Spiritualité

Homélies, réflexions et spiritualité

Spiritualité

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

dimanche, 23 décembre 2018 15:41

Jésus est né!

Ce matin, à LCN, on nous annonce une grande nouvelle: Jésus est né à Bethléem de Juda. J'ouvre l'Évangile et on me dit que Marie et Joseph sont partis pour la Judée alors que Marie est sur le point d'accoucher. Malheureusement pour eux, il n'y avait pas d'avion ambulance à leur épque. Je reste quand même étonné par le message donné: avant même de naitre, Jésus m'invite avec lui sur la route de la vie. Il me dit: sors de tes aises, de tes sécurités et vas vers mes frères et soeurs. Vas leur dire que je suis là avec eux.

L'Évangéliste Luc nous dit que Jésus est né à Bethléem. Je crois qu'il se trompe le Monsieur Luc, il n'est pas au courant des dernières nouvelles parce que Jésus est né aussi chez nous dans ma belle Gaspésie. Jésus est né chaque fois que j'ai mis du soleil dans les yeux d'un enfant, un sourire sur les lèvres d'une personne triste, que j'ai mis du pain sur la table du pauvre, que j'ai accompagné quelqu'un vers sa dernière demeure. "Ce que vous faites au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites."  Jésus est né aussi chez nous. Alors devant la crèche aujourd'hui demandons-nous quand nous avons fait naitre le Seigneur en nous et autour de nous.

Le Jésus de Luc est un pauvre donc ce sont les bergers les premiers qui reconnaissent le Seigneur. Les bergers sont des gens qui prennent soin des moutons. Il y a des bergers aussi dans mon petit village pas seulement à Bethléem. Qui sont nos bergers chez nous? Une maman qui prend soin d'un enfant malade, un voisin qui porte secours à une voisine seule et en difficulté, un pasteur qui va passer du temps avec une famille qui vient de perdre un frère ou une soeur, un père ou une mère... Les bergers sont là autour de nous qui prennent soin de .... Les bergers reconnaissent le Messie dans l'enfant de la crèche.  Ils me donnent une laçon. Reconnais toi aussi les bergers autour de toi dans ta communauté. Le Christ fait naitre des bergers, des pasteurs partout pour prendre  soin des gens. Il nous suffit de les reconnaitre.

Les anges ont chanté, me dit notre ami Luc. Ces anges se sont rendus jusque chez nous pour chanter la merveille de la naissance du Christ dans nos coeurs et dans nos vies. Ces femmes et ces hommes dans nos communautés qui viennent répandre la musique de leur être, la mélodie de leur coeur pour apaiser la tristesse et déposer un rayon de soleil.

Que notre Noël ne soit pas seulement le rappel d'un événement passé, mais la célébration d'un aujourd'hui chez nous.

vendredi, 21 décembre 2018 16:00

Aujourd'hui.

L'actualité nous ramène constamment  le grand problème de la pédophilie dans la socité, problème auquel notre Église n'a pas échappé. Évidemment notre première pensée va vers les victimes dont la vie fut brisée à jamais. Nous sommes bien conscient que les excuses et l'argent ne pourront cicatriser complètement les blessures causées. Il me semble que nous sommes invités à plus loin que cela.

Ma pensée se porte aussi vers les prêtres. Au-delà du crime à punir, il y a des personnes à écouter, accompagner et guérir. Ne sont-ils pas eux aussi un peu victime? Il me semble qu'ils sont victimes du système religieux mis en place qui a oublié l'humain, et l'humain nous a  rejoint. Devant ce problème du passé qui fat surface aujourd'hui, nous sommes invités à revisiter notre système clérical. Comme aussi devant le manque de prêtre dans plusieurs régions du globe, nous sommes invités à réécouter le souffle de l'Esprit. Je ne suis qu'un vieux qui médite, mais il me semble que lorsqu'une voiture prend le fossé, le problème n'est pas toujours uniquement le chemin; pensons au conducteur. 

