour imiter mais pour vous inspirer et les vivre à votre façon dans le milieu de vie qui est le vôtre. Nous avons fait un petit pas dans la résurrection. C'est l'expérience des disciples sur la route d'Emmaüs. Quand ils ont fait un geste de partage et de communion, ils ont senti sa présence. Il en est ainsi pour nos défunts.

À la fin de la célébration, des gens présents sont venus discuter avec moi de cette vision, ils étaient heureux et exprimaient un désir de recevoir un enseignement qui les nourrissent davantage. J'ai senti chez ces personnes une soif de spiritualité d'une part et pris conscience davantage encore de la pauvreté de notre enseignement et de notre difficulté de rejoindre les gens là où ils sont dans leurs interrogations.. Cela m'a incité à me tourner davantage vers la Parole de Dieu, si je veux nourrir je dois perfectionner mes recettes. Laissons-nous questionner ensemble par l'appel de nos contemporains. C'est avec eux que nous découvrirons le chemin où le Seigneur nous  attend.

 

mardi, 01 janvier 2019 19:08

Par un autre chemin. Mth 2, 1-12.

Les mages, ces savants messieurs, sont venus à la crèche offrir au roi des juifs leurs présents: de l'or, de l'encens et de la myrrhe. De beaux cadeaux sortis de leur besace. Ce matin, je me suis arrêté à l'église question de saluer Jésus à la crèche. Un quareième mage est arrivé avec un jeune enfant. Il s'est agenouillé devant la créche pour un moment de prière. L'enfant déposa un baiser sur sa main et le souffla vers l'enfant de la crèche. Ils venaient donner leur cadeau venant du coeur.

Ce 4e mage, inventé comme les autres, nous représente tous dans notre quotidien.Le plus beau cadeau offert à Jésus sera certes notre vie de chrétien avec notre travail, notre prière, notre amour, ... Des cadeaux venant du coeur.

L'Évangile se termine sur ces mots: "Ils regagnèrent leur pays par un autre chemin." Ceci nous rappelle saint Paul qui venu pour arrêter et emprisonner les chrétiens repart par un autre chemin, celui du témoignage et de l'engagement au service du Ressuscité. Les mages étaient venus par leur propre chemin de curiosité, après la rencontre avec le Seigneur, ils repartent par les chemins de Dieu. C'est l'image du chrétien qui doit souvent repartir par un autre chemin de vie, un chemin de conversion, le chemin de l'Évangile.

Nous vivons présentement dans une société complètement transformée et en perpétuel changements. Une société qui nous présente des besoins nouveaux, des défis nouveaux. Les chemins tracés depuis longtemps ne répondent plus à ces besoins et nous   conduisent nulle part. Nous sommes venus jusqu'ici  comme les mages sur nos propres chemins, nous devons repartir sur les chemins de Dieu tracés par le peuple chrétien d'aujourd'hui.

Nous prendrons ces chemins nouveaux à la condition de vivre comme les mages une rencontre vraie avec le Seigneur. Une rencontre qui transforme, converti et nous remet en route sur d'autres chemins. L'étoile qui guidera notre marche sera l'étoile de notre foi en la force de l'Esprit qui nous habite. Ce sera le chemin du témoin du Ressuscité. Ce sera le chemin de l'Évangile médité et vécu. Au cours des siècles, nous avons bâti nos propres chemins de pratiques et de dévotions, aujourd'hui l'Esprit et le monde autour de nous demandent de changer de chemins et de retouner vers le monde sur le chemin du service, de la miséricorde et de l'amour.

Il en est ainsi dans la vie de notre Église et de nos communautés chrétiennes. Nous sommes venus sur des chemins de structures et d'organisation, nous sommes invités à reprendre la route éclairée par l'Évangile pour annoncer l'amour de celui que nous avons acclamé à Noël. Ils sont les chemins de Dieu. Jésus nous invite sur le chemin du témoignage, de l'évangélisation, chemin de conversion. Chemin qui conduit vers les autres et non seulement vers la partique sacramentelle. Sur cette route, nous rencontrerons des soeurs et des frères engagés au service de la charité au quotidien, nous rencontrerons peut être nos futurs prêtres et religieuses qui serons eux aussi sur la route de l'Évangile.

