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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

mercredi, 25 novembre 2020 15:31

Prise 4.

Allez, la céllébration est finie et la messe commence. Nous avons communié au Seigneur présent dans notre assemblée, présent dans sa parole et dans l'Eucharistie, maintenant nos sommes envoyés communier au Crist présent dans les frères et soeurs dans notre quotidien. Nous sommes envoyés au chantier de la paix, de la fraternité de l'amour, du pardon, au chantier du royaume du Père. Nous avons communié ensemble à la force nécessaire pour aller travailler au chantier du Seigneur. Après nous être nourri à la table de la Parole et de l'Eucharistie, nous sommes mantenant envoyés partager cette nourriture dans notre vie quotidienne. La table de la mission nous attend.    

Dans cette mission, nous allons créer des liens, raffermir des relations, goûter la joie des rencontres, nous allons doucement bâtir la communauté. Ceci fait naitre chez nous et fait grandir aussi le goût de célébrer ensemble ce vécu en Église. L'Eucharistie m'envoie en mission et la mission me retourne à la célébration. Nous sommes dans un mouvement circulaire et non linéaire.  Si ce tissu humain n'est pas là, la célébration sera un rite personnel qui s'affadira avec le temps. Et je crois que c'est le problème de beaucoup de  chrétiens. Cette mission sur le terrain réunira de petites communautés fraternelles cimentées par l'Eucharistie. Nos paroisses, qui sont un territoire, devront devenir une communion de communautés. 

Pour y arriver, ma conviction est qu'il faudra un vrai changement de mentalité, une nouvelle perception du ministère presbytéral et de l'Église.  J'entends encore trop souvent: "Dans cette paroisse, il n'y a plus que trois ou quatre personnes à la messe, faut fermer et ils viendront à la messe à la paroisse voisine." Nous sommes dans la logique du service public, logique du marché et non d'une pensée d'Église.  Je me plais à redire la phrase du Pape François: "Ne vous laissez pas voler votre communauté." Cette question est majeure. Et j'écrivais que le temps de l'avent est un temps de gestation, un temps où nous pouvons nous arrêter de faire pour être; le temps de pandémie nous aide dans ce sens. Les célébrations rejoignent 5% de la population au plus, le temps serait peut être venu de penser au 95% qui ne sont pas là. Le temps de confinement  nous y invite fortement et nous en donne l'opportunité.  Le temps de l'Avent n'est pas seulement un temps liturgique, mais d'abord un temps  pour une présence pastorale afin de faire naitre Jésus dans les coeurs. Ce n'est qu'une veille idée d'un vieux.

  

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