Nous sommes invités à apprendre  à lire; lire les signes des temps. Le système ecclésial nous a rendu étranger et loin des préoccupations du peuple dans notre propre pays. Nous sommes devant une société brisée et blessée dans son être profod. Ouvrons l'Évangile pour réentendre l'invitation du Seigneur à prendre la route pour offrir aux humains la nourriture dont ils ont besoin. Le travail du pasteur est de plus en plus intéressant et stimulant puisque que nous sommes invités sur la route à marcher près de la personne qui souffre comme de celle qui partage sa joie. Nous sommes invités comme Marie à visiter nos Élisabeth pour communier à leur joie comme à leurs peines. Au-delà des actions bonnes ou non, il y a une personne qui attend un pasteur capable de l'écouter et de lui révéler l'amour et la bonté qui remplit sa vie. Écoutons avec l'oreille du coeur.

vendredi, 21 décembre 2018 15:56

À méditer.

On peut être instruit dans la société, on s'inspire uniquement dans la solitude. J. W.  Goethe.

Le plus grand devoir dans une relation entre deux personnes est que chacune protège la solitude de l'autre. Rainer Maria Rilke.

 

mercredi, 19 décembre 2018 14:53

Pare-brise ou rétroviseur.

J'écrivais, il  a plus de 10 ans, une série d'articles portant ce titre: Pare-brise ou rétroviseur. Est-ce que j'accompagne ma communauté chrétienne en regardant dans le pare-brise ou dans le rétroviseur? Je me suis amusé à relire ces textes que j'estimais passés date, mais qui conserve une grande actualité. Prenons conscience de ce qui se passe en moi quand je conduis ma voiture et que je quitte le pare-brise pour regarder dans le rétroviseur. Je constate d'abord que je vois où je suis passé mais je perds de vue où je m'en vais. Alors je risque facilement de prendre le fossé. L'horizon est plus petit et je vois ce qui me suis et non ce qui m'attends.

À la suite du Concile et de la révolution tranquille au Québec, nous avons tourné les yeux vers le pare-brise pour ouvrir notre regard sur la vie en mouvement. C'est ce que Marie a fait quand elle est partie visiter Élisabeth pour permettre à Jésus de rencontrer Jean. En nous ouvrant sur la vie, nous avons perdu bien des choses, des sécurités, des églises pleines, des confessions nombreuses, etc ... Cependant nous avons découvert bien d'autres choses, une plus grande liberté, une recherche plus profonde du sens de la vie et des rites, une pratique de la charité sur le terrain,  etc .. 

En regardant dans le pare-brise de mon Église, je vois des dizaines de bénévoles qui chaque jour vont à la rencontre de la vie pour l'accompagner; je vois des femmes et des hommes, nouveaux pasteurs de notre Église, travailler au rassemblement des chrétiens en communauté; je vois des chrétiennes et chrétiens qui vivent le mot de Jésus: "Ce que vous faites aux plus petits d'entre les miens, c'est à moi ue vous le faites."  Je vois aussi des gens qui changent leur regard et retournent au rétroviseur pour retrouver les sécurités d'hier, la pratique d'hier. C'est normal que ces deux forces se rencontrent sur la route. Mais dans le pare-brise de mon Église, je vois l'Esprit à l'oeuvre au coeur de la vie. Les apôtres ont découvert Philippe, le bedeau, qui prêchait en Samarie et la Parole se répandait. Notre Église est pleine de Philippe hors des sentiers battus qui laissent passer le Christ à l'exemple de Marie.

Noël est la fête du pare-brise dans l'Église. La fête de la naissance, la fête du mouvement, la fête qui nous pousse en avant. Jésus est en train de naitre dans notre société du Québec et d'ailleurs. Les bergers se réveillent dans chacune de nos communautés chrétiennes pour prendre soin de la vie, des anges nous avertissent que quelque chose de neuf se passe chez nous dans tous ces organismes de charité sur le terrain; la pratique passe de la pratique sacramentelle à celle de la charité au quotidien. Christian Bobin écrivait il y a plusieurs années qu'à l'exemple des juifs,  nous avions enfermé Jésus dans un nouveau tombeau, celui des pratiques religieuses, des dévotions, des lois, du tabernacle et que comme au matin de Pâque nous réalisons que ce nouveau tombeau comme le premier est vide. Marie a pris la route, elle a regardé en avant dans le pare-brise, parce qu'elle portait en elle un bonheur a partager. Marie était à la Pentecôte pour ouvrir sur la vie et non à regarder dans le rétrovisuer les portes du tombeau.  Ouvrons l'Évangile, plaçons-nous à l'école de Jésus Christ, accueillons le vent de l'Esprit qui fouette le pare-brise de notre vie chrétienne et vie en Église parce que devant nous un peuple a soif de spiritualité, de sens de la vie, pour redécouvrir la grandeur et la beauté de célébrer ensemble la mission vécue au quotidien. Que Noël ne soit pas seulement la "fête du petit Jésus," mais la "fête du laïc" de Galilée qui est venu dire au monde la grandeur de l'amour et de la fête, la grandeur de la vie.