Dans notre Eucharistie d'aujurd'hui, puissions-nous comme les mages, rencontrer le christ Jésus pour découvrir avec lui sur quels chemins nous devrons marcher aujourd'hui.  Que notre célébration soit non seulement un rite hebdomadaire, mais une rencontre profonde qui nous convertisse et nous fasse prendre les chemns de Dieu  pour demain.

 

dimanche, 30 décembre 2018 16:19

Bénir.

"Bénir, c'est dire du bien à l'autre, c'est lui souhaiter du bien, projeter le bien comme une onde de choc. Bénir, c'est provoquer chez l'autre une vague de rétsablissement." 

Yvon Joseph Moreau, moine cistercien.

 

dimanche, 30 décembre 2018 15:33

En écoutant les bergers. Lc 2, 16-21.

Ce matin, premier janvier 2019, en ouvrant la bible, les bergers se sont mis à me parler, à me faire des voeux de Bonne Année. Je me suis permis de les écouter.

Nous les bergers sommes des chercheurs de Dieu, chercheurs de paix et de bonheur. C'est ainsi que nous avons senti la naissance de Jésus et sommes partis à sa recherche. Nous vous souhaitons donc à vous toutes et tous d'être au quotidien des chercheurs de Dieu, chercheurs de paix et de bonheur. Nous vous souhaitons d'être des gens qui vivent en dedans et non en dehors d'eux-mêmes afin d'être capable de comprendre les appels et les cris du Seigneur autour de vous.

Comme nous vivons dans la campagne, dans les champs et le silence nous avons pu reconnaitre le Messie dans le petit enfant de Bethléem. Nous vous souhaitons aussi d'être des gens libres de préjugés, de structures, de normes qui écrasent la vie pour reconnaitre le Christ Jésus lorsqu'il vous invitera à le reconnaitre dans les femmes et les hommes autour de vous. le reconnaitre dans le pauvre comme dans le riche, le reconnaitre souffrant dans celui qui blesse sont frère, dans le prisonnier sous différentes formes autour de vous. Nous vous invitons à être des êtres de coeur capables de guérir les blessures et d'aimer sans condition.

Devant ce que nous avons vu et entendu, nous avons laisser éclater la joie de notre coeur dans des chants d'action de grâce et de louange. Nous vous souhaitons à vous toutes et tous de devenir de ces êtres d'action de grâce devant l'action de l'Esprit en vous et autour de vous. Ne soyez pas des saules pleureurs pour qui tout va toujours mal. Il se vit de très belles choses dans notre monde apprenons à les reconnaitre et à louer le Seigneur.

Nous avons étonné bien des gens autour de nous en racontant ce que nous avions vu, mais nous avons donné un témoignage venant du coeur et non des récits. Nous vous souhaitons aussi de devenir des témoins du ressuscité, témoins d'un vivant au coeur de nos vies. Le monde d'aujourd'hui a un urgent besoin de témoins et de pasteurs pour retrouver sens à leur vie. Nous vous souhaitons d'être non des gens qui parlent de Jésus, mais qui disent Jésus par la qualité de leur vie.

Enfin, ce matin, nous vous souhaitons d'être comme la famille d'Aaron: devenir des êtres de bénédiction. Apprenez à bénir! Bénir les journées qui passent, bénir vos enfants, vos voisins, bénir ceux et celles qui vous haissent; bénir c'est dire du bien, apprendre à être positif. Mais bénir à la manière de Dieu, c'est rendre féconde la vie. Que notre vie deviennent féconde en fruits de paix, de joie, de bonheur et notre monde sera plus beau. Soyez des êtres de bénédiction.

