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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

jeudi, 26 septembre 2019 17:17

J'ai entendu le cri ...

J'ai vu la misère de mon peuple en Égypte, j'ai entendu son cri, maintenant, je t'envoie.  Ex. 3, 7-10. Le Pape François  nous invite aussi à écouter le cri de nos contemporains. Je me suis assis pour écouter de jeunes parents parler de religion, de vie chrétienne, et je leur ai demandé pourquoi ils ne venaient plus à l'église. J'ai rencontré des gens profondément chrétiens et en recherche de nourriture spirituelle. Et j'ai médité  ...

Aujourd'hui:

"J'ai cessé d'aller à l'église parce que je ne comprends pas ce qui se passe, ça me nourrit pas."  "Je n'y vais plus parce que c'est trop rigide, c'est toujours la même chose."

"Je cherhce des valeurs, un sens à ma vie,  créer des relations humaines qui me nourrissent et pourraient me conduire à célébrer. Je suis à la recherhce de spiritualité."

Dans ces rencontres, je n'ai pas senti d'agressivité, mais un vide et une recherche de valeurs; quelque chose qui me parle et me nourrit. Ce qu'ils entendent à l'église ne les rejoint pas dans leurs besoins. Un vide spirituel s'est installé. Je voudrais des célébrations plus festives et donnent du goût.

Une vieille dame me disait: J'écoute la messe à la télé, au temps de l'homélie, je ferme le son. Je suis tannée d'entendre les mêmes choses que je ne comprends. Il y a quelques années, dans une paroisse, des gens me disaient: Nous aimons venir à l'église, mais je prends mon Prions, je ferme le son et je fais mes prières. Ce que vous dites en avant ne m'intéresse plus, ne me nourrit pas. C'est un cri qui monte et exprime une situation.

 

Hier:

Ce cri je l'entandais des étudiants il y a 50 ans lorsque j'étais vicaire à Gaspé. "Jos, parle-nous; on comprends pas ce que tu dis, ton vocabulaire nous dépasse. Des familles en visite paroissiale me disait la même chose.

Méditons:

Ces gens m'ont dit:

Un amour de l'Église peuple de Dieu, Une soif de connaitre la Parole de Dieu, Une recherhce de valeurs, de spiritualité et de sens, Un désir de trouver des relations humaines nourrissantes, de célébrer la vie; Une meilleure explication des textes bibliques; Une façon d'exprimer leur foi au quotidien. 

J'ai pris davantage conscience de la distance qui s'est installée entre nous prêtres et Église institutinnelle et le puple de Dieu. Nous sommes devenus étrangers dans notre propre Église. Je prends davantage conscience que je n'étais pas préparé comme prêtre à suivre l'évolution de la société pour y demeurer le le levain dans la pête ou le sel qui donne du goût. J'ai pris conscience aussi que je ne connaissais pas le Bible. J'en avais une connaissance exégétique, entre les deux oreilles mais pas au niveau du coeur. Ceci pose une grosse question à la formation des futurs prêtres. 

C'est lorsque la Parole est decendue de la tête au coeur que ma parole a commencé à rejoindre les chrétiens. L'exemple de Jean Vanier m'a éclairé beaucoup.

Notons:

Les jeunes parents me disaient: Notre vie est changée, nos besoins sont autres, nos défis sont nouveaux, et l'Église est resté figée dans ses structures et nous sommes seuls. Nous nous sommes sentis abandonnés. Une perosnne vivant un fort handicap après un accident me disait n'avoir jamais reçu une présence ou un support dans son épreuve. Les gens disent: on ne comprend pas ce que vous nous dites.

De l'autre côté, j'entends l'Église qui me dit: Les gens ne sont plus là, les jeunes ne croientplus à rien, je ne sais pas comment les ramener à l'église.

Je suis en présence de deux rails de chemin de fer qui ne se rencontrent pas. Notre Église est cassée en deux.

Vers Demain:

Le texte des disciples d'Emmaüs en Luc ne serait-il pas intéressant à méditer dans une nouvelle vision d'Église?  Jésus met ses pas dans ceux des disciples, marche avec eux, les écoute pour les conduire plus loin. Je me souveins quand mon père et venu s'installer à St-Octave de l'Avenir, il voulait que ses garçons soient cultivateurs. A l'époque c'était une profession, alors sur des lots, nous allions défricher et se bâtir nous mêmes nos propriétés. En acheter une toute faite était trop cher. Trois garçons sont devenus menuisiers, un fut comptable et le dernier est prêtre. Le rêve de mon père ne s'est jamais réalisé. Il a accompagné ses enfants dans ce qu'il voulait et non dans ce que lui voulait pour eux.

Ne serait-ce pas la route à suivre dans notre Église pour demain. Accompagner les gens selon leurs besoins spirituels et vitaux et non dans ce que nous pensons qu'ils ont besoin pour cheminer ensemble vers une fête des retrouvailles. Je crois qu'il y a un mouvement de conversion de part et d'autre. Notre Église est cassée en deux, il s'agit simplement de rmettre les morceaux ensembles. J'entends monter en moi aujourd'hui: Donnez-leur vous-mêmes à manger. Mc 6, 34. C'est Dieu qui dit à Moïse: Maintenant je t'envoie.

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