 

mardi, 18 décembre 2018 15:33

Une première sortie. Lc 1, 39-45.

Le Pape François nous invite à être une Église en sortie pour aller vers les frontières. C'est ce que Jésus nous propose dans l'Évangile d'aujourd'hui. L'évangéliste Luc met sous nos yeux la première sortie de Jésus avant même sa naissance. Toute sa vie sera une vie sur la route vers les frontières. Jésus nous annonce sa mission. Il n'est pas venu pour rester bien au chaud dans ses pantoufles, mais pour être sur la route au coeur de la vie.

Marie possède un trésor et elle s'empresse d'aller  partager sa joie avec Élisabeth. Elle nous enseigne la mission. Mais la rencontre importante est celle de Jésus avec Jean dans le sein d'Élisabeth. Marie, première missionnaire, nous enseigne la mission. Nous sommes invités à sortir de nos structures, nos rites et notre sécurité pour aller comme Marie partager notre joie de posséder un trésor. Marie nous situe devant le rôle du témoin, celui qui laisse passer le Christ. Jésus est venu bâtir une communion de vie entre les personnes, il est venu bâtir une communauté de témoins et dès avant sa naissance il nous campe déjà sa mission. Jésus se situe au niveau des personnes, au niveau des relations et non des rites et des structures. Tout l'Évangile sera une contemplation de Jésus sur les routes de Palestine. Et ce sera le dernier mot de l'Évangile: "Allez, faites des disicples."

Marie est porteuse d'un trésor. Elle court chez Élisabeth partager sa joie. Combien de grands parents n'ont pas été heureux d'accueillir leur fille venue partager avec eux la même joie. A leur façon les grands parents ont chanté le cantique d'action de grâce d'Élisabeth. Les grands parents vont visiter leur enfant pour partager ensemble leur bonheur. Une naissance met en mouvement, rassemble dans la joie. C'est le message de Marie. Est-ce que le trésor du Christ en moi me met en mouvement vers les autres pour partager ma joie?  Marie m'invite à laisser passer le Christ et non à parler du Christ. Avec la venue de Noël, nous pouvons nous demander si nous avons fait naitre le Christ en nous et autour de nous au cours et l'année qui se termine. Avons-nous une joie à partager avec les nôtres à l'exemple de Marie? Quand je fête l'anniversaire de quelqu'un, je le fête aujourd'hui et non le jour de sa naissance. Comment Jésus est né en moi et comment je vais le partager autour de moi?

Nous sommes invités à contempler ce passage de l'Évangile pour aujourd'hui. C'est aujourd'hui que Marie prend la route avec Jésus pour venir à ma rencontre. C'est aujourd'hui que le Christ doit tressaillir de joie en moi dans les rencontres avec mes soeurs et mes frères en communauté chrétienne. C'est aujourd'hui que Jésus me demande un "laisser passer" vers les autres par la chaleur de mon accueil et de ma joie. Marie ne va pas faire une longue catéchèse à Élisabeth sur la venue du Seigneur, elle va partager une présence. C'est la première chose qui nous est demandée, PARTAGER UNE PRÉSENCE. Si je ne possède rien, je n'ai rien à partager et je dois faire des enseignements.

Permettons-nous cette année d'être un peu moins présent au "petit Jésus" de la crèche pour être davantage présent au trésor qui nous habite et à l'exemple de Marie prendre la route pour le partager. Les Élisabeth et les Jean Baptiste de nos communautés chrétiennes et de nos familles nous attendent.