Merci petits bergers qui sentez le mouton, retournez à vos champs, à votre liberté, votre message est entré chez nous.

samedi, 29 décembre 2018 15:42

Un code postal.

Le code postal guide le facteur dans la distribution du courrier comme un phare éclaire la route. Un texte de l'épitre de Pierre est comme un phare qui éclaire notre route:

"Approchez-vous de Lui; il est la pierre vivante que les hommes ont éliminée mais que Dieu a choisie parce qu'il en connait la valeur. Vous aussi, soyez les pierres vivantes qui servent à construire le temple spirituel,  et vous serez  le sacerdoce saint, présentant les offrandes spirituelles que Dieu pourra accepter à cause du Christ Jésus (...)  Oui, c'est vous qui êtes chargés d'annoncer les merveilles de Celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière." 1P2 4A9

Voila le code postal de notre vie en Église. 1P2 4A9. Le Concile Vatican 11 a voulu mettre l'accent sur l'Église peuple de Dieu, Église communauté de baptisés; redonner toute la valeur aux ministères des baptisés en Église tout en redonnant au ministère ordonné toute sa place et seulement a place.  En monopolisant le ministère ecclésial dans le ministère ordonné, il y a risque de lui faire perdre sa véritable importance. Le Pape Jean-Paul 11 écrivait que le minstère ordonné n'est pas au-dessus des autres mais au service des ministères des baptisés afin de leur permettre de s'exercer  en plénitude. Ce fut un des grands défis du concile de nous faire passer "d'une Église cléricale à une Église de baptisés, en nous conduisant à la formation de communautés responsables." Nous n'y sommes pas parvenus.

On me dit souvent aujourd'hui que nos bénévoles dans les services communautaires le font par pur altruiste humain. Je veux bien. Mais nous sommes chargés d'aller leur révéler la force de l'Esprit qui les fait agir. Et nous n'y allons pas. Nous devrons retrouver notre code postal. 1 Pierre 2, 4-9. Nous avons à redécouvrir notre baptême, à redécouvrir nos ministères des baptisés si nous voulons retrouver un lendemain ecclésial vivant. C'est la première conversion demandée par le Concile. Ce défi apparait dans plusieurs textes conciliaires, la Constitution sur l'Église, l'Apostolat des laïcs, le Ministère et la vie des prêtres.

C'est la Parole de Dieu qui nous remettra sur la route vers la découverte de l'essentiel. Cette Parole lue, ruminée, intégrée qui est plus "puissance qu'un glaive à deux tranchants." Cette Parole qui est une façon de vivre ensemble dans la paix et l'harmonie. La porte de la nouvelle année s'entrouve devant nous, c'est mon souhait le plus cher que cette année voit fleurir partout des groupes d'hommes et de femmes qui se nourriront à la Parole de vie. Nous, baptisés, qui sommes chargés d'annoncer les merveilles de Dieu ouvrons nos Bibles, laissons-nous imprégner de la Parole de notre Dieu pour la rendre présente et agissante dans  notre monde. Nous sommes l'Église du Christ en marche chargés de la mission de Jésus Christ de dire au monde l'amour du Père. Dans l'histoire nous sommes passés d'une Église de prêtres à un peuple et des prêtres, nous devons retoruver notre Église de prêtres, de prophètes et de pasteurs si nous voulons connaitre un lendemain vivant. 

Inspiré d'un texte de Mgr Paul-Émile Charbonneau.

jeudi, 27 décembre 2018 15:53

Mes mains

Mes mains sont des mains de grand père, mains ridées, desséchées, affaiblies, usées par l'usage constant du mateau, de la varlope et de l'égoïne.

Ces mains m'ont soutenu lorsqu'enfant je trottais et risquais de tomber. Elles ont porté ma nourriture à la bouche, mes parents les avaient jointes pour m'apprendre à prier.

