Spiritualité

Homélies, réflexions et spiritualité

Spiritualité

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

lundi, 28 septembre 2020 14:07

Pourquoi?

Hier soir j'écoutai avec intérêt le jeune Rose dire: Je voulais savoir pourquoi mon père avait agit de cette façon en 1970. Il avait connu son père bon et paifique et voulait comprendre.  C'est la question que nous devrions souvent nous poser: Pourquoi. À l'époque le pouvoir politique ne se pose pas la question pourquoi, le pouvoir ne veut pas savoir, il écrase. Nous avons connu à ce moment-là des actes d'injustice graves, des bavures inacceptables, Le jeune, lui, veut comprendre. J'entendais un étudiant lors de la crise de 2012 au moment où l'assemblée nationale votait le loi qui écrasait les étudiants: Je voyais les gens que nous avions élus pour nous protége, voter une loi pour nous faire taire, pour nous écraser. Le jeune, lui, voulait comprendre. 

Dans ma méditation, je me suis posé la même question: Pourquoi nos églises sont-elles vides? Je veux comprendre. Pourquoi les enfants ne savent plus les prières que nous avons apprises dès notre enfance? Pourquoi les chrétiens n'écoutent plus les ordres du clergé? Est-ce que nous nous posons la question? Cette question, je l'ai posée à des chrétiens loin de la pratique sacramentelle. Pourquoi tu ne viens plas à la messe?  Je voulais comprendre. Leur réponse m'a fait comprendre  que nous avons mis l'accent sur le religieux et non sur la spiritualité. Nous avons mis l'accent sur la pratique et non sur les valeurs qui nourrissent, le religieux a étouffé le spirituel et les chrétiens abandonnant la pratique se sont retrouvés devant un vide spirituel profond.  Je crois que le jeune Rose nous a indiqué qu'avant d'entreprendre des chemins d'évangélisation, il est essentiel de comprendre pourquoi nous sommes là, pourquoi les chrétiens réagissenrt de telle façon autrement nous risquons de rester au dehors du besoin des gens. Nous voulons simplement commprendre. Pourquoi. 

 

dimanche, 27 septembre 2020 13:56

Le credo de la communauté.

Ce matin, je m'amuse à méditer avec l'ami Paul dans sa lettre aux Philippiens. C'est mon credo d'aujourd'hui.

Je crois en l'Église où les membres se réconfortent et s'encouragent les uns les autres avec amour.  Je crois en l'Église où tous sont en communion dans l'Esprit Saint. Je crois en l'Église où les membres  cherchent l'unité et ne sont pas jaloux, intriguants mais vivent dans l'humilité. Je crois en l'Église où les membres essaient de vivre honnêtement les dispositions du coeur du Christ Jésus.

Oui, je crois et j'aime cette Église du terrain, Église qui souffre, qui lutte, qui aime la vie et qui fête. L'Église qui ce matin ira dans les hôpitaux au risque de sa santé soulager la souffrance des malades; cette Église qui sortira dans la rue pour porter un morceau de pain à celuiqui n'a rien à se mettre sous la dent; cette Église qui défendra les enfants et les femmes victimes de violence et posera le baume de l'amour et de la tendresse sur leurs plaies béantes; cette Église au pas lourd qui entrera à l'église pour la prière communautaire. Cette Église, elle est belle et vivante. Pour cette Église, ce matin Seigneur, je veux faire monter un chant d'action de grâce. "Que tes oeuvres sont belles, que tes oeuvres sont grandes .....

 

samedi, 26 septembre 2020 16:13

Une belle histoire vécue.

Grégory Charles: N'oublie jamais. Ed. La Pressse. L'auteur adresse un récit de sa vie à sa  fille. Dans ce récit il montre surtout la bonté et la sagesse de sa mère et la grandeur de son père. Il nous révèle la source de son énergie et de sa créativité en même temps que la leçon de vie que sa mère lui a donnée. Je que je retiens de plus merveilleux est que sa mère, dans les moments difficiles où il doutait et voulait abandonner, lui a toujours donner confiance en lui même et l'a retoruné à ses propres talents et valeurs. Elle lui a appris à être responsable de sa vie.  Ce sont de belles pages de vie qui nourrissent  le courage. Bonne lecture.

 

samedi, 26 septembre 2020 14:30

L'école de la vie.

Pour vaincre la solitude, si solitude il y a, deux maitres s'ofrent à nous: La nature et la lecture. Dans la nature, je ne suis jamais seul. La nature m'offre une présence extraordinaire: La présence spirituelle d'un Créateur. La nature me fait découvrir la source et le sens de ma vie. La nature me fait comprendre que tout m'est donné et qu'il m'appartient de développer et de faire un bon usage de ce don magnifique,  abondant et gratuit.  La nature me révèle la liberté, la paix et la bonne entente. La nature me rempli de beauté et de grandeur dans le chant des oiseaux, le bruit de l'eau qui coule sans cesse, les montagnes silencieuses me rappellent la grandeur de l'être spirituel que je suis. La nature comme disait un philisophe est la chambre nuptiale de l'homme et de Dieu. Dans la nature, je ne suis jamais seul.