 

vendredi, 14 décembre 2018 15:56

Tout dépend du regard ou du coeur.

Quelqu'un me disait hier: Ça va mal dans le monde, les manifestations, les tueries, les rébellions partout. Je lui dis: tout dépend du regard. Notre monde est blessé et cassé en deux et il réagit. Quand la vie n'est pas respectée, elle se rebelle et demande ses droits parfois avec violence dépendemment des personnes. Plus nous réagissons avec agressivité devant l'agressivité plus nous la développons. Il n'y a qu'une seule réponse à cette colère montante, c'est la justice, l'amour et le repsect des personnes. Un soir, un homme arrive à la maison à la suite d'une journée de travail pénible où le patron avait été insuportable. l'homme est frustré. La soupe est trop chaude et il se brûle. Il se défoule sur sa femme. Celle-ci n'ose pas réagir devant ce que vit son mari. l'enfant s'approche et demande quelque chose à sa mère.  Celle-ci réagit négativement et le repousse. L'enfant  déçu se défoule sur le chat et ce dernier rencontre une souris sur son chemin et mange la souris. C'est le cycle de l'agressivité. Il faudrait le renverser pour le cycle de l'amour, de la paix,  de la joie.

À côté nous voyons naitre une foule de beaux gestes en faveur des malades, des pauvres, des mal gommés de la vie et ceci ne fait pas manchette. Un arbre qui tombe en forêt fait du bruit, celui qui pousse ne fait pas de bruit. Il en est ainsi dans la vie des humains. La guignolée va apporter du bonheur à nombre de familles et cela ne fait qu'une petite nouvelle, un meurtre couvre les nouvelles des journées et des journées. Naturellement nous sommes portés à être négatifs. Ce n'est pas d'hier, ceci remonte au Paradis terrestre où  nous avons sans doute mal interprétée la situation vu que nous n'y étions pas.

La justice regarde l'acte posé et le juge à partir de ses lois. Le chrétien regarde la personne qui a posée le geste et la juge à partir de l'Évangile. Derrière le geste, il y a une personne, nous pouvons condamner le geste mais jamais la personne parce qu'elle a une histoire et en général elle est un enfant de Dieu blessé par la vie. Jésus nous a enseigné le commandement de l'amour, de la miséricorde et de l'écoute. Nous sommes trop souvent encore à "oeil pour oeil et dent pour dent. Une chose qui me surprend est d'entendre les vieillards dans les résidences qui ont toujours les crocs sortis pour mordre. Et pourtant ces gens disent leur chapelet tous les jours et parlent du Bon Dieu, ils ont sans doute oublier le DIEU BON.  La mission d'annoncer l'Évangile est de plus en plus urgente.

mardi, 11 décembre 2018 14:47

Une leçon de vie. Lc 3, 10-18.

Devant les bouleversements que nous vivons dans la société actuelle comme dans notre Église nous pourrions poser aux Jean de notre temps le même question: Que devons-nous faire? L'important est de méditer la réponse de Jean qui donne à chacun une leçon de vie. Aux riches, il demande le  partage; aux collecteurs d'impôt,il demande la justice; à ceux qui exercent un pouvoir, il demande l'autorité et le service. Si je lui demandais comme prêtre: Que dois-je faire aujourd'hui? Il me répondrait sans doute: Sois le pasteur qui écoute le cri et les besoins des pauvres et des sans voix pour leur donner la nourriiture dont ils ont besoin.

La pédagogie de Jean est inspirante pour notre vie chrétienne d'aujourd'hui. Jean ne fait de reproche à personne. Il invite seulement à une meilleure façon de vivre. Jean baptise au Jourdain et les gens questionnent devant ce fait du baptême de Jean. Célébrer le baptême, c'est entrer dans le projet de Jésus Christ et devenir son témoin. Alors Jean invite à la conversion du coeur pour accueillir la nouveauté de l'Évangile. À chacun, Jean lance une invitation en fonction de son état de vie.   Jean nous invite à regarder notre situation de vie pour découvrir nos lieux de conversion pour accueillir le Messie.