Elles ont essuyé mes larmes aux jours difficiles, elles étaient sales, coupées et parfois rugueuses, même fatiguées les soirs de grosses besognes.

Elles ont porté fièrement l'anneau du mariage pour montrer au monde que j'aimais quelqu'un qui pour moi était unique et spécial.

Elles ont tenu et caressé mes enfants et petits enfants, elles ont couvert ma figure, peigné mes cheveux, lavé mon corps.

Ces mais portent la marque de mon amour du travail, de ma famille, de mes amis. Mains qui ont semé du bonheur et de l'amour. Mains qui ont aussi commis des erreurs et parfois été instrument de sévérité.

Mais la chose la plus importante est que ces mains, le Seigneur les a attrapées pour me conduire jusqu'à lui,

Et maintenant, avec ces mains, je pourrai toucher le visage de Jésus Christ.

mercredi, 26 décembre 2018 18:24

Mon Père.

Mon père n'était pas un musicien, encore moins un chanteur, un écrivain, un avocat, un notaire, un médecin, un député.

Mon père était un menuisier, un constructeur de maisons, de granges, de poulaillers,de traineaux, de clôtures, de ponts, de chaises, de balançoires.

Mon père avait tous les métiers, de l'imagination, de la débrouillardise, de l'audace, du courage, du caractère, de l'initiative.

Mon père était un menuisier, un homme fier de son travail, de sa famille, de sa terre, de son village.

Mon père était un menuisier, avec un rien il créait une table, une brouette; avec un rien il créait de la beauté, du bonheur.

Puis le soir, il savait lire dans le vent, dans le vol d'un oiseau, d'un coucher de soleil ce que serait sa journée du lendemain.

Mon père, était un colon, un menuisier, un bâtisseur,  heureux sur la terre avec ses outils de menuisier.

Maurice Deschênes, 1992.

 

 

mercredi, 26 décembre 2018 17:46

Le temps s'est-il arrêté?

Souvent quand je présidais les funérailles, la famille apportait à l'église un arrangement floral où trônait une horloge arrêtée au moment du décès de la personne. Le temps s'était arrêté. Dernièrement, je présidais la célébration commémorative (c'est comme cela qu'on appelle les funérailles las-bàs) de mon frère, à son bras on avait placé sa montre. Lorsque je suis arrivé près du cercueil, il éait 8h.45 à ma montre et aussi 8h.45 à sa montre. le temps ne s'était pas arrêté.  Pour lui, il n'y a plus de temps, mais avec nous il était à la même heure que nous. C'était la première fois que j'étais devant cette réalité.

Il venait nous dire qu'il était encore vivant avec nous. Je prenais conscience de cette nouvelle forme de présence que mon frère avait maintenant avec nous. Nous étions passé du temps de la communication au temps de la communion. Comme les disciples à l'auberge sur la route d'Emmaüs, nous avons à faire l'expérience d'une présence de communion qui nous envoie vivre et rendre présent l'héritage de vie laissé derrière lui. Et nous chanterns ensemble: Il restera de toi ce que tu as semé, donné, chanté. offert et qui fleurira et germera dans les mains et la vie de ceux et celles qui te suivent et qui continuent la route tracée avec toi.

Le temps ne s'est pas arrêté, il continue autrement.

 

mardi, 25 décembre 2018 15:53

Révélation d'un mystère. lc 2, 41-52.

Jésus et ses parents sont allés à Jérusalem. Ils sont sur la route, en mouvement. Luc veut nous conduire à la découverte d'un mystère. Il veut nous révéler un message important. Marie demadne à Jésus: "Pourquoi nous as-tu fais cela?" Notre question à nous ce matin sera: "Que veux-tu nous faire comprendre?"

