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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

jeudi, 03 septembre 2020 14:07

Qu'est-ce que je sème?

"Si vous plantez de l'herbe à puces, vous ne récolterez pas des fraises."  W.S.  Cette phrase, j'en ai fait souvent l'expérience dans ma vie. Mon père disait à sa façon: "On récolte ce que l'on a semé." C'est le cycle de l'agressivité dont j'ai déjà parlé.  Un petit souvenir. Un jour j'arrive dans une paroisse nouvelle et un stagiaire m'avait été confié pour l'accompagner. Un dimanche, il faisait l'homélie, je lui dis de faire la proclamation de l'Évangile. Le lendemain une dame me téléphone pour me rappeler à l'ordre. La lecture de l'Évangile est réservée au prêtre et au diacre et je n'ai pas le droit de laisser le stagiaire proclamer l'Évangile. Le dimanche suivant je descends dans la nef de l'église pour saluer les gens et une dame est assisse à l'avant récitant son chapelet. Je m'approche pour la saluer, je ne la connais pas étant nouveau dans la paroisse. Elle se lève gênée et me dit: C'est moi qui vous ai téléphoné lundi dernier. Je lui répond: Madame, vous êtes franche de me le dire, je vous donne un bisou sur les deux joues. Ce fut un très bonne paroissienne qui m'a gâté. "On récolte ce que l'on a semé."

 C'est la question qui m'habite ce matin devant la montée de violence dans nos sociétés modernes où l'Évangile a été proclamé depuis 2000 ans.  Une autre question m'habite aussi: Quel Dieu avons-nous proclamer?  Sommes-nous encore au Dieu de la Genèse qui punit? Ou bien au Dieu de Jésus Christ qui fait grandir? M'est avis que notre monde a un urgent besoin d'être écouté, aimé et accompagné. Les systèmes ont trop souvent écrasé les rêves, les aspirations et les besoins des êtres humains et développé un sentiment d'insatisfaction et d'agressivité. Certaines personnes tombent dans l'indifférence  et d'autres découvrent une montagne de colère et d'indignation. Nous faisons le geste du lavement des pieds le Jeudi Saint. J'ai toujours compris que Jésus ne nous a pas demandé de répéter son geste mais de le vivre.  

Ce matin, dans ma réflexion, je me demande qu'est-ce que j'ai planté dans le jardin de ma vie. Je peux le savoir à partir de ce que j'ai récolté. C'est la réflexion que nous pouvons faire chacun pour soi. Je sais que l'heure la plus belle de ma vie est celle où j'ai le plus aimé, celle où il m'a été le plus difficile d'aimer. 

 

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