La pédagogie de Jean nous invite à écouter les gens autour de nous pour connaitre leurs besoins spirituels et donner une invitation qui répond à leur situation. Nous sommes souvent porter à donner aux autres notre réponse, notre façon de voir et pas toujours celle dont ils ont besoin. Il invite notre monde de consommation à plus de simplicité et de partage; il invite notre monde assoiffé de pouvoir à devenir des serviteurs de l'autorité qui fait grandir, le plus grand parmi vous, dira Jésus, est celui qui sert; il invite notre monde de domination, d'intimidation et de violence au respect des personnes. Devant notre monde de rentabilité et d'efficacité où les gens qui ne sont plus rentables sont facilement mis de côté, il rappelle l'importance de la personne et de son histoire. Notre société se désagrège parce que nous avonsperdu l'essentiel de la personne et de la vie de famille remplacée trop souvent par le confort et les loisirs. Nous sommes devant les trois tentations de Jésus au désert qui sont les trois tentations premières de toute vie humaine. Jean vient nous dire, si vous voules reconnaitre le Christ en vous, entrez dans son projet en passant par le même chemin que lui.

Jean nous donne une autre leçon de vie. Il ne se prend pas pour le Messie, mais il fait découvrir le Messie. Il remplit une mission. Jean nous invit eà ne pas nous prendre pour le Seigneur mais à être au service de la mission.  Souvent dans notre vie chrétienne comme dans la vie de l'Église, nous aimerions que ça marche autrement, à notre goût.  Jean vient nous dire, vous êtes en mission au service du Christ. Comme Jean nous avons à préparer  les coeurs à l'accueil du Christ. Le plus important est de reconnaitre le Christ au coeur de nos vies. Et la mission du christ est de donner la vie en abondnce et il nous a donné cette même mission.  Jean prépare les gens à accueillir Celui qui baptise dans l'Esprit et le feu. "Je suis venu apporter un feu sur la terre et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé." Nous sommes encore beaucoup au baptême de Jean et nous sommes invités à passer au baptême de Jésus. Un baptême qui sort des rites  et des structures pour allumer le feu de l'amour. Ce baptême de feu qui comme les disciples d'Emmaüs nous fera retourner à la mission du Christ. N'avons-nous pas trop enfermé le baptême dans un rite qui nous en a fait perdre l'essentiel?

Ce temps de l'Avent nous invite à nous tourner vers l'essentiel. Nous avons tous besoin - et notre Église plus que jamais-   du baptême de feu qui réchauffe les coeurs, raasemble dans l'amour, qui met en marche. Peut être avons-nous besoin aussi du baptême de conversion de Jean? Notre société nous apporte d'autres défis, d'autres besoins; ne faut-il pas sortir de nos coutumes pour prendre la route avec Jean Baptiste pour ensemble reconnaitre le Messie dans le coeur et la vie de notre monde, et ce à la condition que nous l'ayons d'abord découvert en nous. Que dois-je faire aujourd'hui pour être disciple du Christ, faire des disicples comme il me l'a demandé, et ensemble devenir témoins? 

 

samedi, 08 décembre 2018 15:30

Marie.

Aujourd'hui, 8 dcembre, fête de Marie. En écoutant les nouvelles,  ce matin, je vois le peuple français aux prises avec une manifestation dévastatrice dans les rues de plusieurs villes. On nous parle aussi de la détresse des jeunes qui souffrent de maladies mentales ou de dépression; on me parle des ainés victimes de mauvais traitements dans les centres d'hébergement, et quoi encore... La vie devient pénible pour beaucoup de personnes. Cette semaine, dans l'entrée d'un magasin, je rencontre des membres d'une fabrique qui vendent des billets pour chauffer le temple qui ne sert presque plus, et dans un magasin voisin, des non pratiquants ramassent des sous et des denrées pour les familles dans le besoin.

Je contemple Marie ce matin. Elle a donné Jésus au monde. Elle a permis au christ de venir nous révéler comment vivre nesemble dans la paix, le respect, le partage. Elle nous a permis de voir l'essentiel. Je me demandais si aujourd'hui nous allions nous contenter de dire le chapelet? Peut être que quelques-uns iront à la messe et ensuite "chiâleront" après ces lâches qui compte sur les autres pour vivre, ou les "jamais contents" dans la rue pour manifester au lieu de travailler. Ne devrions-nous pas sortir de nos dévotionnettes pour contempler Marie et le message de vie qu'elle nous apporte?