Chose étonnante, Jésus est au milieu des docteurs de la loi, et pourtant il n'est pas un fervent de la loi. Il veut certes leur faire connaitre la seule loi importante, celle de l'amour, du pardon, de la miséricorde. Le texte n'en dit rien. À la question de Marie, Jésus répond: "Pourquoi me cherchiez-vous? Ne saviez-vous pas que je dois être chez mon Père." La traduction de la bible de Jérusalem écrivait: "Ne saviez-vous pas que je dois être aux affaires de mon Père.>" Jésus est venu en mission: révéler le projet d'amour du Père avec l'humanité. Dès le moment de son âge adulte, il se met aux affaires de son Père. Il révèle la présence du divin en nous comme une relation  d'un père avec son enfant.

A la crèche de Bethléem, dans la crèche de nos coeurs, dans sa prédication comme au Calvaire, Jésus est chez son Père, il est aux affaires de son Père.  Jésus nous révèle d'abord que nous sommes invités à une relation filliale avec Dieu qui permet à chacun et chaucne de nous de grandir selon la musique de son être, dans le respect de ce que nous sommes. Dans sa famille de Nazareth comme dans chacune de nos familles heureuses ou blessées, Jésus est aux affiaires de son Père, Il est chez son Père. Il nous apprend la fidélité à ce que nous sommes comme il l'a été jusqu'au Calvaire. Il nous apprend à écouter ce qui monte en nous, ce que nos corps et nos coeurs viennent nous dire dans certains événements. Demeurer fidèle à notre être humain et chrétien.

"Jésus grandissait en sagesse, en taille et en grâce devant Dieu et devant les hommes." Comme être humain, Jésus avait besoin de grandir dans sa mission. Il retourne à Nazareth prendre un temps de recul pour s'imprégner de sa mission avant de s'engager dans sa vie publique. Marie de son côté gardait tous ces événements et les méditait dans son coeur. Les événements de la crèche comme ceux d'aujourd'hui portait un message pour Marie et c'est dans la "rumination" qu'elle s'en est imprégnée. Elle est un exemple qui doit inspirer notre vie. Les événements qui jalonnent notre quotidien sont aussi porteurs d'un message. Jésus se fait découvrir dans les événements quotidiens, dans les rencontres et rarement dans des événements extraordinaires. C'est ce à quoi le Pape François nous invite à devenir des contemplatifs du monde et de la parole de Dieu pour y déceler les passages du Seigneur. Cet Évangile nous invite peut être à répondre comme Jésus: "Ne savez-vous pas que je dois être aux affaires de mon Père."

 

dimanche, 23 décembre 2018 16:11

Une autre fueille est tombée.

D'un petit bouleau face à ma fenêtre, j'ai vu tomber toutes les feuilles les unes à la suite des autres. Une seule est restée accorchée tenace à sa branche. Dans l'arbre de ma famille, j'ai vu tomber les feuilles unes à la suite des autres. L'avant dernière vient de tomber; il n'en reste plus qu'une accrochée tenace à l'arbre. L'avant dernière feuille est tombée et j'ai présidée ses funérailles me disant la prochaine à tomber, ...  Mais au printemps, d'autres feuilles apparaitront sur l'arbre. Sur L'abre de ma famille, d'autres feuilles sont déjà là qui poussent et continuent de faire grandir la vie.

Je comprends que la vie est un mouvement éternel. La puissance de la vie est cette puissance de l'amour qui assure la continuité. Il n'y a pas de recommencement  mais une continuité. La vie se transforme, grandit, se développe et continue .... La vie de mes parents s'est développée et a grandit dans notre vie qui avons suivi. La vie de mon frère qui vient de changer pour toujours contrinuera de grandir dans ses enfants. Ils feront grandir son héritage de vie dans leur milieu et situation de vie. On ne répète pas la leçon de nos parents, nous nous en inspirons pour vivre pleinement notre vie là où nous sommes plantés.

La dernière feuille de l'arbre de cette génération des Deschênes, continuera de se dandiner sur la branche où elle demeure accrochée heureuse de dire en dépit de tout: La vie est belle.