Quand je lis, je ne suis jamais seul. L'auteur s'entretiens avec moi. Hier j'ai passé la journée avec Grégory Charles dans son livre "N'oublie jamais". Grégory m'a partagé sa vie, son enfance et adolescence, il m'a fait goûter les leçons de vie de ses parents, surtout de sa mère. Il écrit pour sa petite fille un peu de son histoire. Je me permets de copier un brin de révélation qui m'a touché profondément. Son entrée à l'école fut très difficile parce qu'il était noir. Il fut ridiculisé et subit un phénomène de rejet. Il ne voulait plus aller à l'école. Un matin qu'il faisait plus froid, sa mère lui intima de porter un bérêt. Voila une deuxième raison de se faire ridiculiser. Alors grégory ne voulait plus rien savor de l'école.

Alors sa mère le prend près d'elle et lui dit: "Ton bérêt tu peux l'enlever quand tu voudras pour faire plaisir aux autres. La couleur de ta peau, tu ne pourras jamais l'enlever. Tu peux décider d'enlever ton bérêt pour t'ajuster aux autres, mais tu ne changeras jamais la couleur de ta peau et vas-tu vivre ta vie en fonction des autres. Tu peux être celui qui décide de sa vie et de ses choix. Tu peux porter fièrement ta peau comme ton bérêt et rire avec eux qui t'humilient et ne plus leur donner de pouvoir sur ce tu es."  Et Grégory est devenu ce qu'il est aujourd'hui. Dans la lecture, tu n'es jamais seul.

 

vendredi, 25 septembre 2020 14:38

On parle d'essentiel.

Durant ce temps de pandémie nous parlons souvent d'un retour a l'essentiel et nos artistes nous ont impressionnés avec leur louables efforts. Hier soir je lisais un texte d'une théologienne qui nous orientait dans ce sens. Ce temps doit nous rendre plus conscients que nous sommes habités par l'Esprit du Seigneur et ainsi nous permettre de développer une autre façon d'être présent au monde et de vivre notre prière. Nous sommes des tabernacles vivants remplis de la présence du resssucité. Même si nous n'en sommes pas toujours conscients, le Christ ressuscité nous habite entièrement. C'est d'abord là que nous devons apprendre à le rencontrer, à l'adorer. "Nous portons le parfum du Christ ressuscité et le monde à désespérément besoin de faire l'expérience de ce parfum."   Ce temps où nous sommes privés des célébrations doit nous aider à retrouver l'Essentiel de la prière et de la communion avec le Seigneur.

C'est le temps aussi de découvrir la présence du Christ dans sa parole et de communier à cette présence. Nous avons un long chemin à parcourir pour communier au Christ dans sa  Parole. Il est présent d'une présence réelle comme dans l'Eucharistie. Il est présent sous l'apparence des mots comme dans l'Eucharistie sous l'apparence du pain et du vin.  Beaucoup se plaignent aujourd'hui que peu d'enfants savent le Notre Père. Le problème n'est pas là, mais que les enfants comme les adultes n'ont pas appris à prier. J'écoute beaucoup de gens qui sont  privés de la communion eucharistique, je me pose la question à savoir si nous communions ou si nous revcevons une hostie? Ma conviction est que nous devons revenir à la communion, que signifie communier à Jésus Christ et qu'est-ce que le Christ nous a demandé le Jeudi Saint. Ce temps de pandémie nous invite à revenir à l'essentiel. Bone journée.

 

jeudi, 24 septembre 2020 16:06

Qui est cet homme?

Luc 9, 9 nous dit: "Qui est cet homme dont j'entends dire de telles choses? Et il cherchait à le voir." Il s'agit ici d'un mot d'Hérode concernant Jésus. Je me suis dit: À la fin de mon homélie, est-ce que les paroissiens ont le goût de dire la même chose? Ce que les gens disaient de Jésus donnait le goût ou la curiosité de le rencontrer. Je me laisse questionner beaucoup apr les annonceurs à la télé. Pour un petit moment de nouvelles, ils consacrent des heures à se préparer parce qu'ils ont souci du public. Je voudrais les imiter, mais je n'ai pas la préparaiton nécessaire. J'entends souvent des chrétiens me dire qu'ils entrent à l'église, prennent un Prions, ferment le son et prit à leur façon jusqu'à la ocmmunion puis rentre chez eux. Ce que nous leur disaons en avant ne les intéresse plus. Que ma parole aujourd'hui puisse provoquer cette réaction: Qui est cet homme dont j'entends dire de belles choses?  Chacun agit avec ses pauvres myens. 