Marie nous donne d'abord un message de naissance. Elle a fait naitre un monde nouveau. N'avons-nous pas besoin d'un monde nouveau? Un monde qui respecte les personnes, un monde qui fait passer les personnes avant les lois. M. Legaut, notre premeir ministre, disait ce matin qu'il ne faut pas regarder de haut les manifestations ou le mécontentement des gens. Ils sont un message aux puissants, aux riches qui écrasent trop souvent les pauvres pour se hisser au pouvoir. Trop souvent nous réglons ces problèmes avec la police et les lois au détriment des personnes.

Marie a fait naitre un monde de liberté, de respect des personnes, de justice en laissant naitre le Christ; c'est dans cette ligne que nous devrions orienter notre dévotion mariale. Avoir le courage et l'audace de Marie  pour se faire collaborateur du projet de Dieu avec le monde. Avoir l'audace de Marie pour prendre la route de la défense des droits et du respect des personnes victimes des systèmes sans coeur. Ne nous contentons pas de dire notre chapelet, mais allons le vivre sur le terrain avec ceux qui luttent et se battent pour un peu plus  de justice et de repect.  Je suis toujours questionné par le fait que les témoins du Christ dans le lutte contre la pauvreté, l'injustice, l'oppression sont des "non pratiquants" sacramentels. Chaque matin je vois passé les bénévoles qui oeuvrent dans les diféfrents services communautaires en vue d'améliorer les conditions de vie des gens. J'y vois Marie qui va porter Jésus au monde. Alors je me dis»: Et nous les bons chrétiens du dimanche, où sommes-nous?

En cette fête de Marie, je veux lui dire MERCI de faire naitre chez nous des chrétiens qui comme à Nazareth feront naitre Jésus au coeur de notre monde cassé en deux et qui se cherche. Je te remercie Marie d'être femme de mission et pas seulement de dévotion. Je te remercie Marie de faire naitre Jésus encore aujourd'hui dans notre monde pour accompagner  un monde en recherche. Je te remercie Marie d'être la mère du ressuscité présent au coeur de nos vies. Salut Marie femme de courage et de mission, femme qui a accompli le ministère du soin de la vie, exemple et soutien de toute nos femmes aujourd'hui. L'Esprit est venu en toi et tu nous fais comprendre qu'il vient en nous toujours non pour notre confort, mais pour notre mission.   

 

mercredi, 05 décembre 2018 15:20

La méthode de Jésus.

Nous sommes invités par notre Église à un tournant missionnaire, à une période d'évangélisation. Et parfois j'entends que nous devons prendre la méthode de Jésus. Alors m'inspirant du Père Flores, je médite la méthode du Seigneur dans l'Évangile. Il est difficile pour nous de penser ÉVANGÉLISATION, nous avons un modèle d'Église devant les yeux et dans la mémoire et voulons le perpétuer dans un monde différent et parfois allergique à ce modèle. Il est important de mettre l'accent sur le christ et sur la mission et moins sur la vocation sinon la vocation baptismale et redécouvrir que nous sommes tous prêtres, prophètes et rois. Le problème aujourd'hui n'est pas de le dire, mais de le vivre.

Il  prit le pain dans ses mains: "Comme l'argile dans les mains du potier, ainsi êtes-vous dans ma main, maison d'Israël."  (Jr 18, 6). Cette image biblique de la création nous revient dans le Nouveau Testament. Jésus prend le disciple sous sa responsabiltié et le façonne à son image et ressemblance. Il nous faut éviter de travailler comme un ordinateur. L'ordinateur est programmé et travaille à l'intérieur de son programme. Quand nos besoins changent, nous devons changer d'ordinateur pour s'ajuster à nos besoins. Le disicple à l'École du Maitre doit constamment s'ajuster aux leçons de vie et se laisser façonner par le Seigneur. C'est la première étape avant d'être envoyé, se laisser façonner à l'école de Jésus.

