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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

jeudi, 17 septembre 2020 14:33

Une pause.

Mon père était menuisier-charpentier et je l'ai souvent vu préparer avec soin une petite planche, que nous appelions une "plintre", pour terminer le bas d'un mur. Il prenait les dimensions avec précision, coupait son morceau avec autant de précision, la varlopait pour qu'elle soit bien unie et blanche, passait un robot spécial pour y faire une décoration et lorsqu'il posait son morceau, il "fitait" à merveille; tout était à point. Et ce n'était qu'un simple morceau de bois.

Ce geste m'a souvent questionné  comme prêtre surtout quand les jeunes venaient me dire à l'issue de la messe: "Jos, on comprend pas ce que tu nous dis, parle-nous, explique-nous dans des mots que l'on comprend."   Je repensais à mon père qui ajustait son morceau de bois sur l'endroit où il devait être mis; et moi, j'avais la Parole de Dieu à faire comprendre et je ne m'occupais pas des personnes à qui je m'adressais. J'ai du pédaler de reculons, mettre à la poubelle bien des feuilles de savantes théories pour retrouver un langage plus adapté aux besoins des chrétiens d'ici. J'avoue que ce n'est pas facile: Chassez le naturel et il revient au galop. J'avais étudié à l'Université, j'étais connaissant. Alors je suis allé à la messe dans les bancs comme on dit pour écouter les homélies et me demander avec quel message je pars pour la semaine. Et j'ai compris.

Je suis revenu à l'image de mon père et j'ai essayé de prendre les dimensions des chrétiens en face de moi. La vie est une école, si nous savions écouté et nous laisser séduire -comme dirait le prophète Osée-  parce que Jésus parle par le monde autour de nous. La nature et le monde sont l'Université du Dieu Bon. Un jour quelqu'un s'était endormie durant mon homélie, je fais signe à son voisin, il me répond: C'est toi qui l'a endormi, réveille-le maintenant. Bonne journée.   

 

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