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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

lundi, 17 août 2020 14:11

Une Église qui s'appauvrit.

Depuis le Concile Vatican 11, nous parlons souvent d'une Église qui s'appauvrit; une Église pauvre au plan des ressources financières et nous en subissons les conséquences aujourd'hui avec la fermeture des églises et les factures impayées; une Église qui s'appauvrit au plan humain avec la presque disparition des vocations religieuses et sacerdotales et l'obligation de recourrir à des personnes venues d'ailleurs pour répondre aux besoins.   C'est une forme de pauvreté que nous touchons du doigt.  Une Église qui s'appauvrit doit être une Église qui se tourne vers l'essentiel.

Il me semble que la plus grande pauvreté de notre Église est l'absence du règne de Dieu dans les coeurs. Il me semble que la plus grande pauvreté d'un peuple n'est pas d'abord l'épaisseur du porte-monnaie mais la disparition de la dignité de l'être humain. Le message de l'Évangile est cette attitude de Jésus dans la défense de la dignité l'être humain. Il a voulu donner au lépreux sa place dans la société, lui redonner sa dignité d'enfant de Dieu; il a voulu redonner à la femme en perte de sang sa dignité de femme; et combien d'exemple l'Évangile nous met sous les yeux tout au long de la vie de Jésus.  Jésus est venu guérir l'être humain du mal le plus pernicieux, celui du pouvoir, de l'exclusion qui abaisse l'être humain à l'état de machine de production et d'obéissance. 

Il me semble que c'est là la plus grande pauvreté de la société au plan mondial et de notre Église au plan universel. La mission que Jésus nous a donné, il me semble, est de redonner à l'être humain toute sa dignité. Plus nous sommes proche de l'être humain, plus nous nous rapprochons de Dieu et de sa mission.  Si nous regardons la situation vécue par les personnes âgées dans les maisons de santé, L'essouflement du personnle à cause d'un système inadéquat et mal structuré; si nous regardons le sort des enfants martyrisés et sans défense partout dans notre monde; si nous regardons le sort des travailleurs qui sont devenus des machines à produire et que l'on met de côté comme de vieilles savates quand le besoin n'est plus là, nous sommes loin du règne de Dieu dans les coeurs, nous sommes loin de la mission donnée par le Christ au soir de la Cène. 

Il me semble que la mission du Christ est de travailler à la dignité de l'être humain; l'être humain digne, capable défendre ses valeurs, qui est respecté dans ce qu'il est peut transformer le monde. La communauté humaine est le corps du Christ, l'être humain est le corps vivant du Christ ressuscité, cette valeur fondamentale, il nous incombe de la défendre et de la réalisée. Je crois aussi que nous sommes invités comme Église, comme chrétiens et chrétiennes à discerner notre propre agir ecclésial.  Ne sommes-nous pas invités d'abord à regarder notre propre façon de voir les laïcs et surtout le place des femmes dans l'Église? Ne sommes-nous pas invités à sortir du cadre purement liturgique et sacramentel pour retoruver la mission sur le terrain à côté des vrais pauvres? Quand Luc parle des pauvres, il parle des captifs, des aveugles, des opprimés. Comme prêtres, comme baptisés, nous sommes envoyés dans le monde pour un minstère prophétique de guérison et de liberté. Aujourd'hui nous nous chicanons pour ouvrir notre église pour avoir "notre messe." Je vous offre cette petite  piste de réflexion que l'Esprit m'inspire aujourd'hui. Bonen journée.