Il le bénit: Bénir, c'est dire du bien de, Jésus commence par rendre grâce, bénir les disciples et nous apprend à vivre la même attitude. Quand Dieu bénit, c'est qu'il rend féconde la vie et l'action des disiciples. Jésus rend fécondes notre vie vie et notre action. Il nous apprend l'action de grâce devant l'agir des chrétiens dans nos communautés au quotidien. Beaucoup de femmes et d'hommes aujourd'hui exercent un bénévolat magnifique auprès des gens en difficulté dans nos paroisses. Ce sont des témoins que nous devons à bénir.

Il le rompit: Jésus purifie ses disciples avant de les envoyer en mission. Rompre, c'est nous purifier du vieux levain de nos pratiques passées pour bâtir le présent et l'avenir. Comme le sculpteur qui découvre une statue dans la pièce de marbre, Jésus découvre un disciple et un témoin dans le chrétien qui se met à son école. Aujourd'hui en Église nous vivons un temps de dépouillement, de purification pour nous permettre de retoruver l'Église de l'Évangile.

Il le donna: Le disciple devient un envoyé, un don à la communauté. Nous avons rempli nos coeurs d'amour et de miséricorde à l'école de Jésus et Il nous envoie en verser en abondance dans le royaume de Dieu. Il nous envoie vivre la joie de retrouver  la perle précieuse, la joie de retrouver la brebis la brebis égarée,  découvrir la joie de retrouver le fils parti à l'aventure. "Venez à ma suite, je ferai de vous des pêcheurs d'hommes." Le disciple est donné pour retrouver la joie de fair ensemble communauté d'amour et de foi.

Ceci est mon corps: Comme le pain devient le corps du Christ ressuscité, nous devenons le corps du christ vivant. Le but du disciple est de former le corps du Christ, de former communauté de vie et d'amour. Former communauté est la réponse aujourd'hui aux questions de notre Église.

Prenez et mangez-en tous: Le disciple envoyé est comme une bougie qui se consume en éclairant les autres. Il devient un envoyé, un donné au service des autres.  Ici il serait intéressant de lire le chapitre 34 d'Ézichiel avec le chaoitre 10 de Saint Jean. L'envoyé est pasteur au coeur d'une communauté. Jésus n'a pas formé de liturge mais des pasteurs donnés à la communauté.

Faites ceci en mémoire de moi: Le but de la formation du disciple est de faire mémoire, de rendre présent et efficace l'enseignement et le témoignage de Jésus Christ aujourd'hui. Pour ce, nous avons besoin qu'elle se réalise dans notre propre vie avant de le donner aux autres.

Voila un bref résumé que m'inspire ma méditation ce matin. Si nous voulons entreprendre une démarche valable d'évangélisation, il m'apparait essentiel de commencer par notre propre évangélisation à l'école de Jésus Christ. Nous sommes des êtres catéchisés et sacramentalisés et comme le dit le Père Flores, nous devons nous déprogrammés si nous voulons faire oeuvre utile. Nous sommes invités à être des Jean Baptiste qui prennent la route en dehors du temple pour bâtir la communauté vivante de Jésus le christ aujourd'hui. C'est le chemin que j'entreprendrai avec un groupe de partage biblique au début de l'an prochain. 

mercredi, 05 décembre 2018 15:09

Lisons un peu.

Edouard Louis: Qui a tué mon père. Seuil, 2018. Il s'agit d'un roman, mais d'un roman porteur de sens et de message. Un homme parle à son père et à partir de ce qu'il a vécu dans sa famille, il peut se poser la question: Qui a tué mon père?  Qu'est-ce qu'il a vécu pour se comporter de cette façon? C'est la question que nou spouvons nou sposer aujourd'hui devant le mal de vivre de bien des gens dans notre monde. Qui a tué les gens sur l'aide sociale qui n'en sortent pas, qui a tué l'enfant dans le décrocheur ou le suicidaire? Ceci me rappelle la phrase de H. Longfellow: Si nou spouvions lire l'histoire de nos ennemis, nous découvririons dans la vie de tout homme assez de peine et de souffrance pour désamorcer toute hostilité. Bonen Lecture.