 

jeudi, 24 septembre 2020 14:26

Service essentiel.

Depuis la pandémie, nous parlons beaucoup de services essentiels. Je me suis posé cette question il y a 15 ans lorsque j'ai pris ma retraite. Maintenant sans responsabilité quel sera mon service essentiel dans l'Église? Je me suis tourné vers l'Évangile et Jésus m'a dit: Avance au large et je ferai de toi un pêcheur d'hommes. Alors, j'ai regardé les pêcheurs. Ces gens vont là où il y a du poissons et ajustent leur moyen ou instrument de pêche selon le poisson à prendre. Je n'ai pas vu un pêcheur avec une cage à homard dans un ruisseau, ni un pêcheur de baleine avec une ligne à truite. Je me suis dis: ton service essentiel est de répondre aux gens que tu vas rencontrer selon leur besoin. Je réalisais que j'étais descendu du choeur de l'église au coeur de l'Église.  C'est une belle expérience mais un moment de conversion important et nécessaire.

J'ai rencontré des poissons agressifs parce que blessés et qui n'écoutent plus notre parole; j'ai croisé des poissons indifférents parce qu'ils n'ont pas rencontrés la nourriture qui apaisait leur faim; J'ai rencontré des poissons avides de sens, chercheurs de bonheur et de paix; j'ai rencontré des poissons célébrants et pleins de foi mais incapables de comprendre le besoin des autres poissons. J'ai réalisé que tous ces gens exprimaient le même besoin: celui d'être écoutés,  aimés et accueillis comme ils sont.  Comme un bon vieux pêcheur j'ai essayé de trouver les mots, l'attitude, l'approche qui me permettrait de répondre aux cris qu'on me lançait. J'ai vite compris que tous mordaient au même hameçon: Celui de l'amour. Mon service essentiel n'est pas tant de dire des choses aux chrétiens  mais de leur dire Jésus Christ par mon attitude et ma façon de les accueillir et de les aimer.  J'ai compris que mon service essentiel n'était pas tant de dire la messe que de vivre l'Eucharistie, vivre la mission du Christ au coeur de la communauté. J'ai vécu un temps de conversion à l'écoute et la méditation de la Parole de Dieu.

De là est né avanceaularge.com où j'essaie, avec mes pauvres moyens, de parler simplement aux chrétiens et chrétiennes à la recherche de sens et de la Parole de notre Dieu. J'accompagne des groupes de partage de la Parole depuis près de douze ans et je touche du doigt le cheminement accompli par mes frères et soeurs qui fréquentent la Parole. Le temps de pandémie m'a conforté dans ce service qui pour moi est essentiel pour notre monde aujourd'hui. Je ne vous partage pas cette aventure ce matin pou rme "pavaner". Je veux porter simplement un petit témoignage de foi de ce que la Parole de Dieu fait dans ma vie, combien ceci vient me faire vivre l'importance et nourrir  ma vie de prêtre au service des chrétiens. Je souhaiterais que le temps de pandémie qui nous prive des rassemblements dominicaux nous fassent découvrir ce besoin essentiel d'une nourriture spirituelle adaptée à nos besoins et fasse grandir notre vie de prière où on ne répète pas nécessairement des prières, mais où l'on prie.  Revenir à l'essentiel. Souvenons-nous que toutes les personnes  mordent au même hameçon: celui de l'amour et de l'accueil inconditionnel. Bonne journée.

 

mercredi, 23 septembre 2020 14:48

Il leur donna autorité.

Jésus leur donna autorité pour faire des guérisons. Lc 9, 2. Nous avons mis l'accent souvent sur la guérison du corps mais pas assez sur celle du coeur. Une des têches du sacrement du pardon est d'assurer ces guérisons du coeur dans un dialogue spirituel fécond. Nous avons peut être oublié ce sens dans nos célébrations du pardon et nos rencontres individuelles sont trop superficielles. "Pardonne-moi pârce que j'ai péché, tu diras deux ave pour ta pénitence.  Avec la célébration collective, j'ai eu l'occasion, comme j'avais plus de temps disponible, et le bonheur de vivre des rencontres individuelles plus riches et de conduire à des guérisons et faire disparaitre bien des "péchés."   Ce serait peut être un minstère à développer chez les chrétiens dans nos paroisses. Nous pourrions sans doute découvrir des charismes insoupçonnés dans nos milieux. Ils se vivent  certainement sans que nous le sachions.  L'Esprit souffle où il veut. 

 

mercredi, 23 septembre 2020 14:01

Changez le monde.

"Soyez des vivants avec des idéaux, des gens qui changent le monde, ne restez pas immobile, ne soyez pas des statues comme le femme de Loth." Le Pape François à des jeunes. Ouf! quelle mission! La vie est un voyage et, malgré les difficultés et les erreurs, il faut se relever et se remettre en route, ajoutait-il. Ceci peut être vrai aussi pour quiconque d'entre nous. Albert Einsten écrivait: "Le monde est dangereux à vivre non pas tant à cause des gens qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et ne font rien." Il y a là tout un travail d'éducation. 

Dans notre Église, nous parlons beaucoup d'évangélisation. Évangéliser c'est apprendre à être des êtres humains le plus pleinement possible et à entretenir des relations humaines enrichissantes. Éduquer aussi bien qu'évangéliser c'est apprendre à devenir de plus en plus humain. C'est ainsi developper l'art des rencontres qui font grandir. Éduquer, évangéliser, c'est apprendre à quelqu'un à prendre sa place dans la société, à ne pas être un haut-parleur pour répéter ce que l'on dit, mais à devenir un être libre pour tracer son propre chemin dans la société où il s'insère. Il me semble que c'est l'invitation du Pape François.

On dit souvent: Faut faire de la place aux jeunes dans la société et dans l'Église.  Il me semble que nous parlons comme des propriétaires qui donnent des morceaux à d'autres, de petites miettes qui "tombent de la table du maitre."  Ne vaudrait-il pas mieux changer notre phrase. Ils sont l'Église et la société comme nous, pourquoi avons-nous accaparé l'Église et la société. Ne vaudrait-il pas mieux se dire: éduquons les jeunes à prendre leur place aujourd'hui et demain dans l'Église et dans la société.  Apprenons-leur a vivre leur idéal de vie, accompagnons-les dans leur recherhce de sens et de liberté. Au lieu de leur apprendre à être ce que nous voulons qu'ils soient, accompagnons-les pour qu'ils deviennent ce qu'ils sont. Ensemble apprenons à devenir des bâtisseurs de rencontres, bâtisseurs de liens, des bâtissieurs de communautés à leur façon et avec leurs charismes.  Il est évident que ceci est déstailisant pour les structures bien établies et plusieurs structures disparaitront victime de leur incapacité à se laisser déstabiliser écrit Albert Jacquard. Ceci est vrai aussi pour la personne; nous pouvons rester sur le quai de la gare avec notre expérience sans jamais monter dans le train de la vie et devenir étranger à la vie. Continuons à méditer. Bonne journée.   

 

mardi, 22 septembre 2020 16:56

Une injustice.

Nos Évêques dénoncent ce qui est considéré comme une injustice dans la réouverture des églises à la suite du confinement. Les églises sont placées sur le même terrain d'analyse que les bars. Ça m'apparait une drôle de comparaison.  L'Église existe au Québec depuis 400 ans et elle a droit de cité à sa juste valeur. Nous avons évacué l'Église de la place publique et elle est presque devenue un ennemi. Cependant, moi, j'ai une certaine gêne et je comprend d'une certaine façon la réaction politique même si je la crois injuste. Pour moi, ça sent le système religieux qui défend sa place au soleil. Nos systèmes tant de la santé que de la protection des enfants ont souvent dérapé de leur objectif de prendre soin des personnes. Des personnes âgées comme des enfants sont victimes et parfois martyres  de ces systèmes. Des familles sans revenues ont le ventre vide devant un système économique qui enrichi les riches et affame les plus pauvres. Il me semble que comme chrétiens, nous devrions être d'abord  à la défense de ces personnes contre l'injustice dont elles sont victimes. Nous connaissons beaucoup de suicides, de jeunes malheureux victimes de systèmes qui ont perdu beaucoup d'humanité; comme chrétiens nous devrions être debout à la défense de ces victimes. Ne pourrions-nous pas nous demander aussi pourqui 95% des gens ont quitte l'Église et sont indifférents devant la qualité de la réouverture des bâtiments.  Je me sens un peu questionner quand j'entends dire que nos églises sont plus près de salles de spectacles que des bars. Est-ce que la messe est devenue un spectacle? Je comprends ce que l'on veut dire, mais je suis triste de cette comparaison. Notre messe est un spectacle auquel les chrétiens assistent.  

Chaque jour, je suis en contact avec des parents et des jeunes blessés qui ne veulent plus rien savoir de la religion. Des chrétiens en recherche de sens et de spiritualité. Pour moi, c'est là une priorité qu'il ne faut pas négliger: Savoir écouter, comprendre, aimer. S'il est normal de défendre notre droit de célébrer, ne  devrions-nous pas avoir le même zèle à défendre les victimes d'une société dont le souci est le rendement et non le soin des individus. J'en suis là dans ma méditation.  

 

Page 90 sur 245